Derrière toutes ces considérations "philosophiques", il y a aussi l'expérience triste des gens qui sont mis à l'asile, de fous qu'on privent de leur liberté. Michel Foucault ne cesse d'en parler. On aurait aimé que l'émission en parle plus, en fasse le centre de la réflexion. Cela aurait été plus stimulant. Là on a l'impression de deux artistes qui regardent un tableau et en commentent les beautés. J'aurai souhaité que les deux commentateurs passent des années à visiter des hopitaux psychiatriques, à voir ce qui s'y passe. Alors une autre perspective sur le texte et sa justesse leur serait apparu. Je ne dis pas que ce qu'ils disent du texte soit faux ou ne soit pas brillant culturellement parlant. Je suppose simplement qu'ils manquent le centre du texte.
Je n'ai pas écouté cette émission (je connais un peu les positions de Foucault sur ce sujet), et je commente simplement votre commentaire: en quoi pensez-vous que consisterait la "liberté" des fous, libérés qu'ils seraient, selon les vœux de Foucault et les vôtres apparemment, de l'institution psychiatrique? Liberté de vivre abandonnés, sans moyen de subsistance, sans abri, sans aide ni compagnie d'aucune sorte? Ou bien avec votre aide, ou celle de Foucault? Il ne m'est pas clair que Foucault ait eu la moindre idée de ce que ça peut être de vivre avec un fou, et de prendre soin de lui. Il se trouve, pour mon malheur, que j'ai une petite idée moi-même, et du coup, ma perspective sur la psychiatrie et ses hôpitaux est, disons, plus nuancée.
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Derrière toutes ces considérations "philosophiques", il y a aussi l'expérience triste des gens qui sont mis à l'asile, de fous qu'on privent de leur liberté. Michel Foucault ne cesse d'en parler. On aurait aimé que l'émission en parle plus, en fasse le centre de la réflexion. Cela aurait été plus stimulant. Là on a l'impression de deux artistes qui regardent un tableau et en commentent les beautés. J'aurai souhaité que les deux commentateurs passent des années à visiter des hopitaux psychiatriques, à voir ce qui s'y passe. Alors une autre perspective sur le texte et sa justesse leur serait apparu. Je ne dis pas que ce qu'ils disent du texte soit faux ou ne soit pas brillant culturellement parlant. Je suppose simplement qu'ils manquent le centre du texte.
Je n'ai pas écouté cette émission (je connais un peu les positions de Foucault sur ce sujet), et je commente simplement votre commentaire: en quoi pensez-vous que consisterait la "liberté" des fous, libérés qu'ils seraient, selon les vœux de Foucault et les vôtres apparemment, de l'institution psychiatrique? Liberté de vivre abandonnés, sans moyen de subsistance, sans abri, sans aide ni compagnie d'aucune sorte? Ou bien avec votre aide, ou celle de Foucault? Il ne m'est pas clair que Foucault ait eu la moindre idée de ce que ça peut être de vivre avec un fou, et de prendre soin de lui. Il se trouve, pour mon malheur, que j'ai une petite idée moi-même, et du coup, ma perspective sur la psychiatrie et ses hôpitaux est, disons, plus nuancée.
il a raison Foucault nous sommes presque tous fou à plusieurs degré .surtout à notre époque.la folie passe avant tout
Moi je veux bien être folle, mais une folie douce, agréable à vivre, car je la préférerais à la réalité qui est atroce
Mdr le philosophe en carton made in Enthoven