Merci beaucoup pour cet épisode qui boucle la boucle je dirai. Je retiens particulièrement le moment où vous parlez des addictions car je suis concernée. En 2013, après une séparation très difficile, je consulte un spy, que l'on me conseille (et surtout qui était libre) mais qui était en fait docteur en psychopathologie et psychanalyste. Son approche et je viens de le comprendre, était psychanalytique (sur bcp d'aspects mais je ne veux pas que mon post soit trop long). J'avais une addiction et je n'ai jamais pu en parler avec lui car il disait que l'alcool n'était qu'un symptôme. On a ruminé des années et comme je voulais aller mieux, j'ai été voir ailleurs : chez un gourou moderne new age. Lors d'un stage, l'alcool coulait presque à flot. Cela a renforcé mes croyances : "j'arrêterai de boire quand ceci quand cela". Lorsque j'ai quitté le new age, et quand la maladie est devenue plus grave, je me suis rendue dans un CSAPA. Aujourd’hui, grâce à eux et à moi (!) je ne bois plus depuis 1 an et 4 mois.
2 года назад+5
Merci pour ce partage d'expérience, Bénédicte. Il est important.
Le traitement des addictions sérieuses est difficile. Un facteur de réussite es la très forte motivation à vouloir vivre autrement. Il est essentiel de développer de nouvelles sources de satisfaction. On n’élimine bien que ce que l’on remplace.
Je me rappelle de mes cours de philosophie de Terminale sur l’inconscient et les théories de Freud. J'avais pressenti l'arnaque et à l'occasion d'un devoir - le premier de l'année - je m'étais aventuré dans une critique. J'avais tenté de montrer que la psychanalyse reposait sur des présupposés et non pas sur une démarche intellectuelle fiable. J'avais récolté alors une jolie bulle... Même si ma démonstration devait être maladroite, j'avais trouvé cela profondément injuste et j'avais tenté un échange en classe avec l'enseignante. Discussion qui a été l'occasion pour la professeure de démontrer l’infaillibilité de la pensée freudienne et d'afficher mon irrémédiable médiocrité aux yeux de mes camarades puisque je me montrais impertinent et incapable d'accepter le pensée comme telle. Bref, j'avais fait preuve d'une tentative d'esprit critique et je n'avais reçu que du mépris. Souvenir amer :)
Depuis Freud extrêmement discutable....les professionnels du secteur psychiatrique sont indécrottables dans leurs fonctionnement. Ils croient savoir mais en fait ils sont encore plus atteints que les patients. Un monde à part juste entre eux. Pas pour moi !!!
Concernant les rapports avec des enseignants psychanalystes : Je vous recommande vivement de ne pas « faire le malin », c’est-à-dire d’évoquer ouvertement des critiques de la psychanalyse ou, pire, des ouvrages du genre « Le Livre noir de la psychanalyse ». La psychanalyse n’est pas qu’une matière à discussions intellectuelles. Pour leurs praticiens, c’est un gagne-pain, un moyen d’avoir un statut (encore) important dans la société, de continuer à enseigner et de paraître savant. Un étudiant qui se permet de contester frontalement prend le risque d’un retour très agressif, voire de très sérieux problèmes à l’examen. Le seul comportement à risquer est de dire : « j’ai entendu dire que… » en laissant croire l’enseignant que l’on prend très au sérieux sa réponse, quitte à penser tout autrement en soi-même. Le comportement peut devenir bien différent une fois obtenu le diplôme et être hors d’atteinte de représailles.
Quelle maturité dont vous faisiez preuve a 18 ans ! J'étais loin de me préoccuper de tout cela à l'époque et je n'étais pas très attentif en cours de philo... Quand j'y allais 😂 En même temps, si elle avait été abordée sous un angle scientifique je pense que cela m'aurait bcp plus intéressé.
Et on termine en beauté !!! Série une fois de plus géniale qui allie connaissances, humour, rigueur, respect et humilité Du grand meta de choc Elisabeth et Jacques, merci de nous libérer 😉
Je suis rassuré, l'approche de Jacques de son metier me semble cohérente, le doute, ne pas forcément savoir etc.. est un gage d'honnêteté intellectuelle, précieux de nos jours, certainement un bon canot de sauvetage pour beaucoup de patients 😊 Excellente série , merci à tous les deux
J'ai passé quelques mois chez une psychanalyste à Paris. Pendant 30 minutes elle m'écoutait sans dire grand chose. C'était ennuyant et inutile. Puis j'ai décidé d'arrêter et elle s'est fâchée en me disant que non j'avais besoin d'elle 😅. Du temps perdu alors que je voulais prendre du temps pour m'améliorer, faire un point et avancer. Merci pour cette série qui m'a réconforté dans mes intuitions.
Après quelques semaines (ou quelques mois), quand un(e) client(e) ou un(e) patient (e) n'avance pas et souhaite arrêter le traitement, le plus honnête est de lui dire: "Interrompons pendant quelques semaines et essayez autre chose. Si ce n'est pas la solution et que vous souhaitez revenir, vous êtes bienvenu(e)". Le chantage de certains psy: "Si vous interrompez, je ne sais pas si j'aurai de la place pour vous revoir. Je suis tellement demandé..."
Il donne des pistes pas évident de trouver un bon therapeute sur la gestion des émotions Votre invité Jacques instruits un puits de connaissance c’est un régal de l’écouter L’aliénation parentale le concept lors d un divorce c est une méthode que je ne valides pas Concernant un autre domaine sur l’Edmr je suis partie elle était mécontente. Merci pour votre poscads
Merci pour cette série tant passionnante sur le fond que délicieuse sur la forme, au côté de cet intervenant si érudit, modéré dans ses arguments et doux dans son expression. Un régal pour l'esprit et pour l'âme.
"On passe à la minute stupide ?" "... Oui... Oui, si vous voulez." "Vous avez pas l'air emballé" ahah ! Merci pour tous ces témoignages de fond qui marient si bien le rythme et l'empathie d'une conversation avec les éléments factuels d'un documentaire de recherche 🙏
En effet je n'étais pa emballé, mais j'ai voulu être sincère et informer. Apès l'incident, devant les gens de laplage, j'ai connu un moment de honte rarement éprouvé 😪
C'était passionnant, comme toujours! Vous avez vraiment l'art de questionner vos invité.e.s et vous avez surtout l'art de les écouter et ça...c'est rare. Merci à vous et votre invité pour ce petit débroussaillage ! ^^
Un vrai régal cette série, Elisabeth ! Autant j'ai eu un peu de mal a accrocher au premier épisode qui m'a semblé un peu décousu, autant par la suite et sur des aspects bien précis, c'était passionnant. Cela m'a même donné envie d'acheter le livre noir de la psychanalyse !
Dernier épisode au diapason des cinq précédents : excellent. Avec en bonus une guest au téléphone : Elisabeth Dubanc de Montage (vieille noblesse française sans doute...) pour une brillante intervention. Merci encore une fois.
2 года назад
Le fantasme de noblesse de ma famille enfin assouvi ! Cf. mon intervention dans le podcast “Les mecs que je veux ken“ : pod.link/1474961176/episode/9b5dec30edcb3a38ca428724b7cedd20
Bravo pour cette série de vidéos qui mettent trés bien en valeur le manque abyssale de rigueur méthodologique dont est sujet la psychanalyse. Si comme moi vous cherchez à comprendre l'esprit et les comportements cognitif, je ne peux que vous conseiller la toute jeune discipline de la psychologie évolutionnaire.
En effet, je trouve passionnante la « psychologie évolutionnaire ». J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre de Randolf Nesse sur la psychiatre évolutionnaire. J’en ai fait une présentation. Pour le trouver, taper dans un moteur de recherche : Médiapart + Nesse + Rillaer
Avant même d’écouter : merci beaucoup pour ce nouvel épisode. 🦥 Sur la série en général : invité passionnant, questions pointues, le tout bien dense. Et trop dur de devoir attendre quinze nouveaux jours 🥲
Série passionnante, merci pour ce travail précis. Travaillant dans le milieu médico-social le sujet me touche particulièrement. Si on peut comprendre l'intérêt qu'à pu susciter les idées et les méthodes psychanalytiques à un certain moment il est difficile de comprendre la main mise que ces idées ont encore au sein des études de psychologie en fac en France. (En tout cas je l'ai constaté durant mes études). Je m'étonne que finalement il n'y ait pas plus de gens qui aient un parcours semblable à celui de M. Van Rillaer. L'idée de suivre une thérapie, non pas pour se soigner d'un mal précis, mais pour mieux se connaître et éventuellement mieux gérer certains aléas, est quand même assez lié à la psychanalyse - en tout cas dans l'imaginaire. Pourtant on recommande bien toujours aux étudiants de psycho d'avoir "leurs propres espaces thérapeutiques". Est ce possible de faire ce travail d'introspection avec des thérapeutes non psychanalystes, ou cette idée en tant que telle découlerait-elle de certaines croyances psychanalytiques ? (L'Inconscient comme un pays cartographiable grâce aux capacités du thérapeute, par exemple). Merci encore pour cette série - qui malgré ces 6 épisodes était presque trop courte, ainsi que toutes les références.
1. Si vous prenez contact avec des comportementalistes âgés de plus de 60 ans, vous constaterez que la majorité ont commencé leur carrière par la psychanalyse. Un exemple typique : Jean Cottraux, qui est un des principaux artisans des TCC en France. Christophe André, « le psychologue [non psychanalyste] le plus aimé des Français, a commencé aussi sa formation de psychiatre par la psychanalyse. 2. Les candidats à la pratique psychothérapeutique devraient s’efforcer d’éliminer des troubles manifestes (phobies, TOC, addictions, même le tabagisme, etc.) s’ils en ont. Dans ce cas, le recours à un aîné compétent est hautement souhaitable. Un thérapeute ne doit pas être un homme sans le moindre défaut, mais il doit gérer convenablement son existence, ses impulsions et ses actions. Sans cela, il est peu crédible et il devrait faire un autre métier.
Merci pour beaucoup pour ces entretiens, M. Van Rillaer a contribué à ma deconversion de la psychanalyse que j'ai étudié pendant mes études de psycho. Petite précision par contre : les troubles de la personnalité sont loins d'être bénins(les troubles de la personnalité borderline ou antisociale par ex) au contraire c'est une souffrance chronique souvent dure à traiter car complexe et ancienne. La TCC a d'ailleurs dû évoluer car elle est peu efficace pour ceux ci : cela a donné notamment la thérapie dialectique et comportementale, et la thérapie des schémas.
Год назад+1
Merci pour ces précisions, Teddy et heureuse que cette série ait nourri votre réflexion !
Merci pour votre encouragement! Par ailleurs, Je ne me souviens pas de ce que j’ai dit des troubles de la personnalité et je n’ai pas réécouté. Quoi qu’il en soit, je précise que mes tâches académiques ont fait que durant les 40 ans où j’ai pratiqué les TCC j’ai essayé de me limiter à 3 types de troubles (phobies, paniques, TOC) renvoyant à des collègues les autres pathologies (A Bruxelles, nous procédions ainsi entre thérapeutes ; moi-même j’avais la réputation de traiter des phobies par « immersion », allant avec les patients dans les métros, sur des autoroutes, sur des passerelles, dans de tongs tunnels, des centres commerciaux, etc.) J’ai évidemment été confronté à des borderlines et aux difficultés de les traiter. Oserai-je avouer que j’ai eu en thérapie une patiente borderline pendant 7 ans qui a fini par se suicider ? Elle m’avait été envoyée pour des TS et surtout des automutilations sur les poignets, les bras et les cuisses. Il lui arrivait d’être mythomane (« la semaine prochaine je ne peux venir car on répète ne de mes pièces à Paris », alors qu’elle n’avait pas terminé le lycée ; « c’est moi qui ai écrit toutes les chansons de Bachelet », etc.). Elle m’a appris à détecter les borderlines. J’avoue qu’après elle, je me suis arrangé pour les envoyer à des collègues plus disponibles que moi. Évidemment d’autres troubles de personnalité sont aussi très difficiles à traiter : schizotypiques, paranoïdes, antisociaux, histrioniques, etc. Les TCC ce n’est pas de la magie. J’ai eu l’honneur de préfacer récemment l’ouvrage de Sylvia Martin « Le programme ECCCLORE. Une nouvelle approche du trouble borderline » (deboeck, 336 p.) qui m’a beaucoup impressionné par sa rigueur et ses indications très concrète du traitement.
Merci pour cette série qui est très éclairante pour moi. J'ai enfin compris que ma soeur et moi ne partions pas du tout des mêmes fondations et cela me permet enfin de résoudre un énorme quiproquo dans lequel je m'étais mentalement empêtrée. Ma sœur a un DESS de psychologie clinique obtenu dans une fac de courant lacanien, j'ai un M2R en neurosciences cognition comportement et une thèse en neurosciences/psychologie expérimentale obtenus dans des universités de biologie. Elle n'a jamais pratiqué en tant que psychologue clinicienne mais je l'ai entendue tenir des propos très désobligeants sur les personnes dépressives de son entourage quand j'étais plus jeune. Propos qui ont fortement résonné en moi plus tard, quand j'ai eu plusieurs dépressions puis un diagnostique de trouble dépressif récurrent. Je ne comprenais pas pourquoi avec son bagage universitaire elle pouvait avoir tenu de tels propos et j'avais du mal à comprendre le pourquoi des propos qu'elle me tenait parfois. C'est ma grande sœur, elle a toujours été un modèle bienveillant et aidant pour moi, je me sentais blessée et jugée. Je pensais (peut-être bêtement) que le savoir enseigné dans les universités de psychologie était vérifié et basé sur des publications scientifiques comme celui que j'ai reçu tout au long de mon parcours en sciences de la vie. Cette écoute m'a donc permis de mettre en perspective nos deux types de formations, deux systèmes assez différents sur lesquels se basent nos pensées et notre appréhension de ma maladie. Un grand merci pour un mystère de plus éclairci !
9 месяцев назад
Merci pour ce retour, Delphine. L'université devrait effectivement transmettre des connaissances et non diffuser des croyances (notamment psychanalytiques, mais pas que hélas). Le fait que ce ne soit pas toujours le cas est non seulement non conforme à sa mission mais peut avoir des conséquences graves sur les élèves qui la fréquentent, les précipitant dans une déroute intellectuelle et thérapeutique parfois définitive.
Merci pour cette série très intéressante. J'en profite pour partager ma "petite" expérience de la psychanalyse. Suite à des troubles du sommeil dès la petite enfance, ma mère, très branchée psychanalyse m'a envoyé chez différents psychiatres (en fait d'obédience psychanalytique), et on pourrait se dire qu'elle donnait le baton pour se faire battre, mais heureusement, elle avait une interprétation toute personnelle de mes problèmes : c'était entièrement la faute de mon père. Il avait un "secret", et je l'aurais perçu, d'où mes symptômes. Et en bonne psychanalyste du dimanche qui se respecte, elle savait à quel point ce genre de secrets peuvent être "destructeurs". J'avais une heure de thérapie tous les mercredis pendant toute la période du collège, et mon sommeil ne s'améliorait pas, j'avais aussi des troubles dépressifs et anxieux... (comme mon père d'ailleurs). Des troubles qui ont perduré à l'âge adulte, j'ai fait l'erreur de renouer avec la psychanalyse (ma faute cette fois-ci), pas plus de résultats positifs. La mort de ma mère a été l'occasion de faire le bilan, et j'ai acquis la conviction que c'était neurologique. Pour faire court, je suis dans l'attente d'un diagnostic TDAH, avec suspicion d'autisme (j'en suis moins sûr). Et effectivement : ça venait bien de mon père qui était très probablement TDAH aussi. En tout cas, même si un diagnostic dans l'enfance aurait été peu probable à l'époque, la psychanalyse m'a fait perdre un temps fou pendant lequel je n'ai pas reçu de soutien adapté.
Merci pour cette série enrichissante ! J'ai beaucoup aimé cette dernière partie ^^ Très curieuse, impatiente et à la fois inquiète pour la prochaine série ^^°
Bonsoir, Merci Jacques et Elisabeth pour cette émission. Je la trouve un peu différente des autres "shockings". Elisabeth "parle plus". C'est plus un dialogue que certaines émissions qui étaient plus des monologues des intervenants. Mais il est vrai que le sujet nécessité plus d'explications des termes et la chronologie de votre invité ainsi que celle de la psychanalyse se complètes.
2 года назад+1
En effet, j'ai beauuucoup parlé, mais je vous rassure : dans la prochaine série, je me fais plus discrète :-) Merci de votre fidélité, Janus.
@ Merci pour votre réponse Elisabeth. Je précise que ce n'était pas une critique mais plus une remarque ou mon ressentie. Vous nous amenez dans tellement d'univers différents :))
Oh c'est déja fini!!!! merci Pr Jacques Van Rillaer , Merci Élisabeth Feytit ces échanges m'ont passionnés. quelques questions : où et comment bien se former en TCC et queiques reférences bibliographiques , en plus de la gestion de sois. merci merci merci
2 года назад+2
Vous trouverez des ressources à ce sujet sur la page de l'émission, sur metadechoc.fr.
Pour se former aux TCC, il y a des associations professionnelles (deux en France, notamment l’AFTCC ; une en Belgique). Il existe aussi de bons ouvrages. Oserai-je conseiller mon livre « La gestion de soi » (éd. Mardaga) pour une première approche ?
Quand j'étais en fac de psychologie, j'ai questionné le fait que d'après Freud toutes les "hystériques" qui prétendaient avoir subi un abus sexuel étaient en fait dans le fantasme. J'ai demandé à la prof comment pouvait-on être certain qu'il s'agit de fantasmes et non de faits réels. Elle s'est mise en colère et m'a dit sur un ton méprisant que tant que je n'avais pas lu toute l'oeuvre de Freud je n'étais pas apte à questionner les théories. Je trouve çà très grave, je connais beaucoup de victimes d'inceste qui n'ont pas été cru par des psys à orientation psychanalytique. Par ailleurs, la première fois que je suis allée voir un psy, c'était un psychiatre-psychanalyste, je souffrais d'anorexie et le monsieur s'est endormi durant la séance...Je lui ai laissé un mot et je suis partie. Résultat, je me suis méfiée pendant des années des psys...
Il y a peu de professions où l'on peut dormir tout en "travaillant". L’état d’attention flottante qui, dit Freud, « permet d’épargner un effort d’attention », s’apparente au demi-sommeil et conduit parfois au véritable sommeil. Kardiner rapporte dans le compte rendu de sa didactique chez Freud (âgé alors de 65 ans) : « On savait à Vienne que Freud me parlait et cela suscitait une certaine curiosité, tant et si bien qu'un jour j’eus l’honneur de recevoir une invitation de James Strachey et John Rickman à venir prendre le thé. Rickman me dit : “Je me suis laissé dire que Freud parle avec vous.” - “Oui, répliquai-je, il me parle, tout le temps.” Ils dirent : “Et comment faites-vous ?” [...] Tous les deux dirent d'un commun accord : “Freud ne dit jamais un mot”. Rickman ajouta : “Je le soupçonne de dormir. En fait, je sais qu'il dort, parce que je sais ce qu'il faut faire pour le réveiller. J’arrête tout simplement de parler et au bout de quelques instants de silence Freud sursaute en me disant : “Oui... oui... continuez, je vous prie”. Je lui ai même dit un jour : “Ce que je disais n'était pas très important, Herr Professor, vous pouvez vous rendormir” » (Mon analyse chez Freud, p. 116s).
Bonjour J’ai enfin pris le temps d’écouter l’ensemble de cette série. Merci beaucoup Élisabeth pour votre travail, encore une fois. Comme d’habitude, j’ai trop envie d’être dans la pièce avec vous et d’intervenir tout le temps :) Je reviendrai juste sur un passage : Jacques Van Rillaer parle de passivité de la psychanalyse en regard à l’interventionnisme des TCC. Il y a ici 2 éléments que je voudrais commenter : → la psychanalyse n’est pas passive puisqu’il y a des interprétations, d’une part, faites à partir d’idées dogmatiques, d’autre part. C’est énorme ! On imagine bien la personne psychanalysée complètement orientée dans sa pensée et dans ses associations « libres », par une telle chape qui plane au-dessus d’elle. J’imagine que ça peut être au final très actif d’essayer de faire coller ses pensées à tout ça. Mais bien sûr je comprend bien ce que Mr Van Rillaer dit : passivité dans le sens que le psychanalyste n’intervient pas au sein de la parole de son patient. Il va par exemple laisser faire les ruminations plutôt que couper court et proposer au patient des façons actives d’en sortir. Et c’est là que vient mon second commentaire : → le fait de laisser libre court à un blocage psychique peut contenir en soi-même son propre mouvement de résolution, ce n’est pas nécessairement passif. Recevoir une écoute bienveillante pendant qu’on laisse libre cours à une rumination, une obsession, une colère, un découragement, une peur… suffit parfois à ce que ce blocage psychique se résolve. Il peut y avoir une activité propre au sein même du blocage qui n’a parfois pas besoin d’interventions orientées pour se résoudre. C’est une question un peu différente de celle des facteurs communs, il me semble (déjà parce que ça peut parfois marcher sans personne pour écouter). C’est plutôt la question de l’autorégulation psychique : comment ça fonctionne, quelles en sont les conditions, et bien sûr quelles limites aussi. Mais pour peu que le patient sache tout ça et que son psychanalyste ne l’embête pas trop avec ses interprétations, j’imagine qu’une psychanalyse peut être un bon endroit pour faire ce travail-là.
Zut, je viens de me souvenir qu'en psychologie le terme "autorégulation" signifie autre chose que ce que je dis ici. Je ne sais pas comment nommer ce processus qui fait que des fois ça se résout de soi-même, souvent grâce au fait d'être dans des conditions propices. Comme un rhume qui peut parfois se résoudre seul si on se met au chaud et au repos.
Une différence substantielle entre les TCC et la psychanalyse classique est que le thérapeute incite le patient à modifier activement sa façon de penser ET à agir. En cas de phobie : se confronter activement à l’objet de sa peur (selon une hiérarchie de difficulté !!). En cas d’impulsions et de compulsions : résister progressivement au passage à l’acte (selon une hiérarchie de difficulté). En cas de dépression : planifier des activité gratifiantes et valorisantes (selon une hiérarchie de difficulté). Les thérapeutes cognitivistes, comme Albert Ellis et Aaron Beck, tous deux psychanalyses au départ, sont arrivés aux deux mêmes principes : apprendre à modifier activement des schémas de pensée (par la répétition d’un nouveau dialogue intérieur bien réfléchi), mais aussi faire des exercices relativement bien programmées de nouvelles actions. Ellis p.ex. écrivait : « En dernière analyse, le dialogue intérieur (self-talk) ne suffit pas. Dans beaucoup de cas, vous avez grand intérêt à vous forcer vous-même, à vous pousser en avant, dans l'action. Souvent vous disposez du pouvoir d'organiser vos propres actes de courage : aller trouver le patron dans son bureau, inviter une personne attrayante à danser, présenter votre projet de publication à un éditeur. Vous pouvez vous forcer vous-même à l'action, répéter longtemps, encore et encore, jusqu'à ce que cette action devienne de plus en plus facile, et même agréable » (Ellis & Harper, “A new guide to rational living”, Prentice-Hall,1975, p. 195).
@@jacquesvanrillaer2033 Merci pour votre réponse. J'ai l'impression que ce que je nomme l'"autorégulation psychique" dans mon message, faut de savoir comment l'appeler autrement, qui est dans mon vocabulaire un processus "spontané" et non pas orienté, peut fonctionner pour la modification des pensées, mais n'est effectivement souvent pas suffisant pour la modification des actions, à moins qu'il s'agisse d'une problématique relativement simple. Comme par exemple un blocage sur une situation du quotidien, dont la résolution spontanée par la simple expression dans un cadre d'écoute pourra être de voir la situation d'un autre angle de vue puis de faire un acte simple de résolution, dont la logique découlera du changement de point de vue. Mais il faudrait poser sur tout cela un regard objectif, pour pouvoir parler autrement que par "impression", or les processus de régulation spontané et leurs conditions ne sont pas vraiment étudiés à ma connaissance, que ce soit d'un point de vue physique ou psychique.
Ouf, c'est dense ! Je suis de 1967 et en écoutant vos podcasts, je me rends compte que je trimbalais pas mal de courants de pensées issus de la psychanalyse et que je les ai fait miens. C'est assez incroyable de voir que d'une façon ou d'une autre, ces courants de pensées nous influencent sans comprendre d'où ça vient... Ça m'a rendu perméable au new age. Mais ça va, je me soigne... en vous écoutant bien sûr. 😅
Месяц назад+1
Eh oui ! On ne se rend le plus souvent pas compte d'où proviennent nos modes de pensée !
Merci beaucoup pour cette série vraiment très instructive. Je ne peux malheureusement que relever , en tant qu'ancienne magistrate, que le concept d'aliénation parentale était toujours enseigné à l'ENM(École nationale de la magistrature) il y a 10 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui mais je doute sincèrement que mes anciens collègues aient eu un uptade. Plus globalement, au lycée et dans mes études supérieures, quand on m'a enseigné de la psychologie, l'approche psychanalytique dominait, alors merci vraiment pour cette mise à jour, mais je pense malheureusement que le chemin est encore long pour que cette prise de conscience imprègne les plus hauts secteurs de notre société.
10 месяцев назад+1
Merci de ce retour, Charline. La route est longue, effectivement.
Merci à vous deux pour cette somme d’informations, j’ai appris beaucoup de choses Et un grand merci tout particulier à Elizabeth pour le travail faramineux et d’interêt public , que vous accomplissez ; respect ! Oh la la, c’est qui le système que nous allons pouvoir entendre bientôt ? J’espère avoir deviné ;) en tous cas je suis impatiente
2 года назад
Merci de votre intérêt, Biale. Pour la suite, je ne dévoilerai rien ! :-)
Mon ouvrage sans doute le plus utile: "La gestion de soi" (éd. Mardaga) - Pour un exposé méthodique et critique de la psychanalyse: "Les désillusions de la psychanalyse" (Mardaga) Merci pour votre intérêt
Bonjour , est-ce que vous avez un livre où on peut auto pratiquer la tcc , par exemple pour traiter les troubles obsessionel compulsive ? Je vous remercie
Ouvrage d’un spécialiste très apprécié dans le monde francophone des TCC : Sauteraud, A. (2000) "Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un TOC". Odile Jacob, 336 p. - Ouvrage d’un patient fortement atteint, qui en est bien sorti (j’ai eu l’occasion de le rencontrer à Nîmes ; il m’a fait forte impression) : Neveu, R. (2006) "Faire face aux TOC". Paris : Retz, 287 p.
Je me rappelle très bien de mon prof de philo en Terminale qui nous présentait au tableau les rapports entre l'inconscient, le moi et le surmoi. Bons élèves nous écoutions doctement mais j'avais été troublé car le prof laissait entendre que ces théories reflétaient véritablement le fonctionnement du cerveau sans aucune réserve.
L’idée que chacun de nous subit régulièrement un conflit entre des désirs (ou la « chair ») et la raison (l’esprit, la conscience) remonte à l’Antiquité. Au VIe siècle avant notre ère, Bouddha disait être parvenu à surmonter cette opposition, grâce notamment au détachement, à des techniques de méditation et de contrôle du flux des pensées). Platon comparait le psychisme à un char composé de trois parties : le cocher et deux chevaux. Un cheval est sanguin, violent ; il obéit à peine au fouet. L’autre est beau et bon. Le cocher est confronté à deux forces, une bonne et une mauvaise. Freud a repris cette image : il a comparé la relation du moi et du ça à celle du cavalier et de son cheval (G.W., XV 83). C’est une représentation banale du fonctionnement psychique, qui a le mérite de rappeler que notre liberté d’agir sur nous-même est limitée. Le conducteur d’un éléphant ou d’un cheval ne peut faire abstraction de processus biologiques, de besoins fondamentaux et d’impulsions à réagir en fonction d’effets à courte vue. La métaphore freudienne du ça-moi-surmoi a l'inconvénient d’expliquer à trop bon compte et de négliger la dimension temporelle en jeu dans la gestion de soi. Nous sommes quotidiennement confrontés à des choix entre des satisfactions à court terme (plaisir, évitement ou réduction de mal-être) et des conséquences à moyen et à long termes (satisfaction, souffrance). C’est p.ex. le dilemme de la consommation d’alcool. Bien gérer sa vie suppose le développement de la capacité de souffrir maintenant et de différer des plaisirs immédiats pour des objectifs plus ou moins éloignés qui en valent vraiment la peine. Bien gérer sa vie suppose une prise de conscience et une réflexion sur les valeurs que l’on estime primordiales pour soi.
Comme je le disait précédemment, durant mes études de pharmacie, nous avons eu des cours sur les stades de développement, le complexe d'oedipe, etc. Toujours en faculté de pharmacie, lors d'un cours sur les addictions : "le tabagisme peut venir d'un sevrage de l'allaitement qui ne s'est pas bien passé " . Plus tard, j'ai été suivie par une psychiatre, suite à une agression, elle m'a rapidement proposé une psychanalyse. Après ses explications j'ai refusé, heureusement. Je m'aperçois en vous écoutant d'une infiltration du milieu médical affolante.
31:00 ça commence au lycée et ça continu à la fac y a une attachement à la psychanalyse dans les études littéraire en France. J'ai fais des études de lettres et le nombre de profs qui font des lectures psychanalytiques des textes c'est aberrant. * un attachement excusez mes pulsions castratrices
Dans les universités américaines de haut niveau (Harvard, Stanford, etc.) la psychanalyse n’est plus enseignée. Dans la célèbre université Yale, elle l’est encore mais seulement en Lettres.
On peut aussi regarder les effets collatéraux de cette croyance dans la société. Je pense que la psychanalyse a eu un role tres négatif dans l'acces au traitements scientifiquement prouvés dans la psychiatrie tel que le méthylphénidate (ex ritaline) pour les personnes souffrant de tdah. La France a un retard considérable sur le sujet et il y a fallu patienter et gzlerer pendant 30 ans pour pouvoir acceder au traitement pour les adultes. Face à l'évidence scientifique ( voir consensus international sur le tdah) les politiques ont enfin ouvert le traitement aux adultes l'année dernière mais j'entends de plus en plus des représentants de la psychanalyse continuer à faire leurs commentaires ridicules sur le sujet et défendre leur croyance bidon. Quand on connais l'amélioration considérable de la qualité de vie que peut apporter le traitement il ai maintenant temps qu ils ferment leurs grandes bouches. Beaucoup de personnes auraient pu avoir une vie tellement plus agréable depuis des dizaines d'années, sans vouloir un total arret de la pratique il est temps qu'ils prennent leurs petites places dans le traitement des troubles mentaux et pas plus.
j'ai trouvé cette série fort intéressante, elle explique de façon assez exhaustives les évidentes failles d'une recherche impossible sur la vérité psychiques ... ceci dit je trouve la position un peu trop similaire à de multiples mouvements actuels qui dans l'idée bienveillante de promouvoir une vision novatrice qu'elle juge (souvent de façon aussi manichéenne que la vision opposée qu'elle combat) meilleure va nier tout ce qui s'est passé avant, l'Histoire même ayant, il me semble, mené via des siècles de réflexion à cette vision novatrice susmentionnée ... les recherches et réflexions des psychanalystes discrédités ici ont bien évidement menées d'autres penseurs (dont vous faites parti) en en utilisant une part pour en réfuter d'autres à créer toutes les autres méthodes de thérapies, leurs idées bien trop extrêmes certes sur l'impact du psyché maternel sur les troubles de l'enfant, les complexes d’œdipes et de castrations, de forclusion du père etc ... restent de façon évidente une partie des clefs permettant de comprendre le fonctionnement psychique d'un patient, personnellement je suis aussi choqué d'entendre que l'autisme ou la schizophrénie sont uniquement dus à la mère que la négation totale de l'impact de celle-ci dans la formation et l'entretien du trouble : le problème réside dans la façon de présenter les choses et de les accompagner, il ne s'agit pas de critiquer, culpabiliser et séparer le trouble d'une des causes mais de la comprendre et de l'intégrer au processus de soin (elle sera en ce cas un élément clef également de la restauration de l'enfant), ce qui n’empêche pas de rechercher d'autres éléments pathogènes et de les corriger avec le même tact, la mesure, le doute et la bienveillance nécessaire pour aborder des sujets aussi complexes et vastes la psychanalyse et sa recherche de l'origine d'un trouble ne suffit souvent certes pas, la TCC et autres thérapies brèves (voire juste des médocs) non plus car elles déplacent seulement souvent un problème qui prendra juste une autre forme en bref je pense que la plus grosse limite de la psychiatrie est une constante recherche de LA méthode miracle universelle et VRAIE pour décrypter et soigner alors qu'elle est aussi variable, infinie et composite que chaque individu (vous avez il me semble dit des choses de cet ordre, je trouvais juste la position insuffisamment neutre) merci
Eh bien ce fut passionnant, riche et dense ! Merci à vous deux 😊 J ai une question pour Jacques Van Rillaer : connaissez vous la thérapie ACT enseignée par Russ Harris notamment à travers son livre " passez à l ACT " et plus précisément la 3 ème édition ? Que pensez de cette thérapie qui se veut " spirituelle et humaniste " et qui repose sur la pleine conscience ? Que pensez également d un psychiatre ( le traducteur en français de ce livre ) qui n aime pas trop les diagnostics et qui ne se basent pas trop sur le DSM5 ? Quand on a passé 8 ans dans le new age et autres spiritualités à pratiquer la méditation, à ne plus avoir confiance en la science, que l on se déconverti difficilement de tout cela pour se voir resservir ce genre de choses, c est très perturbant. La thérapie ACT met bien en avant le fait qu elle est basée sur la méthodologie scientifique mais elle utilise des notions telles que " Soi observateur " ou " conscience pure " qui ne peuvent pas être théorisées puisqu ils s expérimentent par soi même. C est interrogeant, non ?
Je n’ai pas lu Russ Harris, qui a vulgarisé les publications de Steven Hayes. Son livre « Le piège du bonheur » a bonne réputation. Certains de mes collègues le recommandent. Je pense qu’il y a des idées vraiment intéressantes dans la Thérapie de l’Acceptation et de l’Engagement. Toutefois, 1° c’est moins original qu’on ne croit, 2° c’est à pratiquer avec une bonne connaissance de la psychologie et, oserai-je préciser, des TCC. J’ai reçu un jour un patient qui me disait qu’il avait été en thérapie ACT. Quand il a précisé ce qui c’était passé, j’ai eu vraiment l’impression que le « thérapeute » avait simplement lu un ou deux livres sur le sujet sans autre formation et qu’il s’était contenté de répéter qu’il faut accepter ses émotions et continuer à agir. Ce qu’enseigne Hayes est quand même plus élaboré que cela. Il faut rappeler que le titre de "thérapeute ACT" n'est pas plus légal que celui de "psychanalyste", "comportementaliste", "philosophe", graphologue, etc. Si on cherche un thérapeute qui utilise les concepts de Hayes, vérifier sa formation de base.
Je vous reprendrais juste sur la notion de "rechute" (connotée). Pour l'alcool, on parle auj. de réalcoolisation. Très contente de voir abordé le procès Outreau mais il y a trop de choses à dire à ce sujet et cela n'était pas l'objet de la série.
J'ai bcp aimé "il faut tourner la plage de la psychanalyse". Alors là je dis oui ! Ce serait une belle ouverture ! Mais aujourd elle est déjà remplacée/recyclée dans le capharnaüm des théories new age. Le tonneau des danaïdes?
En cas de trouble psychologique, consulter un bon spécialise des thérapies comportementales et cognitives. S'in ne résoud pas vraiment le problème, il pourra aider à mieux se gérer
Serie passionnante🎉!! Pour ma part,la psychanalyse peut paraitre cosmétique devant certaines affections...un puits sans fond et sans fin..d où l importance d avoir des outils a proposer😅😅 et bien sûr un support thérapeutique
J’ai compris que la psychanalyste "marche" dans certains cas. Elle permet de parler librement et faire des associations libres créatifs. Cependant, quand un client va voir un astrologue, il obtiendra la même chose. A-t-on testé les effets de la psychanalyse comparée à celle d’un rendez-vous avec un astrologue ? Je ne comprends pas pourquoi on parle de soin quand on parle de psychanalyse. J’ai plus l’impression d’être face à un loisir pouvant devenir toxique (c'est l'impression que j'ai suites à mes lectures et ce Shocking)
e qui donne pas mal de résultats, c’est quand le psychanalyste donne des conseils utiles. Dès le début, des psychanalystes comme Stekel ou Herzberg ont fait ce qu’ils appelaient de la thérapie ou de la psychanalyse « active ». Lorsque le psychanalyste se limite à des marmottement (mhm-mhm) et quelques interprétations de-ci de-là sans fournir de réponses aux interrogations, l’état du psychanalysé peut stagner ou se détériorer
@@jacquesvanrillaer2033 J'ai bien entendu. Cependant, ces conseils utiles, (si j'ai bien compris) ne sont pas issus des théories psychanalytiques. J'ai l'impression que pour être un bon psychanalyste, il faut apporter autre chose que la psychanalyse dans ses séances pour être efficace. C'est cela qui m'étonne 😅(ou alors, j'ai mal compris quelque chose, c'est totalement possible). Merci d'avoir pris le temps de me répondre en commentaire durant cette série.
Je me demande si on pourrait tester psychanalyste vs coiffeur ou psychanalyste vs barman. Si l'idée est de se confier pour mettre ses idées au clair, à mon avis, c'est le barman qui est le plus performant.
@@corespond1274 Coiffeur.euse y'a plus de temps pour discuter et pas de musique forte haha après ça dépend du bar mais si t'as les cheveux épais t'es obligé parler un peu parce que c'est long haha Y'a une coiffeuse trois ans après j'y retourne car je repassais à de la longueur apres une période courte où tu peux gérer maison facilement et elle se rappelait du travail que je fais haha
Bonjour, J'ai écouté attentivement votre émission. Je trouve tout de même des remarques à faire: (Tout d'abord, je précise que je ne suis ni pour, ni contre, ni pro quelque chose, ni anti) Je trouve, malgré une volonté informative, une proposition qui donne l'image d'une guerre de chapelle entre TCC et psychanalyse (avec clairement un discours anti psychanalyse). Le rapport de 2004 de l'INSERM a fortement été critiqué dans ses biais méthodologiques (par exemple le chercheur Bruno Falissard en parle très bien). L'évaluation des psychothérapies qui se basent bien souvent uniquement sur le modèle de "l'evidence base médecine" pose question (peut-on valider une thérapie comme on valide la molécule d'un médicament ?). De même, il a été révélé un conflit d'intérêt majeur : les personnes qui ont mené cette étude étant majoritairement d'orientation TCC, donc anti psychanalyse. De même, vous ne parlez pas des dernières données de 2021 ou 2022. Bref, au delà d'un débat qui pourrait montrer toute l'étendue des psychothérapies et ses limites (car elles ont toutes des limites, même avec la plus grande validité), c'est un débat qui pourrait malheureusement se réduire à une guerre de chapelle je trouve : chaque approche trouve toujours que sa méthode est la meilleure, et parfois au détriment du patient, qui lui, est en souffrance. J'ai connu des débats entre psychanalyse, médecine, TCC, et neurosciences plus constructif. Et je passe sur les références d'auteurs citées et des pensées que vous proposez qui ne rendent pas compte des réflexions et hypothèses nouvelles des psychanalystes en 2022... Ça véhicule des caricatures malheureuses et très violentes loin de la réalité je trouve. De même, les psychanalystes n'ont pas attendu notre époque pour émettre des critiques des textes de Freud, et même du vivant de ce dernier. De même, il est dommage de ne pas avoir plus évoqué la grande diversité des approches en France, et j'ai l'impression que l'invité ne connaît pas bien cette réalité, car il enseigne en Belgique. De même, il faut le dire: la psychanalyse est encore enseignée en France et en Europe. Plus loin dans le monde, on retrouve même un laboratoire de recherche universitaire au Canada (sur la régularisation des affects, dont les travaux sont connus en France), à l'université Colombia, il existe des enseignements de la psychanalyse. L'institut de psychanalyse de New York compte parmi ses membres beaucoup d'universitaires et de chercheurs. On retrouve la psychanalyse en Amérique Latine et jusqu'en chine (et même d'inspiration française). Bref, la psychanalyse ne se réduit pas qu'à la France et à l'Europe. L'histoire de la psychanalyse est particulièrement complexe. Enfin, si on entre dans les critiques : je me suis demandé : à quand une critique constructive, et non caricaturale, des TCC? J'en ai jamais entendu à ce jour, ce que je trouve peut-être plus inquiétant sachant qu'il s'agit de thérapies et de l'humain. Par contre : j'ai bien aimé le format de votre document. ;)
2 года назад+4
Bonjour M B, Merci de votre intérêt. Il y a clairement une guerre ouverte de certains partisans de la psychanalyse contre les TCC. C’est un fait. C’est justement ce que nous expliquons dans l’émission. Et il est clair aussi que les partisans des TCC n’apprécient guère les méthodes de la psychanalyse parce qu’elle se fonde rarement (euphémisme) sur la preuve. Bruno Falissard est un fervant partisan de la psychanalyse et le rapport de l’Inserm, comme je l’ai dit, n’a rien d’un ovni. Ses résultats sont en accord avec les études précédentes et les suivantes. Il y a bien sûr beaucoup à dire sur les limites de la psychologie scientifique, par ailleurs. Il en est déjà un peu question dans la série “Émotion et rationalité“, et je compte bien un jour faire une émission spécifique sur le sujet.
Bonjour, Merci pour votre réponse. Oui, au fait je trouve que cette guerre de chapelle est tout à fait délétère pour les patients qui se retrouve perdu au final. Et j'ai bien peur que votre document perpétue cette même querelle, en invitant un partisan des TCC pour parler de psychanalyse (faisant beaucoup d'amalgames, d'interprétations, bref d'un manque de neutralité concernant sa lecture et ses choix des bases de données). Pour moi, c'est un point fâcheux. De même, il est certain que la psychanalyse ne s'est pas fondée sur les preuves (et l'évidence base médecine), c'est tout simplement un concept qui n'existait pas à son époque. La chose est à mon sens plus complexe. À l'inverse pour les TCC, c'est une autre Histoire, et les travaux de Beck, qui a fondé son propre laboratoire avec sa fille, et qui a tout fait pour valider sa méthode et son efficacité peut aussi poser question. Bref, je trouve que concernant les thérapies le débat de validité est plus complexe : il me semble que ce qui fait consensus actuellement : c'est que la question du succès d'une thérapie est surtout déterminée par l'alliance thérapeutique patient-thérapeute, et peut importe l'obédience du psychothérapeute. C'est aussi une question de connaissance dans son domaine et de travail sur soi-même. J'ai connu de très bon TCC, de bon psychanalystes, de mauvais TCC, de mauvais psychanalystes. J'ai observé des ratages partout, dès succès partout. Concernant Bruno Fallissard, nous ne serons pas d'accord. Ce n'est pas parce qu'un chercheur accepte des débats qu'il est pro psychanalyse. Là c'est dangereux de véhiculer cette idée. Et j'ai plus tendance à écouter un spécialiste qu'il est : un mathématicien, psychiatre et universitaire français, un professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Saclay. Et sûrement plus pertinent que l'invité de ce podcast. Bruno Fallissard est surtout connu pour ses études sur les méthodes mixtes dans la recherche et l'articulation complexe entre le quantitatif et le qualificatif. Pour le reste, oui, il est important d'évoquer les excès des études qui se disent scientifiques, les guerres d'égo, les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque, et les nombreux conflits d'intérêts existants...
@@MB-mj4dp Je suis d’accord pour dire qu’il faut éviter « les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque ». En effet, des études scientifiques sont bidonnées. L’exemple par excellence : les études menées par des chercheurs payés par les cigarettiers pour affirmer que la nicotine n’était pas addictive ou pour dire que la relation au cancer du poumon n’était qu’une corrélation non significative. Je pense que certaines recherches sur l’efficacité des TCC sont quelque peu arrangées. Celles sur l’efficacité de la psychanalyse le sont, à mon avis, bien davantage. Les psychanalyste, dans leur ensemble, n’ont guère le souci de l’objectivité (avec des exception comme Fonagy ou Widlöcher). Freud, lui, a donné l’exemple de la malhonnêteté.
@@MB-mj4dp "Pour le reste, oui, il est important d'évoquer les excès des études qui se disent scientifiques, les guerres d'égo, les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque, et les nombreux conflits d'intérêts existants..." Je croyais réellement que tu étais pas pro psychanalyse, mais j'ai vue plusieurs commentaires, j'ai, et je sent finalement un fond étrange de pensées complotistes... "Si les études disent que la psychanalyse marche pas, c'est car les études sont fausse!" "si les études disent que la TCC marche, c'est car les études sont fausse!". Dans tout tes commentaires d'ailleurs, tu parles de caricatures d'amalgames d'interprétations etc, cependant aucun exemple précis est cités. Tu sembles attaquer sur le fond, mais tu attaques sur rien qui est dis ici, a part une personnel répété ("Pourquoi invité un pro TCC, qui est même pas neutre"). Tu attaques la méthode scientifique tout simplement, puis tu remets en question les études qui disqualifies la psychanalyse, sans jamais remettre en question ce qu'avance la psychanalyse. D'ailleurs, il est assez étrange que tu cites tout ces pays qui continue de faire de la psychanalyse, on dirait presque un appel à la popularité, où à l'autorité. je vais faire exprès ici un argument un peu foireux : "Bref, la psychanalyse ne se réduit pas qu'à la France et à l'Europe. L'histoire de la psychanalyse est particulièrement complexe." je pourrais dire exactement la même chose pour l'astrologie.
@@Goudlock en réalité, il s'agit de mon premier commentaire en 6/6, et oui j'en ai fait d'autres ailleurs ( un peu mélangé dans l'ensemble des vidéos). Et je vous le répète, je ne suis ni pro, ni anti, ni pour, ni contre. J'aurai réagit de la même façon dans une attaque et une caricature des TCC. C'est très mal me connaître. Je pense avoir pris largement le temps de vous répondre ailleurs, mais vraiment, comme je vous l'ai dit précédemment, cela me fait trop écrire... Maintenant vous pouvez reprendre mes propos ce que j'ai dit ou pas dit, et dire ce que vous voulez, ou même me tutoyer si vous préférez ce format. En tout cas, j'ai apprécié les retours de méta de choc et de l'invité des podcasts. Et dans le vie, on peut ne pas toujours être d'accord...
Trés intéressante série comme toujours ! Puisque vous mentionnez J-D Nasio, son émission sur France Inter est une catastrophe! L'expression au premier degré et simpliste des principes de la psychanalyse, il enchaîne les généralisations aberrantes sur des cas précis et les assertions péremptoires... Le clou étant la section finale, des "questions d'auditeurs" prétendument laissées après écoute du reste de l'émission (disponible en podcast avant la diffusion radio). Les messages sont lus par des actrices qui le félicitent toutes pour la qualité de ses émissions avant de poser des cas précis et privés, sur lesquels le bon docteur vient les rassurer; dans une parfaite caricature patriarcale 😬
2 года назад+1
Je pense qu'on y retrouve la grande tradition psychanalytique, telle qu'exposée dans cette émission : preuve par l'exemple, généralisation abusive et certitude que “ça marche“.
Du coup je regarde les livres de monsieur van raeller je me demande quelle est la différence entre la gestion de soi, la nouvelle gestion de soi et la psychologie du quotidien ?
Merci pour votre intérêt. « La gestion de soi » expose l’utilisation que l’on peut faire de données de la psychologie scientifique pour mieux gérer des schémas de pensée, des émotions et des actions. La 1ère version a paru en 1992. En 2012, a paru une version largement réécrite et enrichie (avec des suppression pour ne pas faire un ouvrage trop épais). L’éditeur (Mardaga) a souhaité un nouveau titre : « La nouvelle gestion de soi ». L’ouvrage étant à nouveau épuisé, cette 2e version a été republiée sous le titre de 1992. « Psychologie de la vie quotidienne » (Odile Jacob) présente plusieurs thèmes évoqués dans « La gestion de soi » (comment observer, analyser et modifier des comportements), des thèmes de « psychologie générale » (principalement les processus inconscientes et le fonctionnement de la mémoire). Il y est largement question de problèmes de méthode et d’épistémologie (ce qui caractérise les sciences versus les pseudosciences, la validité des diagnostics « psys »)
Bonjour bonsoir! Petite question dans ma volonté de me déconstruire dans ma déconstruction. Étant moi-même animateur scientifique passionné de métacognition, de méthode scientifique, de médecine et de psychologie basées sur les preuves, j'ai tendance à regarder ces vidéos pour élargir mes connaissances, ce qui est peut-être le plus respectable, pour multiplier mes arguments au cours des débats, ce qui est probablement déjà discutable, et pour le plaisir d'écouter de figures d'autorité qui usent d'expériences et arguments convaincants pour flatter mon biais de confirmation, que je pensais être assez déconstruit pour mettre de côté. Et je trouve que ce simple constat suffit à soulever quelques questions. Ne rentrons pas dans les détails de mon cas personnel pas forcément représentatif mais comme beaucoup de français je suis entouré de croyants, tenants et même praticiens de la psychanalyse et cette série captivante fait partie des éléments de contradiction que je leur ai envoyé pour presser une remise en question à mon initiative (déjà ça commence mal). Ce qui me contrarie c'est qu'on m'a fait remarquer des failles dans nos critiques qui ont tendance à montrer qu'on se soucie beaucoup des biais, arguments fallacieux et sophismes quand ils permettent de discréditer un discours que l'on combat, mais qu'on a tôt fait d'oublier d'appliquer cette rigueur à nos propres discours. Résumer la psychanalyse à ses arguments les plus faibles, n'est-ce pas un homme de paille? Se contenter de citer et critiquer Freud et Lacan et ignorer les apports ultérieurs comme par exemple ceux de Winnicott et apparemment beaucoup d'autres, n'est-ce pas du cherry picking? Condamner et discréditer (implicitement ou non) des centaines ou des milliers de praticiens différents, aux références, pratiques et méthodes probablement très différentes sur leur seule base commune freudienne connue ou supposée, n'est-ce pas une généralisation abusive? J'essaie d'être le plus honnête possible et je n'ai pas de réponse à ces questions mais je crois fermement que si on veut être crédibles en tant que sceptiques il ne faut pas uniquement les poser aux autres mais aussi à nous, et j'aimerais beaucoup avoir l'avis des professionnels sur la question. Un grand merci.
Год назад+1
Merci pour ce commentaire (auto)critique, Victor. Pour répondre à vos questions, il ne me semble pas que nous ayons résumé la psychanalyse à ses arguments les plus faibles ; au contraire, nous avons tenté d'embrasser un maximum d'éléments fondateurs et pratiques de la psychanalyse dans ses multiples variantes (largement au-delà de Freud et Lacan). Nous avons bien évidemment cité l'apport majeur de Winnicott et il se trouve qu'ils n'émerge pas de la théorie psychanalytique mais des débuts d'un observation systématique (prémisses indispensables à une approche scientifique). Il en va de même pour Bowlby. Nous avons également bien pris soin de dissocier la psychanalyse des psychanalystes, en rappelant cette distinction à plusieurs reprises. Car le propos ici est d'explorer les fondements théoriques de cette discipline et non de stigmatiser des praticien•nes qui font de leur mieux (et sans doute bien, pour nombre d'entre elleux). Donc, revenons à la psychanalyse et discutons de ses théories, de ses pratiques et de ses résultats ! Pour faire un parallèle qui vous parlera peut-être, qu'un ostéopathe ait des résultats c'est une chose, que l'ostéopathie en ait, c'en est une tout autre !
A propos de la critique "scientiste" des TCC..qui serait pas assez dans l'écoute etc... c'est marrant parce que pour le coup moi c'est la vision du développement humain à base de failles narcissique et d'oedipe résolu ou non que je trouve hyper oppressante. C'est très dogmatique et sans option. On doit passer par les étapes théoriques que les psyK érigent en point de restauration, et ce peu importe l'histoire de la personne en face puisqu'ils finiront par accuser un désir refoulé, une blessure narcissique non transformé voire un déni de cette réalité si résistance du patient (sûrement du a son inconscient-puppet Master d'ailleurs...). Étonnant qu'ils accusent ainsi de thérapies sans voir que par leur prise déformant de vision du monde ils font exactement ça en reliant tout à des causes pré établies et universelles au détriment des vraies blessures de vie qu'une personne a pu rencontrer... Comme quoi la paille, la poutre... Bon après c'est eux les spécialistes de la Projection donc ils l'appliquent bien, pourrait-on dire ;-)
_Alors j'ai des trucs à raconter sur l'autisme et la psychanalyse, c'est du lourd:_ Avant de savoir que j'étais autiste aspi. J'ai été diagnostiqué de tout et n'importe quoi, même de schizophrénie ! Les psys avaient tous des différents diagnostiques, plus ou moins graves. Un jour des médecins experts en je ne sais quoi m'ont fortement incité à prendre des médicaments qui avaient comme effet secondaire " _possible suicide"_, et ils ont essayé de me faire croire que c'était pour mon bien et que mes parents n'avaient pas à decider pour moi et que mon état de dépression allait empirer si je ne les prenaient pas et que les effets secondaires étaient bien moins graves que de ne rien faire. Et dans tout ça mes parents qui voulaient que mon bien ont été accusé de ne pas me "soigner" (essayer de soigner l'autisme)_ car j'étais souvent sans suivi. Pendant tout ce temps j'étais juste un autiste en dépression me faisant trimballer de gauche à droite. Il aura fallut qu'une seule psy sur des dizaines me conseille de me faire diagnostiquer asperger pour que ma vie change enfin. C'est vraiment une honte ! Si je devais conclure tous mes diagnostics je serais un schizophrène avec des problèmes de tyroïdes, maltraiter par mes parents, croyant que les avions volent dans un monde parallèle et avec des états d'hallucination. La blague. Ils disent "racontez-moi vos vacances" puis tirent des conclusions stupides sur des paraphrases ou des figures de style que j'employais car ils me croyaient trop stupide pour parler avec eux à égale. Tu lui dis que tu as pris l'avion pour la deuxième fois et qu'être au-dessus des nuages c'est vraiment différents c'est comme une sorte de monde parallèle dans le ciel. il te diagnostique schizophrène avec des hallucinations mais ne te le dis pas, ni à toi ni à tes parents. Ils sont fous ! Je pense sincèrement que certains d'entre eux prenaient les enfants pour des idiots. Et je ne pense pas que je serais encore de ce monde si j'avais prit ces pilules. Toute ma vie on m'avait dit tellement de fois que j'avais des problèmes au bout d'un moment tu ne sais plus qui tu es. Mais je savais une chose, que je n'avais pas besoin de médicament pour être heureux, j'ai été heureux des milliers de fois auparavant dans ma vie et ma dépression avait commencé vers le collège pendant mon adolescence, j'étais très renfermé, timide, et l'école m'épuisais, puis quand mes parents ont vu que ça n'allait pas, ce sont les psys qui m'ont épuisé. Certains psys n'ont pas les pieds sur terre, et cela est affligeant qu'ils étalent leurs *pseudo-sciences* dans tous les milieux de société. Il y en a même qui font de l'activisme anti-trans sous le nom de la psychanalyse _oui oui._ Il y a différents mouvements freudien pas freudien, lacanien, bidule, machin et tout le monde fait à sa sauce. Au bout du compte, cela se voit que ce n'est pas une véritable science. Dire que cela est une science de l'inconscient est déjà une blague en soi, mais pensez qu'une personne saurait lire l'inconscient en chacun de nous juste en lui parlant de nos vacance, alors la chapeau. C'est peut-être ma rigidité mentale qui parle mais si on pouvait juste tout supprimer pour repartir de zéro avec de nouvelles bases cela serait tellement plus sain.
Le spectre de l’autisme n’a été bien compris que depuis quelques années et malheureusement la France (et la Belgique francophone) a brillé par son retard.
Bonjour, je me permet de poser ici une question au cas où quelqu'un qui me lise ait une réponse... Je suis à la recherche d'une critique de la notion d'autodestruction, ou auto-sabotage (il me semble que c'est synonyme), qui il me semble provient de la psychanalyse (pas complètement sûre cela dit). J'ai fait des recherches diverses sur le net mais je n'arrive à rien. In fine c'est la phrase "l'humanité s'autodétruit" que je veux critiquer, phrase qu'on entend un peu partout ces temps-ci et que je trouve très nulle. Voilà voilà, si jamais un-e lecteur-trice charitable peut m'aider...
En tous cas, en tant que travailleur social, étudiante en reprise d'études je confirme malheureusement que la psychanalyse perdure dans la pratique des psychologues en institution. Et qu'elle est toujours omniprésente a la faculté de Toulouse
2 года назад+2
Comme dans beaucoup d'autres universités en France, hélas.
Une autre remarque qui n'est venue à votre écoute : Je me demande s’il y a dans la psychologie scientifique actuelle l’idée d’un « système » psychique, dont l’observation ne serait pas accessible à tout un chacun dans sa vie quotidienne, de la même façon qu’il y a des systèmes physiologiques que je ne peux pas observer moi-même. Et si l'idée d'un tel système existe, est-ce qu'on a peu avancé dans sa découverte ou on est encore très loin ? Pour illustre ce que je dis : je ne peux pas déduire l’existence du système sanguin de la simple observation du sang qui coule de ma blessure, il faut pour cela que d'autres fassent des dissections et tout un tas d'autres trucs compliqués. Moi je ne peux qu'apprendre que ce système sanguin existe, en le croyant, c'est à dire en faisant confiance à ceux qui le disent. Freud décrit un tel système, inaccessible à l’observation de tout un chacun, d’une façon qui est tout à fait fausse, mais il y a une certaine logique à croire qu’un tel système existe, vu qu'il en existe des tas d'autres au niveau du corps humain (mais aussi partout, en fait). Est-ce que Freud n'aurait pas juste eu cette intuition que le psychisme est organisé ? Ça me fait penser à un autre exemple, les fascias, ces tissus qui entourent tous nos organes : il y a des praticiens qui depuis longtemps affirment qu'ils forment un système, et à partir de cette intuition construisent des théories fausses. Mais les recherches actuelles semblent aller dans le sens que oui, les fascias forment effectivement un système, ce qui n'est pas plus étonnant qu'autre chose finalement. Le psychisme peut-il être pensé comme un système ? l'est-il déjà ? voilà mes questions :)
Depuis son début, au XIXe siècle, la psychologie d’orientation scientifique part du principe qu’il y a des « lois » empiriques à découvrir, comme il y en a dans d’autres sciences : des relations, régulièrement observées, entre des variables. En psychologie, les lois sont quasi toutes de nature probabiliste. Ces lois font comprendre des enchaînements de phénomènes. Certaines permettent de faire des prédictions très précises et de modifier des phénomènes physiques, biologiques ou psychiques. Les premières « lois » découvertes ont porté notamment sur des illusions d’optique, une question très importante pour les observations astronomiques (pour des exemples : taper dans un moteur de recherche internet : « illusions d’optique »). Il y a des lois très générales, p. ex. un comportement suivi d’effet positif a tendance à se reproduire. Il y a des lois plus spécifiques et moins évidentes, p.ex. s’efforcer de repousser des idées intrusives indésirables les renforcent et les transforment souvent en obsessions.
@@jacquesvanrillaer2033 Merci pour votre réponse. Je ne connais pas bien la différence entre "lois" et "système", il faudra que j'aille m'instruire sur cette question. En tout cas ce que vous décrivez est plutôt de l'ordre de l'observation des effets, et non pas de l'ordre d'un fonctionnement en lui-même, comme dans mon exemple du système sanguin qui fonctionne et dont on connaît le fonctionnement en-dehors de tout effet, même si pour le modéliser, les physiologistes se sont certainement aidé de l'observation des effets. Est-ce qu'il y a un système psychique qui fonctionne en ce moment en moi comme fonctionne en ce moment en moi le système sanguin ? Est-ce qu'une telle modélisation est recherchée par la psychologie scientifique ? Si vous avez la patience de me répondre, j'en serai ravie, et n'hésitez pas à me renvoyer à une référence externe si me répondre ici est trop compliqué. J'en profite pour vous remercier des écrits que vous mettez à disposition sur le net, c'est précieux :)
Très beau travail de la présentatrice ! Très structuré, j'ai adoré ! Bon, je dois dire que son côté woke et féministe m'a un peu énervé parfois mais c'était quand meme très bien fait !
Il serait intéressant d'écouter attentivement un de ces mots qui viennent polluer régulièrement la scène médiatique, je veux dire Antisémite et Antisémitisme qui est une corruption flagrante des talmudistes. L'usage réduit le terme à l'anti-juif, alors que les arabes aussi parlent comme les hébreux, phéniciens, araméens et arabes, une langue dite "sémitique" . Donc l'écrire ainsi anti-sémite non reconnue par google en autre.
Il y a longtemps lorsque j'ai commencé l'analyse j'avais dit au psychanalyste que je craignais que nous prenions une mauvaise direction et que je ne m'en rende pas compte. Il m'avait dit que je sous estimais ma capacité voir ce qui allait se passer. Il avait raison parce que six mois plus tard j'arrêtais l'analyse en claquant pratiquement la porte suite à des propos pas terribles de sa part. Contrairement à ce que vous dites l'analyste n'a pas tant de pouvoir que ça. S'il commence à faire des interprétations trop brutales ou vouloir imposer ses idées il ne va pas garder ses clients longtemps. En vérité il a tout intérêt à faire preuve de beaucoup de tact. Et de toute façon d'un point de vue thérapeutique ça ne sert à rien, c'est au patient à faire ses interprétations. Comme n'importe qu'elle autre métier il y a des bons et des mauvais analystes. La psychanalyse ainsi que beaucoup d'autres thérapies considère que l'individu est pris dans un tissu de relations avec ses proches et va chercher à déconstruire son histoire familiale. Ca me semble particulièrement humain. A l'issue d'une psychanalyse on ne va pas dire c'est à cause de ma mère ou de mon père mais on va comprendre que les parents aussi ont été pris dans une histoire qui les a broyé, ce qui explique leur manque d'aujourd'hui et on va leur pardonner. C'est l'inverse de ce que vous dites, la psychanalyse déculpabilise. C'est aussi ça la psychanalyse, ce n'est pas que cette face sombre que vous présentez. Dommage.
"A l'issue d'une psychanalyse, on ne va pas dire c'est à cause de ma mère ou de mon père .." Ou alors si... Cela me semble ressortir nettement de l'histoire de cette pratique. Il me semble aussi que la série a bien montré des discours typiques de la psychanalyse classique qui sont explicitement culpabilisants, néfastes ou simplement infondés. Par ailleurs, elle a quand même indiqué que les psychanalystes ne pouvaient pas se résumer à un profil et une pratique uniques ni forcément nuisibles. De plus, vu la médiatisation et la popularisation des concepts psychanalytiques, il n'est pas exclu du tout qu'elle fasse des dégâts indirects, hors de la thérapie. Tant mieux si des parcours thérapeutiques d'orientation psychanaltiques apaisent des personnes et heureusement que tous les psychanalystes n'ont pas automatiqement une emprise mentale sur leurs patients. Selon moi, cela ne compense toutefois pas les risques psychologiques et le gaspillage de ressources qui me semblent flagrants quand on écoute les fondements psychanalytiques exposés.
@@oberric2388 J'ai longtemps été analysant je n'ai jamais rencontré les problèmes décrits dans le podcast. Effectivement l'analyse m'a apaisé, émotionnellement mais aussi dans mon rapport au monde. La plupart des psychanalystes ne sont pas moins respectables que les "scientifiques" des thérapies comportementales. Ce ne sont pas des manipulateurs qui recherchent une emprise sur leurs patients, la plupart sont des médecins, des psychiatres, des psychologues c'est-à-dire des gens formés et sérieux qui ont voué leur vie au soin. C'est vrai que j'ai rencontré des psy avec lesquels ça n'allait pas. Mais je ne suis pas resté et j'en ai cherché un autre qui me convenait mieux. Mais en fin de compte ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. La motivation principale de l'analyse est de l'ordre d'une vérité inconsciente, que l'on appréhende confusément et qui cherche à s'extérioriser. L'analyse va être une tentative de mettre des mots dessus. Il ne parle dans le podcast que des techniques scientifiques et d'apprentissage des thérapies comportementales mais passe à côté de cet aspect essentiel de l'existence humaine c'est-à-dire la recherche du sens et de la vérité. Derrière une souffrance psychique il y a un déficit de sens. La personne a été submergée par une histoire qu'il n'a pas comprise. L'analyse va être une tentative de rétablir du sens, de donner un nouvel éclairage à son histoire et à s'en libérer. Certains vont choisir l'analyse comme thérapie, d'autres l'écriture, la peinture ... Bien sûr je ne parle que de problèmes que je connais c'est-à-dire névrotiques. Je ne me risquerai pas à parler de problèmes comme la psychose ou l'autisme. Dans ma démarche il est vrai que j'ai été attiré par l'éclat qui s'est depuis beaucoup terni de la psychanalyse, mais je n'ai pas arrêté avant tout de courir après ma propre vérité. Si on choisit la psychanalyse ce n'est pas parce qu'on est sous l'emprise d'une idéologie qui imprègne la société mais parce qu'il y a une véritable aspiration pour cette méthode. Si ce n'est pas le cas on ne va pas durer longtemps parce que le procédé est vraiment couteux et contraignant. Alors gaspillage de ressources, je ne sais pas. En tout cas la réussite est loin d'être garantie et dans le cas contraire la déception et l'amertume risquent d'être terribles. J'ai été un peu long mais le sujet me passionne.
@@filtess96 "Donner du sens", n'importe lequel, même si c'est complètement faux ? Exemple : un enfant a un comportement socialement déplaisant (n'a pas acquis les règles de politesse par mimétisme, ne reste pas concentré... etc...). Inutile que ça soit des comportements graves pour que les parents s'en inquiètent. Ils lisent quelques ouvrages de psychanalyse ou se fient à ce qu'ils en ont compris et... voilà une explication toute trouvée : " le complexe d'Oedipe". Ainsi, les parents vont se méfier du petit monstre qui aurait, selon Freud, des envies de meurtre et d'inceste. Ça va faire dégénèrer la relation. Et le déficit de l'attention du gamin n'est pas traité. Je ne dis pas ça au hasard. Je connais au moins deux pères qui ont exprimé clairement leur dégoût pour leur fille au prétexte qu'elle "n'aurait pas réglé son complexe d'Oedipe". Et j'ai déjà entendu des pères s'inquiéter sérieusement de la proximité de leur fils avec sa mère (angoisse très marqué quand le fils est homosexuel).
Bien sûr il y a plein d'analystes qui sont sûrement très sympathiques et bien intentionnés. Ça ne change rien au fait que la discipline en elle-même, c'est du flan.
La méthode d'investigation, délestée des délires interpretatifs sortis de rien, je suis d'accord. La psychologie en somme. Ça me fait penser au youtubeur Psykocouac, qui résume un peu tout ça intelligemment. Enfin là les tcc et le sujet c'est d'essayer de colmater des trous et de faire disparaître des symptômes, c'est sûrement très bien si ça soulage des gens mais enfin si on parle de vrais troubles psys, troubles de la personnalité, de gens délirants ou dangereux, j'aimerais savoir ce qu'ils proposent. Rien j'imagine, je comprends que c'est pas leur sujet. Bref, on découpe, on isole, on fait pas de liens, on s'occupe de gens qui ont le loisir de traiter de petits dysfonctionnements en laissant se démerder les autres, comme dans tous les autres domaines. (Bon mais je vois tout en noir, y'a sûrement de l'espoir quelque part) Et pour finir un des problèmes de la psychanalyse est qu'elle accablait l'enfant, sur certains sujets, ce qui était particulièrement pervers. Quand ça déculpabilise c'est bon signe.
Contenu intéressant, mais pourquoi ne pas également faire un podcast "Que valent les TCC ?". Car, de fait, les ressorts de la psychologie sont tellement complexes qu'aucune discipline ne peut prétendre à l'hégémonie. Neurosciences, psychiatrie pharmaceutique, psychanalyse, TCC, je crois que toutes ces disciplines sont complémentaires et ont vocation à s'hybrider. Or, je constate que les psy TCC mènent une réelle offensive médiatique pour revendiquer à leurs propres comptes le monopole de la thérapie psychique et émotionnelle. Donc il serait intéressant d'ausculter les comportementalistes autant qu'ils auscultent les autres.
Pour préciser ma pensée, voici un ajout. D'abord, d'où je parle : je ne suis pas du domaine, par contre je suis suivi par un psychanalyste psychiatre (donc médecin). Si je fais confiance à mon psychanalyste, c'est déjà qu'il est médecin. Or, beaucoup de comportementalistes sont de simples psychologues TCC installés en libéral, et ne sont pas des médecins. Je ferai toujours davantage confiance à un psychiatre qu'à un psychothérapeute. Premier point. Deuxio, quand je vais voir mon psychanalyste, j'ai parfaitement conscience que la psychanalyse n'est pas une science, et je connais bien les défauts de Freud. Pour autant, les TCC ne peuvent pas selon moi prétendre à la scientificité. La science, ça implique des protocoles expérimentaux qu'on peut répliquer à l'inifi. Les TCC peuvent faire ça ? Non. Non. La physique et la génétique, ce sont des sciences, mais pas les TCC. Donc pour moi TCC et psychanalyse = match nul.
Finalement, seules les neurosciences savent vraiment ce qu'elles racontent. Je ne crois ni à la psychanalyse ni aux TCC. Par contre, si on va voir quelqu'un qui nous aide à aller mieux par son écoute, autant aller voir un psychiatre remboursé qu'un psychologue en libéral. Donc si je dois choisir entre deux professionnels de l'écoute, j'irai toujours vers le psychiatre. Et il y a beaucoup de psychiatres psychanalystes, donc qui travaillent également en hôpital ; alors qu'il y a beaucoup de psychologues TCC qui ont juste un Master de psychologie et une certification, et qui n'ont jamais travaillé en hôpital. Donc voilà voilà....
La schizophrénie se déclenche pas à l'âge adulte? Entre rejeter les délires psychanalytiques et ne plus rien chercher à comprendre en renvoyant tout au génétique, il y a un chemin, heureusement.
2 года назад+3
La recherche actuelle suggère que la schizophrénie vient d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Les gènes impliqués sont notamment ceux liés aux systèmes immunitaire et nerveux et il existe une multitude de facteurs environnementaux capable d’interférer (épigénétiques, infectieux, prénataux, obstétricaux et néonataux). Que cette maladie se déclenche à l'adolescence et à l'âge adulte ne change rien à l'affaire.
La schizophrénie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 25 ans, mais elle débute le plus souvent plus tôt, sous une forme atténuée" (Inserm).Ce n'est pas ce qui est dit dans cette série, que tout était lié au génétique ...
@ non mais vous parliez d'enfant schizophrène, d'où mon étonnement... Pour le reste le temps fera son œuvre. Mais je suis bien placée pour savoir que dans certains domaines la médecine a décidé d'oublier des savoirs (non rentables) alors évidemment j'ai appris à prendre du recul sur ce qu'elle décide de mettre en œuvre où pas pour chercher des traitements. Et puis surtout je vois beaucoup de gens qui vont mal, je lis beaucoup de gens fatalistes, qui pensent eux-mêmes qu'ils sont condamnés parce que c'est la faute à pas de chance. Que ça finisse pas par les jeter dans les bras de Lacan sinon on en sort pas :)
@@anexistepas Les quêtes de sens et le fatalisme poussent beaucoup de gens à se méfier de la médecine et de ses recherches tout comme dans les bras de Lacan.
Le Pr Van Rillaer est sur une tendance de plus en plus réactionnaire. Cela aboutit à ce discours finalement assez médiocre et sans fondement en dehors de sa prétendue efficacité thérapeutique et d'attaques personnalisées dont on se demande la motivation. Cette dérive loin des objectifs initiaux soigner et comprendre est assez triste.
Il n'y a pas de science exacte du comportement humain et de la psychologie humaine, et il n'y en aura jamais. Parce que la science implique de pouvoir tester des théories par des protocoles expérimentaux réplicables à l'infini en contexte. Or, si les neurosciences peuvent en effet faire des tests sur les cerveaux (notamment des animaux) pour mieux comprendre l'organe et son fonctionnement, personne ne pourra jamais faire de réels protocoles expérimentaux valides et réplicables à l'infini sur des personnes humaines en situation. Il faudrait pouvoir élever des êtres humains en batterie et leur faire subir des traumatismes pour mesurer 20 ans après qu'est ce que produit chez l'humain tel ou tel traumatisme, en laissant ces sujets humains 20 ans dans un laboratoire en attendant.... Donc c'est un peu inutile de faire un combat épistémologique entre les diverses branches de la psychologie... De toute façon, la psychologie ne sera jamais une science pure, ce sera toujours un discours approximatif. Donc le plus utile ça reste de décrocher son téléphone et d'aller tester les divers psy de son quartier, quelles que soient leur spécialité... C'est le praticien qui compte, pas sa "science" chimérique....
Pour ma part, j'avais besoin d'un suivi et d'une écoute. J'ai d'abord vu 6 mois un psy TCC, puis je suis passé à un psychiatre psychanalyste. Pourquoi ? Parce que je préfère la psychanalyse aux TCC en termes d'épistémologie et de scientificité ?? Pas du tout, absolument pas. Tout simplement parce que j'ai testé plusieurs psy pour comparer et que le psychiatre psychanalyste était mieux remboursé que le psy TCC, et parce que j'avais un meilleur feeling humain et un meilleur sentiment d'écoute chez l'un que chez l'autre. Dans un autre quartier ou une autre ville, j'aurais pu avoir la trajectoire exactement inverse si j'avais trouvé un psy TCC plus sympa et moins cher, donc franchement les grands débats épistémologiques en psychologie c'est du loisir médiatique, la meilleure méthode ça reste de prendre divers RDV avec les divers psy autour de chez soi et de voir ce qui convient le mieux à notre feeling et à notre compte en banque... Chaque psy est unique. Il faut être un peu nominaliste parfois hein.....
Je dis ça sans aucune animosité. Bravo pour votre chaîne par ailleurs et vive l'esprit zététique ! Je me suis abonné à votre chaîne que j'ai découverte récemment, vos contenus ont l'air très qualitatif. Simplement, il faut arrêter ces grands débats style "le Livre NOIR de la psychanalyse", "la Grande escroquerie de la psychanalyse", etc. Cela, c'est des débats médiatiques et parisiens hein, dans la vie concrète on choisit son psy comme on peut autour de chez soi et c'est pas parce qu'on va voir un psychanalyste qu'on croit en la psychanalyse et qu'on se met à prier en direction d'un Poster de Freud en récitant ses œuvres intégrales... C'est pas une secte hein, ça reste une écoute ponctuelle monnayée qui s'insère dans le planning de la semaine, faut pas en faire des tonnes... Je connais pas beaucoup de patients radicalisés par la psychanalyse.....
Manifestement vous n’avez pas fait d’études de sciences humaines, sinon vous sauriez que les sciences humaines ne sont pas « exactes », mais probabilistes. C’est avec raison que dans les Facultés de psychologie, sociologie et économie, les étudiants suivent des cours de statistiques pendant plusieurs semestres et cela dès la 1ère année, du moins en Belgique.
@@jacquesvanrillaer2033 Je ne vois pas l'intérêt que vous avez d'adopter un ton polémique, puisque ma propre intervention n'avait pas pour but l'animosité. Si vous voulez savoir d'où je parle, j'ai fait des études de philosophie analytique en France et j'ai un master en épistémologie. Je suis à ce titre enseignant. Je maintiens que la psychologie comportementale ne peut guère se réclamer de la science. Sans doute ai-je une définition plus "resserrée" de ce qu'est la "science". J'aime beaucoup les sciences humaines, mais je ne les vois pas comme des sciences. Paul veyne disait lui-même de l'Histoire que ce n'est pas une science du Passé mais le "roman vrai des choses passées". Amicalement.
@@jacquesvanrillaer2033 Peut-être que vous avez simplement une conception plus élargie de la science que moi. Je ne considère pas que l'économie, que l'histoire ou que la sociologie soient des sciences. Ce sont des théories utiles mais qui n'atteignent pas le degré de certitude des sciences dites exactes. Par exemple il y a des économistes de gauche et de droite, des historiens de gauche et de droite, parce qu'ils choisissent des postulats, c'est-à-dire des indémontrables, à partir de leurs propres pré-conceptions personnelles. Au contraire on imagine mal un physicien ou un biologiste de gauche ou de droite. Les "sciences" humaines dont donc plus perméables aux préjugés de leurs auteurs que les autres sciences dites exactes.
« Ils pensent quelque chose et ils croient que c’est vrai. »
Tellement bien résumé 👌
Merci beaucoup pour cet épisode qui boucle la boucle je dirai. Je retiens particulièrement le moment où vous parlez des addictions car je suis concernée. En 2013, après une séparation très difficile, je consulte un spy, que l'on me conseille (et surtout qui était libre) mais qui était en fait docteur en psychopathologie et psychanalyste. Son approche et je viens de le comprendre, était psychanalytique (sur bcp d'aspects mais je ne veux pas que mon post soit trop long). J'avais une addiction et je n'ai jamais pu en parler avec lui car il disait que l'alcool n'était qu'un symptôme. On a ruminé des années et comme je voulais aller mieux, j'ai été voir ailleurs : chez un gourou moderne new age. Lors d'un stage, l'alcool coulait presque à flot. Cela a renforcé mes croyances : "j'arrêterai de boire quand ceci quand cela". Lorsque j'ai quitté le new age, et quand la maladie est devenue plus grave, je me suis rendue dans un CSAPA. Aujourd’hui, grâce à eux et à moi (!) je ne bois plus depuis 1 an et 4 mois.
Merci pour ce partage d'expérience, Bénédicte. Il est important.
Le traitement des addictions sérieuses est difficile. Un facteur de réussite es la très forte motivation à vouloir vivre autrement. Il est essentiel de développer de nouvelles sources de satisfaction. On n’élimine bien que ce que l’on remplace.
Je me rappelle de mes cours de philosophie de Terminale sur l’inconscient et les théories de Freud. J'avais pressenti l'arnaque et à l'occasion d'un devoir - le premier de l'année - je m'étais aventuré dans une critique. J'avais tenté de montrer que la psychanalyse reposait sur des présupposés et non pas sur une démarche intellectuelle fiable. J'avais récolté alors une jolie bulle... Même si ma démonstration devait être maladroite, j'avais trouvé cela profondément injuste et j'avais tenté un échange en classe avec l'enseignante. Discussion qui a été l'occasion pour la professeure de démontrer l’infaillibilité de la pensée freudienne et d'afficher mon irrémédiable médiocrité aux yeux de mes camarades puisque je me montrais impertinent et incapable d'accepter le pensée comme telle. Bref, j'avais fait preuve d'une tentative d'esprit critique et je n'avais reçu que du mépris. Souvenir amer :)
Merci pour ce partage.
Depuis Freud extrêmement discutable....les professionnels du secteur psychiatrique sont indécrottables dans leurs fonctionnement. Ils croient savoir mais en fait ils sont encore plus atteints que les patients. Un monde à part juste entre eux. Pas pour moi !!!
L'esprit critique se heurte souvent très vite à la susceptibilité de certains profs hélas.
Concernant les rapports avec des enseignants psychanalystes :
Je vous recommande vivement de ne pas « faire le malin », c’est-à-dire d’évoquer ouvertement des critiques de la psychanalyse ou, pire, des ouvrages du genre « Le Livre noir de la psychanalyse ». La psychanalyse n’est pas qu’une matière à discussions intellectuelles. Pour leurs praticiens, c’est un gagne-pain, un moyen d’avoir un statut (encore) important dans la société, de continuer à enseigner et de paraître savant. Un étudiant qui se permet de contester frontalement prend le risque d’un retour très agressif, voire de très sérieux problèmes à l’examen. Le seul comportement à risquer est de dire : « j’ai entendu dire que… » en laissant croire l’enseignant que l’on prend très au sérieux sa réponse, quitte à penser tout autrement en soi-même. Le comportement peut devenir bien différent une fois obtenu le diplôme et être hors d’atteinte de représailles.
Quelle maturité dont vous faisiez preuve a 18 ans ! J'étais loin de me préoccuper de tout cela à l'époque et je n'étais pas très attentif en cours de philo... Quand j'y allais 😂
En même temps, si elle avait été abordée sous un angle scientifique je pense que cela m'aurait bcp plus intéressé.
Et on termine en beauté !!! Série une fois de plus géniale qui allie connaissances, humour, rigueur, respect et humilité
Du grand meta de choc
Elisabeth et Jacques, merci de nous libérer 😉
Merci, Anne !
Très cordial merci Anne
Je suis rassuré, l'approche de Jacques de son metier me semble cohérente, le doute, ne pas forcément savoir etc.. est un gage d'honnêteté intellectuelle, précieux de nos jours, certainement un bon canot de sauvetage pour beaucoup de patients 😊
Excellente série , merci à tous les deux
Heureuse que la série vous ait plu, Jordan !
J'ai passé quelques mois chez une psychanalyste à Paris. Pendant 30 minutes elle m'écoutait sans dire grand chose. C'était ennuyant et inutile. Puis j'ai décidé d'arrêter et elle s'est fâchée en me disant que non j'avais besoin d'elle 😅. Du temps perdu alors que je voulais prendre du temps pour m'améliorer, faire un point et avancer. Merci pour cette série qui m'a réconforté dans mes intuitions.
Merci pour ce partage, Sofia.
Après quelques semaines (ou quelques mois), quand un(e) client(e) ou un(e) patient (e) n'avance pas et souhaite arrêter le traitement, le plus honnête est de lui dire: "Interrompons pendant quelques semaines et essayez autre chose. Si ce n'est pas la solution et que vous souhaitez revenir, vous êtes bienvenu(e)". Le chantage de certains psy: "Si vous interrompez, je ne sais pas si j'aurai de la place pour vous revoir. Je suis tellement demandé..."
Quelle chance d’avoir des podcasts aussi intéressants ! Je partage sans modération !
Il donne des pistes pas évident de trouver un bon therapeute sur la gestion des émotions
Votre invité Jacques instruits un puits de connaissance c’est un régal de l’écouter
L’aliénation parentale le concept lors d un divorce c est une méthode que je ne valides pas
Concernant un autre domaine sur l’Edmr je suis partie elle était mécontente.
Merci pour votre poscads
Merci pour cette série tant passionnante sur le fond que délicieuse sur la forme, au côté de cet intervenant si érudit, modéré dans ses arguments et doux dans son expression. Un régal pour l'esprit et pour l'âme.
Merci pour ce retour, Emmanuel.
"On passe à la minute stupide ?"
"... Oui... Oui, si vous voulez."
"Vous avez pas l'air emballé" ahah !
Merci pour tous ces témoignages de fond qui marient si bien le rythme et l'empathie d'une conversation avec les éléments factuels d'un documentaire de recherche 🙏
En effet je n'étais pa emballé, mais j'ai voulu être sincère et informer. Apès l'incident, devant les gens de laplage, j'ai connu un moment de honte rarement éprouvé 😪
C'était passionnant, comme toujours! Vous avez vraiment l'art de questionner vos invité.e.s et vous avez surtout l'art de les écouter et ça...c'est rare. Merci à vous et votre invité pour ce petit débroussaillage ! ^^
Merci pour votre retour, funambuline :-)
Merci pour cette série c’était vraiment passionnant
Heureuse qu'elle vous ait plu, Hugo.
C'était formidable ...Un grand MERCI .
Merci pour cette série passionnante et très éclairante 😌
Un vrai régal cette série, Elisabeth !
Autant j'ai eu un peu de mal a accrocher au premier épisode qui m'a semblé un peu décousu, autant par la suite et sur des aspects bien précis, c'était passionnant.
Cela m'a même donné envie d'acheter le livre noir de la psychanalyse !
Heureuse que la série vous ait plu !
Merci pour cette série et pour votre travail ❤️
Vous avez le don de nous faire découvrir des sujets et des gens passionnants 😊
Merci de votre fidélité, Mina.
Merci beaucoup cet épisode est une belle merveille
C’était une super série. Merci pour toutes ces analyses 😉. Bonne continuation 🌷
Heureuse qu'elle vous ait plu !
Dernier épisode au diapason des cinq précédents : excellent.
Avec en bonus une guest au téléphone : Elisabeth Dubanc de Montage (vieille noblesse française sans doute...) pour une brillante intervention.
Merci encore une fois.
Le fantasme de noblesse de ma famille enfin assouvi !
Cf. mon intervention dans le podcast “Les mecs que je veux ken“ : pod.link/1474961176/episode/9b5dec30edcb3a38ca428724b7cedd20
@ Très freudien tout cela, en somme ;)
Bravo pour cette série de vidéos qui mettent trés bien en valeur le manque abyssale de rigueur méthodologique dont est sujet la psychanalyse.
Si comme moi vous cherchez à comprendre l'esprit et les comportements cognitif, je ne peux que vous conseiller la toute jeune discipline de la psychologie évolutionnaire.
En effet, je trouve passionnante la « psychologie évolutionnaire ». J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre de Randolf Nesse sur la psychiatre évolutionnaire. J’en ai fait une présentation. Pour le trouver, taper dans un moteur de recherche : Médiapart + Nesse + Rillaer
Merci pour cette série humble et superbe ! J'ai adoré !
Magnifique ! :-)
Encore une émission très bien structurée. Un régal.
Heureuse qu'elle vous ait plu, rug !
Interessant! Merci a tous pour le travail! 👍👍👍👌👌
Merci de votre intérêt, Myrna.
Avant même d’écouter : merci beaucoup pour ce nouvel épisode. 🦥
Sur la série en général : invité passionnant, questions pointues, le tout bien dense. Et trop dur de devoir attendre quinze nouveaux jours 🥲
Courage, Thomas.
Série passionnante, merci pour ce travail précis. Travaillant dans le milieu médico-social le sujet me touche particulièrement. Si on peut comprendre l'intérêt qu'à pu susciter les idées et les méthodes psychanalytiques à un certain moment il est difficile de comprendre la main mise que ces idées ont encore au sein des études de psychologie en fac en France. (En tout cas je l'ai constaté durant mes études). Je m'étonne que finalement il n'y ait pas plus de gens qui aient un parcours semblable à celui de M. Van Rillaer.
L'idée de suivre une thérapie, non pas pour se soigner d'un mal précis, mais pour mieux se connaître et éventuellement mieux gérer certains aléas, est quand même assez lié à la psychanalyse - en tout cas dans l'imaginaire. Pourtant on recommande bien toujours aux étudiants de psycho d'avoir "leurs propres espaces thérapeutiques". Est ce possible de faire ce travail d'introspection avec des thérapeutes non psychanalystes, ou cette idée en tant que telle découlerait-elle de certaines croyances psychanalytiques ? (L'Inconscient comme un pays cartographiable grâce aux capacités du thérapeute, par exemple).
Merci encore pour cette série - qui malgré ces 6 épisodes était presque trop courte, ainsi que toutes les références.
1. Si vous prenez contact avec des comportementalistes âgés de plus de 60 ans, vous constaterez que la majorité ont commencé leur carrière par la psychanalyse. Un exemple typique : Jean Cottraux, qui est un des principaux artisans des TCC en France. Christophe André, « le psychologue [non psychanalyste] le plus aimé des Français, a commencé aussi sa formation de psychiatre par la psychanalyse.
2. Les candidats à la pratique psychothérapeutique devraient s’efforcer d’éliminer des troubles manifestes (phobies, TOC, addictions, même le tabagisme, etc.) s’ils en ont. Dans ce cas, le recours à un aîné compétent est hautement souhaitable. Un thérapeute ne doit pas être un homme sans le moindre défaut, mais il doit gérer convenablement son existence, ses impulsions et ses actions. Sans cela, il est peu crédible et il devrait faire un autre métier.
@@jacquesvanrillaer2033 merci beaucoup pour ces précisions intéressantes !
Merci pour beaucoup pour ces entretiens, M. Van Rillaer a contribué à ma deconversion de la psychanalyse que j'ai étudié pendant mes études de psycho.
Petite précision par contre : les troubles de la personnalité sont loins d'être bénins(les troubles de la personnalité borderline ou antisociale par ex) au contraire c'est une souffrance chronique souvent dure à traiter car complexe et ancienne.
La TCC a d'ailleurs dû évoluer car elle est peu efficace pour ceux ci : cela a donné notamment la thérapie dialectique et comportementale, et la thérapie des schémas.
Merci pour ces précisions, Teddy et heureuse que cette série ait nourri votre réflexion !
Merci pour votre encouragement! Par ailleurs, Je ne me souviens pas de ce que j’ai dit des troubles de la personnalité et je n’ai pas réécouté. Quoi qu’il en soit, je précise que mes tâches académiques ont fait que durant les 40 ans où j’ai pratiqué les TCC j’ai essayé de me limiter à 3 types de troubles (phobies, paniques, TOC) renvoyant à des collègues les autres pathologies (A Bruxelles, nous procédions ainsi entre thérapeutes ; moi-même j’avais la réputation de traiter des phobies par « immersion », allant avec les patients dans les métros, sur des autoroutes, sur des passerelles, dans de tongs tunnels, des centres commerciaux, etc.) J’ai évidemment été confronté à des borderlines et aux difficultés de les traiter. Oserai-je avouer que j’ai eu en thérapie une patiente borderline pendant 7 ans qui a fini par se suicider ? Elle m’avait été envoyée pour des TS et surtout des automutilations sur les poignets, les bras et les cuisses. Il lui arrivait d’être mythomane (« la semaine prochaine je ne peux venir car on répète ne de mes pièces à Paris », alors qu’elle n’avait pas terminé le lycée ; « c’est moi qui ai écrit toutes les chansons de Bachelet », etc.). Elle m’a appris à détecter les borderlines. J’avoue qu’après elle, je me suis arrangé pour les envoyer à des collègues plus disponibles que moi. Évidemment d’autres troubles de personnalité sont aussi très difficiles à traiter : schizotypiques, paranoïdes, antisociaux, histrioniques, etc. Les TCC ce n’est pas de la magie.
J’ai eu l’honneur de préfacer récemment l’ouvrage de Sylvia Martin « Le programme ECCCLORE. Une nouvelle approche du trouble borderline » (deboeck, 336 p.) qui m’a beaucoup impressionné par sa rigueur et ses indications très concrète du traitement.
Merci pour cette série qui est très éclairante pour moi.
J'ai enfin compris que ma soeur et moi ne partions pas du tout des mêmes fondations et cela me permet enfin de résoudre un énorme quiproquo dans lequel je m'étais mentalement empêtrée.
Ma sœur a un DESS de psychologie clinique obtenu dans une fac de courant lacanien, j'ai un M2R en neurosciences cognition comportement et une thèse en neurosciences/psychologie expérimentale obtenus dans des universités de biologie.
Elle n'a jamais pratiqué en tant que psychologue clinicienne mais je l'ai entendue tenir des propos très désobligeants sur les personnes dépressives de son entourage quand j'étais plus jeune.
Propos qui ont fortement résonné en moi plus tard, quand j'ai eu plusieurs dépressions puis un diagnostique de trouble dépressif récurrent. Je ne comprenais pas pourquoi avec son bagage universitaire elle pouvait avoir tenu de tels propos et j'avais du mal à comprendre le pourquoi des propos qu'elle me tenait parfois.
C'est ma grande sœur, elle a toujours été un modèle bienveillant et aidant pour moi, je me sentais blessée et jugée.
Je pensais (peut-être bêtement) que le savoir enseigné dans les universités de psychologie était vérifié et basé sur des publications scientifiques comme celui que j'ai reçu tout au long de mon parcours en sciences de la vie.
Cette écoute m'a donc permis de mettre en perspective nos deux types de formations, deux systèmes assez différents sur lesquels se basent nos pensées et notre appréhension de ma maladie.
Un grand merci pour un mystère de plus éclairci !
Merci pour ce retour, Delphine.
L'université devrait effectivement transmettre des connaissances et non diffuser des croyances (notamment psychanalytiques, mais pas que hélas). Le fait que ce ne soit pas toujours le cas est non seulement non conforme à sa mission mais peut avoir des conséquences graves sur les élèves qui la fréquentent, les précipitant dans une déroute intellectuelle et thérapeutique parfois définitive.
Merci pour cette nouvelle série, toujours aussi riche d'informations!
Merci de votre retour, Nicolas.
Tellement passionnant comme série merci !
Merci de votre intérêt :-)
Très bonne série ! !
Les baïnes : il faut nager en parallèle de la plage pour s'en extirper. ..facile à dire..
Merci 🌴🌻🌴
Merci pour le conseil, Roger ! ;-)
oui ! et surtout ne pas résister au courant ... facile à dire aussi quand on croit mourir !
Merci pour cette série très intéressante. J'en profite pour partager ma "petite" expérience de la psychanalyse.
Suite à des troubles du sommeil dès la petite enfance, ma mère, très branchée psychanalyse m'a envoyé chez différents psychiatres (en fait d'obédience psychanalytique), et on pourrait se dire qu'elle donnait le baton pour se faire battre, mais heureusement, elle avait une interprétation toute personnelle de mes problèmes : c'était entièrement la faute de mon père. Il avait un "secret", et je l'aurais perçu, d'où mes symptômes. Et en bonne psychanalyste du dimanche qui se respecte, elle savait à quel point ce genre de secrets peuvent être "destructeurs". J'avais une heure de thérapie tous les mercredis pendant toute la période du collège, et mon sommeil ne s'améliorait pas, j'avais aussi des troubles dépressifs et anxieux... (comme mon père d'ailleurs).
Des troubles qui ont perduré à l'âge adulte, j'ai fait l'erreur de renouer avec la psychanalyse (ma faute cette fois-ci), pas plus de résultats positifs. La mort de ma mère a été l'occasion de faire le bilan, et j'ai acquis la conviction que c'était neurologique. Pour faire court, je suis dans l'attente d'un diagnostic TDAH, avec suspicion d'autisme (j'en suis moins sûr). Et effectivement : ça venait bien de mon père qui était très probablement TDAH aussi.
En tout cas, même si un diagnostic dans l'enfance aurait été peu probable à l'époque, la psychanalyse m'a fait perdre un temps fou pendant lequel je n'ai pas reçu de soutien adapté.
Merci pour ce partage.
Merci pour cette série enrichissante ! J'ai beaucoup aimé cette dernière partie ^^
Très curieuse, impatiente et à la fois inquiète pour la prochaine série ^^°
Inquiète ?
@ Oui, j'ai tellement entendu tout et n'importe quoi à ce sujet, surtout énormément d'invalidation, que je ne peux m'empêcher d'avoir des craintes ^^°
Eh bien, votre retour m'intéressera !
Bonsoir, Merci Jacques et Elisabeth pour cette émission. Je la trouve un peu différente des autres "shockings". Elisabeth "parle plus". C'est plus un dialogue que certaines émissions qui étaient plus des monologues des intervenants. Mais il est vrai que le sujet nécessité plus d'explications des termes et la chronologie de votre invité ainsi que celle de la psychanalyse se complètes.
En effet, j'ai beauuucoup parlé, mais je vous rassure : dans la prochaine série, je me fais plus discrète :-)
Merci de votre fidélité, Janus.
@ Merci pour votre réponse Elisabeth. Je précise que ce n'était pas une critique mais plus une remarque ou mon ressentie. Vous nous amenez dans tellement d'univers différents :))
Oh c'est déja fini!!!! merci Pr Jacques Van Rillaer , Merci Élisabeth Feytit ces échanges m'ont passionnés. quelques questions : où et comment bien se former en TCC et queiques reférences bibliographiques , en plus de la gestion de sois. merci merci merci
Vous trouverez des ressources à ce sujet sur la page de l'émission, sur metadechoc.fr.
Pour se former aux TCC, il y a des associations professionnelles (deux en France, notamment l’AFTCC ; une en Belgique). Il existe aussi de bons ouvrages. Oserai-je conseiller mon livre « La gestion de soi » (éd. Mardaga) pour une première approche ?
@@jacquesvanrillaer2033 merci de vos réponses. votre livre est commandé!
Merci pour cette série !!!
Heureuse qu'elle vous ait plu !
Quand j'étais en fac de psychologie, j'ai questionné le fait que d'après Freud toutes les "hystériques" qui prétendaient avoir subi un abus sexuel étaient en fait dans le fantasme. J'ai demandé à la prof comment pouvait-on être certain qu'il s'agit de fantasmes et non de faits réels. Elle s'est mise en colère et m'a dit sur un ton méprisant que tant que je n'avais pas lu toute l'oeuvre de Freud je n'étais pas apte à questionner les théories. Je trouve çà très grave, je connais beaucoup de victimes d'inceste qui n'ont pas été cru par des psys à orientation psychanalytique. Par ailleurs, la première fois que je suis allée voir un psy, c'était un psychiatre-psychanalyste, je souffrais d'anorexie et le monsieur s'est endormi durant la séance...Je lui ai laissé un mot et je suis partie. Résultat, je me suis méfiée pendant des années des psys...
Oui, c'est catastrophique...
Il y a peu de professions où l'on peut dormir tout en "travaillant". L’état d’attention flottante qui, dit Freud, « permet d’épargner un effort d’attention », s’apparente au demi-sommeil et conduit parfois au véritable sommeil. Kardiner rapporte dans le compte rendu de sa didactique chez Freud (âgé alors de 65 ans) : « On savait à Vienne que Freud me parlait et cela suscitait une certaine curiosité, tant et si bien qu'un jour j’eus l’honneur de recevoir une invitation de James Strachey et John Rickman à venir prendre le thé. Rickman me dit : “Je me suis laissé dire que Freud parle avec vous.” - “Oui, répliquai-je, il me parle, tout le temps.” Ils dirent : “Et comment faites-vous ?” [...] Tous les deux dirent d'un commun accord : “Freud ne dit jamais un mot”. Rickman ajouta : “Je le soupçonne de dormir. En fait, je sais qu'il dort, parce que je sais ce qu'il faut faire pour le réveiller. J’arrête tout simplement de parler et au bout de quelques instants de silence Freud sursaute en me disant : “Oui... oui... continuez, je vous prie”. Je lui ai même dit un jour : “Ce que je disais n'était pas très important, Herr Professor, vous pouvez vous rendormir” » (Mon analyse chez Freud, p. 116s).
Merci pour ce podcast et les références bibliographiques.
Bonjour
J’ai enfin pris le temps d’écouter l’ensemble de cette série. Merci beaucoup Élisabeth pour votre travail, encore une fois. Comme d’habitude, j’ai trop envie d’être dans la pièce avec vous et d’intervenir tout le temps :)
Je reviendrai juste sur un passage : Jacques Van Rillaer parle de passivité de la psychanalyse en regard à l’interventionnisme des TCC. Il y a ici 2 éléments que je voudrais commenter :
→ la psychanalyse n’est pas passive puisqu’il y a des interprétations, d’une part, faites à partir d’idées dogmatiques, d’autre part. C’est énorme ! On imagine bien la personne psychanalysée complètement orientée dans sa pensée et dans ses associations « libres », par une telle chape qui plane au-dessus d’elle. J’imagine que ça peut être au final très actif d’essayer de faire coller ses pensées à tout ça.
Mais bien sûr je comprend bien ce que Mr Van Rillaer dit : passivité dans le sens que le psychanalyste n’intervient pas au sein de la parole de son patient. Il va par exemple laisser faire les ruminations plutôt que couper court et proposer au patient des façons actives d’en sortir. Et c’est là que vient mon second commentaire :
→ le fait de laisser libre court à un blocage psychique peut contenir en soi-même son propre mouvement de résolution, ce n’est pas nécessairement passif. Recevoir une écoute bienveillante pendant qu’on laisse libre cours à une rumination, une obsession, une colère, un découragement, une peur… suffit parfois à ce que ce blocage psychique se résolve. Il peut y avoir une activité propre au sein même du blocage qui n’a parfois pas besoin d’interventions orientées pour se résoudre.
C’est une question un peu différente de celle des facteurs communs, il me semble (déjà parce que ça peut parfois marcher sans personne pour écouter). C’est plutôt la question de l’autorégulation psychique : comment ça fonctionne, quelles en sont les conditions, et bien sûr quelles limites aussi. Mais pour peu que le patient sache tout ça et que son psychanalyste ne l’embête pas trop avec ses interprétations, j’imagine qu’une psychanalyse peut être un bon endroit pour faire ce travail-là.
Zut, je viens de me souvenir qu'en psychologie le terme "autorégulation" signifie autre chose que ce que je dis ici. Je ne sais pas comment nommer ce processus qui fait que des fois ça se résout de soi-même, souvent grâce au fait d'être dans des conditions propices. Comme un rhume qui peut parfois se résoudre seul si on se met au chaud et au repos.
Une différence substantielle entre les TCC et la psychanalyse classique est que le thérapeute incite le patient à modifier activement sa façon de penser ET à agir. En cas de phobie : se confronter activement à l’objet de sa peur (selon une hiérarchie de difficulté !!). En cas d’impulsions et de compulsions : résister progressivement au passage à l’acte (selon une hiérarchie de difficulté). En cas de dépression : planifier des activité gratifiantes et valorisantes (selon une hiérarchie de difficulté). Les thérapeutes cognitivistes, comme Albert Ellis et Aaron Beck, tous deux psychanalyses au départ, sont arrivés aux deux mêmes principes : apprendre à modifier activement des schémas de pensée (par la répétition d’un nouveau dialogue intérieur bien réfléchi), mais aussi faire des exercices relativement bien programmées de nouvelles actions. Ellis p.ex. écrivait : « En dernière analyse, le dialogue intérieur (self-talk) ne suffit pas. Dans beaucoup de cas, vous avez grand intérêt à vous forcer vous-même, à vous pousser en avant, dans l'action. Souvent vous disposez du pouvoir d'organiser vos propres actes de courage : aller trouver le patron dans son bureau, inviter une personne attrayante à danser, présenter votre projet de publication à un éditeur. Vous pouvez vous forcer vous-même à l'action, répéter longtemps, encore et encore, jusqu'à ce que cette action devienne de plus en plus facile, et même agréable » (Ellis & Harper, “A new guide to rational living”, Prentice-Hall,1975, p. 195).
@@jacquesvanrillaer2033 Merci pour votre réponse. J'ai l'impression que ce que je nomme l'"autorégulation psychique" dans mon message, faut de savoir comment l'appeler autrement, qui est dans mon vocabulaire un processus "spontané" et non pas orienté, peut fonctionner pour la modification des pensées, mais n'est effectivement souvent pas suffisant pour la modification des actions, à moins qu'il s'agisse d'une problématique relativement simple. Comme par exemple un blocage sur une situation du quotidien, dont la résolution spontanée par la simple expression dans un cadre d'écoute pourra être de voir la situation d'un autre angle de vue puis de faire un acte simple de résolution, dont la logique découlera du changement de point de vue.
Mais il faudrait poser sur tout cela un regard objectif, pour pouvoir parler autrement que par "impression", or les processus de régulation spontané et leurs conditions ne sont pas vraiment étudiés à ma connaissance, que ce soit d'un point de vue physique ou psychique.
Ouf, c'est dense !
Je suis de 1967 et en écoutant vos podcasts, je me rends compte que je trimbalais pas mal de courants de pensées issus de la psychanalyse et que je les ai fait miens. C'est assez incroyable de voir que d'une façon ou d'une autre, ces courants de pensées nous influencent sans comprendre d'où ça vient... Ça m'a rendu perméable au new age. Mais ça va, je me soigne... en vous écoutant bien sûr. 😅
Eh oui ! On ne se rend le plus souvent pas compte d'où proviennent nos modes de pensée !
Merci beaucoup pour cette série vraiment très instructive. Je ne peux malheureusement que relever , en tant qu'ancienne magistrate, que le concept d'aliénation parentale était toujours enseigné à l'ENM(École nationale de la magistrature) il y a 10 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui mais je doute sincèrement que mes anciens collègues aient eu un uptade. Plus globalement, au lycée et dans mes études supérieures, quand on m'a enseigné de la psychologie, l'approche psychanalytique dominait, alors merci vraiment pour cette mise à jour, mais je pense malheureusement que le chemin est encore long pour que cette prise de conscience imprègne les plus hauts secteurs de notre société.
Merci de ce retour, Charline. La route est longue, effectivement.
Merci à vous deux pour cette somme d’informations, j’ai appris beaucoup de choses
Et un grand merci tout particulier à Elizabeth pour le travail faramineux et d’interêt public , que vous accomplissez ; respect !
Oh la la, c’est qui le système que nous allons pouvoir entendre bientôt ? J’espère avoir deviné ;) en tous cas je suis impatiente
Merci de votre intérêt, Biale.
Pour la suite, je ne dévoilerai rien ! :-)
Intéressant.... surtout sur la fin. Merci.
Je serai curieuse de connaître les livres que proposent ce Monsieur.
Heureuse que la série vous ait plu, Laurence.
Des références sont données sur la page dédiée à l'émission, sur le site metadechoc.fr.
Mon ouvrage sans doute le plus utile: "La gestion de soi" (éd. Mardaga) - Pour un exposé méthodique et critique de la psychanalyse: "Les désillusions de la psychanalyse" (Mardaga) Merci pour votre intérêt
Encore merci
Merci de votre intérêt.
Bonjour , est-ce que vous avez un livre où on peut auto pratiquer la tcc , par exemple pour traiter les troubles obsessionel compulsive ? Je vous remercie
Ouvrage d’un spécialiste très apprécié dans le monde francophone des TCC : Sauteraud, A. (2000) "Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un TOC". Odile Jacob, 336 p. - Ouvrage d’un patient fortement atteint, qui en est bien sorti (j’ai eu l’occasion de le rencontrer à Nîmes ; il m’a fait forte impression) : Neveu, R. (2006) "Faire face aux TOC". Paris : Retz, 287 p.
Je me rappelle très bien de mon prof de philo en Terminale qui nous présentait au tableau les rapports entre l'inconscient, le moi et le surmoi.
Bons élèves nous écoutions doctement mais j'avais été troublé car le prof laissait entendre que ces théories reflétaient véritablement le fonctionnement du cerveau sans aucune réserve.
L’idée que chacun de nous subit régulièrement un conflit entre des désirs (ou la « chair ») et la raison (l’esprit, la conscience) remonte à l’Antiquité. Au VIe siècle avant notre ère, Bouddha disait être parvenu à surmonter cette opposition, grâce notamment au détachement, à des techniques de méditation et de contrôle du flux des pensées). Platon comparait le psychisme à un char composé de trois parties : le cocher et deux chevaux. Un cheval est sanguin, violent ; il obéit à peine au fouet. L’autre est beau et bon. Le cocher est confronté à deux forces, une bonne et une mauvaise. Freud a repris cette image : il a comparé la relation du moi et du ça à celle du cavalier et de son cheval (G.W., XV 83). C’est une représentation banale du fonctionnement psychique, qui a le mérite de rappeler que notre liberté d’agir sur nous-même est limitée. Le conducteur d’un éléphant ou d’un cheval ne peut faire abstraction de processus biologiques, de besoins fondamentaux et d’impulsions à réagir en fonction d’effets à courte vue.
La métaphore freudienne du ça-moi-surmoi a l'inconvénient d’expliquer à trop bon compte et de négliger la dimension temporelle en jeu dans la gestion de soi. Nous sommes quotidiennement confrontés à des choix entre des satisfactions à court terme (plaisir, évitement ou réduction de mal-être) et des conséquences à moyen et à long termes (satisfaction, souffrance). C’est p.ex. le dilemme de la consommation d’alcool.
Bien gérer sa vie suppose le développement de la capacité de souffrir maintenant et de différer des plaisirs immédiats pour des objectifs plus ou moins éloignés qui en valent vraiment la peine. Bien gérer sa vie suppose une prise de conscience et une réflexion sur les valeurs que l’on estime primordiales pour soi.
@Méta de Choc Votre épisode n'est plus disponible sur spotify
Bonjour, je le vois bien présent sur Spotify : open.spotify.com/episode/2mKx6ctIjmZVdgudY1yOS3
Comme je le disait précédemment, durant mes études de pharmacie, nous avons eu des cours sur les stades de développement, le complexe d'oedipe, etc. Toujours en faculté de pharmacie, lors d'un cours sur les addictions : "le tabagisme peut venir d'un sevrage de l'allaitement qui ne s'est pas bien passé " .
Plus tard, j'ai été suivie par une psychiatre, suite à une agression, elle m'a rapidement proposé une psychanalyse. Après ses explications j'ai refusé, heureusement.
Je m'aperçois en vous écoutant d'une infiltration du milieu médical affolante.
En effet.
31:00 ça commence au lycée et ça continu à la fac y a une attachement à la psychanalyse dans les études littéraire en France. J'ai fais des études de lettres et le nombre de profs qui font des lectures psychanalytiques des textes c'est aberrant.
* un attachement excusez mes pulsions castratrices
Dans les universités américaines de haut niveau (Harvard, Stanford, etc.) la psychanalyse n’est plus enseignée. Dans la célèbre université Yale, elle l’est encore mais seulement en Lettres.
On peut aussi regarder les effets collatéraux de cette croyance dans la société. Je pense que la psychanalyse a eu un role tres négatif dans l'acces au traitements scientifiquement prouvés dans la psychiatrie tel que le méthylphénidate (ex ritaline) pour les personnes souffrant de tdah. La France a un retard considérable sur le sujet et il y a fallu patienter et gzlerer pendant 30 ans pour pouvoir acceder au traitement pour les adultes. Face à l'évidence scientifique ( voir consensus international sur le tdah) les politiques ont enfin ouvert le traitement aux adultes l'année dernière mais j'entends de plus en plus des représentants de la psychanalyse continuer à faire leurs commentaires ridicules sur le sujet et défendre leur croyance bidon. Quand on connais l'amélioration considérable de la qualité de vie que peut apporter le traitement il ai maintenant temps qu ils ferment leurs grandes bouches. Beaucoup de personnes auraient pu avoir une vie tellement plus agréable depuis des dizaines d'années, sans vouloir un total arret de la pratique il est temps qu'ils prennent leurs petites places dans le traitement des troubles mentaux et pas plus.
j'ai trouvé cette série fort intéressante, elle explique de façon assez exhaustives les évidentes failles d'une recherche impossible sur la vérité psychiques ...
ceci dit je trouve la position un peu trop similaire à de multiples mouvements actuels qui dans l'idée bienveillante de promouvoir une vision novatrice qu'elle juge (souvent de façon aussi manichéenne que la vision opposée qu'elle combat) meilleure va nier tout ce qui s'est passé avant, l'Histoire même ayant, il me semble, mené via des siècles de réflexion à cette vision novatrice susmentionnée ...
les recherches et réflexions des psychanalystes discrédités ici ont bien évidement menées d'autres penseurs (dont vous faites parti) en en utilisant une part pour en réfuter d'autres à créer toutes les autres méthodes de thérapies,
leurs idées bien trop extrêmes certes sur l'impact du psyché maternel sur les troubles de l'enfant, les complexes d’œdipes et de castrations, de forclusion du père etc ... restent de façon évidente une partie des clefs permettant de comprendre le fonctionnement psychique d'un patient,
personnellement je suis aussi choqué d'entendre que l'autisme ou la schizophrénie sont uniquement dus à la mère que la négation totale de l'impact de celle-ci dans la formation et l'entretien du trouble : le problème réside dans la façon de présenter les choses et de les accompagner, il ne s'agit pas de critiquer, culpabiliser et séparer le trouble d'une des causes mais de la comprendre et de l'intégrer au processus de soin (elle sera en ce cas un élément clef également de la restauration de l'enfant), ce qui n’empêche pas de rechercher d'autres éléments pathogènes et de les corriger avec le même tact, la mesure, le doute et la bienveillance nécessaire pour aborder des sujets aussi complexes et vastes
la psychanalyse et sa recherche de l'origine d'un trouble ne suffit souvent certes pas, la TCC et autres thérapies brèves (voire juste des médocs) non plus car elles déplacent seulement souvent un problème qui prendra juste une autre forme
en bref je pense que la plus grosse limite de la psychiatrie est une constante recherche de LA méthode miracle universelle et VRAIE pour décrypter et soigner alors qu'elle est aussi variable, infinie et composite que chaque individu
(vous avez il me semble dit des choses de cet ordre, je trouvais juste la position insuffisamment neutre)
merci
Eh bien ce fut passionnant, riche et dense ! Merci à vous deux 😊
J ai une question pour Jacques Van Rillaer : connaissez vous la thérapie ACT enseignée par Russ Harris notamment à travers son livre " passez à l ACT " et plus précisément la 3 ème édition ?
Que pensez de cette thérapie qui se veut " spirituelle et humaniste " et qui repose sur la pleine conscience ?
Que pensez également d un psychiatre ( le traducteur en français de ce livre ) qui n aime pas trop les diagnostics et qui ne se basent pas trop sur le DSM5 ?
Quand on a passé 8 ans dans le new age et autres spiritualités à pratiquer la méditation, à ne plus avoir confiance en la science, que l on se déconverti difficilement de tout cela pour se voir resservir ce genre de choses, c est très perturbant.
La thérapie ACT met bien en avant le fait qu elle est basée sur la méthodologie scientifique mais elle utilise des notions telles que " Soi observateur " ou " conscience pure " qui ne peuvent pas être théorisées puisqu ils s expérimentent par soi même. C est interrogeant, non ?
Je n’ai pas lu Russ Harris, qui a vulgarisé les publications de Steven Hayes. Son livre « Le piège du bonheur » a bonne réputation. Certains de mes collègues le recommandent.
Je pense qu’il y a des idées vraiment intéressantes dans la Thérapie de l’Acceptation et de l’Engagement. Toutefois, 1° c’est moins original qu’on ne croit, 2° c’est à pratiquer avec une bonne connaissance de la psychologie et, oserai-je préciser, des TCC. J’ai reçu un jour un patient qui me disait qu’il avait été en thérapie ACT. Quand il a précisé ce qui c’était passé, j’ai eu vraiment l’impression que le « thérapeute » avait simplement lu un ou deux livres sur le sujet sans autre formation et qu’il s’était contenté de répéter qu’il faut accepter ses émotions et continuer à agir. Ce qu’enseigne Hayes est quand même plus élaboré que cela.
Il faut rappeler que le titre de "thérapeute ACT" n'est pas plus légal que celui de "psychanalyste", "comportementaliste", "philosophe", graphologue, etc.
Si on cherche un thérapeute qui utilise les concepts de Hayes, vérifier sa formation de base.
Merci
Je vous reprendrais juste sur la notion de "rechute" (connotée). Pour l'alcool, on parle auj. de réalcoolisation.
Très contente de voir abordé le procès Outreau mais il y a trop de choses à dire à ce sujet et cela n'était pas l'objet de la série.
J'ai bcp aimé "il faut tourner la plage de la psychanalyse". Alors là je dis oui ! Ce serait une belle ouverture ! Mais aujourd elle est déjà remplacée/recyclée dans le capharnaüm des théories new age. Le tonneau des danaïdes?
En cas de trouble psychologique, consulter un bon spécialise des thérapies comportementales et cognitives. S'in ne résoud pas vraiment le problème, il pourra aider à mieux se gérer
Serie passionnante🎉!! Pour ma part,la psychanalyse peut paraitre cosmétique devant certaines affections...un puits sans fond et sans fin..d où l importance d avoir des outils a proposer😅😅 et bien sûr un support thérapeutique
J’ai compris que la psychanalyste "marche" dans certains cas. Elle permet de parler librement et faire des associations libres créatifs. Cependant, quand un client va voir un astrologue, il obtiendra la même chose. A-t-on testé les effets de la psychanalyse comparée à celle d’un rendez-vous avec un astrologue ? Je ne comprends pas pourquoi on parle de soin quand on parle de psychanalyse. J’ai plus l’impression d’être face à un loisir pouvant devenir toxique (c'est l'impression que j'ai suites à mes lectures et ce Shocking)
e qui donne pas mal de résultats, c’est quand le psychanalyste donne des conseils utiles. Dès le début, des psychanalystes comme Stekel ou Herzberg ont fait ce qu’ils appelaient de la thérapie ou de la psychanalyse « active ».
Lorsque le psychanalyste se limite à des marmottement (mhm-mhm) et quelques interprétations de-ci de-là sans fournir de réponses aux interrogations, l’état du psychanalysé peut stagner ou se détériorer
@@jacquesvanrillaer2033 J'ai bien entendu. Cependant, ces conseils utiles, (si j'ai bien compris) ne sont pas issus des théories psychanalytiques. J'ai l'impression que pour être un bon psychanalyste, il faut apporter autre chose que la psychanalyse dans ses séances pour être efficace. C'est cela qui m'étonne 😅(ou alors, j'ai mal compris quelque chose, c'est totalement possible). Merci d'avoir pris le temps de me répondre en commentaire durant cette série.
Je me demande si on pourrait tester psychanalyste vs coiffeur ou psychanalyste vs barman. Si l'idée est de se confier pour mettre ses idées au clair, à mon avis, c'est le barman qui est le plus performant.
@@corespond1274
Coiffeur.euse y'a plus de temps pour discuter et pas de musique forte haha après ça dépend du bar mais si t'as les cheveux épais t'es obligé parler un peu parce que c'est long haha
Y'a une coiffeuse trois ans après j'y retourne car je repassais à de la longueur apres une période courte où tu peux gérer maison facilement et elle se rappelait du travail que je fais haha
😉
Bonjour,
J'ai écouté attentivement votre émission.
Je trouve tout de même des remarques à faire:
(Tout d'abord, je précise que je ne suis ni pour, ni contre, ni pro quelque chose, ni anti)
Je trouve, malgré une volonté informative, une proposition qui donne l'image d'une guerre de chapelle entre TCC et psychanalyse (avec clairement un discours anti psychanalyse).
Le rapport de 2004 de l'INSERM a fortement été critiqué dans ses biais méthodologiques (par exemple le chercheur Bruno Falissard en parle très bien). L'évaluation des psychothérapies qui se basent bien souvent uniquement sur le modèle de "l'evidence base médecine" pose question (peut-on valider une thérapie comme on valide la molécule d'un médicament ?). De même, il a été révélé un conflit d'intérêt majeur : les personnes qui ont mené cette étude étant majoritairement d'orientation TCC, donc anti psychanalyse. De même, vous ne parlez pas des dernières données de 2021 ou 2022. Bref, au delà d'un débat qui pourrait montrer toute l'étendue des psychothérapies et ses limites (car elles ont toutes des limites, même avec la plus grande validité), c'est un débat qui pourrait malheureusement se réduire à une guerre de chapelle je trouve : chaque approche trouve toujours que sa méthode est la meilleure, et parfois au détriment du patient, qui lui, est en souffrance. J'ai connu des débats entre psychanalyse, médecine, TCC, et neurosciences plus constructif.
Et je passe sur les références d'auteurs citées et des pensées que vous proposez qui ne rendent pas compte des réflexions et hypothèses nouvelles des psychanalystes en 2022... Ça véhicule des caricatures malheureuses et très violentes loin de la réalité je trouve. De même, les psychanalystes n'ont pas attendu notre époque pour émettre des critiques des textes de Freud, et même du vivant de ce dernier.
De même, il est dommage de ne pas avoir plus évoqué la grande diversité des approches en France, et j'ai l'impression que l'invité ne connaît pas bien cette réalité, car il enseigne en Belgique.
De même, il faut le dire: la psychanalyse est encore enseignée en France et en Europe. Plus loin dans le monde, on retrouve même un laboratoire de recherche universitaire au Canada (sur la régularisation des affects, dont les travaux sont connus en France), à l'université Colombia, il existe des enseignements de la psychanalyse. L'institut de psychanalyse de New York compte parmi ses membres beaucoup d'universitaires et de chercheurs. On retrouve la psychanalyse en Amérique Latine et jusqu'en chine (et même d'inspiration française).
Bref, la psychanalyse ne se réduit pas qu'à la France et à l'Europe. L'histoire de la psychanalyse est particulièrement complexe.
Enfin, si on entre dans les critiques : je me suis demandé : à quand une critique constructive, et non caricaturale, des TCC? J'en ai jamais entendu à ce jour, ce que je trouve peut-être plus inquiétant sachant qu'il s'agit de thérapies et de l'humain.
Par contre : j'ai bien aimé le format de votre document. ;)
Bonjour M B,
Merci de votre intérêt.
Il y a clairement une guerre ouverte de certains partisans de la psychanalyse contre les TCC. C’est un fait. C’est justement ce que nous expliquons dans l’émission. Et il est clair aussi que les partisans des TCC n’apprécient guère les méthodes de la psychanalyse parce qu’elle se fonde rarement (euphémisme) sur la preuve.
Bruno Falissard est un fervant partisan de la psychanalyse et le rapport de l’Inserm, comme je l’ai dit, n’a rien d’un ovni. Ses résultats sont en accord avec les études précédentes et les suivantes.
Il y a bien sûr beaucoup à dire sur les limites de la psychologie scientifique, par ailleurs. Il en est déjà un peu question dans la série “Émotion et rationalité“, et je compte bien un jour faire une émission spécifique sur le sujet.
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Oui, au fait je trouve que cette guerre de chapelle est tout à fait délétère pour les patients qui se retrouve perdu au final. Et j'ai bien peur que votre document perpétue cette même querelle, en invitant un partisan des TCC pour parler de psychanalyse (faisant beaucoup d'amalgames, d'interprétations, bref d'un manque de neutralité concernant sa lecture et ses choix des bases de données). Pour moi, c'est un point fâcheux.
De même, il est certain que la psychanalyse ne s'est pas fondée sur les preuves (et l'évidence base médecine), c'est tout simplement un concept qui n'existait pas à son époque. La chose est à mon sens plus complexe. À l'inverse pour les TCC, c'est une autre Histoire, et les travaux de Beck, qui a fondé son propre laboratoire avec sa fille, et qui a tout fait pour valider sa méthode et son efficacité peut aussi poser question.
Bref, je trouve que concernant les thérapies le débat de validité est plus complexe : il me semble que ce qui fait consensus actuellement : c'est que la question du succès d'une thérapie est surtout déterminée par l'alliance thérapeutique patient-thérapeute, et peut importe l'obédience du psychothérapeute. C'est aussi une question de connaissance dans son domaine et de travail sur soi-même.
J'ai connu de très bon TCC, de bon psychanalystes, de mauvais TCC, de mauvais psychanalystes. J'ai observé des ratages partout, dès succès partout.
Concernant Bruno Fallissard, nous ne serons pas d'accord. Ce n'est pas parce qu'un chercheur accepte des débats qu'il est pro psychanalyse. Là c'est dangereux de véhiculer cette idée. Et j'ai plus tendance à écouter un spécialiste qu'il est : un mathématicien, psychiatre et universitaire français, un professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Saclay. Et sûrement plus pertinent que l'invité de ce podcast.
Bruno Fallissard est surtout connu pour ses études sur les méthodes mixtes dans la recherche et l'articulation complexe entre le quantitatif et le qualificatif.
Pour le reste, oui, il est important d'évoquer les excès des études qui se disent scientifiques, les guerres d'égo, les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque, et les nombreux conflits d'intérêts existants...
@@MB-mj4dp Je suis d’accord pour dire qu’il faut éviter « les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque ». En effet, des études scientifiques sont bidonnées. L’exemple par excellence : les études menées par des chercheurs payés par les cigarettiers pour affirmer que la nicotine n’était pas addictive ou pour dire que la relation au cancer du poumon n’était qu’une corrélation non significative. Je pense que certaines recherches sur l’efficacité des TCC sont quelque peu arrangées. Celles sur l’efficacité de la psychanalyse le sont, à mon avis, bien davantage. Les psychanalyste, dans leur ensemble, n’ont guère le souci de l’objectivité (avec des exception comme Fonagy ou Widlöcher). Freud, lui, a donné l’exemple de la malhonnêteté.
@@MB-mj4dp "Pour le reste, oui, il est important d'évoquer les excès des études qui se disent scientifiques, les guerres d'égo, les guerres de pouvoir par l'utilisation des études scientifiques à notre époque, et les nombreux conflits d'intérêts existants..."
Je croyais réellement que tu étais pas pro psychanalyse, mais j'ai vue plusieurs commentaires, j'ai, et je sent finalement un fond étrange de pensées complotistes...
"Si les études disent que la psychanalyse marche pas, c'est car les études sont fausse!" "si les études disent que la TCC marche, c'est car les études sont fausse!".
Dans tout tes commentaires d'ailleurs, tu parles de caricatures d'amalgames d'interprétations etc, cependant aucun exemple précis est cités.
Tu sembles attaquer sur le fond, mais tu attaques sur rien qui est dis ici, a part une personnel répété ("Pourquoi invité un pro TCC, qui est même pas neutre"). Tu attaques la méthode scientifique tout simplement, puis tu remets en question les études qui disqualifies la psychanalyse, sans jamais remettre en question ce qu'avance la psychanalyse.
D'ailleurs, il est assez étrange que tu cites tout ces pays qui continue de faire de la psychanalyse, on dirait presque un appel à la popularité, où à l'autorité.
je vais faire exprès ici un argument un peu foireux :
"Bref, la psychanalyse ne se réduit pas qu'à la France et à l'Europe. L'histoire de la psychanalyse est particulièrement complexe."
je pourrais dire exactement la même chose pour l'astrologie.
@@Goudlock en réalité, il s'agit de mon premier commentaire en 6/6, et oui j'en ai fait d'autres ailleurs ( un peu mélangé dans l'ensemble des vidéos).
Et je vous le répète, je ne suis ni pro, ni anti, ni pour, ni contre. J'aurai réagit de la même façon dans une attaque et une caricature des TCC. C'est très mal me connaître.
Je pense avoir pris largement le temps de vous répondre ailleurs, mais vraiment, comme je vous l'ai dit précédemment, cela me fait trop écrire...
Maintenant vous pouvez reprendre mes propos ce que j'ai dit ou pas dit, et dire ce que vous voulez, ou même me tutoyer si vous préférez ce format.
En tout cas, j'ai apprécié les retours de méta de choc et de l'invité des podcasts. Et dans le vie, on peut ne pas toujours être d'accord...
Trés intéressante série comme toujours !
Puisque vous mentionnez J-D Nasio, son émission sur France Inter est une catastrophe! L'expression au premier degré et simpliste des principes de la psychanalyse, il enchaîne les généralisations aberrantes sur des cas précis et les assertions péremptoires...
Le clou étant la section finale, des "questions d'auditeurs" prétendument laissées après écoute du reste de l'émission (disponible en podcast avant la diffusion radio). Les messages sont lus par des actrices qui le félicitent toutes pour la qualité de ses émissions avant de poser des cas précis et privés, sur lesquels le bon docteur vient les rassurer; dans une parfaite caricature patriarcale 😬
Je pense qu'on y retrouve la grande tradition psychanalytique, telle qu'exposée dans cette émission : preuve par l'exemple, généralisation abusive et certitude que “ça marche“.
Du coup je regarde les livres de monsieur van raeller je me demande quelle est la différence entre la gestion de soi, la nouvelle gestion de soi et la psychologie du quotidien ?
Merci pour votre intérêt.
« La gestion de soi » expose l’utilisation que l’on peut faire de données de la psychologie scientifique pour mieux gérer des schémas de pensée, des émotions et des actions. La 1ère version a paru en 1992. En 2012, a paru une version largement réécrite et enrichie (avec des suppression pour ne pas faire un ouvrage trop épais). L’éditeur (Mardaga) a souhaité un nouveau titre : « La nouvelle gestion de soi ». L’ouvrage étant à nouveau épuisé, cette 2e version a été republiée sous le titre de 1992.
« Psychologie de la vie quotidienne » (Odile Jacob) présente plusieurs thèmes évoqués dans « La gestion de soi » (comment observer, analyser et modifier des comportements), des thèmes de « psychologie générale » (principalement les processus inconscientes et le fonctionnement de la mémoire). Il y est largement question de problèmes de méthode et d’épistémologie (ce qui caractérise les sciences versus les pseudosciences, la validité des diagnostics « psys »)
@@jacquesvanrillaer2033 merci
Bonjour bonsoir!
Petite question dans ma volonté de me déconstruire dans ma déconstruction.
Étant moi-même animateur scientifique passionné de métacognition, de méthode scientifique, de médecine et de psychologie basées sur les preuves, j'ai tendance à regarder ces vidéos pour élargir mes connaissances, ce qui est peut-être le plus respectable, pour multiplier mes arguments au cours des débats, ce qui est probablement déjà discutable, et pour le plaisir d'écouter de figures d'autorité qui usent d'expériences et arguments convaincants pour flatter mon biais de confirmation, que je pensais être assez déconstruit pour mettre de côté.
Et je trouve que ce simple constat suffit à soulever quelques questions. Ne rentrons pas dans les détails de mon cas personnel pas forcément représentatif mais comme beaucoup de français je suis entouré de croyants, tenants et même praticiens de la psychanalyse et cette série captivante fait partie des éléments de contradiction que je leur ai envoyé pour presser une remise en question à mon initiative (déjà ça commence mal).
Ce qui me contrarie c'est qu'on m'a fait remarquer des failles dans nos critiques qui ont tendance à montrer qu'on se soucie beaucoup des biais, arguments fallacieux et sophismes quand ils permettent de discréditer un discours que l'on combat, mais qu'on a tôt fait d'oublier d'appliquer cette rigueur à nos propres discours.
Résumer la psychanalyse à ses arguments les plus faibles, n'est-ce pas un homme de paille?
Se contenter de citer et critiquer Freud et Lacan et ignorer les apports ultérieurs comme par exemple ceux de Winnicott et apparemment beaucoup d'autres, n'est-ce pas du cherry picking?
Condamner et discréditer (implicitement ou non) des centaines ou des milliers de praticiens différents, aux références, pratiques et méthodes probablement très différentes sur leur seule base commune freudienne connue ou supposée, n'est-ce pas une généralisation abusive?
J'essaie d'être le plus honnête possible et je n'ai pas de réponse à ces questions mais je crois fermement que si on veut être crédibles en tant que sceptiques il ne faut pas uniquement les poser aux autres mais aussi à nous, et j'aimerais beaucoup avoir l'avis des professionnels sur la question.
Un grand merci.
Merci pour ce commentaire (auto)critique, Victor.
Pour répondre à vos questions, il ne me semble pas que nous ayons résumé la psychanalyse à ses arguments les plus faibles ; au contraire, nous avons tenté d'embrasser un maximum d'éléments fondateurs et pratiques de la psychanalyse dans ses multiples variantes (largement au-delà de Freud et Lacan). Nous avons bien évidemment cité l'apport majeur de Winnicott et il se trouve qu'ils n'émerge pas de la théorie psychanalytique mais des débuts d'un observation systématique (prémisses indispensables à une approche scientifique). Il en va de même pour Bowlby. Nous avons également bien pris soin de dissocier la psychanalyse des psychanalystes, en rappelant cette distinction à plusieurs reprises. Car le propos ici est d'explorer les fondements théoriques de cette discipline et non de stigmatiser des praticien•nes qui font de leur mieux (et sans doute bien, pour nombre d'entre elleux).
Donc, revenons à la psychanalyse et discutons de ses théories, de ses pratiques et de ses résultats ! Pour faire un parallèle qui vous parlera peut-être, qu'un ostéopathe ait des résultats c'est une chose, que l'ostéopathie en ait, c'en est une tout autre !
@ merci beaucoup.
J'ai peut-être oublié quelques chapitres depuis le temps que j'ai écouté cette série, désolé 😅
Aucun respect pour le pauvre Sigmund... Merci pour le boulot.
Merci de votre fidélité, Judge.
29:00 (ceci est un marque-page)
A propos de la critique "scientiste" des TCC..qui serait pas assez dans l'écoute etc... c'est marrant parce que pour le coup moi c'est la vision du développement humain à base de failles narcissique et d'oedipe résolu ou non que je trouve hyper oppressante. C'est très dogmatique et sans option. On doit passer par les étapes théoriques que les psyK érigent en point de restauration, et ce peu importe l'histoire de la personne en face puisqu'ils finiront par accuser un désir refoulé, une blessure narcissique non transformé voire un déni de cette réalité si résistance du patient (sûrement du a son inconscient-puppet Master d'ailleurs...). Étonnant qu'ils accusent ainsi de thérapies sans voir que par leur prise déformant de vision du monde ils font exactement ça en reliant tout à des causes pré établies et universelles au détriment des vraies blessures de vie qu'une personne a pu rencontrer... Comme quoi la paille, la poutre...
Bon après c'est eux les spécialistes de la Projection donc ils l'appliquent bien, pourrait-on dire ;-)
Douste Blazy dans tous les "bon coup" le rapport sur la psychanalyse, l'hydroxychloroquine ...
_Alors j'ai des trucs à raconter sur l'autisme et la psychanalyse, c'est du lourd:_
Avant de savoir que j'étais autiste aspi. J'ai été diagnostiqué de tout et n'importe quoi, même de schizophrénie ! Les psys avaient tous des différents diagnostiques, plus ou moins graves. Un jour des médecins experts en je ne sais quoi m'ont fortement incité à prendre des médicaments qui avaient comme effet secondaire " _possible suicide"_, et ils ont essayé de me faire croire que c'était pour mon bien et que mes parents n'avaient pas à decider pour moi et que mon état de dépression allait empirer si je ne les prenaient pas et que les effets secondaires étaient bien moins graves que de ne rien faire. Et dans tout ça mes parents qui voulaient que mon bien ont été accusé de ne pas me "soigner" (essayer de soigner l'autisme)_ car j'étais souvent sans suivi.
Pendant tout ce temps j'étais juste un autiste en dépression me faisant trimballer de gauche à droite. Il aura fallut qu'une seule psy sur des dizaines me conseille de me faire diagnostiquer asperger pour que ma vie change enfin.
C'est vraiment une honte ! Si je devais conclure tous mes diagnostics je serais un schizophrène avec des problèmes de tyroïdes, maltraiter par mes parents, croyant que les avions volent dans un monde parallèle et avec des états d'hallucination. La blague.
Ils disent "racontez-moi vos vacances" puis tirent des conclusions stupides sur des paraphrases ou des figures de style que j'employais car ils me croyaient trop stupide pour parler avec eux à égale. Tu lui dis que tu as pris l'avion pour la deuxième fois et qu'être au-dessus des nuages c'est vraiment différents c'est comme une sorte de monde parallèle dans le ciel. il te diagnostique schizophrène avec des hallucinations mais ne te le dis pas, ni à toi ni à tes parents.
Ils sont fous ! Je pense sincèrement que certains d'entre eux prenaient les enfants pour des idiots. Et je ne pense pas que je serais encore de ce monde si j'avais prit ces pilules.
Toute ma vie on m'avait dit tellement de fois que j'avais des problèmes au bout d'un moment tu ne sais plus qui tu es. Mais je savais une chose, que je n'avais pas besoin de médicament pour être heureux, j'ai été heureux des milliers de fois auparavant dans ma vie et ma dépression avait commencé vers le collège pendant mon adolescence, j'étais très renfermé, timide, et l'école m'épuisais, puis quand mes parents ont vu que ça n'allait pas, ce sont les psys qui m'ont épuisé.
Certains psys n'ont pas les pieds sur terre, et cela est affligeant qu'ils étalent leurs *pseudo-sciences* dans tous les milieux de société. Il y en a même qui font de l'activisme anti-trans sous le nom de la psychanalyse _oui oui._ Il y a différents mouvements freudien pas freudien, lacanien, bidule, machin et tout le monde fait à sa sauce. Au bout du compte, cela se voit que ce n'est pas une véritable science. Dire que cela est une science de l'inconscient est déjà une blague en soi, mais pensez qu'une personne saurait lire l'inconscient en chacun de nous juste en lui parlant de nos vacance, alors la chapeau.
C'est peut-être ma rigidité mentale qui parle mais si on pouvait juste tout supprimer pour repartir de zéro avec de nouvelles bases cela serait tellement plus sain.
Merci pour ce partage, Wilkham.
Le spectre de l’autisme n’a été bien compris que depuis quelques années et malheureusement la France (et la Belgique francophone) a brillé par son retard.
oui oui, oui oui
Bonjour, je me permet de poser ici une question au cas où quelqu'un qui me lise ait une réponse... Je suis à la recherche d'une critique de la notion d'autodestruction, ou auto-sabotage (il me semble que c'est synonyme), qui il me semble provient de la psychanalyse (pas complètement sûre cela dit). J'ai fait des recherches diverses sur le net mais je n'arrive à rien. In fine c'est la phrase "l'humanité s'autodétruit" que je veux critiquer, phrase qu'on entend un peu partout ces temps-ci et que je trouve très nulle. Voilà voilà, si jamais un-e lecteur-trice charitable peut m'aider...
🙏♥
En tous cas, en tant que travailleur social, étudiante en reprise d'études je confirme malheureusement que la psychanalyse perdure dans la pratique des psychologues en institution. Et qu'elle est toujours omniprésente a la faculté de Toulouse
Comme dans beaucoup d'autres universités en France, hélas.
C'est Lacan Lacan Coillotte, le met de notre pays ! Son goût frais vous ravigote, son fumet ragaillardi !
😂😂
Bon ben je l’ai en tête maintenant !!!
La recherche du sens est délétère, vous ne parlez pas de François Roustang, quelle lacune !
Une autre remarque qui n'est venue à votre écoute :
Je me demande s’il y a dans la psychologie scientifique actuelle l’idée d’un « système » psychique, dont l’observation ne serait pas accessible à tout un chacun dans sa vie quotidienne, de la même façon qu’il y a des systèmes physiologiques que je ne peux pas observer moi-même. Et si l'idée d'un tel système existe, est-ce qu'on a peu avancé dans sa découverte ou on est encore très loin ?
Pour illustre ce que je dis : je ne peux pas déduire l’existence du système sanguin de la simple observation du sang qui coule de ma blessure, il faut pour cela que d'autres fassent des dissections et tout un tas d'autres trucs compliqués. Moi je ne peux qu'apprendre que ce système sanguin existe, en le croyant, c'est à dire en faisant confiance à ceux qui le disent.
Freud décrit un tel système, inaccessible à l’observation de tout un chacun, d’une façon qui est tout à fait fausse, mais il y a une certaine logique à croire qu’un tel système existe, vu qu'il en existe des tas d'autres au niveau du corps humain (mais aussi partout, en fait). Est-ce que Freud n'aurait pas juste eu cette intuition que le psychisme est organisé ?
Ça me fait penser à un autre exemple, les fascias, ces tissus qui entourent tous nos organes : il y a des praticiens qui depuis longtemps affirment qu'ils forment un système, et à partir de cette intuition construisent des théories fausses. Mais les recherches actuelles semblent aller dans le sens que oui, les fascias forment effectivement un système, ce qui n'est pas plus étonnant qu'autre chose finalement.
Le psychisme peut-il être pensé comme un système ? l'est-il déjà ? voilà mes questions :)
Depuis son début, au XIXe siècle, la psychologie d’orientation scientifique part du principe qu’il y a des « lois » empiriques à découvrir, comme il y en a dans d’autres sciences : des relations, régulièrement observées, entre des variables. En psychologie, les lois sont quasi toutes de nature probabiliste. Ces lois font comprendre des enchaînements de phénomènes. Certaines permettent de faire des prédictions très précises et de modifier des phénomènes physiques, biologiques ou psychiques.
Les premières « lois » découvertes ont porté notamment sur des illusions d’optique, une question très importante pour les observations astronomiques (pour des exemples : taper dans un moteur de recherche internet : « illusions d’optique »).
Il y a des lois très générales, p. ex. un comportement suivi d’effet positif a tendance à se reproduire. Il y a des lois plus spécifiques et moins évidentes, p.ex. s’efforcer de repousser des idées intrusives indésirables les renforcent et les transforment souvent en obsessions.
@@jacquesvanrillaer2033 Merci pour votre réponse. Je ne connais pas bien la différence entre "lois" et "système", il faudra que j'aille m'instruire sur cette question. En tout cas ce que vous décrivez est plutôt de l'ordre de l'observation des effets, et non pas de l'ordre d'un fonctionnement en lui-même, comme dans mon exemple du système sanguin qui fonctionne et dont on connaît le fonctionnement en-dehors de tout effet, même si pour le modéliser, les physiologistes se sont certainement aidé de l'observation des effets. Est-ce qu'il y a un système psychique qui fonctionne en ce moment en moi comme fonctionne en ce moment en moi le système sanguin ? Est-ce qu'une telle modélisation est recherchée par la psychologie scientifique ?
Si vous avez la patience de me répondre, j'en serai ravie, et n'hésitez pas à me renvoyer à une référence externe si me répondre ici est trop compliqué. J'en profite pour vous remercier des écrits que vous mettez à disposition sur le net, c'est précieux :)
Très beau travail de la présentatrice ! Très structuré, j'ai adoré ! Bon, je dois dire que son côté woke et féministe m'a un peu énervé parfois mais c'était quand meme très bien fait !
Il serait intéressant d'écouter attentivement un de ces mots qui viennent polluer régulièrement la scène médiatique, je veux dire Antisémite et Antisémitisme qui est une corruption flagrante des talmudistes. L'usage réduit le terme à l'anti-juif, alors que les arabes aussi parlent comme les hébreux, phéniciens, araméens et arabes, une langue dite "sémitique" . Donc l'écrire ainsi anti-sémite non reconnue par google en autre.
Il y a longtemps lorsque j'ai commencé l'analyse j'avais dit au psychanalyste que je craignais que nous prenions une mauvaise direction et que je ne m'en rende pas compte. Il m'avait dit que je sous estimais ma capacité voir ce qui allait se passer. Il avait raison parce que six mois plus tard j'arrêtais l'analyse en claquant pratiquement la porte suite à des propos pas terribles de sa part. Contrairement à ce que vous dites l'analyste n'a pas tant de pouvoir que ça. S'il commence à faire des interprétations trop brutales ou vouloir imposer ses idées il ne va pas garder ses clients longtemps. En vérité il a tout intérêt à faire preuve de beaucoup de tact. Et de toute façon d'un point de vue thérapeutique ça ne sert à rien, c'est au patient à faire ses interprétations. Comme n'importe qu'elle autre métier il y a des bons et des mauvais analystes.
La psychanalyse ainsi que beaucoup d'autres thérapies considère que l'individu est pris dans un tissu de relations avec ses proches et va chercher à déconstruire son histoire familiale. Ca me semble particulièrement humain. A l'issue d'une psychanalyse on ne va pas dire c'est à cause de ma mère ou de mon père mais on va comprendre que les parents aussi ont été pris dans une histoire qui les a broyé, ce qui explique leur manque d'aujourd'hui et on va leur pardonner. C'est l'inverse de ce que vous dites, la psychanalyse déculpabilise. C'est aussi ça la psychanalyse, ce n'est pas que cette face sombre que vous présentez. Dommage.
"A l'issue d'une psychanalyse, on ne va pas dire c'est à cause de ma mère ou de mon père .."
Ou alors si... Cela me semble ressortir nettement de l'histoire de cette pratique. Il me semble aussi que la série a bien montré des discours typiques de la psychanalyse classique qui sont explicitement culpabilisants, néfastes ou simplement infondés.
Par ailleurs, elle a quand même indiqué que les psychanalystes ne pouvaient pas se résumer à un profil et une pratique uniques ni forcément nuisibles.
De plus, vu la médiatisation et la popularisation des concepts psychanalytiques, il n'est pas exclu du tout qu'elle fasse des dégâts indirects, hors de la thérapie.
Tant mieux si des parcours thérapeutiques d'orientation psychanaltiques apaisent des personnes et heureusement que tous les psychanalystes n'ont pas automatiqement une emprise mentale sur leurs patients. Selon moi, cela ne compense toutefois pas les risques psychologiques et le gaspillage de ressources qui me semblent flagrants quand on écoute les fondements psychanalytiques exposés.
@@oberric2388 J'ai longtemps été analysant je n'ai jamais rencontré les problèmes décrits dans le podcast. Effectivement l'analyse m'a apaisé, émotionnellement mais aussi dans mon rapport au monde. La plupart des psychanalystes ne sont pas moins respectables que les "scientifiques" des thérapies comportementales. Ce ne sont pas des manipulateurs qui recherchent une emprise sur leurs patients, la plupart sont des médecins, des psychiatres, des psychologues c'est-à-dire des gens formés et sérieux qui ont voué leur vie au soin. C'est vrai que j'ai rencontré des psy avec lesquels ça n'allait pas. Mais je ne suis pas resté et j'en ai cherché un autre qui me convenait mieux. Mais en fin de compte ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. La motivation principale de l'analyse est de l'ordre d'une vérité inconsciente, que l'on appréhende confusément et qui cherche à s'extérioriser. L'analyse va être une tentative de mettre des mots dessus. Il ne parle dans le podcast que des techniques scientifiques et d'apprentissage des thérapies comportementales mais passe à côté de cet aspect essentiel de l'existence humaine c'est-à-dire la recherche du sens et de la vérité. Derrière une souffrance psychique il y a un déficit de sens. La personne a été submergée par une histoire qu'il n'a pas comprise. L'analyse va être une tentative de rétablir du sens, de donner un nouvel éclairage à son histoire et à s'en libérer. Certains vont choisir l'analyse comme thérapie, d'autres l'écriture, la peinture ...
Bien sûr je ne parle que de problèmes que je connais c'est-à-dire névrotiques. Je ne me risquerai pas à parler de problèmes comme la psychose ou l'autisme. Dans ma démarche il est vrai que j'ai été attiré par l'éclat qui s'est depuis beaucoup terni de la psychanalyse, mais je n'ai pas arrêté avant tout de courir après ma propre vérité. Si on choisit la psychanalyse ce n'est pas parce qu'on est sous l'emprise d'une idéologie qui imprègne la société mais parce qu'il y a une véritable aspiration pour cette méthode. Si ce n'est pas le cas on ne va pas durer longtemps parce que le procédé est vraiment couteux et contraignant. Alors gaspillage de ressources, je ne sais pas. En tout cas la réussite est loin d'être garantie et dans le cas contraire la déception et l'amertume risquent d'être terribles. J'ai été un peu long mais le sujet me passionne.
@@filtess96 "Donner du sens", n'importe lequel, même si c'est complètement faux ?
Exemple : un enfant a un comportement socialement déplaisant (n'a pas acquis les règles de politesse par mimétisme, ne reste pas concentré... etc...). Inutile que ça soit des comportements graves pour que les parents s'en inquiètent. Ils lisent quelques ouvrages de psychanalyse ou se fient à ce qu'ils en ont compris et... voilà une explication toute trouvée : " le complexe d'Oedipe". Ainsi, les parents vont se méfier du petit monstre qui aurait, selon Freud, des envies de meurtre et d'inceste. Ça va faire dégénèrer la relation. Et le déficit de l'attention du gamin n'est pas traité. Je ne dis pas ça au hasard. Je connais au moins deux pères qui ont exprimé clairement leur dégoût pour leur fille au prétexte qu'elle "n'aurait pas réglé son complexe d'Oedipe". Et j'ai déjà entendu des pères s'inquiéter sérieusement de la proximité de leur fils avec sa mère (angoisse très marqué quand le fils est homosexuel).
Bien sûr il y a plein d'analystes qui sont sûrement très sympathiques et bien intentionnés. Ça ne change rien au fait que la discipline en elle-même, c'est du flan.
La méthode d'investigation, délestée des délires interpretatifs sortis de rien, je suis d'accord. La psychologie en somme. Ça me fait penser au youtubeur Psykocouac, qui résume un peu tout ça intelligemment. Enfin là les tcc et le sujet c'est d'essayer de colmater des trous et de faire disparaître des symptômes, c'est sûrement très bien si ça soulage des gens mais enfin si on parle de vrais troubles psys, troubles de la personnalité, de gens délirants ou dangereux, j'aimerais savoir ce qu'ils proposent. Rien j'imagine, je comprends que c'est pas leur sujet. Bref, on découpe, on isole, on fait pas de liens, on s'occupe de gens qui ont le loisir de traiter de petits dysfonctionnements en laissant se démerder les autres, comme dans tous les autres domaines.
(Bon mais je vois tout en noir, y'a sûrement de l'espoir quelque part)
Et pour finir un des problèmes de la psychanalyse est qu'elle accablait l'enfant, sur certains sujets, ce qui était particulièrement pervers. Quand ça déculpabilise c'est bon signe.
C'est le silence du psychanalyste qui est thérapeutique, pas la théorie.
Recherche scientifique
Que vaut la psychanalyse ?
Silence qui demeure.
Voici un Haiku.
bj
Contenu intéressant, mais pourquoi ne pas également faire un podcast "Que valent les TCC ?". Car, de fait, les ressorts de la psychologie sont tellement complexes qu'aucune discipline ne peut prétendre à l'hégémonie. Neurosciences, psychiatrie pharmaceutique, psychanalyse, TCC, je crois que toutes ces disciplines sont complémentaires et ont vocation à s'hybrider. Or, je constate que les psy TCC mènent une réelle offensive médiatique pour revendiquer à leurs propres comptes le monopole de la thérapie psychique et émotionnelle. Donc il serait intéressant d'ausculter les comportementalistes autant qu'ils auscultent les autres.
Pour préciser ma pensée, voici un ajout. D'abord, d'où je parle : je ne suis pas du domaine, par contre je suis suivi par un psychanalyste psychiatre (donc médecin). Si je fais confiance à mon psychanalyste, c'est déjà qu'il est médecin. Or, beaucoup de comportementalistes sont de simples psychologues TCC installés en libéral, et ne sont pas des médecins. Je ferai toujours davantage confiance à un psychiatre qu'à un psychothérapeute. Premier point. Deuxio, quand je vais voir mon psychanalyste, j'ai parfaitement conscience que la psychanalyse n'est pas une science, et je connais bien les défauts de Freud. Pour autant, les TCC ne peuvent pas selon moi prétendre à la scientificité. La science, ça implique des protocoles expérimentaux qu'on peut répliquer à l'inifi. Les TCC peuvent faire ça ? Non. Non. La physique et la génétique, ce sont des sciences, mais pas les TCC. Donc pour moi TCC et psychanalyse = match nul.
Finalement, seules les neurosciences savent vraiment ce qu'elles racontent. Je ne crois ni à la psychanalyse ni aux TCC. Par contre, si on va voir quelqu'un qui nous aide à aller mieux par son écoute, autant aller voir un psychiatre remboursé qu'un psychologue en libéral. Donc si je dois choisir entre deux professionnels de l'écoute, j'irai toujours vers le psychiatre. Et il y a beaucoup de psychiatres psychanalystes, donc qui travaillent également en hôpital ; alors qu'il y a beaucoup de psychologues TCC qui ont juste un Master de psychologie et une certification, et qui n'ont jamais travaillé en hôpital. Donc voilà voilà....
La schizophrénie se déclenche pas à l'âge adulte?
Entre rejeter les délires psychanalytiques et ne plus rien chercher à comprendre en renvoyant tout au génétique, il y a un chemin, heureusement.
La recherche actuelle suggère que la schizophrénie vient d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Les gènes impliqués sont notamment ceux liés aux systèmes immunitaire et nerveux et il existe une multitude de facteurs environnementaux capable d’interférer (épigénétiques, infectieux, prénataux, obstétricaux et néonataux).
Que cette maladie se déclenche à l'adolescence et à l'âge adulte ne change rien à l'affaire.
La schizophrénie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 25 ans, mais elle débute le plus souvent plus tôt, sous une forme atténuée" (Inserm).Ce n'est pas ce qui est dit dans cette série, que tout était lié au génétique ...
@ non mais vous parliez d'enfant schizophrène, d'où mon étonnement...
Pour le reste le temps fera son œuvre. Mais je suis bien placée pour savoir que dans certains domaines la médecine a décidé d'oublier des savoirs (non rentables) alors évidemment j'ai appris à prendre du recul sur ce qu'elle décide de mettre en œuvre où pas pour chercher des traitements.
Et puis surtout je vois beaucoup de gens qui vont mal, je lis beaucoup de gens fatalistes, qui pensent eux-mêmes qu'ils sont condamnés parce que c'est la faute à pas de chance. Que ça finisse pas par les jeter dans les bras de Lacan sinon on en sort pas :)
@@anexistepas Les quêtes de sens et le fatalisme poussent beaucoup de gens à se méfier de la médecine et de ses recherches tout comme dans les bras de Lacan.
@@benedicteadoline8984 la plupart ont un dieu, les bienheureux.
Le Pr Van Rillaer est sur une tendance de plus en plus réactionnaire. Cela aboutit à ce discours finalement assez médiocre et sans fondement en dehors de sa prétendue efficacité thérapeutique et d'attaques personnalisées dont on se demande la motivation. Cette dérive loin des objectifs initiaux soigner et comprendre est assez triste.
l'argumentation ici est pour le moins légère, très très légère
Il n'y a pas de science exacte du comportement humain et de la psychologie humaine, et il n'y en aura jamais. Parce que la science implique de pouvoir tester des théories par des protocoles expérimentaux réplicables à l'infini en contexte. Or, si les neurosciences peuvent en effet faire des tests sur les cerveaux (notamment des animaux) pour mieux comprendre l'organe et son fonctionnement, personne ne pourra jamais faire de réels protocoles expérimentaux valides et réplicables à l'infini sur des personnes humaines en situation. Il faudrait pouvoir élever des êtres humains en batterie et leur faire subir des traumatismes pour mesurer 20 ans après qu'est ce que produit chez l'humain tel ou tel traumatisme, en laissant ces sujets humains 20 ans dans un laboratoire en attendant.... Donc c'est un peu inutile de faire un combat épistémologique entre les diverses branches de la psychologie... De toute façon, la psychologie ne sera jamais une science pure, ce sera toujours un discours approximatif. Donc le plus utile ça reste de décrocher son téléphone et d'aller tester les divers psy de son quartier, quelles que soient leur spécialité... C'est le praticien qui compte, pas sa "science" chimérique....
Pour ma part, j'avais besoin d'un suivi et d'une écoute. J'ai d'abord vu 6 mois un psy TCC, puis je suis passé à un psychiatre psychanalyste. Pourquoi ? Parce que je préfère la psychanalyse aux TCC en termes d'épistémologie et de scientificité ?? Pas du tout, absolument pas. Tout simplement parce que j'ai testé plusieurs psy pour comparer et que le psychiatre psychanalyste était mieux remboursé que le psy TCC, et parce que j'avais un meilleur feeling humain et un meilleur sentiment d'écoute chez l'un que chez l'autre. Dans un autre quartier ou une autre ville, j'aurais pu avoir la trajectoire exactement inverse si j'avais trouvé un psy TCC plus sympa et moins cher, donc franchement les grands débats épistémologiques en psychologie c'est du loisir médiatique, la meilleure méthode ça reste de prendre divers RDV avec les divers psy autour de chez soi et de voir ce qui convient le mieux à notre feeling et à notre compte en banque... Chaque psy est unique. Il faut être un peu nominaliste parfois hein.....
Je dis ça sans aucune animosité. Bravo pour votre chaîne par ailleurs et vive l'esprit zététique ! Je me suis abonné à votre chaîne que j'ai découverte récemment, vos contenus ont l'air très qualitatif. Simplement, il faut arrêter ces grands débats style "le Livre NOIR de la psychanalyse", "la Grande escroquerie de la psychanalyse", etc. Cela, c'est des débats médiatiques et parisiens hein, dans la vie concrète on choisit son psy comme on peut autour de chez soi et c'est pas parce qu'on va voir un psychanalyste qu'on croit en la psychanalyse et qu'on se met à prier en direction d'un Poster de Freud en récitant ses œuvres intégrales... C'est pas une secte hein, ça reste une écoute ponctuelle monnayée qui s'insère dans le planning de la semaine, faut pas en faire des tonnes... Je connais pas beaucoup de patients radicalisés par la psychanalyse.....
Manifestement vous n’avez pas fait d’études de sciences humaines, sinon vous sauriez que les sciences humaines ne sont pas « exactes », mais probabilistes. C’est avec raison que dans les Facultés de psychologie, sociologie et économie, les étudiants suivent des cours de statistiques pendant plusieurs semestres et cela dès la 1ère année, du moins en Belgique.
@@jacquesvanrillaer2033 Je ne vois pas l'intérêt que vous avez d'adopter un ton polémique, puisque ma propre intervention n'avait pas pour but l'animosité. Si vous voulez savoir d'où je parle, j'ai fait des études de philosophie analytique en France et j'ai un master en épistémologie. Je suis à ce titre enseignant. Je maintiens que la psychologie comportementale ne peut guère se réclamer de la science. Sans doute ai-je une définition plus "resserrée" de ce qu'est la "science". J'aime beaucoup les sciences humaines, mais je ne les vois pas comme des sciences. Paul veyne disait lui-même de l'Histoire que ce n'est pas une science du Passé mais le "roman vrai des choses passées". Amicalement.
@@jacquesvanrillaer2033 Peut-être que vous avez simplement une conception plus élargie de la science que moi. Je ne considère pas que l'économie, que l'histoire ou que la sociologie soient des sciences. Ce sont des théories utiles mais qui n'atteignent pas le degré de certitude des sciences dites exactes. Par exemple il y a des économistes de gauche et de droite, des historiens de gauche et de droite, parce qu'ils choisissent des postulats, c'est-à-dire des indémontrables, à partir de leurs propres pré-conceptions personnelles. Au contraire on imagine mal un physicien ou un biologiste de gauche ou de droite. Les "sciences" humaines dont donc plus perméables aux préjugés de leurs auteurs que les autres sciences dites exactes.
Quelle chance d’avoir des podcasts aussi intéressants ! Je partage sans modération !
Magnifique, merci Marie !