@41:20 : Qui est nationaliste au PLQ? Au sens, pour qui la nation est le Québec et pas le Canada. J'ai beau chercher, je n'en vois pas, pour le PLQ, c'est toujours "Canada first, Québec si ça adonne" et c'est pour ça que ce parti a été remplacé par la CAQ auprès de l'électorat francophone - et s'il y en a, ils sont discrets! Je pense par exemple à feu Benoît Pelletier, qui a sans doute sans son possible dans les conditions qui lui ont été fournies, mais n'empêche, pendant les 5 ans où il a été ministre des relations Québec-Canada, tout ce qu'il a fait, c'est de répéter er répéter n'était pas mûr. Je ne doute pas une seule seconde que M.Pelletier aimait le Québec autant que moi ou que n'importe qui qui aime le Québec, je ne doute donc pas de son nationalisme, mais, à chaque fois qu'il temporisait en disant que le "fruit n'était pas mûr*", dans les faits, il favorisait et choisissait le Canada. Donc, si on se dit nationaliste mais le Québec passe en deuxième, il y a un problème quelque part, soit on se ment à soi-même ou l'on ment aux autres, ou on assume ou ne comprend pas les conséquences de certaines position, mais dans tous les cas, il y a quelque chose quelque part qui ne marche pas dans l'équation. *En effet, il n'était pas mûr à l'époque, il était pourri. Et maintenant, il est complètement décomposé, oxidé, chimiquement détruit: Il n'y a juste plus de fruit.
Le PLQ a de tout temps été le parti de ce qu’on appelle des « nationalistes non sécessionnistes ». C’est l’idéal que René Lévesque défendait lorsqu’il était ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement libéral de Jean Lesage, peu avant qu’il n’adopte l’idée de l’indépendance et ne crée le Parti Québécois. La Révolution tranquille, avec la nationalisation de l’hydroélectricité, s’est produite durant cette période. La laïcisation des institutions a débuté sous un gouvernement libéral du Québec. Le français comme langue officielle du Québec, c’est le PLQ qui l’a imposé. Les avancées sociales, notamment l’assurance maladie et la Charte des droits et libertés de la personne, sont également des réalisations libérales. Les grands barrages, dont celui de la Baie-James, c’est le nationaliste Robert Bourassa qui en est le principal artisan. Le rejet de la signature de la Constitution rapatriée en 1982 ? Le PLQ de Claude Ryan s’y est opposé, tout comme le PQ de René Lévesque. Robert Bourassa a émis cinq conditions pour que le Québec ratifie la Constitution lors des Accords du lac Meech. Sous Jean Charest, il y a eu l’établissement du Conseil de la fédération, la reconnaissance du fédéralisme asymétrique, la reconnaissance du Québec comme nation, le rayonnement du Québec à l’international, la place du Québec à l’UNESCO, et la signature de l’Accord sur la mobilité de la main-d’œuvre avec la France. Autant d’exemples qui sont l’expression d’un nationalisme purement québécois à saveur libérale. Enfin, le mandat de Philippe Couillard visait à permettre au Québec de reprendre le contrôle de son destin en remettant de l’ordre dans les finances publiques. Pour la première fois dans l’histoire, le Québec surpassait les autres provinces canadiennes, notamment l’Ontario, en terminant avec une cote de crédit très positive. Ce genre de politiques, nécessitant un « remède de cheval » (comme dirait Jacques Parizeau), était également une forme marquée de nationalisme : celle où l’on se soucie de notre existence en tant que peuple minoritaire et où l’on justifie que tous les leviers nécessaires, notamment économiques et financiers, soient mis en place pour continuer d’exister et de nous épanouir comme peuple ET… demeurer maîtres chez nous dans un monde de plus en plus brutal et instable. C’est cela, le nationalisme du PLQ. Et si ce parti doit s’ouvrir pour accueillir en son sein des Québécois davantage portés sur le succès collectif de notre nation, plutôt que sur une obsession identitaire qui hiérarchise les Québécois selon des critères arbitraires, alors je n’y vois pas une absence de nationalisme, mais plutôt l’expression de ce qu’il y a de meilleur chez les Québécois, certainement ce qui nous unit dans notre volonté d’exister : la liberté, ce sentiment d’être libre. Je ne tente pas ici de vous convaincre; ce n’est ni mon objectif, ni celui du podcast sur lequel nous recevons des invités aux idéologies et valeurs variées, tout en les respectant au plus haut point. Mais peut-être devriez-vous essayer de ne pas vous laisser aveugler par la haine d’un parti politique. Il y existe du bon et du moins bon dans tous les partis. On peut avoir nos opinions, nos goûts, nos préférences, mais la négation de l’autre est néfaste au débat. L’esprit de ce podcast est de faire aimer la politique qu’importe pour qui on vote.
« nationalistes non sécessionnistes » C'est bien le problème! Quel nation a primé pour Lesage, Bourassa, Charest et Couillard? Le Canada, pas le Québec. Il y avait le corridor idéologique de Lesage, Bourassa a préféré perdre Meech plutôt que de déclarer l'indépendance lui-même, Charest avait un ministre qui répétait que le fruit n'était pas mûr et Couillard, pour s'opposer au Canada, a produit un pdf. C'est un problème que vous pouvez résoudre en devenant séparatiste. Vous verrez, ce n'est pas si pire que ça. Au début, ça surprend, mais on s'habitue, puis on en parle à nos proches, qui font comme si c'était normal et un jour eux aussi s'avouent contaminés... C'est un processus assez lent, malheureusement. Mais si suffisament de gens le deviennent, on pourra arrêter cette comédie canadienne et vivre normalement, sans devoir s'intéresser au parlement d'Ottawa ... Ceci dit, vous dites : "Mais peut-être devriez-vous essayer de ne pas vous laisser aveugler par la haine d’un parti politique." En quoi suis-je haineux pour vous? Et aveuglé par celle-ci en plus! Ce n'est pas rien! Suis-je aveuglé par une source de haine ou la je la génère moi-même?
bon retour
si possible de traiter aussi les volets de la politique extérieure du Qc et CA...
ca compte aussi
@41:20 : Qui est nationaliste au PLQ? Au sens, pour qui la nation est le Québec et pas le Canada. J'ai beau chercher, je n'en vois pas, pour le PLQ, c'est toujours "Canada first, Québec si ça adonne" et c'est pour ça que ce parti a été remplacé par la CAQ auprès de l'électorat francophone - et s'il y en a, ils sont discrets!
Je pense par exemple à feu Benoît Pelletier, qui a sans doute sans son possible dans les conditions qui lui ont été fournies, mais n'empêche, pendant les 5 ans où il a été ministre des relations Québec-Canada, tout ce qu'il a fait, c'est de répéter er répéter n'était pas mûr. Je ne doute pas une seule seconde que M.Pelletier aimait le Québec autant que moi ou que n'importe qui qui aime le Québec, je ne doute donc pas de son nationalisme, mais, à chaque fois qu'il temporisait en disant que le "fruit n'était pas mûr*", dans les faits, il favorisait et choisissait le Canada. Donc, si on se dit nationaliste mais le Québec passe en deuxième, il y a un problème quelque part, soit on se ment à soi-même ou l'on ment aux autres, ou on assume ou ne comprend pas les conséquences de certaines position, mais dans tous les cas, il y a quelque chose quelque part qui ne marche pas dans l'équation.
*En effet, il n'était pas mûr à l'époque, il était pourri. Et maintenant, il est complètement décomposé, oxidé, chimiquement détruit: Il n'y a juste plus de fruit.
Le PLQ a de tout temps été le parti de ce qu’on appelle des « nationalistes non sécessionnistes ».
C’est l’idéal que René Lévesque défendait lorsqu’il était ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement libéral de Jean Lesage, peu avant qu’il n’adopte l’idée de l’indépendance et ne crée le Parti Québécois. La Révolution tranquille, avec la nationalisation de l’hydroélectricité, s’est produite durant cette période.
La laïcisation des institutions a débuté sous un gouvernement libéral du Québec. Le français comme langue officielle du Québec, c’est le PLQ qui l’a imposé. Les avancées sociales, notamment l’assurance maladie et la Charte des droits et libertés de la personne, sont également des réalisations libérales.
Les grands barrages, dont celui de la Baie-James, c’est le nationaliste Robert Bourassa qui en est le principal artisan. Le rejet de la signature de la Constitution rapatriée en 1982 ? Le PLQ de Claude Ryan s’y est opposé, tout comme le PQ de René Lévesque. Robert Bourassa a émis cinq conditions pour que le Québec ratifie la Constitution lors des Accords du lac Meech.
Sous Jean Charest, il y a eu l’établissement du Conseil de la fédération, la reconnaissance du fédéralisme asymétrique, la reconnaissance du Québec comme nation, le rayonnement du Québec à l’international, la place du Québec à l’UNESCO, et la signature de l’Accord sur la mobilité de la main-d’œuvre avec la France. Autant d’exemples qui sont l’expression d’un nationalisme purement québécois à saveur libérale.
Enfin, le mandat de Philippe Couillard visait à permettre au Québec de reprendre le contrôle de son destin en remettant de l’ordre dans les finances publiques. Pour la première fois dans l’histoire, le Québec surpassait les autres provinces canadiennes, notamment l’Ontario, en terminant avec une cote de crédit très positive. Ce genre de politiques, nécessitant un « remède de cheval » (comme dirait Jacques Parizeau), était également une forme marquée de nationalisme : celle où l’on se soucie de notre existence en tant que peuple minoritaire et où l’on justifie que tous les leviers nécessaires, notamment économiques et financiers, soient mis en place pour continuer d’exister et de nous épanouir comme peuple ET… demeurer maîtres chez nous dans un monde de plus en plus brutal et instable. C’est cela, le nationalisme du PLQ.
Et si ce parti doit s’ouvrir pour accueillir en son sein des Québécois davantage portés sur le succès collectif de notre nation, plutôt que sur une obsession identitaire qui hiérarchise les Québécois selon des critères arbitraires, alors je n’y vois pas une absence de nationalisme, mais plutôt l’expression de ce qu’il y a de meilleur chez les Québécois, certainement ce qui nous unit dans notre volonté d’exister : la liberté, ce sentiment d’être libre.
Je ne tente pas ici de vous convaincre; ce n’est ni mon objectif, ni celui du podcast sur lequel nous recevons des invités aux idéologies et valeurs variées, tout en les respectant au plus haut point. Mais peut-être devriez-vous essayer de ne pas vous laisser aveugler par la haine d’un parti politique. Il y existe du bon et du moins bon dans tous les partis. On peut avoir nos opinions, nos goûts, nos préférences, mais la négation de l’autre est néfaste au débat.
L’esprit de ce podcast est de faire aimer la politique qu’importe pour qui on vote.
« nationalistes non sécessionnistes »
C'est bien le problème! Quel nation a primé pour Lesage, Bourassa, Charest et Couillard? Le Canada, pas le Québec. Il y avait le corridor idéologique de Lesage, Bourassa a préféré perdre Meech plutôt que de déclarer l'indépendance lui-même, Charest avait un ministre qui répétait que le fruit n'était pas mûr et Couillard, pour s'opposer au Canada, a produit un pdf.
C'est un problème que vous pouvez résoudre en devenant séparatiste. Vous verrez, ce n'est pas si pire que ça. Au début, ça surprend, mais on s'habitue, puis on en parle à nos proches, qui font comme si c'était normal et un jour eux aussi s'avouent contaminés... C'est un processus assez lent, malheureusement. Mais si suffisament de gens le deviennent, on pourra arrêter cette comédie canadienne et vivre normalement, sans devoir s'intéresser au parlement d'Ottawa ...
Ceci dit, vous dites :
"Mais peut-être devriez-vous essayer de ne pas vous laisser aveugler par la haine d’un parti politique."
En quoi suis-je haineux pour vous? Et aveuglé par celle-ci en plus! Ce n'est pas rien! Suis-je aveuglé par une source de haine ou la je la génère moi-même?