Il faudrait mettre les algorithmes à la tâche. Qu'ils s'occupent de générer une économie virtuel entre eux (offre et demande), pour qu'au travers d'impôts, nous jouissions des dividendes. Du temps libre pour vivre nos passions réelles, pendant que l'IA trime dans le virtuel.
Dans la future mise à jour de Suno la V4 il sera possible d'envoyer des audios, des sons, une mélodie avec un instrument, une rythmique faite sur un bureau ou un extrait vocal pour alimenter et orienter l'IA qui proposera un morceau basé sur l'extrait envoyé. L'IA est un outil au même titre que les samplers et les synthétiseurs. Oui c'est un bouleversement pour nous tous compositeurs mais on doit apprendre à le maitriser sous peine d'être complétement largués. Comme ceux qui ont refusé internet ou les smartphones au départ, ils ont tous un smartphone et internet aujourd'hui, sauf qu'ils ont perdu pas mal d'années qui sont impossible à rattraper aujourd'hui. Un bon compositeur parviendra selon moi à faire toujours mieux avec l'IA qu'une personne qui n'est ni compositeur ni musicien.
Quand une IA fait tout de A à Z, comme ce qui est le cas actuellement, ce n'est plus seulement un outil. ça n'a rien à voir avec les synthétiseurs ou même les sampleurs. je vois souvent cette comparaison totalement hors de propos. Pour les synthés et les sampleurs, il faut toujours trouver les melodies,les accords, les sons, les assembler pour faire un discours musical ensuite. "Et les arpegiateurs? et les boucles?" ben là c'est pareil, il y a toujours un esprit d'assemblage manuel de la part du compositeur ou du "beatmaker" . L'IA fait tout, où est le plaisir? Envoyer une mélodie de 8 secondes, ou des bouts de rythme ne fera qu'orienter l'IA, mais c'est toujours elle qui va faire le boulot Et in fine, le controle sur le résultat final sera laissé au hasard de l'IA. Par exemple la mélodie sera respectée à moitié, ou pas respectée du tout (on voit ça avec Mid Journey quand on lui file une image sur laquelle MJ doit travailler) c'est le propre de l'IA générative c'est beaucoup de hasard même en essayant "d'orienter" l'IA. A la limite (et encore) , si une IA musical s'apparentait au "generative fill" de photoshop, pourquoi pas. Genre ''tu peux me faire un solo de violon un peu latino entre mesure 16 et 24 ?" , mais là ça fait tout de A à Z, il n'y a aucune maitrise de la part du "compositeur". Aucune maitrise du mixage, de l'harmonie, de l'écriture. Aucune intention de départ si ce n'est décrire vaguement en 5 mots la compo que l'on imagine. Tout ça avec des données d'entrainement totalement illégales où les compositions, l'acoustique des studios, les performances des musiciens, l'orchestration des orchestrateurs, l'arrangement des arrangeurs, sont littéralement aspirés par la machine. Cette philosophie que vous prônez, qui consiste à toujours aller de l'avant et ne pas rejeter le "progrès" sous peine d'être traité de ringard ou de has been est assez déprimante :D Sincèrement, utiliser ces IA ce n'est pas de la composition et ça ne le sera jamais. Il faut arrêter de légitimer ça.
@@RomainPaillot Tu parles comme quelqu'un qui n'a pas expérimenté. Sur Udio par exemple ce sont des sections de 30 secondes que tu assembles au choix comme tu veux. Ensuite si tu te plonges vraiment dedans tu verras qu'il y a pas mal de contrôles et que ça ne fera que d'augmenter au fil du temps. Tu peux parfaitement changer de styles en cours de route, faire jouer de nouveaux instruments, laisser une plage musicale sans chant, mettre un solo de guitare, etc. Je suis bien d'accord sur le faite qu'on ne compose pas réellement pour l'instant mais on intervient sur la structure et le choix des sections qu'on garde. Car en utilisant 50 fois le même prompt tu auras 50 résultats totalement différents, ce qui fait qu'il n'existe pas de prompts magiques et qu'on peut aussi bien tomber sur quelque chose de nul, de passable, de potable et dans de rares cas pas mal. Après peut être 350 tentatives je ne suis parvenu pour l'instant à ne finaliser qu'un seul morceau. Bien que je trouve qu'il soit pas mal il me faudrait bien 3500 tentatives avant de sortir un album et encore sortir un album avec une voix différente sur chaque morceau ça ne va pas. Il faut une certaine cohérence sur un album et à minima donner l'illusion que tout provient du même artiste. Bref essayes et tu verras que ce n'est pas si simple de sortir quelque chose de propre et cohérent qui peut rivaliser avec des vrais artistes. Avoir un bout de 30 secondes ou 1:30 qui soit bien c'est pas trop dur, mais en faire un morceau de 3:30 ou 5:30 comme celui que j'ai fais, c'est une autre histoire.
@@soundhealer8661 j’ai expérimenté udio ;) pour connaître… On peut obtenir des résultats plutôt bons avec 5 mots. C’est un fait…. Il n’y a aucune vraie recherche je maintiens que ce n’est pas de la Compo
Merci pour cette intéressante discussion. Il y a bcp de points soulevés qui invitent à être débattus, ce serait trop pour ici. Cependant un point essentiel : la barrière a l’entrée de la sacem serait une énorme erreur à mon sens. La contrefaçon est assurément un fléau et il y a nécessité de le solutionner. En revanche, fermer les portes de la rémunération musicale sous réserve de concours de niveau ou autre entraînera l’exact opposé du but recherché : nécessairement il y aura des circuits de rémunération parallèles sur le plateau de jeu mondial qui se formeront. Ceci reviendrait alors à diminuer le rôle des organismes, décentraliser le control et accorder une dépense d’énergie totalement inutile dédié à la sélection (ça ne marche juste pas, ça n’a juste jamais marché les systèmes de sélection arbitraire) sans compter sur la probable impossibilité de gérer l’innombrables volumes d’exceptions parfaitement légitimes. Il faudrait au contraire faire tout l’inverse, mettre en registre le plus possible et qualifier ensuite, car malheureusement je vois peu de personnes suffisamment compétentes pour juger de cela mis en perspectives du volume de création soumis. D’ailleurs, à mon sens il est fort probable que la meilleure solution aux problemes générés par l’ia passe également par l’ia …très intéressant tout ça en tout, merci encore à tous les 2 pour la réflexion
De mon point de vue, l'IA actuelle n'est que le prolongement de la technologie déjà en place. Tout un monde s'est créé avec la technologie précédente PC, MAO, Synthé, Sampling, Groove box, plugins. On est loin des concerts acoustiques. Ok ! Des musiques entières ont été composées avec que des samples juxtaposés et le beatmaking s'est installé. Ce dernier ayant pris le plus gros marché musical dans le monde. Bon ok c'est souvent dans un style bien particulier. Il a donc pris la place d'autres compositeurs (claviéristes, guitaristes etc.) depuis. L'IA va plus loin car un PC suffit et sans connaissance musicale. C'est l'évolution. L'idée de mettre une empreinte pour reconnaitre la source IA est sans doute une bonne idée de départ. Certains l'on déjà prévu pour les logiciels de génération de voix. Mais pour rappel, on est en 2024 ! Un logiciel permettant de faire sauter ces empreintes viendra forcément… en 2024 ! Empêcher de monétiser un titre IA est indispensable (sauf si on valorise les prompts). Mais empêcher un tiktoker d'utiliser une musique de l'IA me paraît inutile.
En ce qui concerne un tag pour vérifier que c'est une musique venant d'une IA, il suffit de mettre une metadonnée "IA "😁 ce qui va mettre une trace pour tout support
Je crois que Facebook demande de cocher une option « contenu réaliste créé avec l’IA ». Ce n’est que déclaratif mais c’est un début, certes très timide…
Faisant de la musique depuis 30 ans, je ne me considère pas du tout comme un faussaire mais comme un pionnier. Je ne sais pas si savoir produire, mixer et composer apporte une légitimité à utiliser les LLM, mais après avoir fini une chanson AI instrumentale ou vocale, j'ai la même émotion que si je l'avais écrite, produite et mixée moi-même.
Parfaitement en phase : l'IA mettra bcq de talents au chomage sans pour autant creer des emplois. C'est le but inavoué du capitalisme : pouvoir se passer de devoir payer le travail.
Salut, Je me demande si on ne pourrait pas réfléchir à ce que l'IA pourrait apporter de positif, parce que là, tout me paraît négatif. L'IA ne pourrait-elle pas servir d'outil à la création ? Quand Ligeti compose sa symphonie pour 100 métronomes, il crée une musique automatisée. Quand Steve Reich utilise des bandes et les déphase, il utilise un matériau qu'il n'a pas créé. L'aspect mercantile du débat me dérange énormément. J'ai tendance à penser qu'une création n'appartient pas à son auteur.
Point de vue intéressant, mais je reste personnellement convaincu que déshumaniser ainsi la création musicale (il s’agit là de créer par des machines à la place de l’humain, en circuit fermé quasiment) ne peut que conduire à un monde moins cultivé, moins riche, moins respectueux des valeurs humaines.
Les "Boss" qui vont se faire de l'argent facile avec l'IA seront les mêmes que ceux qui se font déjà de largent facile avec les reprises massacrées de Sinatra, de Berger, d'Abba, etc... qu'on entend régulièrement sur les ondes. Au final, ça ne changera pas grand choses. Les vrais groupes, ceux qui ont du talent, on les trouvera dans les salles de concert. Le vrai revenu du musicien aujourd'hui, c'est les concerts : c'est quelque chose que IA ne pourra pas remplacer.
La musique a évolué avec les avancées technologiques. Celle-ci est impossible à éviter. Je suis curieuse de savoir où ça va nous amener, à quoi ça va nous contraindre. Nous aider à évoluer nous-mêmes ? Nous serons de toute façon toujours créatifs, c'est compulsif.
Bonjour a tous, mon avis est que cette révolution ressemble a l'avenement des K7 audio ou du CD avec la dématérisation des oeuvres audio et vidéo. De ce que je me rappelle a chaque fois j'ai constaté les memes craintes, justifiées , sur l'avenir de l'industrie musicale. L'IA n'a rien d'intelligent comme c'est bien dit dans la vidéo mais ne faudrai-il pas l'utiliser comme un outil pour s'améliorer ? Ce qui est clair c'est que nous sommes a l'aube d'une révolution sur la propriété intellectuelle, bafouée par l'IA, et la manière de catégoriser l'art. Ceci n'est que mon avis sans prétentions ...
Une discussion de petits bourgeois blanc européens. La musique n'est pas née dans les conservatoires et est avant tout de tradition orale.... En les classant comme "mineures" vous méprisez de fait les musiques populaires, traditionnelles, ethniques, passées, présentes et futures. Le mépris élitiste - art majeur/art mineur- en 2024 est une aberration culturelle , tout comme le droit d'auteur d'ailleurs. J'ai 63 ans, musicien depuis plus de 50 ans , et je suis effaré d'entendre de telles considérations dans la bouche de gens de votre génération, la mienne s'étant battue contre ce discours de singes savants! L'art n'est pas une affaire de spécialiste et préférer les Bentley aux 2 CV n'est ni une preuve d'intelligence ni de supériorité culturelle . La perte de pognon est la seule véritable crainte dans ce débat. Aller bosser à l'usine donnerait un peu plus d'épaisseur émotionnelle à maints compositeurs.
C’est un procès d’intentions franchement hors sujet, il n’est nul part question dans cette vidéo d’opposer art majeur et art mineur. Le sujet s’est plutôt centré sur une approche humanité vs IA, création VS vomissement de big data. Les questions posés sont éminemment d’actualités autant que pertinentes. les réponses, semblent par contre manquer peut être d’inspiration, que l’on mettra sur le compte de la “sidération”. Le musicien/compositeur semble bien mal équipé et/ou préparé pour faire face à de tel bouleversements technologiques, quand les réponses sont peut être à trouver sur le terrain politique et juridique.
À quel moment est-il question d’opposer un quelconque « art majeur » et « art mineur » ? J’ai l’impression que vous surinterprèterez les propos ou bien simplement que vous ne les avez pas compris. Très explicitement nous indiquons qu’il ne doit pas y avoir de classification dans les styles musicaux : préserver une richesse et une diversité des genres et styles nous paraît capital. Ce qui n’empêche pas que quelque soit le style musical, les musiciens les moins doués seront les plus vite remplacés par l’IA. La baisse de niveau général dans la musique est un fait absolument indéniable, il est même étudié et caractérisé par des études scientifiques tout à fait sérieuses. C’est un mouvement de société global : paresse intellectuelle, immédiateté, simplification des schémas harmoniques, atrophie des idées basées sur des simples boucles avec disparition de la mélodie, orchestrations et arrangements complètement stéréotypés, baisse du vocabulaire et par conséquent de l’abstraction de la pensée. L’éducation à la culture et au patrimoine culturel est une nécessité vitale pour préserver ce que notre civilisation a créé de plus beau et de plus grand. Et vous pensez qu’étudier la musique dans un conservatoire est une erreur et une aberration ? On voit ce que donne la « démocratisation » de la création par des personnes s’improvisant compositeurs sans connaître grand chose à l’artisanat de nos prédécesseurs : une soupe infâme copiable à l’infinie. Il me semble qu’en blâmant les musiciens de métier, vous ne respectiez pas ce qu’est réellement la musique. Libre à chacun d’avoir son opinion sur le sujet, mais svp, donnez des arguments plutôt que de proférer de telles attaques tout à fait gratuites !
Sans humain, point d'art. C'est très simple. Pour moi, pour vous apparemment. Mais pour une certaine frange, la musique ne sert qu'à masquer le silence qui peut-être laisserait trop de place à la réflexion et au sur-moi. Au delà de l'éducation, nous nous attaquons à la désintellectualisation du monde. Écoutez de la musique n'est pas apprécier du joli bruit bien agencé mais entendre la respiration d'une âme, l'expression d'une histoire unique, celle d'un homme, d'une femme, d'un groupe. Et cela concerne aussi bien les courants les plus minimalistes de la musique électronique de niche, bruitiste, trésors de sound design que les harmonisations bouleversantes d'intelligence et d'émotion des standards du jazz par tous les «grands. J'ai beaucoup souffert de cette étiquette d'«intello», utilisée comme une insulte, depuis ma plus tendre enfance. Tout le problème est là. Vous avez raison, il faut éduquer, éduquer d'abord au rapport avec ce qu'on (qui?) appelle bêtement «la grande musique», «la grande littérature», «le grand cinéma». Il faut briser cette barrière, pour faire comprendre la valeur de l'humain comme entité unique, comme voix unique, irremplaçable. Et lorsque l'humain sera mis à sa place, et non plus considéré comme une marchandise, il arrêtera de tout considérer comme une marchandise, la musique, l'eau, les arbres etc. C'est tout un système de valeurs à recalibrer dans les esprits intoxiqués par la bêtise de la «politique» telle que pratiquée aujourd'hui, par la bêtise en circuit fermé des réseaux sociaux et autres télévisions abjectes.
En bien pour une fois, je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'une de vos vidéos. Il faut dire, que le sujet n'est pas simple et prête facilement à la controverse.
@@DeltaSigmaTV Je pense que l'IA sera encore limitée pendant très longtemps. Elle ne risque pas de prendre le boulot de personnes qualifées comme vous 2, en tout cas pas avant longtemps. Alors OK, Suno, Udio, Sonauto sont cools et produisent des résultats corrects... pour de la musique d'ascenceur. Ca peut permettre à quelqu'un qui ne connait pas la musique de produire une chansonnette en qcq clics. Et ça peut surtout aider les musiciens pros et amateurs à aller plus vite, ou plus loin ou dans d'autres directions. C'est un outil de plus dans notre palette. Il ne faut pas surévaluer les capacités des systèmes d'IA actuels. NB : je pratique l'IA depuis 1988.
Il faudrait mettre les algorithmes à la tâche. Qu'ils s'occupent de générer une économie virtuel entre eux (offre et demande), pour qu'au travers d'impôts, nous jouissions des dividendes.
Du temps libre pour vivre nos passions réelles, pendant que l'IA trime dans le virtuel.
Dans la future mise à jour de Suno la V4 il sera possible d'envoyer des audios, des sons, une mélodie avec un instrument, une rythmique faite sur un bureau ou un extrait vocal pour alimenter et orienter l'IA qui proposera un morceau basé sur l'extrait envoyé. L'IA est un outil au même titre que les samplers et les synthétiseurs. Oui c'est un bouleversement pour nous tous compositeurs mais on doit apprendre à le maitriser sous peine d'être complétement largués. Comme ceux qui ont refusé internet ou les smartphones au départ, ils ont tous un smartphone et internet aujourd'hui, sauf qu'ils ont perdu pas mal d'années qui sont impossible à rattraper aujourd'hui. Un bon compositeur parviendra selon moi à faire toujours mieux avec l'IA qu'une personne qui n'est ni compositeur ni musicien.
Quand une IA fait tout de A à Z, comme ce qui est le cas actuellement, ce n'est plus seulement un outil.
ça n'a rien à voir avec les synthétiseurs ou même les sampleurs. je vois souvent cette comparaison totalement hors de propos.
Pour les synthés et les sampleurs, il faut toujours trouver les melodies,les accords, les sons, les assembler pour faire un discours musical ensuite.
"Et les arpegiateurs? et les boucles?" ben là c'est pareil, il y a toujours un esprit d'assemblage manuel de la part du compositeur ou du "beatmaker" .
L'IA fait tout, où est le plaisir?
Envoyer une mélodie de 8 secondes, ou des bouts de rythme ne fera qu'orienter l'IA, mais c'est toujours elle qui va faire le boulot
Et in fine, le controle sur le résultat final sera laissé au hasard de l'IA.
Par exemple la mélodie sera respectée à moitié, ou pas respectée du tout (on voit ça avec Mid Journey quand on lui file une image sur laquelle MJ doit travailler) c'est le propre de l'IA générative c'est beaucoup de hasard même en essayant "d'orienter" l'IA.
A la limite (et encore) , si une IA musical s'apparentait au "generative fill" de photoshop, pourquoi pas. Genre ''tu peux me faire un solo de violon un peu latino entre mesure 16 et 24 ?" , mais là ça fait tout de A à Z, il n'y a aucune maitrise de la part du "compositeur". Aucune maitrise du mixage, de l'harmonie, de l'écriture.
Aucune intention de départ si ce n'est décrire vaguement en 5 mots la compo que l'on imagine.
Tout ça avec des données d'entrainement totalement illégales où les compositions, l'acoustique des studios, les performances des musiciens, l'orchestration des orchestrateurs, l'arrangement des arrangeurs, sont littéralement aspirés par la machine.
Cette philosophie que vous prônez, qui consiste à toujours aller de l'avant et ne pas rejeter le "progrès" sous peine d'être traité de ringard ou de has been est assez déprimante :D
Sincèrement, utiliser ces IA ce n'est pas de la composition et ça ne le sera jamais. Il faut arrêter de légitimer ça.
@@RomainPaillot Tu parles comme quelqu'un qui n'a pas expérimenté. Sur Udio par exemple ce sont des sections de 30 secondes que tu assembles au choix comme tu veux. Ensuite si tu te plonges vraiment dedans tu verras qu'il y a pas mal de contrôles et que ça ne fera que d'augmenter au fil du temps. Tu peux parfaitement changer de styles en cours de route, faire jouer de nouveaux instruments, laisser une plage musicale sans chant, mettre un solo de guitare, etc. Je suis bien d'accord sur le faite qu'on ne compose pas réellement pour l'instant mais on intervient sur la structure et le choix des sections qu'on garde. Car en utilisant 50 fois le même prompt tu auras 50 résultats totalement différents, ce qui fait qu'il n'existe pas de prompts magiques et qu'on peut aussi bien tomber sur quelque chose de nul, de passable, de potable et dans de rares cas pas mal. Après peut être 350 tentatives je ne suis parvenu pour l'instant à ne finaliser qu'un seul morceau. Bien que je trouve qu'il soit pas mal il me faudrait bien 3500 tentatives avant de sortir un album et encore sortir un album avec une voix différente sur chaque morceau ça ne va pas. Il faut une certaine cohérence sur un album et à minima donner l'illusion que tout provient du même artiste. Bref essayes et tu verras que ce n'est pas si simple de sortir quelque chose de propre et cohérent qui peut rivaliser avec des vrais artistes. Avoir un bout de 30 secondes ou 1:30 qui soit bien c'est pas trop dur, mais en faire un morceau de 3:30 ou 5:30 comme celui que j'ai fais, c'est une autre histoire.
@@soundhealer8661 j’ai expérimenté udio ;) pour connaître…
On peut obtenir des résultats plutôt bons avec 5 mots. C’est un fait….
Il n’y a aucune vraie recherche je maintiens que ce n’est pas de la Compo
Merci pour cette intéressante discussion. Il y a bcp de points soulevés qui invitent à être débattus, ce serait trop pour ici. Cependant un point essentiel : la barrière a l’entrée de la sacem serait une énorme erreur à mon sens. La contrefaçon est assurément un fléau et il y a nécessité de le solutionner. En revanche, fermer les portes de la rémunération musicale sous réserve de concours de niveau ou autre entraînera l’exact opposé du but recherché : nécessairement il y aura des circuits de rémunération parallèles sur le plateau de jeu mondial qui se formeront. Ceci reviendrait alors à diminuer le rôle des organismes, décentraliser le control et accorder une dépense d’énergie totalement inutile dédié à la sélection (ça ne marche juste pas, ça n’a juste jamais marché les systèmes de sélection arbitraire) sans compter sur la probable impossibilité de gérer l’innombrables volumes d’exceptions parfaitement légitimes. Il faudrait au contraire faire tout l’inverse, mettre en registre le plus possible et qualifier ensuite, car malheureusement je vois peu de personnes suffisamment compétentes pour juger de cela mis en perspectives du volume de création soumis. D’ailleurs, à mon sens il est fort probable que la meilleure solution aux problemes générés par l’ia passe également par l’ia …très intéressant tout ça en tout, merci encore à tous les 2 pour la réflexion
Pour info l'Ircam a sortie un plug qui détecte la musique faite par une IA .
Intéressant ! Un lien vers la chose ?
@@DeltaSigmaTV Non sur le site de l'Ircam je pense , j'ai eu l'info sur le le dernier live des sondiers .
Bonjour ! Que fait la SACEM L' EUROPE LES GOUVERNEMENTS ETC... ??? On peut pas laisser passer çà sans légiférer !!! Merci à vous
De mon point de vue, l'IA actuelle n'est que le prolongement de la technologie déjà en place.
Tout un monde s'est créé avec la technologie précédente PC, MAO, Synthé, Sampling, Groove box, plugins.
On est loin des concerts acoustiques. Ok !
Des musiques entières ont été composées avec que des samples juxtaposés et le beatmaking s'est installé.
Ce dernier ayant pris le plus gros marché musical dans le monde. Bon ok c'est souvent dans un style bien particulier.
Il a donc pris la place d'autres compositeurs (claviéristes, guitaristes etc.) depuis.
L'IA va plus loin car un PC suffit et sans connaissance musicale. C'est l'évolution.
L'idée de mettre une empreinte pour reconnaitre la source IA est sans doute une bonne idée de départ.
Certains l'on déjà prévu pour les logiciels de génération de voix. Mais pour rappel, on est en 2024 !
Un logiciel permettant de faire sauter ces empreintes viendra forcément… en 2024 !
Empêcher de monétiser un titre IA est indispensable (sauf si on valorise les prompts).
Mais empêcher un tiktoker d'utiliser une musique de l'IA me paraît inutile.
En ce qui concerne un tag pour vérifier que c'est une musique venant d'une IA, il suffit de mettre une metadonnée "IA "😁 ce qui va mettre une trace pour tout support
Je crois que Facebook demande de cocher une option « contenu réaliste créé avec l’IA ». Ce n’est que déclaratif mais c’est un début, certes très timide…
Faisant de la musique depuis 30 ans, je ne me considère pas du tout comme un faussaire mais comme un pionnier. Je ne sais pas si savoir produire, mixer et composer apporte une légitimité à utiliser les LLM, mais après avoir fini une chanson AI instrumentale ou vocale, j'ai la même émotion que si je l'avais écrite, produite et mixée moi-même.
Parfaitement en phase : l'IA mettra bcq de talents au chomage sans pour autant creer des emplois.
C'est le but inavoué du capitalisme : pouvoir se passer de devoir payer le travail.
Salut, Je me demande si on ne pourrait pas réfléchir à ce que l'IA pourrait apporter de positif, parce que là, tout me paraît négatif. L'IA ne pourrait-elle pas servir d'outil à la création ? Quand Ligeti compose sa symphonie pour 100 métronomes, il crée une musique automatisée. Quand Steve Reich utilise des bandes et les déphase, il utilise un matériau qu'il n'a pas créé. L'aspect mercantile du débat me dérange énormément. J'ai tendance à penser qu'une création n'appartient pas à son auteur.
Point de vue intéressant, mais je reste personnellement convaincu que déshumaniser ainsi la création musicale (il s’agit là de créer par des machines à la place de l’humain, en circuit fermé quasiment) ne peut que conduire à un monde moins cultivé, moins riche, moins respectueux des valeurs humaines.
Les "Boss" qui vont se faire de l'argent facile avec l'IA seront les mêmes que ceux qui se font déjà de largent facile avec les reprises massacrées de Sinatra, de Berger, d'Abba, etc... qu'on entend régulièrement sur les ondes. Au final, ça ne changera pas grand choses. Les vrais groupes, ceux qui ont du talent, on les trouvera dans les salles de concert. Le vrai revenu du musicien aujourd'hui, c'est les concerts : c'est quelque chose que IA ne pourra pas remplacer.
La musique a évolué avec les avancées technologiques. Celle-ci est impossible à éviter. Je suis curieuse de savoir où ça va nous amener, à quoi ça va nous contraindre. Nous aider à évoluer nous-mêmes ?
Nous serons de toute façon toujours créatifs, c'est compulsif.
Bonjour a tous, mon avis est que cette révolution ressemble a l'avenement des K7 audio ou du CD avec la dématérisation
des oeuvres audio et vidéo. De ce que je me rappelle a chaque fois j'ai constaté les memes craintes, justifiées , sur l'avenir de l'industrie musicale.
L'IA n'a rien d'intelligent comme c'est bien dit dans la vidéo mais ne faudrai-il pas l'utiliser comme un outil pour s'améliorer ?
Ce qui est clair c'est que nous sommes a l'aube d'une révolution sur la propriété intellectuelle, bafouée par l'IA, et la manière de catégoriser
l'art. Ceci n'est que mon avis sans prétentions ...
Super intéréssant . Mais c'est deja pliée .
Une discussion de petits bourgeois blanc européens.
La musique n'est pas née dans les conservatoires et est avant tout de tradition orale.... En les classant comme "mineures" vous méprisez de fait les musiques populaires, traditionnelles, ethniques, passées, présentes et futures.
Le mépris élitiste - art majeur/art mineur- en 2024 est une aberration culturelle , tout comme le droit d'auteur d'ailleurs.
J'ai 63 ans, musicien depuis plus de 50 ans , et je suis effaré d'entendre de telles considérations dans la bouche de gens de votre génération, la mienne s'étant battue contre ce discours de singes savants!
L'art n'est pas une affaire de spécialiste et préférer les Bentley aux 2 CV n'est ni une preuve d'intelligence ni de supériorité culturelle . La perte de pognon est la seule véritable crainte dans ce débat. Aller bosser à l'usine donnerait un peu plus d'épaisseur émotionnelle à maints compositeurs.
C’est un procès d’intentions franchement hors sujet, il n’est nul part question dans cette vidéo d’opposer art majeur et art mineur. Le sujet s’est plutôt centré sur une approche humanité vs IA, création VS vomissement de big data. Les questions posés sont éminemment d’actualités autant que pertinentes. les réponses, semblent par contre manquer peut être d’inspiration, que l’on mettra sur le compte de la “sidération”. Le musicien/compositeur semble bien mal équipé et/ou préparé pour faire face à de tel bouleversements technologiques, quand les réponses sont peut être à trouver sur le terrain politique et juridique.
À quel moment est-il question d’opposer un quelconque « art majeur » et « art mineur » ? J’ai l’impression que vous surinterprèterez les propos ou bien simplement que vous ne les avez pas compris. Très explicitement nous indiquons qu’il ne doit pas y avoir de classification dans les styles musicaux : préserver une richesse et une diversité des genres et styles nous paraît capital. Ce qui n’empêche pas que quelque soit le style musical, les musiciens les moins doués seront les plus vite remplacés par l’IA. La baisse de niveau général dans la musique est un fait absolument indéniable, il est même étudié et caractérisé par des études scientifiques tout à fait sérieuses. C’est un mouvement de société global : paresse intellectuelle, immédiateté, simplification des schémas harmoniques, atrophie des idées basées sur des simples boucles avec disparition de la mélodie, orchestrations et arrangements complètement stéréotypés, baisse du vocabulaire et par conséquent de l’abstraction de la pensée. L’éducation à la culture et au patrimoine culturel est une nécessité vitale pour préserver ce que notre civilisation a créé de plus beau et de plus grand. Et vous pensez qu’étudier la musique dans un conservatoire est une erreur et une aberration ? On voit ce que donne la « démocratisation » de la création par des personnes s’improvisant compositeurs sans connaître grand chose à l’artisanat de nos prédécesseurs : une soupe infâme copiable à l’infinie.
Il me semble qu’en blâmant les musiciens de métier, vous ne respectiez pas ce qu’est réellement la musique. Libre à chacun d’avoir son opinion sur le sujet, mais svp, donnez des arguments plutôt que de proférer de telles attaques tout à fait gratuites !
Sans humain, point d'art. C'est très simple. Pour moi, pour vous apparemment. Mais pour une certaine frange, la musique ne sert qu'à masquer le silence qui peut-être laisserait trop de place à la réflexion et au sur-moi.
Au delà de l'éducation, nous nous attaquons à la désintellectualisation du monde. Écoutez de la musique n'est pas apprécier du joli bruit bien agencé mais entendre la respiration d'une âme, l'expression d'une histoire unique, celle d'un homme, d'une femme, d'un groupe. Et cela concerne aussi bien les courants les plus minimalistes de la musique électronique de niche, bruitiste, trésors de sound design que les harmonisations bouleversantes d'intelligence et d'émotion des standards du jazz par tous les «grands.
J'ai beaucoup souffert de cette étiquette d'«intello», utilisée comme une insulte, depuis ma plus tendre enfance. Tout le problème est là. Vous avez raison, il faut éduquer, éduquer d'abord au rapport avec ce qu'on (qui?) appelle bêtement «la grande musique», «la grande littérature», «le grand cinéma». Il faut briser cette barrière, pour faire comprendre la valeur de l'humain comme entité unique, comme voix unique, irremplaçable. Et lorsque l'humain sera mis à sa place, et non plus considéré comme une marchandise, il arrêtera de tout considérer comme une marchandise, la musique, l'eau, les arbres etc.
C'est tout un système de valeurs à recalibrer dans les esprits intoxiqués par la bêtise de la «politique» telle que pratiquée aujourd'hui, par la bêtise en circuit fermé des réseaux sociaux et autres télévisions abjectes.
Le problème est que la Sacem, lA ou pas IA, elle touchera sa (large) part de gâteau. Elle n’a donc aucun intérêt à bloquer les dépôts IA.
En bien pour une fois, je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'une de vos vidéos. Il faut dire, que le sujet n'est pas simple et prête facilement à la controverse.
Je vous en prie : développez votre point de vue !
@@DeltaSigmaTV Je pense que l'IA sera encore limitée pendant très longtemps. Elle ne risque pas de prendre le boulot de personnes qualifées comme vous 2, en tout cas pas avant longtemps. Alors OK, Suno, Udio, Sonauto sont cools et produisent des résultats corrects... pour de la musique d'ascenceur. Ca peut permettre à quelqu'un qui ne connait pas la musique de produire une chansonnette en qcq clics. Et ça peut surtout aider les musiciens pros et amateurs à aller plus vite, ou plus loin ou dans d'autres directions. C'est un outil de plus dans notre palette. Il ne faut pas surévaluer les capacités des systèmes d'IA actuels. NB : je pratique l'IA depuis 1988.
Puissiez vous avoir raison !