Il ne s'agit pas ici d'un sujet que monsieur Guillemin aurait, comme à son habitude, bien préparé avant son élocution - les citations qu'il connaît par cœur - mais d'un homme, Lamartine, avec qui il se sent une fraternité de pensée. C'est la connaissance du cœur !
Dialogue avec Alphonse De Lamartine -Le Fou du Christ : Allô Alphonse ? -Lamartine : Ah ! C’est toi encore ? Qu’est-ce que tu me veux cette fois ? -Le Fou du Christ : Ouvre-moi ton cœur encore une fois… Lamartine : Et j’ai dit dans mon cœur : « Que faire de la vie ? » Irais-je encore, suivant ceux qui m’ont devancé ? Comme l’agneau qui passe où sa mère a passé, Imiter des mortels l’immortelle folie Avec nos passions formant sa vaste trame Celui-là fonde un trône et monte pour tomber Dans des pièges plus doux aimant à succomber Celui-ci lit son sort dans les yeux d’une femme Le paresseux s’endort dans les bras de la faim Le laboureur conduit sa fertile charrue Le savant pense et lit, le guerrier frappe et tue Le mendiant s’assied sur les bords du chemin Où vont-ils cependant ?. Ils vont où va la feuille Que pousse devant lui le souffle des hivers Ainsi vont se flétrir dans leurs travaux divers Ces générations que le temps sème et cueille Ils luttaient contre lui ; mais le temps a vaincu Comme l’océan engloutit le sable de ses rives Je l’ai vu dévorer leurs ombres fugitives Ils sont nés, ils sont morts ; Seigneur, ont-ils vécus ? Pour moi je chanterai le maître que j’adore Dans le bruit des cités, dans la paix des déserts Couché sur le rivage ou flottant sur les mers Au déclin du soleil, au réveil de l’aurore La terre m’a crié : « Qui est donc Le Seigneur ? » Celui dont l’âme immense est partout répandue Celui dont un seul pas mesure l’étendue Celui dont le soleil emprunte sa splendeur Celui qui du néant a tire la matière Celui qui sur le vide a fondé l’univers Celui qui sans rivages a renfermé les mers Celui qui d’un regard a lancé la lumière Celui qui ne connaît ni jour ni lendemain Celui qui de tout temps de soi-même s’enfante Qui vit dans l’avenir comme à l’heure présente Et rappelle le temps échappé de sa main C’est Lui, c’est Le Seigneur, que ma langue redise Les cent noms de Sa Gloire aux enfants des mortels Comme la harpe d’or pendue à ses autels Je chanterai pour Lui jusqu’à ce qu’il me brise. Le Fou du Christ : Je chanterai pour Lui quoi que l'on pense ou dise Je chanterai pour Lui "Jusqu'à ce qu'Il me brise" -Lamartine : Bien dit mon petit ! ! ! -Le Fou du Christ : Oui mais… pas autant que toi… -Lamantine : ça va pour un debutant… -Le Fou du Christ : J’ai besoin que tu m’apprennes davantage… -Lamartine : C’est trop me demander mon vieux… -Le Fou du Christ : O Grand Chantre de Notre Seigneur…Comment dois-je faire ? -Lamartine : Il n’y a que l’Esprit-Saint qui puisse t’aider… -Le Fou du Christ : Dans ce cas… prie pour moi… -Lamartine : Oui…mais il faut que tu ouvres GRAND ton cœur… -Le Fou du Christ : Je le ferais !…Puis-je adopter pour le moment le poème que tu viens de déclamer? -Lamartine : Veux-tu l’adopter à 100% ? -Le Fou du Christ : Non ! A 1000% ! ! ! -Lamartine : Dans ce cas…Je t’accorde mon entière permission ! ! ! -Le Fou du Christ : Merci…Vieux ! -Lamartine : C’est toujours un plaisir d’inspirer des FOUS comme toi… -Le Fou du Christ : Un de ces quatre je vais t’épater…tu verras ! -Lamartine : Je l’espère bien…et du fond du cœur…Comme ça, Le Bon Dieu me gratifiera doublement d’avoir pu inspirer une tête de mule comme toi ! ! ! -Le Fou du Christ : Eh ho attention à ce que tu dis…n’oublie pas que je suis ‘LE FOU du Christ ! ! ! -Lamartine : Bon, bon, bon …on est deux maintenant -Le Fou du Christ : Ah non! Il n’y a de Dieu que Dieu, et Jésus-Christ est Le Fils de Dieu, et Marie est la Mère de Dieu, et MOI je suis: LE FOU DU CHRIST -Lamartine : Ok…ok…inutile de crier…je t’entends très bien …quel illuminé ! -Qu’est ce que tu dis ? -rien… rien…oh la la la la la la… enfoiré va! ! ! -tu oses encore ? -mais non, mais non…allez…va dormir…oublie tout… et ne pense plus à rien… -c’est plus facile à dire qu’à faire Lamartine : Insensé le mortel qui pense! Toute pensée est une erreur. Vivez, et mourez en silence; Car la parole est au Seigneur! Il sait pourquoi flottent les mondes; Il sait pourquoi coulent les ondes, Pourquoi les cieux pendent sur nous, Pourquoi le jour brille et s'efface, Pourquoi l'homme soupire et passe : Et vous, mortels, que savez-vous? Le Fou du Christ : Tu as raison mon cher Alphonse… Moi aussi je pense…Qu’il ne faut plus…PENSER!!! A celui qui a dit: “Je pense donc je suis”, moi je lui dis: Je prie...donc je vis, Sur la Terre Sainte du Liban Eternel, Avec la grâce du Dieu Tout-Puissant d’Amour ♥♥♥…Amen! ! !
Les Girondins de Lamartine c'est un peu la Germanie de Tacite, version soft. Un voyage en terre inconnue, chez les Barbares de la Révolution de 1792, sauf que Tacite est mille fois plus romantique dans son étude anthropologique qu'Alphonse de Lamartine dans son recueil très util. Lecteur du 20ème siècle, je m'agacerais presque que les quelques commentaires de Lamartine sur la Terreur ne soient pas plus tranchés et affirmés, qui plus est à l'aube d'une Révolution qu'on entendait entrer en gare avant 1847. Les deux auteurs séparés par les siècles tenaient à leur rang, j'en conviens, mais Tacite, lui, osait critiquer les siens. Entre Louis-Napoléon Bonaparte et Lamartine, c'est l'auteur de l'Extinction du Paupérisme qui passerait pour un gauchiste. Lamartine combattait l'Orléanisme par l'Orléanisme, la faillite Guizot en moins. J'en veux pour preuve dans son texte la statue dressée au merveilleux Lafayette, si dévoué au Roi martyr. Le caractère lisse et convenu de Lamartine, tel que je me le dessine à la lecture des Girondins, ne lui laissait aucune chance aux élections. Henri Guillemin montre à quel point il n'était pas un séducteur. S'il avait le coeur sur la main, il ne manquait pas non plus de dédain.
Oui c'est vrai, et je pense même que mieux connaître l'Islam lui aurait fait bcp de bien. Il est de ces grands hommes qui sentent leur coeur appeler le créateur même s'ils ne le voient pas, et cela se ressent dans sa poésie et sa vertu.
L’amour est le révélateur de l’immortalité et sans sa lueur l’homme ne soupçonnerait pas l’infini = même pour connaître dieu , il faut passer par un amour humain. Jocelyn , dans la chute d’un ange , cet ange choisit d’être un homme à cause de cette femme qu’il désirait, pour que cet homme retrouve son état premier il faut q’uil renonce à ce désir de la femme. Tailleur de pierre de st pois : « il me semble que je ne fais qu’un avec topos les hommes, qu’ils sont à morceaux de ma chair et que je suis un morceaux de la leur. Je pense que c’est cela qu’on appelle amour » = il veut essayer à la place de ces femmes offertes devant lui, il essaie un amour de dépassement, Lamartine homme de bonne volonté, « mon but est impersonnel et uniquement divin » « si dieu n’est pas à la fin du chemin à quoi ça sert de marcher ? » Dieu pour Lamartine, il admirait voltaire ( l’encyclopédie) en 1830 , tous les penseurs s’écartent de cette religion, il va aller à l’orient et voir sur place en terre sainte, pour voir si cette ferveur ne va pas ressurgir, mais visite à Jérusalem raté, et de retour à Beyrouth, Julia ( sa fille) meurt, seul enfant de Lamartine , et meurt dans ses bras. La légende de l’évangile, il ca revenir fermer et durci. Quand je serais de l’autre cote je voudrais que toi aussi tu cherches la rédemption au près de jc pour que tu sois avec moi au paradis - sa femme. Son drame, « où se heurte mon cœur lorsque je prie dieu »
Bien que moi-même athée "résolu", je reconnais très volontiers qu'il est est des croyants tellement plus dignes d'admiration et aussi d'affection que bien des athées: tel Lamartine; telle plus récemment Simone Weil, tel aussi Henri Guillemin. On lui a reproché des partialités outrancières, quand il évoque Napoléon par exemple; à raison peut-être, mais outre que Napoléon a au fond tellement plus de sang sur la main que Robespierre, et a été responsable aussi d'une ignoble régression du droit des femmes, je retiens surtout que la voix du coeur qu'on entend en écoutant Henri Guillemin, toujours sincère et émouvant, ne peut laisser indifférents que des gens sans coeur, justement: sans capacité d'empathie. Et que sont sans elle toute l'érudition et la rationalité du monde? Bien plus que l'âme de boue de Maurras, de Bainville, de Gaxotte tombé dans un oubli mérité, bien plus aussi que le fanatisme borné, obtus, d'un catholique à la Claudel, cet arriviste grandiloquent et emphatique qui a sans remords apparent laissé mourir dans la détresse sa soeur Camille à l'asile de Montfavet, j'aime et j'admire sans réserve un homme comme Henri Guillemin, ainsi que Lamartine, bien plus grand poète d'ailleurs qu'on ne l'admet depuis que n'est plus à la mode bien sûr son style poétique au langage encore encombré de vieilles figures de style héritées du classicisme le plus convenu. Rimbaud lui-même, ce génie à la lucidité sans faille, ne s'y était pas trompé. Un vibrant merci donc à cette chaîne pour la republication, d'une qualité technique impeccable, de cette conférence d'Henri Guillemin!
Bravo et merci 🙏
Monsieur Guillemin
En ce dimanche
Reposez en Paix
Merci pour la Transmission
Beau cadeau
Sans bassesse
Il ne s'agit pas ici d'un sujet que monsieur Guillemin aurait, comme à son habitude, bien préparé avant son élocution - les citations qu'il connaît par cœur - mais d'un homme, Lamartine, avec qui il se sent une fraternité de pensée. C'est la connaissance du cœur !
Très juste. Émouvant.
Mr , c'est aussi bien captivant qu'attirant ! On dirait qu'il s'adresse à vous personnellement !!!
Passionnant !
Guillemin...tout chez lui force l'admiration...👍
Excellent. Merci infiniment pour le partage. Si vous en avez d autres, je les ecouterai avec plaisir.
Paix à votre Mr Guillemin et merci infiniment du savoir que vous nous apportez.🙏🏻🙏🏻🙏🏻🌼🙏🏻🌼🙏🏻❤️
Excellent
Toujours aussi brillant
Nous avons aujourd'hui, le Prince des Historiens, parlant de M.de Lamartine.
SUBLIME.
Humilité
Quel Homme ! Ce Lamartine
Une image réaliste et peu connue de Lamartine.
Dialogue avec Alphonse De Lamartine
-Le Fou du Christ : Allô Alphonse ?
-Lamartine : Ah ! C’est toi encore ? Qu’est-ce que tu me veux cette fois ?
-Le Fou du Christ : Ouvre-moi ton cœur encore une fois…
Lamartine :
Et j’ai dit dans mon cœur : « Que faire de la vie ? »
Irais-je encore, suivant ceux qui m’ont devancé ?
Comme l’agneau qui passe où sa mère a passé,
Imiter des mortels l’immortelle folie
Avec nos passions formant sa vaste trame
Celui-là fonde un trône et monte pour tomber
Dans des pièges plus doux aimant à succomber
Celui-ci lit son sort dans les yeux d’une femme
Le paresseux s’endort dans les bras de la faim
Le laboureur conduit sa fertile charrue
Le savant pense et lit, le guerrier frappe et tue
Le mendiant s’assied sur les bords du chemin
Où vont-ils cependant ?. Ils vont où va la feuille
Que pousse devant lui le souffle des hivers
Ainsi vont se flétrir dans leurs travaux divers
Ces générations que le temps sème et cueille
Ils luttaient contre lui ; mais le temps a vaincu
Comme l’océan engloutit le sable de ses rives
Je l’ai vu dévorer leurs ombres fugitives
Ils sont nés, ils sont morts ; Seigneur, ont-ils vécus ?
Pour moi je chanterai le maître que j’adore
Dans le bruit des cités, dans la paix des déserts
Couché sur le rivage ou flottant sur les mers
Au déclin du soleil, au réveil de l’aurore
La terre m’a crié : « Qui est donc Le Seigneur ? »
Celui dont l’âme immense est partout répandue
Celui dont un seul pas mesure l’étendue
Celui dont le soleil emprunte sa splendeur
Celui qui du néant a tire la matière
Celui qui sur le vide a fondé l’univers
Celui qui sans rivages a renfermé les mers
Celui qui d’un regard a lancé la lumière
Celui qui ne connaît ni jour ni lendemain
Celui qui de tout temps de soi-même s’enfante
Qui vit dans l’avenir comme à l’heure présente
Et rappelle le temps échappé de sa main
C’est Lui, c’est Le Seigneur, que ma langue redise
Les cent noms de Sa Gloire aux enfants des mortels
Comme la harpe d’or pendue à ses autels
Je chanterai pour Lui jusqu’à ce qu’il me brise.
Le Fou du Christ :
Je chanterai pour Lui
quoi que l'on pense ou dise
Je chanterai pour Lui
"Jusqu'à ce qu'Il me brise"
-Lamartine : Bien dit mon petit ! ! !
-Le Fou du Christ : Oui mais… pas autant que toi…
-Lamantine : ça va pour un debutant…
-Le Fou du Christ : J’ai besoin que tu m’apprennes davantage…
-Lamartine : C’est trop me demander mon vieux…
-Le Fou du Christ : O Grand Chantre de Notre Seigneur…Comment dois-je faire ?
-Lamartine : Il n’y a que l’Esprit-Saint qui puisse t’aider…
-Le Fou du Christ : Dans ce cas… prie pour moi…
-Lamartine : Oui…mais il faut que tu ouvres GRAND ton cœur…
-Le Fou du Christ : Je le ferais !…Puis-je adopter pour le moment le poème que tu viens de déclamer?
-Lamartine : Veux-tu l’adopter à 100% ?
-Le Fou du Christ : Non ! A 1000% ! ! !
-Lamartine : Dans ce cas…Je t’accorde mon entière permission ! ! !
-Le Fou du Christ : Merci…Vieux !
-Lamartine : C’est toujours un plaisir d’inspirer des FOUS comme toi…
-Le Fou du Christ : Un de ces quatre je vais t’épater…tu verras !
-Lamartine : Je l’espère bien…et du fond du cœur…Comme ça, Le Bon Dieu me gratifiera doublement d’avoir pu inspirer une tête de mule comme toi ! ! !
-Le Fou du Christ : Eh ho attention à ce que tu dis…n’oublie pas que je suis ‘LE FOU du Christ ! ! !
-Lamartine : Bon, bon, bon …on est deux maintenant
-Le Fou du Christ :
Ah non! Il n’y a de Dieu que Dieu,
et Jésus-Christ est Le Fils de Dieu,
et Marie est la Mère de Dieu,
et MOI je suis: LE FOU DU CHRIST
-Lamartine : Ok…ok…inutile de crier…je t’entends très bien …quel illuminé !
-Qu’est ce que tu dis ?
-rien… rien…oh la la la la la la… enfoiré va! ! !
-tu oses encore ?
-mais non, mais non…allez…va dormir…oublie tout… et ne pense plus à rien…
-c’est plus facile à dire qu’à faire
Lamartine :
Insensé le mortel qui pense!
Toute pensée est une erreur.
Vivez, et mourez en silence;
Car la parole est au Seigneur!
Il sait pourquoi flottent les mondes;
Il sait pourquoi coulent les ondes,
Pourquoi les cieux pendent sur nous,
Pourquoi le jour brille et s'efface,
Pourquoi l'homme soupire et passe :
Et vous, mortels, que savez-vous?
Le Fou du Christ :
Tu as raison mon cher Alphonse… Moi aussi je pense…Qu’il ne faut plus…PENSER!!!
A celui qui a dit: “Je pense donc je suis”, moi je lui dis:
Je prie...donc je vis,
Sur la Terre Sainte du Liban Eternel,
Avec la grâce du Dieu Tout-Puissant d’Amour ♥♥♥…Amen! ! !
Les Girondins de Lamartine c'est un peu la Germanie de Tacite, version soft. Un voyage en terre inconnue, chez les Barbares de la Révolution de 1792, sauf que Tacite est mille fois plus romantique dans son étude anthropologique qu'Alphonse de Lamartine dans son recueil très util. Lecteur du 20ème siècle, je m'agacerais presque que les quelques commentaires de Lamartine sur la Terreur ne soient pas plus tranchés et affirmés, qui plus est à l'aube d'une Révolution qu'on entendait entrer en gare avant 1847. Les deux auteurs séparés par les siècles tenaient à leur rang, j'en conviens, mais Tacite, lui, osait critiquer les siens. Entre Louis-Napoléon Bonaparte et Lamartine, c'est l'auteur de l'Extinction du Paupérisme qui passerait pour un gauchiste. Lamartine combattait l'Orléanisme par l'Orléanisme, la faillite Guizot en moins. J'en veux pour preuve dans son texte la statue dressée au merveilleux Lafayette, si dévoué au Roi martyr. Le caractère lisse et convenu de Lamartine, tel que je me le dessine à la lecture des Girondins, ne lui laissait aucune chance aux élections. Henri Guillemin montre à quel point il n'était pas un séducteur. S'il avait le coeur sur la main, il ne manquait pas non plus de dédain.
si on devait résumé en quelques phrases ?
Lamartine c’était un bon de bonne volonté plus spirituel que religieux
@@edouardrousseau2433 plutôt bien résumé 😄
Lamartine a écrit et reconnu sur les vertus du noble prophète Mouhammed ( paix et bénédictions sur lui ) ..
Oui c'est vrai, et je pense même que mieux connaître l'Islam lui aurait fait bcp de bien. Il est de ces grands hommes qui sentent leur coeur appeler le créateur même s'ils ne le voient pas, et cela se ressent dans sa poésie et sa vertu.
L’amour est le révélateur de l’immortalité et sans sa lueur l’homme ne soupçonnerait pas l’infini = même pour connaître dieu , il faut passer par un amour humain.
Jocelyn , dans la chute d’un ange , cet ange choisit d’être un homme à cause de cette femme qu’il désirait, pour que cet homme retrouve son état premier il faut q’uil renonce à ce désir de la femme.
Tailleur de pierre de st pois : « il me semble que je ne fais qu’un avec topos les hommes, qu’ils sont à morceaux de ma chair et que je suis un morceaux de la leur. Je pense que c’est cela qu’on appelle amour » = il veut essayer à la place de ces femmes offertes devant lui, il essaie un amour de dépassement, Lamartine homme de bonne volonté, « mon but est impersonnel et uniquement divin » « si dieu n’est pas à la fin du chemin à quoi ça sert de marcher ? »
Dieu pour Lamartine, il admirait voltaire ( l’encyclopédie) en 1830 , tous les penseurs s’écartent de cette religion, il va aller à l’orient et voir sur place en terre sainte, pour voir si cette ferveur ne va pas ressurgir, mais visite à Jérusalem raté, et de retour à Beyrouth, Julia ( sa fille) meurt, seul enfant de Lamartine , et meurt dans ses bras.
La légende de l’évangile, il ca revenir fermer et durci. Quand je serais de l’autre cote je voudrais que toi aussi tu cherches la rédemption au près de jc pour que tu sois avec moi au paradis - sa femme.
Son drame, « où se heurte mon cœur lorsque je prie dieu »
Bien que moi-même athée "résolu", je reconnais très volontiers qu'il est est des croyants tellement plus dignes d'admiration et aussi d'affection que bien des athées:
tel Lamartine; telle plus récemment Simone Weil, tel aussi Henri Guillemin.
On lui a reproché des partialités outrancières, quand il évoque Napoléon par exemple; à raison peut-être, mais outre que Napoléon a au fond tellement plus de sang sur la main que Robespierre, et a été responsable aussi d'une ignoble régression du droit des femmes, je retiens surtout que la voix du coeur qu'on entend en écoutant Henri Guillemin, toujours sincère et émouvant, ne peut laisser indifférents que des gens sans coeur, justement: sans capacité d'empathie. Et que sont sans elle toute l'érudition et la rationalité du monde?
Bien plus que l'âme de boue de Maurras, de Bainville, de Gaxotte tombé dans un oubli mérité, bien plus aussi que le fanatisme borné, obtus, d'un catholique à la Claudel, cet arriviste grandiloquent et emphatique qui a sans remords apparent laissé mourir dans la détresse sa soeur Camille à l'asile de Montfavet,
j'aime et j'admire sans réserve un homme comme Henri Guillemin, ainsi que Lamartine, bien plus grand poète d'ailleurs qu'on ne l'admet depuis que n'est plus à la mode bien sûr son style poétique au langage encore encombré de vieilles figures de style héritées du classicisme le plus convenu.
Rimbaud lui-même, ce génie à la lucidité sans faille, ne s'y était pas trompé.
Un vibrant merci donc à cette chaîne pour la republication, d'une qualité technique impeccable, de cette conférence d'Henri Guillemin!
Magnifique témoignage.