Super vidéo merci. La nuit durant la Bataille de Talavera pendant la campagne d'Espagne, une patrouille de dragons français hante les abords du campement de l'infanterie espagnole. Dix mille d'entre eux ouvrent le feu simultanément dans une des plus grandes salves tirées pendant les guerres napoléoniennes. Paniqués par leur propre feu, les Espagnols s'enfuient, ne jouant pratiquement aucun rôle dans la bataille du jour suivant.
Je pensais que le combat au corps-à-corps était au contraire extrêmement rare, une ligne d'infanterie rompant quasiment toujours avant le contact d'une charge à la baïonnette, si elle réussissait à atteindre les abords de la ligne ennemie ; le combat au corps-à-corps tend à signifier une désintégration de l'unité et de l'esprit de corps, et devait plutôt être évité. Je pense que ce qui était souvent décisif au combat était non le corps-à-corps mais la charge, qui, réussie, avait la plupart du temps pour conséquence l'effondrement d'une ligne de défense avant le contact entre les deux lignes.
Bien vrai. Dans certains cas les charges en viennent au contact, mais comme vous dites, la majorité du temps les lignes quittent leur position, car elles se regroupent pour ensuite tenter de reprendre le terrain perdu. Il faut également penser au manque de cohésion une fois le momentum de la charge ennemie s'arrête et que la ligne doit se reformer...
Avec Napoléon la ligne ne charge pas à la baïonnette sauf cas de force majeure, la ligne est faite pour dérouler un feu très nourri. L'infanterie rangée en colonne elle n'utilise pas le feu de mousqueterie mais charge à la baïonnette.
Bien fait et intéressant comme d'habitude avec le Musée de l'armée, mais ça manque un peu de précision : quand le soldat charge son arme, il met d'abord le chien au cran de demi-armé (la noix de chien comporte deux crans, qu'on voit d'ailleurs bien sur l'animation), qui a le double avantage de libérer la batterie, que l'on peut ainsi ouvrir pour remplir le bassinet, et de mettre l'arme à la sécurité, car au demi-armé, le chien n'a pas assez de force pour frapper la batterie, ouvrir le bassinet et mettre le feu à la poudre. Ce cran permet de transporter une arme chargée en sécurité, et il n'y a pas à s'inquiéter, comme il est dit ici de "faire attention à ne pas mettre la main sur le canon au cas où le coup partirait". Il n'y a aucun risque, d'autant plus que le poids de départ de la détente est de plusieurs kilos, ce n'est pas en l'effleurant ni même en mettant le doigt dessus qu'elle libère le chien... ledit chien étant mis au second cran, celui de l'armé, au moment du tir. Quant au corps à corps à la baïonnette, il était bien moins important qu'on a bien voulu le dire et que beaucoup le croient. L'escrime à la baïonnette faisait bien partie de l'instruction (et même jusqu'à la veille de la Première guerre mondiale...), mais l'utilisation de cette arme terrifiante n'était pas si fréquente, puisqu'on estime que le nombre de blessures par baïonnette sous les guerres de la Révolution et de l'Empire n'a jamais dépassé 5%. En fait, le soldat mourait autant de maladie, sinon plus qu'au combat. Et surtout de ses blessures plus que de coups mortels directs...
Très intéressant ! On comprend mieux le mécanisme utilisé par le fusil d'infanterie et la manière dont il était utilisé. Est-ce que l'inhalation de l'épaisse fumée des tirs pouvait provoquer des irritations ou des infections respiratoires ?
Dans un stand fermé peut-être. Mais il ne faut pas oublier que les soldats combattaient en plein air et que la poudre contenue dans le bassinet tiendrait dans un quart de dé à coudre...
Je pense que tant qu'elle est dans le bassinet et que le fusil est tenu droit, elle est à l'abri. Cependant, comme la vidéo le montre, le bassinet est une pièce mobile, percutée par le silex, donc valait mieux éviter de faire des pirouettes avec le fusil :-)
Elle est à peu près à l'abri, puisque le bassinet est rabattu une fois rempli. Le soldat arme d'abord le fusil au cran de demi-armé, ouvre le bassinet en rabattant la batterie vers l'avant, le remplit de poudre, ramène la batterie qui joue le rôle de couvercle, et ce n'est qu'au moment de tirer qu'il arme le chien au 2e cran
@@3abductee Le problème ne se pose pas, dans la mesure où le fusil An IX, comme quasiment tous les fusils de cette époque, possède un chien avec deux crans d'armement. Le cran de demi-armé se met au moment où la poudre est versée dans le bassinet, et ce n'est qu'au moment du tir que le soldat arme le chien jusqu'au 2e cran, celui qui permet le tir. Tant qu'il est au demi-armé, le chien n'a pas assez de force pour mettre le feu à la poudre, sans parler que le départ du coup demande une force conséquente sur la queue de détente. Même en faisant des pirouettes, si le soldat respecte la procédure, aucun risque de coup de feu accidentel
@@tomermojnic8728 Certainement pas ! Si on tire l'arme à l'envers, dès que le bassinet est ouvert par le chien qui frappe la batterie, la poudre tombe. La seule nuance était dans la cavalerie, où le pistolet était souvent tenu légèrement incliné pour mettre la batterie presque parallèle au sol, pour faciliter l'inflammation de la poudre
C'est bien sur plus bruyant, un enregistrement ne peut retransmettre l'intencité d'un tel son, de plus durant ces demonstrations les tirs se font à blanc.
Ouai j'en ai entendu parler de cette astuce de taper la crosse au sol pour éviter de perdre du tps avec la baguette mais je sais pas si c'était vraiment efficace
@@lechevaliererrant9431 Oui, si on a perdu sa baguette, mais ce n'est quand même pas la meilleure des solutions, même en tapant la crosse sur le sol (et quel genre de sol ? Si c'était à Waterloo où le sol était trempé, vous pouviez toujours taper !). Jamais ça ne tassera la poudre, la balle et la bourre aussi bien que deux ou trois coups de baguette, et vous n'êtes pas sûr que la charge est bien dans la chambre
Faut bien que les armes évoluent . En 1916 les chars étaient limite inutiles vu leur lenteur et le fait qu'ils tombaient souvent en panne . Pourtant tu as vu le progrès 20ans aprés en 39 ?
La généralisation du fusil vient du fait qu'il faut très peu de temps pour enseigner le maniement du fusil. Le fusil à permis les armées de masse. L'entrainement à l'arc est beaucoup beaucoup plus long. Le force de l'arc demandant d'avoir une épaule surdéveloppée. Les archers anglais apprenaient le maniement dés l'enfance. Sans compter la fabrication de l'arc et le fait qu'il s'use au combat (notamment avec l'humidité). On rajoutera que fabriquer une cartouche est aisée et rapide par rapport à une bonne flèche.
Tu es au courant que même au 17e siècle il n'y avait plus d'arc? Cela faisait plus de 200 ans que les arcs n'étaient plus utilisés. La totalité des pays européens utilisaient les fusils, il y avait une raison. Désolé mais tu n'es pas plus experte que les gens qui ont vécu à l'époque et qui savaient donc mieux que toi les armes qu'ils devaient utiliser. La cadence de tir c'est bien, sauf que ce genre d'arme ça pouvait tirer bien plus loin et avec plus de puissance.
Super vidéo merci. La nuit durant la Bataille de Talavera pendant la campagne d'Espagne, une patrouille de dragons français hante les abords du campement de l'infanterie espagnole. Dix mille d'entre eux ouvrent le feu simultanément dans une des plus grandes salves tirées pendant les guerres napoléoniennes. Paniqués par leur propre feu, les Espagnols s'enfuient, ne jouant pratiquement aucun rôle dans la bataille du jour suivant.
Excellemment animé, ça permet de comprendre le fonctionnement de ces engins : un grand merci.
L'explication est parfaite 👌
super intéressant
Je pensais que le combat au corps-à-corps était au contraire extrêmement rare, une ligne d'infanterie rompant quasiment toujours avant le contact d'une charge à la baïonnette, si elle réussissait à atteindre les abords de la ligne ennemie ; le combat au corps-à-corps tend à signifier une désintégration de l'unité et de l'esprit de corps, et devait plutôt être évité. Je pense que ce qui était souvent décisif au combat était non le corps-à-corps mais la charge, qui, réussie, avait la plupart du temps pour conséquence l'effondrement d'une ligne de défense avant le contact entre les deux lignes.
J'ai effectivement lu et étendue les même constat que vous
Bien vrai. Dans certains cas les charges en viennent au contact, mais comme vous dites, la majorité du temps les lignes quittent leur position, car elles se regroupent pour ensuite tenter de reprendre le terrain perdu. Il faut également penser au manque de cohésion une fois le momentum de la charge ennemie s'arrête et que la ligne doit se reformer...
Avec Napoléon la ligne ne charge pas à la baïonnette sauf cas de force majeure, la ligne est faite pour dérouler un feu très nourri.
L'infanterie rangée en colonne elle n'utilise pas le feu de mousqueterie mais charge à la baïonnette.
Après en cas d'attaque ou de défense d'un point fortifié ( redoute bastion village où tranché ) je pense que le corps à corps reste inévitable
Effectivement, comme vous pouvez le voir, ce documentaire ne traite pas du corps-à-corps mais de la tactique de charge à la baïonnette.
Vive l'Empereur
Bien fait et intéressant comme d'habitude avec le Musée de l'armée, mais ça manque un peu de précision : quand le soldat charge son arme, il met d'abord le chien au cran de demi-armé (la noix de chien comporte deux crans, qu'on voit d'ailleurs bien sur l'animation), qui a le double avantage de libérer la batterie, que l'on peut ainsi ouvrir pour remplir le bassinet, et de mettre l'arme à la sécurité, car au demi-armé, le chien n'a pas assez de force pour frapper la batterie, ouvrir le bassinet et mettre le feu à la poudre. Ce cran permet de transporter une arme chargée en sécurité, et il n'y a pas à s'inquiéter, comme il est dit ici de "faire attention à ne pas mettre la main sur le canon au cas où le coup partirait". Il n'y a aucun risque, d'autant plus que le poids de départ de la détente est de plusieurs kilos, ce n'est pas en l'effleurant ni même en mettant le doigt dessus qu'elle libère le chien... ledit chien étant mis au second cran, celui de l'armé, au moment du tir. Quant au corps à corps à la baïonnette, il était bien moins important qu'on a bien voulu le dire et que beaucoup le croient. L'escrime à la baïonnette faisait bien partie de l'instruction (et même jusqu'à la veille de la Première guerre mondiale...), mais l'utilisation de cette arme terrifiante n'était pas si fréquente, puisqu'on estime que le nombre de blessures par baïonnette sous les guerres de la Révolution et de l'Empire n'a jamais dépassé 5%. En fait, le soldat mourait autant de maladie, sinon plus qu'au combat. Et surtout de ses blessures plus que de coups mortels directs...
Très intéressant ! On comprend mieux le mécanisme utilisé par le fusil d'infanterie et la manière dont il était utilisé.
Est-ce que l'inhalation de l'épaisse fumée des tirs pouvait provoquer des irritations ou des infections respiratoires ?
Dans un stand fermé peut-être. Mais il ne faut pas oublier que les soldats combattaient en plein air et que la poudre contenue dans le bassinet tiendrait dans un quart de dé à coudre...
vive la infanterie legere
C est clair que sans entraînement au Tir , on ne peut que rêver … 👍🏽
La poudre contenue dans le bassinet peut-elle tomber par terre ? Ou bien est elle a peu près à l'abri ?
Je pense que tant qu'elle est dans le bassinet et que le fusil est tenu droit, elle est à l'abri. Cependant, comme la vidéo le montre, le bassinet est une pièce mobile, percutée par le silex, donc valait mieux éviter de faire des pirouettes avec le fusil :-)
Le bassinet est fermé, il n'est découvert qu'au moment du tir, on peut d'ailleur tirer en tenant ces armes à l'envers parait il.
Elle est à peu près à l'abri, puisque le bassinet est rabattu une fois rempli. Le soldat arme d'abord le fusil au cran de demi-armé, ouvre le bassinet en rabattant la batterie vers l'avant, le remplit de poudre, ramène la batterie qui joue le rôle de couvercle, et ce n'est qu'au moment de tirer qu'il arme le chien au 2e cran
@@3abductee Le problème ne se pose pas, dans la mesure où le fusil An IX, comme quasiment tous les fusils de cette époque, possède un chien avec deux crans d'armement. Le cran de demi-armé se met au moment où la poudre est versée dans le bassinet, et ce n'est qu'au moment du tir que le soldat arme le chien jusqu'au 2e cran, celui qui permet le tir. Tant qu'il est au demi-armé, le chien n'a pas assez de force pour mettre le feu à la poudre, sans parler que le départ du coup demande une force conséquente sur la queue de détente. Même en faisant des pirouettes, si le soldat respecte la procédure, aucun risque de coup de feu accidentel
@@tomermojnic8728 Certainement pas ! Si on tire l'arme à l'envers, dès que le bassinet est ouvert par le chien qui frappe la batterie, la poudre tombe. La seule nuance était dans la cavalerie, où le pistolet était souvent tenu légèrement incliné pour mettre la batterie presque parallèle au sol, pour faciliter l'inflammation de la poudre
L'avancé vers les rangs ennemies la baïonnette aux canons... de quoi se pisser dessus je pense.
Est-ce que c'est le vrai son de la détonation ou bien était-elle plus bruyante en vrai ?
C'est bien sur plus bruyant, un enregistrement ne peut retransmettre l'intencité d'un tel son, de plus durant ces demonstrations les tirs se font à blanc.
boup ! boup ! boup !
ça fait le même bruit que pierre desproges ...
Faîtes donner la Garde !
Une fleur d’hiver
Pars temp pluvieux
Ne fait jamais long feux
La baguette n'est pas obligatoire
Ouai j'en ai entendu parler de cette astuce de taper la crosse au sol pour éviter de perdre du tps avec la baguette mais je sais pas si c'était vraiment efficace
@@Manu-rb6eo ça l'est et je parle en ayant de l'expérience
Non, elle n'est pas obligatoire, elle est vitale !
@@lechevaliererrant9431 Oui, si on a perdu sa baguette, mais ce n'est quand même pas la meilleure des solutions, même en tapant la crosse sur le sol (et quel genre de sol ? Si c'était à Waterloo où le sol était trempé, vous pouviez toujours taper !). Jamais ça ne tassera la poudre, la balle et la bourre aussi bien que deux ou trois coups de baguette, et vous n'êtes pas sûr que la charge est bien dans la chambre
Arme vraiment archaïque ils auraient mieux fait d utiliser des arc meme a l epoque de napoleon .Au moins la cadence de tir aurait été plus élevée
Faut bien que les armes évoluent . En 1916 les chars étaient limite inutiles vu leur lenteur et le fait qu'ils tombaient souvent en panne . Pourtant tu as vu le progrès 20ans aprés en 39 ?
La généralisation du fusil vient du fait qu'il faut très peu de temps pour enseigner le maniement du fusil. Le fusil à permis les armées de masse.
L'entrainement à l'arc est beaucoup beaucoup plus long. Le force de l'arc demandant d'avoir une épaule surdéveloppée. Les archers anglais apprenaient le maniement dés l'enfance.
Sans compter la fabrication de l'arc et le fait qu'il s'use au combat (notamment avec l'humidité). On rajoutera que fabriquer une cartouche est aisée et rapide par rapport à une bonne flèche.
Cette arme n'était pas archaïque au temps de Napoléon, par contre l'arc, lui, l'était.
Tu es au courant que même au 17e siècle il n'y avait plus d'arc? Cela faisait plus de 200 ans que les arcs n'étaient plus utilisés. La totalité des pays européens utilisaient les fusils, il y avait une raison. Désolé mais tu n'es pas plus experte que les gens qui ont vécu à l'époque et qui savaient donc mieux que toi les armes qu'ils devaient utiliser. La cadence de tir c'est bien, sauf que ce genre d'arme ça pouvait tirer bien plus loin et avec plus de puissance.