Je suis totalement époustouflée par cette éloquence, Je pourrais passer des heures à vous écouter parler, votre plume est bien trop admirable Je suis comblée
Eh bien faut croire que mettre des étiquettes où de classer les gens dans des boîtes ne date pas d hier ! Très bonne vidéo. On en apprend tous les dimanches à 10 heures ! Et que de grands auteurs !
Certes, cela détonne et déjà, je l'entends, on entonne en de grands cœurs-cathédrales le cri d'une verve passée ! C'est fort plaisant c'est bien vrai comme certaines pensée, quand elle sont douces à l'esprit et si finement énoncées, emplissent si vélocement l'âme, comme le vent le ferait d'une voile, que l'on se croirait déjà Homère qui, porté sur la carcasse des mots aux flancs battus par l’immensité d'une mer de sens, s'imaginait milles images et s'offrait de leurs fruits l'apanage. Et c'est ainsi lancé que je me décide enfin à me taire avant de me tirer une balle dans le pied. Merci pour le plaisant exercice de langue que m'inspire votre chronique, je m'étale un peu, je me tait et m'écrase comme un mégot dans l'infini de quelques coins d'une anonyme section commentaire. "Mais l'infini, c'est déjà bien, c'est toute une nuit et puis plus rien".
Je pense que ce sont de généralités nécessaires pour ceux n'ayant pas les moyens ni le temps d'être nuancer dans leur connaissance sur tous les sujets. Même si cela aplanit pour la masse l'Histoire, autant qu'ils en aient des bribes afin de ne pas en être exclu. Après tous, des experts il y en aura dans tous les domaines et dans tous les âges, plus qu'à savoir dans lequel nous voulons être performant :D
Mmm je me demande si l'apport de l'informatique pourrait permettre de produire des frises chronologiques plus fidèles au réel (genre multi dimensionnelles avec littérature aspect militaire politique géographique théologique scientifique... ) mais lisibles néanmoins.
Le mot clé étant "lisible" ici... Il faut hélas accepter les limites de nos outils et ne pas oublier que s'ils sont nécessaires, ils ne sont ni parfaits ni absolus.
Hello ! Merci pour ton travail, merci pour ce rendez-vous dominical plus pointu que d'autres ❣️ Petite suggestion chemin passant : est-ce que tu ne voudrais pas essayer un étalonnage un peu plus chaleureux pour charmer nos yeux en plus d'éclairer nos appareils auditifs et cerveaux ?
Excellent comme d'habitude, puis-je un jour espérer de ta part un petit DAB en début de vidéo ? Ou au moins un petit zoom avant avec la musique qui se coupe stp ...
D'autant plus que nous comptons en système décimal parce que nous avons dix doigts. De là à dire que le récit historique que nous connaissons ne repose que sur notre nombre de doigts, il n'y a qu'un pas !
Super vidéo comme d'habitude ! J'imagine qu'il doit y avoir de nombreux profs de français aguerris dans l'audience de cette chaîne, alors je me permet de poser une question ici : comment faire pour intéresser un enfant à la lecture ? Je m'explique : je suis étudiante et parallèlement membre d'une association nommée l'AFEV. Le but est de passer environ deux heures par semaine avec un enfant qui vient de milieu défavorisé, que ce soit pour discuter, faire des activités culturelles ou bien de l'aide aux devoirs. La jeune fille que j'encadre a 13ans et elle est en cinquième. J'ai été agréablement surprise quand elle m'a dit qu'elle passait beaucoup de temps à la médiathèque de son quartier, mais j'ai ensuite découvert que ce temps, elle le passait sur la tablette mise à disposition par la médiathèque. Elle m'a montré une BD qu'elle apprécie beaucoup, mais il se trouve qu'elle ne regarde que les images. Je lui ai donc demandé de me lire quelques bulles, et le constat fut sans appel : elle a de grosses lacunes à la lecture. Pas étonnant donc, qu'elle me dise qu'elle n'aime pas lire ou qu'elle a beaucoup de mal à suivre en classe car les profs effacent le tableau avant qu'elle ait eu le temps d'écrire. Donc si quelqu'un a des conseils qui m'aideraient à la faire progresser en lecture sans qu'elle me déteste et qu'elle ne veuille plus me voir, je suis preneuse ! Merci d'avance.
Heyo ! Je commence par préciser que je ne suis pas prof de Français du tout, et que je ne suis pas non plus professionnelle de la pédagogie ou quoi que ce soit :) Mais je suis déjà tombée face à cette problématique, donc je me permets d'avancer quelques idées. C'est clairement pas des solutions miracles, mais c'est des débuts de réflexion, et avec un peu de chance au fil de la discussion on arrivera à quelque chose qui tienne la route ^^ Déjà pour moi, la première chose à faire c'est de vérifier que cette jeune fille n'est pas dyslexique. Demande lui si elle a déjà effectué les tests. Si non, peut-être que tu pourrais lui en parler ? Si ça n'est pas possible, je pense qu'il doit y avoir des ressources en ligne pour essayer d'évaluer ça toi-même tant bien que mal... Bref, je suis pas la plus qualifiée pour donner des conseils sur ce terrain là, mais l'approche pour intéresser un enfant/jeune dyslexique à la lecture est toute autre que pour intéresser un enfant/jeune qui a """"simplement"""" des difficultés à lire (par manque d'habitude/d'entrainement). Tu parles de BD, et pour moi c'est une très bonne piste à explorer ! Si elle a des difficultés avec les mots écrits, elle a les dessins pour compenser. Pour moi c'est là qu'il faut commencer, avec des BD ou des romans graphiques. Les phrases sont courtes, le langage est moins soutenu que pour des écrits classiques... Si elle a du mal à lire les bulles, dans un premier temps, tu peux peut-être les lire pour elle. Je m'explique : dans la lecture, ce qui est intéressant et enrichissant, c'est pas l'acte de lire lui-même, c'est les histoires que les mots racontent. Si tu commence dans un premier temps à lui lire toi-même ces histoires, elle se rendra peut-être compte de l'intérêt de la chose, et ça la motivera d'autant plus à faire l'effort de lire elle-même (pour avancer plus vite par exemple). Dans un premier temps tu lui lis tout, puis tu lui lis un chapitre et elle lit le suivant seule avec toi à côté pour aider, puis elle lit un chapitre seule sans toi, etc... Une autre option envisageable serait de mettre à profit des audiobooks, mais en ayant le texte sous les yeux. Il y en a en ligne gratuitement sur RUclips (surtout des livres tombés dans le domaine public, donc pas forcément intéressants pour elle, mais je suis sûre que des solutions peuvent être trouvées). Cela permettrait de réduire dans un premier temps la difficulté d'accès aux histoires, et d'améliorer sa lecture dans un second temps (un peu comme lire les sous-titres d'une série en langue étrangère permet, à terme, de comprendre la langue sans les sous-titres). En tout cas, pour moi, la priorité est de l'intéresser aux histoires, avant de l'intéresser à la lecture. De lui donner une raison de surmonter la difficulté qu'elle a à déchiffrer les mots. Beaucoup de patience, enfin, et d'ouverture d'esprit : tout le monde n'aime pas lire ! Désolée pour le pavé haha :p
@@anaisfiorentino2247 merci beaucoup pour tous ces précieux conseils, et merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre, ça m'aide énormément ! C'est vrai que je n'aurais jamais pensé à vérifier si elle n'était pas dyslexique... En tout cas tu m'as donné de bonnes idées, je vais essayer de mettre ça en place avec elle, j'espère qu'elle réagira bien ! Merci encore et bon dimanche 🙂
J’ai également accompagné un jeune dans le cadre de l’AFEV il y a deux ans (un garçon de 11-12 ans). Lui aussi avait de grosses difficultés de lecture et on a essayé de travailler un peu là-dessus. Quant à cette année j’ai fait ma première rentrée en tant que professeure documentaliste. Je préfère dire tout de suite que malheureusement je n’ai pas LA solution géniale. Je propose juste d’y réfléchir avec vous. D’ailleurs les stages de profs auxquels j’ai assisté jusqu’à présent se passent ainsi : c’est plus de l’échange de pratiques et de réflexions qu’autre chose. Je rejoins Anaïs Fiorentino sur toute la ligne : prendre en compte les difficultés particulières de la collégienne si elle en a (dyslexie, problème de concentration, de mémoire, etc.) peut aider à éviter de lui proposer une activité trop en décalage avec ce qu’elle peut faire pour l’instant. En ce qui concerne la dyslexie il existe des livres adaptés (voir à la médiathèque s’il y en a). Un petit conseil tout bête : utiliser un cache (règle, feuille de papier ou autre) peut aider quelqu’un de dyslexique à se concentrer sur une ligne et à ne pas tout mélanger. Il y a aussi des règles loupes qui se vendent dans ce but. Pour la concentration se pose la question de la durée de lecture la plus adaptée (qu’il s’agisse de déchiffrage par le jeune lui-même ou de l’écoute d’une lecture faite par quelqu’un d’autre). Il faudrait éviter que ce soit trop long, ennuyeux, difficile, épuisant, décourageant… Je conseille d’être très modeste au début, de commencer un peu en deçà des capacités de la jeune fille. Ça peut lui montrer que l’entraînement n’est pas insurmontable, qu’elle peut s’en sortir, travailler ça régulièrement sans que ce soit atrooooce et c’est aussi l’occasion de la valoriser dans une compétence où elle ne l‘est probablement pas d’habitude… Autre chose : ses difficultés de lecture sont-elles à un ou deux niveaux ? Je m’explique : elle a apparemment des problèmes de déchiffrage (1er niveau de difficulté). Mais a t-elle aussi de gros problèmes de compréhension (2ème niveau de difficulté) ou pas ? Sans la base du premier niveau c’est fort probable que ce soit le cas quand elle lit seule. Mais qu’en est-il si c’est toi qui lui lui lis un texte de niveau collège ? Plus généralement il me semble important d’avoir une idée de son rapport à la lecture. Que pense t-elle de la lecture ? Voit-elle un intérêt à améliorer ses compétences dans ce domaine ? On peut mettre en évidence les bénéfices qu’elle tirera si elle fait des progrès. Qu’est-ce qu’elle lit ? A quelle fréquence ? Qu’est-ce qu’elle aime ? Je comprends tout à fait ton étonnement et ta pointe de déception lors de la découverte de ses pratiques. Passé ce premier moment de déconvenue on peut se dire que même si elle ne lit que les images c’est déjà très bien pour la BD qu’elle aime parcourir. Elle ne rejette pas l’objet livre et c’est un bon début. Juste par curiosité quel est le titre de cette BD ? Et c’est pareil pour la médiathèque : c’est très bien qu’elle la fréquente même si ce n’est pas encore pour les livres. Elle a déjà accès à un lieu culturel, elle en profite et ça peut lui ouvrir des portes (surtout avec ton accompagnement). Je suis encore curieuse : sais-tu ce qu’elle fait sur la tablette ? Il y a peut-être moyen de lui faire découvrir des choses intéressantes. Je me demanderais aussi si la lecture est anxiogène pour la jeune fille en question. Il lui faudra de toutes façons du soutien mais si elle angoisse il est nécessaire avant tout de dénouer ce problème. Ensuite pour l’apprentissage de la lecture il vaut mieux y aller très en douceur. Quoi qu’il en soit elle aura besoin de patience, de soutien, de valorisation et d’encouragements. Comme l’a dit Anaïs, il me semble préférable de partir de ce que la jeune fille fait déjà et de ce qu’elle apprécie. - Quel type de document aime t-elle ? BD ? Manga ? Magazine ? Roman ? Documentaire ? S’il y a des images c’est mieux, c’est déjà un support rassurant et intéressant pour elle je pense. Ça peut permettre de développer la lecture d’image (une compétence scolaire) et de faire un lien avec le texte pour aller en douceur vers la lecture de mots. - Quel genre aime t-elle ? Lui faut-il de l’humour ? Du suspense ? Des émotions ? De l’action ? - Quels thèmes aime t-elle ? A t-elle des passions dans la vie ? - Quel est son livre idéal ? - Et au contraire le livre de ses cauchemars ? Souvent le premier critères des jeunes qui ne sont pas de « gros lecteurs » c’est le nombre de pages. Un trop grand nombre de pages par rapport à leurs habitudes (même s’il s’agit d’une BD ou d’un roman graphique) a le don de les impressionner et de les faire fuir. Je conseille une approche de la lecture très progressive. Je suis tout à fait d’accord avec l’écoute d’une lecture préconisée par Anaïs. Ça me semble essentiel ! C’est une façon de (re)découvrir la lecture, de la rendre plus accessible (pas de problème de déchiffrage) et vivante (avec le ton, les gestes, les expressions, l’interaction). Ça peut permettre de commencer à y prendre du plaisir. C’est aussi le moyen de travailler le deuxième niveau de difficulté qu’est la compréhension (explications sur le vocabulaire, questions ouvertes ou fermées sur le contenu pour résumer les infos principales, questions sur l’avis de la collégienne et questions pour faire des ponts avec des situations concrètes de sa vie). C’est une belle occasion de partager son goût pour la lecture, d’échanger sur sa vie (à travers les petites discussions au sujet d’un point du texte), de mieux se connaître, de passer un bon moment ensemble. Avec le jeune homme que j’accompagnais j’avais lu comme ça "Le Petit Prince" d’Antoine de Saint-Exupéry. Ça me semble plus difficile à faire avec une BD mais tu peux tenter avec celle qu’elle aime. Si ça ne marchait pas vous choisiriez un autre document. Ce serait donc une lecture que tu ferais toi pour le plaisir. Et en parallèle il pourrait y avoir une autre lecture choisie par la jeune fille : ce serait plus une lecture d’entraînement (je me dis qu’avec deux livres différents l’entraînement ne risque pas trop de gâcher l’apprentissage de la lecture plaisir). Mon collégien avait choisi un documentaire sur Minecraft. On alternait la lecture à voix haute entre lui et moi pour lui permettre de souffler un peu et d’apprécier aussi ce livre. Afin d’éviter un exercice-torture vain je commencerais donc par développer le plaisir lié à la lecture. Ensuite pour les entraînements je tâtonnerais pour trouver le bon dosage (en termes de longueur et de difficulté). Enfin je m’appuierais énormément sur le rapport humain : montrer qu’on apprécie ce moment avec elle, qu’on est enthousiaste, patiente, bienveillante, qu’elle ne risque rien avec nous, qu’on est contente de ses réussites, qu’on est fière de ses efforts, qu’on croit en elle sans pour autant lui mettre une pression monstre. Quand la lecture ne la rebutera pas trop ce serait bien qu’elle s’engage à relever un défi d’entraînement à la lecture régulier : lire tous les jours (sauf un jour de son choix dans la semaine par exemple) pendant une minute au moins pour commencer. Tu veillerais à ce qu’elle ait choisi un livre qui lui plaît, tu peux commencer la lecture avec elle et la laisser poursuivre en ton absence avec un journal de suivi de son défi où elle note chaque jour si elle s’est tenue à son objectif ou pas. Tu en parles avec elle chaque semaine, tu es son coach. Je pense que c’est l’entraînement régulier qui paye et malheureusement tu ne la vois qu’une fois par semaine j’imagine. Si un membre de sa famille peut l’accompagner dans ce défi les jours où tu n’es pas là ça peut l’aider. Sinon ce n’est pas grave. Personne ne pouvait aider le jeune que j’accompagnais et il s’était quand même tenu au défi. Il avait rattrapé de lui-même les jours où il avait manqué sa lecture quotidienne par une double dose de lecture le jour suivant ! J’ai été très longue, j’espère que ça n’a pas été trop fastidieux. N’hésite pas si tu as des questions ou si tu veux encore en parler, j’en serais ravie. Tu peux me demander de te répondre plus synthétiquement, je me doute qu’avec tes études tu as beaucoup à faire. ^^’
Mon pavé en bref : 1) Prendre connaissance de ses potentielles difficultés pour s'y adapter. 2) S'appuyer sur ce qui l'intéresse pour éveiller son goût pour la lecture. 3) Un parcours en douceur mais régulier : de l'écoute de lecture à l'entraînement au déchiffrage.
En tant qu'ancienne bibliothécaire jeunesse je m'appuierais d'abord sur le fait de lire moi-même des histoires à cette jeune fille en m'appuyant sur ses centres d'intérêts. Si elle aime les contes traditionnels on peut s'appuyer sur la collection de contes de Didier jeunesse qui est écrite par d'excellent.e.s conteur.se.s et illustrée par de sublimes artistes. Au départ il est nécessaire de tester plusieurs livres en les lui lisant à son rythme (c'est à elle de décider le moment de tourner la page si elle s'intéresse aux illustrations et elle peut aussi tourner les pages, en sauter, aller directement à la fin, voire lire le livre en commençant par celle-ci. Personnellement je n'ai jamais supporté les livres qui se terminent mal, donc avant de lire un livre je commençais par la fin. Puis je reprenais au début, rassurée sur le sort final des personnages. L'objectif ce n'est pas au départ de la faire lire mais qu'elle comprenne que dans les livres il y a des histoires qu'elle peut apprécier. Le fait de commencer par un album racontant un conte lui montre qu'il y a une histoire qui est susceptible de l'intéresser, qu'elle en maîtrise la lecture à travers quelqu'une d'autre puisqu'elle peut tourner les pages, revenir en arrière, sauter des pages, commenter le texte, les illustrations. L'important étant de ne pas la contredire si sa compréhension n'est pas la même que la nôtre. Cette démarche est celle que fait souvent une personne aguerrie à la lecture avant de décider si elle va ou non se lancer dans la lecture. Il est donc essentiel de lui lire le texte en suivant son rythme : saut de page, retour en arrière, arrêt sur un passage. D'écouter ce qu'elle en dit et même s'il nous semble qu'il s'agit d'une compréhension erronée, ne pas la contredire : il m'a fallut lire quatre fois à des années de distance le Rouge et le Noir et la Chartreuse de Parme pour me rendre compte que je n'y avais rien compris les trois fois précédentes et je suis sûre que si je relisais les livres de Stendhal j'aurais toujours cette même impression... Pour moi, une fois écrit et publié le livre est comme une auberge espagnole : la personne qui le lit y met ce qui résonne et raisonne en elle. Après, l'école apporte une autre dimension littéraire mais pour la savourer et donc la comprendre il est d'abord nécessaire d'être devenue une personne qui apprécie les livres. Et pour cela il ne faut pas sauter les étapes : lire des livres accessibles mais bien écrits, avec des illustrations de bonne qualité artistique qui font écho au texte sans être redondantes mais surtout que l'histoire résonne avec quelque chose de profond et quoi de mieux que les contes traditionnels ? Mais si les contes n'accrochent pas, tout ce que j'ai écris est nul et non avenu : le livre est fait pour la personne qui le lit et non l'inverse. Il est donc nécessaire de tâtonner et de suivre l'enfant dans sa démarche tout en lui proposant autre chose en plus de son choix sans faire pression. Pour moi c'est plus facile car je pratique la lecture individuelle au sein d'un groupe d'enfants et le plaisir de lecture pris par un.e enfant suscite le désir des autres. Cependant, une fois qu'un.e gamin..e a compris qu'il y a du plaisir dans la lecture, cela va très vite à condition de s'éloigner le plus possible du modèle scolaire. Celui-ci bénéficiera de cette initiation au plaisir de lire mais la personne initiatrice doit absolument s'en démarquer. On est parfois étonné de voir quand un.e enfant a aimé une lecture avec quelle rapidité il.elle accède à des lectures plus complexes. Juste il ne faut pas se laisser décourager par les apparences. L'important c'est que l'enfant se sente libre et d'oublier la contrainte scolaire pour le plaisir partagé (ne surtout pas dire à l'enfant que sa compréhension est erronée : ça l'institution scolaire s'en chargera - c'est son boulot - mais si l'enfant aime déjà lire cela lui sera moins pénible. Disons que c'est les deux faces d'une même pièce qui ne se rencontrent pas mais sont complémentaires. Cependant le plaisir de la lecture doit venir en premier...
Le découpage séculaire n'intervient-il pas aussi, non seulement dans les représentations du passé, mais également dans celui du présent ? Autrement dit, les hommes du XIXe siècle ne pensaient-ils pas eux-même leur propre époque comme le dix-neuvième siècle, en sorte que la représentation séculaire n'ait pas des incidences sur la mémoire seule, mais sur le réel même ? Bises.
Ça y est, après tous ces épisodes je passe le générique avec mon doigt pour savoir vite la suite : Est-ce que j’en suis lassé ? Non, je pense plutôt que je suis désormais fidélisé et habitué, j’ai donc besoin de savoir au plus vite ce que tu vas nous raconter Désolé Jimmy ....
Perso je viens pour être appelé feu de mes reins
on enfle les commentaires pour le référencement?
je me permet
en tout cas.
hop
hop
Je suis totalement époustouflée par cette éloquence,
Je pourrais passer des heures à vous écouter parler, votre plume est bien trop admirable
Je suis comblée
I don't speak french but c'est bigrement intéressant
Absolu te lit !
Eh bien faut croire que mettre des étiquettes où de classer les gens dans des boîtes ne date pas d hier ! Très bonne vidéo. On en apprend tous les dimanches à 10 heures ! Et que de grands auteurs !
Tout d'abord quelle eloquence ! Ensuite quel script! Vraiment je pourrai vous ecouter pendant des heures. A dimanche prochain !!!!
Merci 😊 À dimanche prochain !
Certes, cela détonne et déjà, je l'entends, on entonne en de grands cœurs-cathédrales le cri d'une verve passée !
C'est fort plaisant c'est bien vrai comme certaines pensée, quand elle sont douces à l'esprit et si finement énoncées, emplissent si vélocement l'âme, comme le vent le ferait d'une voile, que l'on se croirait déjà Homère qui, porté sur la carcasse des mots aux flancs battus par l’immensité d'une mer de sens, s'imaginait milles images et s'offrait de leurs fruits l'apanage.
Et c'est ainsi lancé que je me décide enfin à me taire avant de me tirer une balle dans le pied.
Merci pour le plaisant exercice de langue que m'inspire votre chronique, je m'étale un peu, je me tait et m'écrase comme un mégot dans l'infini de quelques coins d'une anonyme section commentaire.
"Mais l'infini, c'est déjà bien, c'est toute une nuit et puis plus rien".
On va pas se casser la tête et on va plutôt ranger tout ce bazar dans la boîte « Deuxième Millénaire »
Je suis tout époustouflé, je dois me recoiffer :)
Je pense que ce sont de généralités nécessaires pour ceux n'ayant pas les moyens ni le temps d'être nuancer dans leur connaissance sur tous les sujets.
Même si cela aplanit pour la masse l'Histoire, autant qu'ils en aient des bribes afin de ne pas en être exclu.
Après tous, des experts il y en aura dans tous les domaines et dans tous les âges, plus qu'à savoir dans lequel nous voulons être performant :D
Comme la Guerre de Cent Ans, ou encore les six millions... merci, je suis époustouflé !
Commentaire très glissant :noel:
"la manie des chiffres ronds"
Moi étudiant en Histoire : Hold my beer
C'est brillant ! Merci d'être là tous les dimanches
Je dirais même plus, époustouflant !
Magnifique ! Merveilleux !
Super rendez-vous culturel du dimanche matin. ❤️
Super merci beaucoup 👍
Absolument génial ! Très intéressant, très belle mise en scène, très beau texte, bravo, vraiment.
Je me vois déjà chanter ce générique à 2h du matin sans aucune raison
Il est bon le monsieur ! Il est bon !
Belle vidéo, très belle chaine
Super vidéo et c est vraiment sympa de montrer une vidéo que t aime bien à la fin
🤘
Je pense que je vais essayer des faire des étiquettes des siècles de 64 ans maintenant que tu donnes l'idée!
Incroyable !
Mmm je me demande si l'apport de l'informatique pourrait permettre de produire des frises chronologiques plus fidèles au réel (genre multi dimensionnelles avec littérature aspect militaire politique géographique théologique scientifique... ) mais lisibles néanmoins.
Le mot clé étant "lisible" ici... Il faut hélas accepter les limites de nos outils et ne pas oublier que s'ils sont nécessaires, ils ne sont ni parfaits ni absolus.
Refeeeeeeerrrreeeeencement
C'est drôle j'y pensais justement quelques jours avant de voir cette vidéo à comment on aurait compté si on avait 8 doigts
Wow et bien c'est très intéressant,@Chi* kasu !
@Chi* kasu
Notez qu'en français de France, on utilise la base 20 entre 60 et 99.
Feu de mes reins 🔥
❤️
c'est tres tres cool
Délicieux !
Époustoufflant !
A chaque fois qu’il dit « feu de mes reins » je frémis.
Hello ! Merci pour ton travail, merci pour ce rendez-vous dominical plus pointu que d'autres ❣️
Petite suggestion chemin passant : est-ce que tu ne voudrais pas essayer un étalonnage un peu plus chaleureux pour charmer nos yeux en plus d'éclairer nos appareils auditifs et cerveaux ?
Je vais voir ce que je peux faire de mieux pour l’étalonnage :)
Excellent comme d'habitude, puis-je un jour espérer de ta part un petit DAB en début de vidéo ? Ou au moins un petit zoom avant avec la musique qui se coupe stp ...
Que veut dire DAB????
rien ne m'arrête
D'autant plus que nous comptons en système décimal parce que nous avons dix doigts. De là à dire que le récit historique que nous connaissons ne repose que sur notre nombre de doigts, il n'y a qu'un pas !
hop le référencement
Super vidéo comme d'habitude ! J'imagine qu'il doit y avoir de nombreux profs de français aguerris dans l'audience de cette chaîne, alors je me permet de poser une question ici : comment faire pour intéresser un enfant à la lecture ?
Je m'explique : je suis étudiante et parallèlement membre d'une association nommée l'AFEV. Le but est de passer environ deux heures par semaine avec un enfant qui vient de milieu défavorisé, que ce soit pour discuter, faire des activités culturelles ou bien de l'aide aux devoirs.
La jeune fille que j'encadre a 13ans et elle est en cinquième. J'ai été agréablement surprise quand elle m'a dit qu'elle passait beaucoup de temps à la médiathèque de son quartier, mais j'ai ensuite découvert que ce temps, elle le passait sur la tablette mise à disposition par la médiathèque. Elle m'a montré une BD qu'elle apprécie beaucoup, mais il se trouve qu'elle ne regarde que les images. Je lui ai donc demandé de me lire quelques bulles, et le constat fut sans appel : elle a de grosses lacunes à la lecture. Pas étonnant donc, qu'elle me dise qu'elle n'aime pas lire ou qu'elle a beaucoup de mal à suivre en classe car les profs effacent le tableau avant qu'elle ait eu le temps d'écrire.
Donc si quelqu'un a des conseils qui m'aideraient à la faire progresser en lecture sans qu'elle me déteste et qu'elle ne veuille plus me voir, je suis preneuse !
Merci d'avance.
Heyo !
Je commence par préciser que je ne suis pas prof de Français du tout, et que je ne suis pas non plus professionnelle de la pédagogie ou quoi que ce soit :) Mais je suis déjà tombée face à cette problématique, donc je me permets d'avancer quelques idées. C'est clairement pas des solutions miracles, mais c'est des débuts de réflexion, et avec un peu de chance au fil de la discussion on arrivera à quelque chose qui tienne la route ^^
Déjà pour moi, la première chose à faire c'est de vérifier que cette jeune fille n'est pas dyslexique. Demande lui si elle a déjà effectué les tests. Si non, peut-être que tu pourrais lui en parler ? Si ça n'est pas possible, je pense qu'il doit y avoir des ressources en ligne pour essayer d'évaluer ça toi-même tant bien que mal... Bref, je suis pas la plus qualifiée pour donner des conseils sur ce terrain là, mais l'approche pour intéresser un enfant/jeune dyslexique à la lecture est toute autre que pour intéresser un enfant/jeune qui a """"simplement"""" des difficultés à lire (par manque d'habitude/d'entrainement).
Tu parles de BD, et pour moi c'est une très bonne piste à explorer ! Si elle a des difficultés avec les mots écrits, elle a les dessins pour compenser. Pour moi c'est là qu'il faut commencer, avec des BD ou des romans graphiques. Les phrases sont courtes, le langage est moins soutenu que pour des écrits classiques...
Si elle a du mal à lire les bulles, dans un premier temps, tu peux peut-être les lire pour elle. Je m'explique : dans la lecture, ce qui est intéressant et enrichissant, c'est pas l'acte de lire lui-même, c'est les histoires que les mots racontent. Si tu commence dans un premier temps à lui lire toi-même ces histoires, elle se rendra peut-être compte de l'intérêt de la chose, et ça la motivera d'autant plus à faire l'effort de lire elle-même (pour avancer plus vite par exemple). Dans un premier temps tu lui lis tout, puis tu lui lis un chapitre et elle lit le suivant seule avec toi à côté pour aider, puis elle lit un chapitre seule sans toi, etc...
Une autre option envisageable serait de mettre à profit des audiobooks, mais en ayant le texte sous les yeux. Il y en a en ligne gratuitement sur RUclips (surtout des livres tombés dans le domaine public, donc pas forcément intéressants pour elle, mais je suis sûre que des solutions peuvent être trouvées). Cela permettrait de réduire dans un premier temps la difficulté d'accès aux histoires, et d'améliorer sa lecture dans un second temps (un peu comme lire les sous-titres d'une série en langue étrangère permet, à terme, de comprendre la langue sans les sous-titres).
En tout cas, pour moi, la priorité est de l'intéresser aux histoires, avant de l'intéresser à la lecture. De lui donner une raison de surmonter la difficulté qu'elle a à déchiffrer les mots.
Beaucoup de patience, enfin, et d'ouverture d'esprit : tout le monde n'aime pas lire !
Désolée pour le pavé haha :p
@@anaisfiorentino2247 merci beaucoup pour tous ces précieux conseils, et merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre, ça m'aide énormément !
C'est vrai que je n'aurais jamais pensé à vérifier si elle n'était pas dyslexique...
En tout cas tu m'as donné de bonnes idées, je vais essayer de mettre ça en place avec elle, j'espère qu'elle réagira bien !
Merci encore et bon dimanche 🙂
J’ai également accompagné un jeune dans le cadre de l’AFEV il y a deux ans (un garçon de 11-12 ans). Lui aussi avait de grosses difficultés de lecture et on a essayé de travailler un peu là-dessus.
Quant à cette année j’ai fait ma première rentrée en tant que professeure documentaliste.
Je préfère dire tout de suite que malheureusement je n’ai pas LA solution géniale. Je propose juste d’y réfléchir avec vous. D’ailleurs les stages de profs auxquels j’ai assisté jusqu’à présent se passent ainsi : c’est plus de l’échange de pratiques et de réflexions qu’autre chose.
Je rejoins Anaïs Fiorentino sur toute la ligne : prendre en compte les difficultés particulières de la collégienne si elle en a (dyslexie, problème de concentration, de mémoire, etc.) peut aider à éviter de lui proposer une activité trop en décalage avec ce qu’elle peut faire pour l’instant.
En ce qui concerne la dyslexie il existe des livres adaptés (voir à la médiathèque s’il y en a). Un petit conseil tout bête : utiliser un cache (règle, feuille de papier ou autre) peut aider quelqu’un de dyslexique à se concentrer sur une ligne et à ne pas tout mélanger. Il y a aussi des règles loupes qui se vendent dans ce but.
Pour la concentration se pose la question de la durée de lecture la plus adaptée (qu’il s’agisse de déchiffrage par le jeune lui-même ou de l’écoute d’une lecture faite par quelqu’un d’autre). Il faudrait éviter que ce soit trop long, ennuyeux, difficile, épuisant, décourageant… Je conseille d’être très modeste au début, de commencer un peu en deçà des capacités de la jeune fille. Ça peut lui montrer que l’entraînement n’est pas insurmontable, qu’elle peut s’en sortir, travailler ça régulièrement sans que ce soit atrooooce et c’est aussi l’occasion de la valoriser dans une compétence où elle ne l‘est probablement pas d’habitude…
Autre chose : ses difficultés de lecture sont-elles à un ou deux niveaux ? Je m’explique : elle a apparemment des problèmes de déchiffrage (1er niveau de difficulté). Mais a t-elle aussi de gros problèmes de compréhension (2ème niveau de difficulté) ou pas ? Sans la base du premier niveau c’est fort probable que ce soit le cas quand elle lit seule. Mais qu’en est-il si c’est toi qui lui lui lis un texte de niveau collège ?
Plus généralement il me semble important d’avoir une idée de son rapport à la lecture. Que pense t-elle de la lecture ? Voit-elle un intérêt à améliorer ses compétences dans ce domaine ? On peut mettre en évidence les bénéfices qu’elle tirera si elle fait des progrès.
Qu’est-ce qu’elle lit ? A quelle fréquence ? Qu’est-ce qu’elle aime ?
Je comprends tout à fait ton étonnement et ta pointe de déception lors de la découverte de ses pratiques. Passé ce premier moment de déconvenue on peut se dire que même si elle ne lit que les images c’est déjà très bien pour la BD qu’elle aime parcourir. Elle ne rejette pas l’objet livre et c’est un bon début. Juste par curiosité quel est le titre de cette BD ? Et c’est pareil pour la médiathèque : c’est très bien qu’elle la fréquente même si ce n’est pas encore pour les livres. Elle a déjà accès à un lieu culturel, elle en profite et ça peut lui ouvrir des portes (surtout avec ton accompagnement).
Je suis encore curieuse : sais-tu ce qu’elle fait sur la tablette ? Il y a peut-être moyen de lui faire découvrir des choses intéressantes.
Je me demanderais aussi si la lecture est anxiogène pour la jeune fille en question. Il lui faudra de toutes façons du soutien mais si elle angoisse il est nécessaire avant tout de dénouer ce problème. Ensuite pour l’apprentissage de la lecture il vaut mieux y aller très en douceur. Quoi qu’il en soit elle aura besoin de patience, de soutien, de valorisation et d’encouragements.
Comme l’a dit Anaïs, il me semble préférable de partir de ce que la jeune fille fait déjà et de ce qu’elle apprécie.
- Quel type de document aime t-elle ? BD ? Manga ? Magazine ? Roman ? Documentaire ? S’il y a des images c’est mieux, c’est déjà un support rassurant et intéressant pour elle je pense. Ça peut permettre de développer la lecture d’image (une compétence scolaire) et de faire un lien avec le texte pour aller en douceur vers la lecture de mots.
- Quel genre aime t-elle ? Lui faut-il de l’humour ? Du suspense ? Des émotions ? De l’action ?
- Quels thèmes aime t-elle ? A t-elle des passions dans la vie ?
- Quel est son livre idéal ?
- Et au contraire le livre de ses cauchemars ?
Souvent le premier critères des jeunes qui ne sont pas de « gros lecteurs » c’est le nombre de pages. Un trop grand nombre de pages par rapport à leurs habitudes (même s’il s’agit d’une BD ou d’un roman graphique) a le don de les impressionner et de les faire fuir.
Je conseille une approche de la lecture très progressive. Je suis tout à fait d’accord avec l’écoute d’une lecture préconisée par Anaïs. Ça me semble essentiel ! C’est une façon de (re)découvrir la lecture, de la rendre plus accessible (pas de problème de déchiffrage) et vivante (avec le ton, les gestes, les expressions, l’interaction). Ça peut permettre de commencer à y prendre du plaisir. C’est aussi le moyen de travailler le deuxième niveau de difficulté qu’est la compréhension (explications sur le vocabulaire, questions ouvertes ou fermées sur le contenu pour résumer les infos principales, questions sur l’avis de la collégienne et questions pour faire des ponts avec des situations concrètes de sa vie). C’est une belle occasion de partager son goût pour la lecture, d’échanger sur sa vie (à travers les petites discussions au sujet d’un point du texte), de mieux se connaître, de passer un bon moment ensemble.
Avec le jeune homme que j’accompagnais j’avais lu comme ça "Le Petit Prince" d’Antoine de Saint-Exupéry. Ça me semble plus difficile à faire avec une BD mais tu peux tenter avec celle qu’elle aime. Si ça ne marchait pas vous choisiriez un autre document. Ce serait donc une lecture que tu ferais toi pour le plaisir.
Et en parallèle il pourrait y avoir une autre lecture choisie par la jeune fille : ce serait plus une lecture d’entraînement (je me dis qu’avec deux livres différents l’entraînement ne risque pas trop de gâcher l’apprentissage de la lecture plaisir). Mon collégien avait choisi un documentaire sur Minecraft. On alternait la lecture à voix haute entre lui et moi pour lui permettre de souffler un peu et d’apprécier aussi ce livre.
Afin d’éviter un exercice-torture vain je commencerais donc par développer le plaisir lié à la lecture. Ensuite pour les entraînements je tâtonnerais pour trouver le bon dosage (en termes de longueur et de difficulté). Enfin je m’appuierais énormément sur le rapport humain : montrer qu’on apprécie ce moment avec elle, qu’on est enthousiaste, patiente, bienveillante, qu’elle ne risque rien avec nous, qu’on est contente de ses réussites, qu’on est fière de ses efforts, qu’on croit en elle sans pour autant lui mettre une pression monstre.
Quand la lecture ne la rebutera pas trop ce serait bien qu’elle s’engage à relever un défi d’entraînement à la lecture régulier : lire tous les jours (sauf un jour de son choix dans la semaine par exemple) pendant une minute au moins pour commencer. Tu veillerais à ce qu’elle ait choisi un livre qui lui plaît, tu peux commencer la lecture avec elle et la laisser poursuivre en ton absence avec un journal de suivi de son défi où elle note chaque jour si elle s’est tenue à son objectif ou pas. Tu en parles avec elle chaque semaine, tu es son coach. Je pense que c’est l’entraînement régulier qui paye et malheureusement tu ne la vois qu’une fois par semaine j’imagine. Si un membre de sa famille peut l’accompagner dans ce défi les jours où tu n’es pas là ça peut l’aider. Sinon ce n’est pas grave. Personne ne pouvait aider le jeune que j’accompagnais et il s’était quand même tenu au défi. Il avait rattrapé de lui-même les jours où il avait manqué sa lecture quotidienne par une double dose de lecture le jour suivant !
J’ai été très longue, j’espère que ça n’a pas été trop fastidieux. N’hésite pas si tu as des questions ou si tu veux encore en parler, j’en serais ravie. Tu peux me demander de te répondre plus synthétiquement, je me doute qu’avec tes études tu as beaucoup à faire. ^^’
Mon pavé en bref :
1) Prendre connaissance de ses potentielles difficultés pour s'y adapter.
2) S'appuyer sur ce qui l'intéresse pour éveiller son goût pour la lecture.
3) Un parcours en douceur mais régulier : de l'écoute de lecture à l'entraînement au déchiffrage.
En tant qu'ancienne bibliothécaire jeunesse je m'appuierais d'abord sur le fait de lire moi-même des histoires à cette jeune fille en m'appuyant sur ses centres d'intérêts. Si elle aime les contes traditionnels on peut s'appuyer sur la collection de contes de Didier jeunesse qui est écrite par d'excellent.e.s conteur.se.s et illustrée par de sublimes artistes.
Au départ il est nécessaire de tester plusieurs livres en les lui lisant à son rythme (c'est à elle de décider le moment de tourner la page si elle s'intéresse aux illustrations et elle peut aussi tourner les pages, en sauter, aller directement à la fin, voire lire le livre en commençant par celle-ci.
Personnellement je n'ai jamais supporté les livres qui se terminent mal, donc avant de lire un livre je commençais par la fin. Puis je reprenais au début, rassurée sur le sort final des personnages.
L'objectif ce n'est pas au départ de la faire lire mais qu'elle comprenne que dans les livres il y a des histoires qu'elle peut apprécier.
Le fait de commencer par un album racontant un conte lui montre qu'il y a une histoire qui est susceptible de l'intéresser, qu'elle en maîtrise la lecture à travers quelqu'une d'autre puisqu'elle peut tourner les pages, revenir en arrière, sauter des pages, commenter le texte, les illustrations.
L'important étant de ne pas la contredire si sa compréhension n'est pas la même que la nôtre. Cette démarche est celle que fait souvent une personne aguerrie à la lecture avant de décider si elle va ou non se lancer dans la lecture.
Il est donc essentiel de lui lire le texte en suivant son rythme : saut de page, retour en arrière, arrêt sur un passage.
D'écouter ce qu'elle en dit et même s'il nous semble qu'il s'agit d'une compréhension erronée, ne pas la contredire : il m'a fallut lire quatre fois à des années de distance le Rouge et le Noir et la Chartreuse de Parme pour me rendre compte que je n'y avais rien compris les trois fois précédentes et je suis sûre que si je relisais les livres de Stendhal j'aurais toujours cette même impression...
Pour moi, une fois écrit et publié le livre est comme une auberge espagnole : la personne qui le lit y met ce qui résonne et raisonne en elle.
Après, l'école apporte une autre dimension littéraire mais pour la savourer et donc la comprendre il est d'abord nécessaire d'être devenue une personne qui apprécie les livres.
Et pour cela il ne faut pas sauter les étapes : lire des livres accessibles mais bien écrits, avec des illustrations de bonne qualité artistique qui font écho au texte sans être redondantes mais surtout que l'histoire résonne avec quelque chose de profond et quoi de mieux que les contes traditionnels ?
Mais si les contes n'accrochent pas, tout ce que j'ai écris est nul et non avenu : le livre est fait pour la personne qui le lit et non l'inverse.
Il est donc nécessaire de tâtonner et de suivre l'enfant dans sa démarche tout en lui proposant autre chose en plus de son choix sans faire pression.
Pour moi c'est plus facile car je pratique la lecture individuelle au sein d'un groupe d'enfants et le plaisir de lecture pris par un.e enfant suscite le désir des autres.
Cependant, une fois qu'un.e gamin..e a compris qu'il y a du plaisir dans la lecture, cela va très vite à condition de s'éloigner le plus possible du modèle scolaire. Celui-ci bénéficiera de cette initiation au plaisir de lire mais la personne initiatrice doit absolument s'en démarquer.
On est parfois étonné de voir quand un.e enfant a aimé une lecture avec quelle rapidité il.elle accède à des lectures plus complexes.
Juste il ne faut pas se laisser décourager par les apparences.
L'important c'est que l'enfant se sente libre et d'oublier la contrainte scolaire pour le plaisir partagé (ne surtout pas dire à l'enfant que sa compréhension est erronée : ça l'institution scolaire s'en chargera - c'est son boulot - mais si l'enfant aime déjà lire cela lui sera moins pénible. Disons que c'est les deux faces d'une même pièce qui ne se rencontrent pas mais sont complémentaires. Cependant le plaisir de la lecture doit venir en premier...
Référencement.
(@constantin. i
@Gaëtan ;D)
Le découpage séculaire n'intervient-il pas aussi, non seulement dans les représentations du passé, mais également dans celui du présent ? Autrement dit, les hommes du XIXe siècle ne pensaient-ils pas eux-même leur propre époque comme le dix-neuvième siècle, en sorte que la représentation séculaire n'ait pas des incidences sur la mémoire seule, mais sur le réel même ? Bises.
C’est ouf
😎 à dimanche prochain
Mais ce pauvre système est tout ce qui nous a été donné, et nous devons nous en réjouir : la manne des chiffres, on rit.
et bim un petit en plus
De quoi être déçu en bien cette chaîne !
Merci ! À dimanche prochain :)
Je sais pas je fais de l’histoire et jamais j’ai fait comme ça ni vu quelqu’un faire comme ça
suite aux??? à la suite des...
Tu m'as perdu a "oblitère les dynamiques transeculaires"
Math> all ptdrr
L’introduction est insupportable
Grave surcoté cet episode
4:05 .. promis on t’en veut pas :))
Ça y est, après tous ces épisodes je passe le générique avec mon doigt pour savoir vite la suite :
Est-ce que j’en suis lassé ?
Non, je pense plutôt que je suis désormais fidélisé et habitué, j’ai donc besoin de savoir au plus vite ce que tu vas nous raconter
Désolé Jimmy ....