Marcel Duchamp (1887-1968) : Une vie, une oeuvre

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  • Опубликовано: 9 июн 2015
  • Le 23 novembre 2013, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, était consacrée au peintre, plasticien et homme de lettres français (naturalisé américain en 1955), Marcel Duchamp (1887-1968). Par Barbara Turquier - Réalisation : Nathalie Battus. “Marcel Duchamp, à bruit secret”. « La meilleure œuvre de Duchamp, c’est l’emploi de son temps » disait son ami, l’écrivain Henri-Pierre Roché. L’auteur du Nu descendant un escalier, des ready-madeou du « Grand verre » La mariée mise à nu par ses célibataires, même a peut-être avant tout inventé une façon nouvelle d’être artiste. Celui qui feint l’abandon de l’art à partir de 1923 pour se consacrer, dit-il, aux échecs, n’a pourtant jamais cessé de travailler. Il côtoie de près tous les grands cercles de l’art moderne, entre Paris et New York, mais maintient jalousement son indépendance. Connu, admiré par bon nombre de ses contemporains, il ne connaît une vaste reconnaissance publique qu’à un âge avancé, grâce à une nouvelle génération d’artistes américains qui se reconnaissent en lui. Par sa vie même, Duchamp bouscule les frontières de l’art, de l’œuvre, de la figure de l’artiste : en rejetant le marché de l’art et son jeu d’autopromotion, en refusant de produire des œuvres pour vivre, en se choisissant un alter ego féminin, Rrose Sélavy, à l’époque où l’artiste est forcément très mâle, en cultivant le jeu, l’humour, la distance plutôt qu’une posture introspective, expressionniste ou besogneuse. Le titre d’un ready-made de 1916, « À Bruit secret », sert de fil rouge dans ce portrait d’une figure paradoxale, aussi lumineuse qu’opaque, où s’oppose le « bruit », l’aura d’un artiste qui influence tout l’art du vingtième siècle et son goût âprement cultivé du secret.
    Invités :
    Bernard Marcadé, historien de l’art et professeur d'esthétique et d'histoire de l'art à l'ENS Paris-Cergy
    Marc Decimo, critique d'art et écrivain
    Giovanna Zapperi, historienne de l'art et docteure de l'EHESS
    Bernard Blistène, directeur du Musée National d'Art Moderne au Centre Pompidou
    Raphaël Zarka, plasticien français, à la fois photographe, sculpteur, et vidéaste
    Thèmes : Arts & Spectacles| 20e siècle| Peinture| Sculpture| Marcel Duchamp
    Source : France Culture
    #MarcelDuchamp #LeSémaphore #UneVieUneŒuvre #Artiste #FranceCulture
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Комментарии • 13

  • @LeSemaphore
    @LeSemaphore  8 лет назад +3

    Le 23 novembre 2013, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, était consacrée au peintre, plasticien et homme de lettres français (naturalisé américain en 1955), Marcel Duchamp (1887-1968). Par Barbara Turquier - Réalisation : Nathalie Battus. “Marcel Duchamp, à bruit secret”. « La meilleure œuvre de Duchamp, c’est l’emploi de son temps » disait son ami, l’écrivain Henri-Pierre Roché. L’auteur du Nu descendant un escalier, des ready-madeou du « Grand verre » La mariée mise à nu par ses célibataires, même a peut-être avant tout inventé une façon nouvelle d’être artiste. Celui qui feint l’abandon de l’art à partir de 1923 pour se consacrer, dit-il, aux échecs, n’a pourtant jamais cessé de travailler. Il côtoie de près tous les grands cercles de l’art moderne, entre Paris et New York, mais maintient jalousement son indépendance. Connu, admiré par bon nombre de ses contemporains, il ne connaît une vaste reconnaissance publique qu’à un âge avancé, grâce à une nouvelle génération d’artistes américains qui se reconnaissent en lui. Par sa vie même, Duchamp bouscule les frontières de l’art, de l’œuvre, de la figure de l’artiste : en rejetant le marché de l’art et son jeu d’autopromotion, en refusant de produire des œuvres pour vivre, en se choisissant un alter ego féminin, Rrose Sélavy, à l’époque où l’artiste est forcément très mâle, en cultivant le jeu, l’humour, la distance plutôt qu’une posture introspective, expressionniste ou besogneuse. Le titre d’un ready-made de 1916, « À Bruit secret », sert de fil rouge dans ce portrait d’une figure paradoxale, aussi lumineuse qu’opaque, où s’oppose le « bruit », l’aura d’un artiste qui influence tout l’art du vingtième siècle et son goût âprement cultivé du secret.
    Invités :
    Bernard Marcadé, historien de l’art et professeur d'esthétique et d'histoire de l'art à l'ENS Paris-Cergy
    Marc Decimo, critique d'art et écrivain
    Giovanna Zapperi, historienne de l'art et docteure de l'EHESS
    Bernard Blistène, directeur du Musée National d'Art Moderne au Centre Pompidou
    Raphaël Zarka, plasticien français, à la fois photographe, sculpteur, et vidéaste
    Thèmes : Arts & Spectacles| 20e siècle| Peinture| Sculpture| Marcel Duchamp
    Source : France Culture

  • @christianduchesne2768
    @christianduchesne2768 Год назад +3

    Duchamp a été fondamentalement un agitateur ou un anartiste comme il se qualifiait lui-même. Ses ready-made sont indépassables et n'ont jamais été dépassés sur le plan de la provocation. La plupart de ceux classés aujourdh'hui comme artistes contemporains, ou désignés comme tel par le petit cercle très fermé des adorateurs béats de ce nouveau paradigme artistique que l'on nomme aujourd'hui art contemporain, et qui prend le plus souvent les traits d'un "dadacapitalisme" où se côtoient allègrement grands capitalistes, traders des marchés financiers, et fonctionnaires servils du système qui nous plongent dans un univers orwellien. La véritable oeuvre de Duchamp est sa vie qu'il qualifiait lui-même comme une sorte de ready made. Duchamp était à la fois d'une intelligence supérieure, un grand joueur d'échec donc un stratégiste, et un potache (signature L.H.O O.Q sur sa Joconde moustachue: traduction elle a chaud au cul) qui ne se prenait évidemment guère au sérieux contrairement à beaucoup de commentateurs laudadeurs . N'oublions pas que Duchamp a partagé l'art de la dérision, de l'ironie, de la provocation et de l'humour loufoque avec les amis rouennais Alphonse Allais, Alfred Jarry et Eric Satie. La meilleure illustration de cela est son entrée, dans la fin de sa vie, au collège de pataphysique (temple de l'imaginaire et la dérision). Ceux qui se prétendent être aujourd'hui les héritiers de Duchamp n'ont plus aucun scrupule à trahir allègrement l'esprit qui présidait à l'époque de Duchamp. Il est vrai que Duchamp a tout fait lui-même pour brouiller les pistes et profiter habillement du personnage qu'il s'était évertuer à créer.

  • @firttisi490
    @firttisi490 6 лет назад +3

    Merci énormément

  • @philintepeintures3350
    @philintepeintures3350 9 лет назад +4

    Merci Thibault !

  • @analima-netto382
    @analima-netto382 8 лет назад +4

    Merci beaucoup chér Thibault!

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  8 лет назад

      C'est un réel plaisir, Ana. Merci pour votre généreux commentaire !

  • @blogculturieuse2087
    @blogculturieuse2087 8 лет назад +2

    Merci pour ce partage!

  • @sophiemingelbier6497
    @sophiemingelbier6497 Год назад

    Hello et merci

  • @sophiemingelbier6497
    @sophiemingelbier6497 Год назад

    Trop bon comme évolution technique

  • @jean-claudevernier5941
    @jean-claudevernier5941 8 лет назад +1

    très intéressant....!. voir instructif sur l'art contemporain.....jusqu'à présent Marcel D...se limité a un tabouret...comme quoi Marcel a sur sortir du champs...(:).....JCV jean-claude vernier from france

  • @christophegeoffroy4281
    @christophegeoffroy4281 4 месяца назад

    C'est quoi la musique à 44:50 ?