Enfin ! Enfin quelqu'un qui osé parler de la souffrance. Je fais un bond chaque fois que j'entends neuro divergent, etc... Parfois j'ai le ressenti que c'c'est tabou. On dit, oh ça ne se voit pas, ou tu es sûre, ou mais tu arrives à faire ceci ou tu as fait beaucoup de progrès, et le pire 'c'est à la mode' (!!!??). Ces discours me font tellement mal. Et le terme 'aspie', on dirait le nom d'un ours en peluche. J'ai 53 ans, et je souffre. Mais ça ne se voit pas beaucoup parce que lorsque je traverse une période où les crises se multiplient, où je ne sais plus communiquer, je reste chez moi ! Et lorsque je dis que je n'ai plus de force pour lutter encore, c'est que je n'ai vraiment plus de force, j'ai réussi à travailler 23 ans, avec de nombreux arrêts maladie. Et si je fais l'effort de parler et chercher de l'aide, on me dit repose toi ça ira mieux demain, on a tous des mauvais jour. Alors je m'assieds et je pleure, et les crises augmentent, souvent violentes. Et lorsque je regarde des vidéos sur l'autisme, presque tous sont en couple, on des enfants, et je me sens nulle. Comment ont ils fait ? Je n'en suis pas du tout capable. Avec l'âge on acquiert certains automatismes, mais on s'use. Enfin, moi, je me sens usée. Cette réponse est longue, désolée, mais j'ai besoin de dire que oui, je souffre d'autisme, que vous êtes le premier que j'entends aborder cela, et que je partage votre vécu. Merci encore
Magnifique témoignage. Merci ! Cela m'aide à mieux comprendre encore un petit garçon que j'accompagne à l'école. Ce que j'aime chez les personnes '''autistes ''' c'est leur authenticité. Et surtout, accompagner ce petit garçon m'aide moi à être ''meilleure""" dans la relation, être en paix, confiance et joie...... ainsi cela facilite le lien ..... donc pour moi, les "" autistes''' sont peut-être ''simplement''' hyper-mega'' sensibles et que ça revient à chacun de trouver la paix intérieure , une vraie paix du cœur et un cœur tourné vers les autres. Belle et douce journée à vous Merci pour cette chaîne. Je suis française et habite en France et jaime tellement votre manière de parler. Merci !
Bravo, ça prend un certain courage pour parler de ce côté de l'autisme. Moi aussi j'essayais de voir l'autisme comme une simple différence, mais je vois bien à tous les jours combien cela m'affecte.
Pauvre ti-coeur, je te comprends tellement. Moi aussi j'ai souffert beaucoup et je sais que je vais souffrir toute ma vie. Ma fille est autiste et elle est comme toi et je viens d'avoir mon diagnostic moi aussi, à l'âge de 50 ans. Moi je pense que c'est une différence mais que c'est souffrant parce qu'on doit s'adapter à un monde qui n'est pas fait pour notre mode de fonctionnement. Contrairement à ce que tu dis, je ne veux pas qu'on nous traite comme des personnes malades mais je veux qu'on nous respecte en ne nous obligeant pas à suivre un rythme beaucoup trop vite pour nous. Parfois je me dis que si les autistes étaient majoritaires, le monde irait mieux! On aurait sûrement plus envie d'être en relation avec les autres parce qu'on aurait le temps de sentir ce qui se passe en nous et être nous-mêmes plutôt que de rester en surface et jouer un rôle qui ne nous ressemble pas. J'aimerais être moi en n'ayant pas l'impression de devoir jouer dans une pièce de théâtre. Il me semble que juste ça, ça m'enlèverait déjà beaucoup de tension. En effet, comme tu dis, c'est très dur d'être aussi tendu et ça prend vraiment beaucoup d'énergie! Je te souhaite bonne chance. J'espère vraiment que tu réussiras à être heureux. Entoure-toi des bonnes personnes. Il y en a. C'est ce qui fait que la vie a du sens. Bravo pour ton témoignage!
Merci Philippe d'aborder ce sujet. Vous me confirmez ce que je perçoit de la souffrance de mon fils de 19 ans, autiste sévère non verbal quand il se sent envahi et agressé par le bruit et les gens autour de lui. C'est très difficile de faire comprendre à l'équipe école que pour lui, cela créée une véritable douleur, ils restent sceptiques même lorsqu'il s'automutile. Vos capsules, ainsi que celles de Valérie Jessica Laporte sont précieuses pour l'information qu'elles contiennent et comblent un vide dans les connaissances sur l'autisme. Merci beaucoup
Merci pour ce retour. Moi aussi je trouve que parfois c'est bien difficile d'être autiste même si aujourd'hui je vais mieux. Courage à toi et merci pour ton témoignage.
Merci de ton beau témoignage. J'ai souvent beaucoup de difficulté à mettre des mots sur ce que je pense et honnêtement, tu l'as très bien fait. Je partage ça.
Tout est très bien expliqué ici. Bravo pour ton témoignage Philippe. Je dois avouer que c'est vrai que je me suis souvent décrit comme autiste et heureux. Mais, oui, j'ai mes difficultés, oui, ma vie n'est pas facile, oui, je suis souvent à la limite de mes capacités. À l'avenir, je vais faire plus attention à comment j'explique l'autisme pour faire attention car des gens ont besoin de service.
Très éclairant Philippe! Je participais récemment à une discussion sur ce sujet. Les positions de chacun semblaient très tranchées et j'éprouvais un malaise face à ces opinions contradictoires. Suite à ton intervention j'y vois beaucoup plus clair. Je ne suis pas autiste moi-même mais je vois bien la souffrance de plusieurs (pas tous) des mes amis ou connaissances qui eux ont eu un diagnostic d'autisme. Alors j'avais de la difficulté à considérer qu'il ne s'agit que d'une simple différence de fonctionnement neurologique. Merci d'apporter des nuances importantes.
Pourquoi n'aurait-on pas le droit de dire que notre autisme nous fait souffrir ? Souffrir d'une condition n'empêche pas d'en vivre aussi les aspects positifs, ni de valoriser ces aspects auprès du public par ailleurs. Il y a des militants soit-disant défenseurs des autistes qui veulent imposer quels mots on a le droit d'utiliser pour parler de notre différence... Ils montrent les dents dès qu'ils lisent ou entendent "trouble", "handicap", "souffrance"... Ils infantilisent les autistes (quand bien même ils sont les premiers à dénoncer l'infantilisation par le corps médical) en prétendant mieux savoir qu'eux ce qu'ils ressentent et ce qui est bon pour eux. Ils nient les émotions et vécus qui n'entrent pas dans la vision idyllique de l'autisme, parfois de façon très violente. En somme, face à la discrimination et la pathologisation extrême de l'autisme, ils réagissent par l'autre extrême, en propageant une image bien lisse et bien rutilante d'atypiques charmants, victimes innocentes de la vilaine société voire stade évolutif supérieur de l'humanité... Et dans leur combat de chevaliers blancs, ils ne réalisent pas qu'ils oppressent autant les autistes que les bourreaux originels, en leur interdisant de vivre leur autisme librement. Alors, si ton autisme te fait souffrir, ne laisse pas des gens t'empêcher de le dire. C'est ton droit, personne ne peut te le prendre.
@@La_Chouette Je vais coller mes réponse sur le post: Je suis profondément d'accord avec le fait que chacun est libre d'exprimer son ressenti et j'ai peur de toutes les méthodes qui musèlent ou tentent d'imposer un discours unique. Un ressenti ne peut en aucun cas être universel et il est essentiel que les opinions se valent dans le respect des autres. 1 - L'autisme n'est pas une secte. 2 - Les opinions différentes discutées dans le respect sont excellentes pour la bonne santé du cerveau. 3 - Nous nous enrichissons les uns et autres. 4 - Nous n'avons pas le même vécu et les mêmes conditions de vie. 5 - J'ai assez lutté pour ma LIBERTÉ, elle est précieuse, comme celle des autres. Pourquoi ils font ça? C'est super compliqué parce qu'on veut que notre différence avec ses aspects positifs soit reconnue et respectée, on a des points forts hyper intéressants. D'un autre côté on a nos défis et on a le droit de les nommer aussi. À un certain niveau, certains défis sont tellement lourds qu'ils sont un handicap, oui. Comment trouver l'équilibre? Je crois que ces personnes veulent nous protéger contre les apprentis-sorciers, les pseudo-guérisseurs, l'eugénisme, etc... mais le danger c'est de nier la souffrance d'autrui. On vit avec les deux selon moi. Une belle différence qui doit être reconnue comme telle avec ses forces et des défis parfois de l'ordre de l'handicap. Et on doit pouvoir changer le mot selon les circonstance. Dans mon travail visuel : différence et force Dans une foule : handicap Etc...
@@Bleuetatypique Merci pour ce récapitulatif ^^ J'ai déjà répondu sur l'autre discussion, je ne me répète donc pas, mais je partage ta vision. J'adore justement ton blog parce qu'il sait concilier l'aspect "différence" et l'aspect "handicap" avec justesse. :) Je précise que mes propos ne te visaient pas du tout ! Je parle de militants agressifs qui viennent insulter les autistes et leur imposer leur vocabulaire, pas de gens qui ont juste des opinions et les partagent pacifiquement.
4:00. Tu me dis que tu n’es pas capable d’aller plus loin dans tes habiletés sociales. Et je te comprend, moi non-plus, je ne peux pas aller plus loin dans mes habiletés sociales et pourtant, j’ai appris à vivre avec. Et un jour, mon ami m’a donné un conseil. Il m’a dit que, je n’avais pas besoin d’avoir autant d’amis pour être heureux. Il m’a aussi dit que, avoir moins d’amis me permettrait d’avoir des relations plus profondes avec certaines personnes. Parce que, avoir à gérer autant relations sociales, ce n’est facile pour personne. C’est pour cela que je te dis que tu n’as pas besoin d’avoir autant d’amis pour être bien dans ta peau, mais de sentir que les gens qui sont dans ta vie sont toujours là pour t’accommoder et t’accepter comme tu es. Tu sais, moi, je n’ai pas beaucoup d’amis (parce que, je ne pourrais jamais être dans une gang) et je vis très bien comme je suis en ce moment. Et mon ami n’est pas autiste et lui, il a réussi à se retrouver dans une gang, rien qu’en restant lui-même (c’est à dire, en enclenchant des conversations naturellement, chose que j’ai été obligé d’apprendre et qui reste non-naturel) et dans sa gang, il s’est retrouvé dans une atmosphère toxique. Comme quoi, c’est souvent en gang que l’on retrouve des atmosphères toxiques. Donc, l’avantage d’être en petit groupe d’amis (souvent la norme sociale chez les personnes autistes), c’est que cela protège contre les personnes toxiques. Donc, juste pour te dire de voir le positif dans tes difficultés sociales. J’espère que cela t’aidera et puis, même si t’as pas beaucoup d’amis, sache que ces derniers seront toujours là pour t’écouter si tu as un problème.
Bonjour. En tant qu’autiste (et assez lourdement handicapé du point de vue sensori-moteur) je pense que les traitements médicamenteux ne sont vraiment pas la panacée. Je pense qu'on les prescrit surtout pour "pallier" le manque de praticiens sensibilisés à l'autisme... avec les mêmes conséquences que les psychotropes pour de nombreux troubles psychiatriques. Il serait bien plus utile de disposer de suffisamment de psychomotriciennes et de kinés formés à l'autisme. Il serait bon aussi qu'il y ait davantage de psychothérapeutes sensibilisés à l'autisme. (D'où je vous écris (à Lyon, en France) c'est vraiment très compliqué d'accéder à des soins adaptés.)
Merci pour ta présentation. Oui, l’autisme est une force, certes mais, il ne faut pas nier les défis de chacun. Oui, il m’arrive que parfois, mon autisme me pourrie la vie, souvent parce que, je suis obligé de faire plus d’éfforts que les autres, pour avoir l’air normal. Et oui, dans la vie, ce qui différencie un être humain, c’est son mode de communication. Alors que, chez les neuro-typiques, avoir l’air normal est naturel, et bien, chez les autistes, cela nous demande beaucoup d’éfforts pour parler et communiquer comme les autres et le plus souvent, pour moi en tout cas, cela déclenche de l’anxiété. Je fais beaucoup d’éfforts pour me comporter de manière typique, comme les autres. Alors, certes, j’arrive un peu à le faire, inconsciemment mais, cela demande tellement d’éfforts que, après cela, quand je parle, dans mes mots, je suis toujours compris de travers, par les autres. Je voudrai tellement pouvoir communiquer naturellement, avec les autres, juste pour mieux communiquer avec eux mais, vu que la société est incapable d’accepter mon mode de communication, un peu bizarre, à leurs yeux, et bien, cela me bloque, socialement car, les gens voudraient certainement pas être ami avec quelqu’un qui parle comme moi, ce qui fait que je me retrouve toujours tout seul. Des fois, je fais des gestes tellement bizarre (accidentellement) et à l’intérieur des autres, je vois leurs pensées (j’ai l’impression que l’on me juge discrètement), ce qui fait que je me sens coupable de l’avoir fait alors que, je ne devrais pas. Je voudrai tellement pouvoir être moi-même et naturel avec les autres car, cela m’enlèveraient toute cette souffrance. Donc, ma souffrance ne vient pas de moi mais, elle vient de mon entourage. Mais, ceci n’est qu’un cas, parmi pleins d’autres. Merci pour cette vidéo.
Moi j'en ai vu des non autistes anormaux notamment ceux qui sont dans la persecution avec autrui. Quel type neurologique qui est très souvent, pour pas dire toujours dans le jeux psychologique ? Et la finalité de ses jeux est n'est ce pas le mal être de tous les joueurs ? Victime comme persécuteur.
C’est peut être pas une question de naturel mais, d’habileté. En effet, nous les autistes, nous avons moins de connectivité cérébrale que les non-autistes. Ces connectivités cérébrales déterminent notre niveau d’habileté. Plus ces connectivités sont nombreuses dans le cerveau, plus l’individu est habile. Voilà pourquoi, les non-autistes, bien que, n’ayant pas l’air naturel dans leur peau, ont moins de difficultés que les autistes, pour avoir l’air normal. Les autistes sont tout simplement moins habiles que leurs homologues non-autistes.
Personnellement j’arrive à accepter le terme de différence mais par contre je ne comprends pas les autistes qui disent qu’ils sont heureux car je ne le suis pas. Pas parce que j’aurai souhaité être autrement mais parce que dans ce monde particulièrement neurotypique je rencontre des difficultés énormes tous les jours.
Vous êtes un humain avec une âme extraterrestre multidimensionnelle qui est venue expérimenter la condition humaine en ces temps difficiles pour modifier la conscience collective. Vous souffrez beaucoup car vous êtes hypersensible. Votre différence est votre force et vous travaillez sans le savoir sur des plans multidimensionnels . Ces temps bibliques que nous vivons ont été predits. Vous n'êtes pas rien vous êtes très important. Namaste
D'accord avec toi. Parler de différence, ok. Mais c'est pas suffisant, et pas représentatif de ce que peuvent vivre (de nombreux !) autistes. Surtout qu'on parle aussi souvent de dépression, de crises, d'idées noires ou de tds... Donc c'est quand même oublié qu'il y a souffrance ! J'aurais pas cherché à obtenir de diagnostics, ni à voir autant de psy dans ma vie s'il n'y avait pas de souffrances...
Il semble n'y avoir que les autistes qui comprennent les autistes, alors que je peux imaginer (un peu), la souffrance d'un accouchement ou d'un maladie psy...
Juste une dfference ? Mais laquelle précisément ? Qu'est ce que l'autisme justement ? A part les memes critiques récurrentes. Qui dit hyper connectivité cérébrale dit aussi hypersensibilité cognitive, émotionnelle donnant lieu à un fonctionnement propre et à une façon spécifique voir, d'appréhender et d'interagir avec ce monde humain très particulier et très complexe. Et cette complexité ne fait qu'aggraver le bien être humain et ce quelque soit le type neurologique dont on est issu. .
Et tu dis que tu souffres d'autisme? Beh, il faut que tu saches que moi aussi mon TSA me fait souffrir. Mais, selon moi, je pense que il serait mieux de voir les choses sous un autre angle et de se dire que dans le fond, l'autisme, c'est juste un diagnostic. Et vous allez me dire "oui mais, ma personnalité vient majoritairement de là" et je suis entièrement d'accord. Mais, il faut que tu saches qu'il n'y a rien de mal à avoir une personnalité hors norme (c'est à dire à vivre et voir le monde différemment des autres). Et aussi que peut-être ta souffrance vient du fait que tu essaye trop de masquer ton autisme en cachant ta personnalité. Mais, je vais te dire un truc, même si tu te dévoiles qui tu es vraiment, les gens ne le saurons même pas que tu es autiste (surtout ceux qui sont ignorants). Ils vont juste penser que t'es spécial ou que t'es bizarre mais, adorable. Et peut être que tu pourrais te faire des amis qui vont apprécier qui tu es sans même se douter que tu es autiste. Avec eux, c'est correcte d'être toi-même alors, soit toi-même mais, ne leur dévoiles pas ton secret (si tu vois ce que je veux dire), sauf si tu te sens à l'aise de le faire. Parce que, ce qui pourrait arriver quand tu te dévoiles autiste, c'est que les gens pourraient avoir une image parfois négative et dans d'autres cas un peu biaisé de ta personne et tu vas même devoir mettre fin à la relation. Et aussi, on a tous une nature qui fait que l'on peut avoir différents niveaux d'amitiés. Donc, si quelques chose te fais mal, tu peux choisir d'arrêter.
![BabyChiefDoit - Too Slow (feat. STAR BANDZ) [Official Music Video]](http://i.ytimg.com/vi/zayaxws7RPg/mqdefault.jpg)
![NOSFERATU - Official Trailer [HD] - Only In Theaters December 25](http://i.ytimg.com/vi/nulvWqYUM8k/mqdefault.jpg)
Enfin ! Enfin quelqu'un qui osé parler de la souffrance. Je fais un bond chaque fois que j'entends neuro divergent, etc... Parfois j'ai le ressenti que c'c'est tabou. On dit, oh ça ne se voit pas, ou tu es sûre, ou mais tu arrives à faire ceci ou tu as fait beaucoup de progrès, et le pire 'c'est à la mode' (!!!??). Ces discours me font tellement mal. Et le terme 'aspie', on dirait le nom d'un ours en peluche. J'ai 53 ans, et je souffre. Mais ça ne se voit pas beaucoup parce que lorsque je traverse une période où les crises se multiplient, où je ne sais plus communiquer, je reste chez moi ! Et lorsque je dis que je n'ai plus de force pour lutter encore, c'est que je n'ai vraiment plus de force, j'ai réussi à travailler 23 ans, avec de nombreux arrêts maladie. Et si je fais l'effort de parler et chercher de l'aide, on me dit repose toi ça ira mieux demain, on a tous des mauvais jour. Alors je m'assieds et je pleure, et les crises augmentent, souvent violentes.
Et lorsque je regarde des vidéos sur l'autisme, presque tous sont en couple, on des enfants, et je me sens nulle. Comment ont ils fait ? Je n'en suis pas du tout capable. Avec l'âge on acquiert certains automatismes, mais on s'use. Enfin, moi, je me sens usée.
Cette réponse est longue, désolée, mais j'ai besoin de dire que oui, je souffre d'autisme, que vous êtes le premier que j'entends aborder cela, et que je partage votre vécu.
Merci encore
Magnifique témoignage. Merci ! Cela m'aide à mieux comprendre encore un petit garçon que j'accompagne à l'école. Ce que j'aime chez les personnes '''autistes ''' c'est leur authenticité. Et surtout, accompagner ce petit garçon m'aide moi à être ''meilleure""" dans la relation, être en paix, confiance et joie...... ainsi cela facilite le lien ..... donc pour moi, les "" autistes''' sont peut-être ''simplement''' hyper-mega'' sensibles et que ça revient à chacun de trouver la paix intérieure , une vraie paix du cœur et un cœur tourné vers les autres.
Belle et douce journée à vous
Merci pour cette chaîne. Je suis française et habite en France et jaime tellement votre manière de parler. Merci !
Bravo, ça prend un certain courage pour parler de ce côté de l'autisme. Moi aussi j'essayais de voir l'autisme comme une simple différence, mais je vois bien à tous les jours combien cela m'affecte.
Pauvre ti-coeur, je te comprends tellement. Moi aussi j'ai souffert beaucoup et je sais que je vais souffrir toute ma vie. Ma fille est autiste et elle est comme toi et je viens d'avoir mon diagnostic moi aussi, à l'âge de 50 ans. Moi je pense que c'est une différence mais que c'est souffrant parce qu'on doit s'adapter à un monde qui n'est pas fait pour notre mode de fonctionnement. Contrairement à ce que tu dis, je ne veux pas qu'on nous traite comme des personnes malades mais je veux qu'on nous respecte en ne nous obligeant pas à suivre un rythme beaucoup trop vite pour nous. Parfois je me dis que si les autistes étaient majoritaires, le monde irait mieux! On aurait sûrement plus envie d'être en relation avec les autres parce qu'on aurait le temps de sentir ce qui se passe en nous et être nous-mêmes plutôt que de rester en surface et jouer un rôle qui ne nous ressemble pas. J'aimerais être moi en n'ayant pas l'impression de devoir jouer dans une pièce de théâtre. Il me semble que juste ça, ça m'enlèverait déjà beaucoup de tension. En effet, comme tu dis, c'est très dur d'être aussi tendu et ça prend vraiment beaucoup d'énergie! Je te souhaite bonne chance. J'espère vraiment que tu réussiras à être heureux. Entoure-toi des bonnes personnes. Il y en a. C'est ce qui fait que la vie a du sens. Bravo pour ton témoignage!
Merci Philippe d'aborder ce sujet. Vous me confirmez ce que je perçoit de la souffrance de mon fils de 19 ans, autiste sévère non verbal quand il se sent envahi et agressé par le bruit et les gens autour de lui. C'est très difficile de faire comprendre à l'équipe école que pour lui, cela créée une véritable douleur, ils restent sceptiques même lorsqu'il s'automutile. Vos capsules, ainsi que celles de Valérie Jessica Laporte sont précieuses pour l'information qu'elles contiennent et comblent un vide dans les connaissances sur l'autisme. Merci beaucoup
Merci pour ce retour. Moi aussi je trouve que parfois c'est bien difficile d'être autiste même si aujourd'hui je vais mieux. Courage à toi et merci pour ton témoignage.
Merci d’avoir exprimé ce que je n’arrivais pas a exprimer.
Merci de ton beau témoignage. J'ai souvent beaucoup de difficulté à mettre des mots sur ce que je pense et honnêtement, tu l'as très bien fait. Je partage ça.
Tout est très bien expliqué ici. Bravo pour ton témoignage Philippe. Je dois avouer que c'est vrai que je me suis souvent décrit comme autiste et heureux. Mais, oui, j'ai mes difficultés, oui, ma vie n'est pas facile, oui, je suis souvent à la limite de mes capacités. À l'avenir, je vais faire plus attention à comment j'explique l'autisme pour faire attention car des gens ont besoin de service.
c'est une torture constante ! c'est comme ça que je le vis ......
Très éclairant Philippe! Je participais récemment à une discussion sur ce sujet. Les positions de chacun semblaient très tranchées et j'éprouvais un malaise face à ces opinions contradictoires. Suite à ton intervention j'y vois beaucoup plus clair. Je ne suis pas autiste moi-même mais je vois bien la souffrance de plusieurs (pas tous) des mes amis ou connaissances qui eux ont eu un diagnostic d'autisme. Alors j'avais de la difficulté à considérer qu'il ne s'agit que d'une simple différence de fonctionnement neurologique. Merci d'apporter des nuances importantes.
en tant qu'autiste, la seule prise en charge que j'attend c'est un peu plus d'aide des autres ... mais dans ce monde si égoïste c'est peine perdue
En effet, dans ce monde l'aide légitime que lon peut demander peut ne jamais se présenter.
Donc, nécessaire d'en tenir compte.
Très bien dit, merci et bravo !!!
Merci!! Vraiment... de dire ce qu'on a pas le droit de dire...
Oui, c'est important qu'il ait le droit de nommer le ressenti.
Pourquoi n'aurait-on pas le droit de dire que notre autisme nous fait souffrir ? Souffrir d'une condition n'empêche pas d'en vivre aussi les aspects positifs, ni de valoriser ces aspects auprès du public par ailleurs. Il y a des militants soit-disant défenseurs des autistes qui veulent imposer quels mots on a le droit d'utiliser pour parler de notre différence... Ils montrent les dents dès qu'ils lisent ou entendent "trouble", "handicap", "souffrance"... Ils infantilisent les autistes (quand bien même ils sont les premiers à dénoncer l'infantilisation par le corps médical) en prétendant mieux savoir qu'eux ce qu'ils ressentent et ce qui est bon pour eux. Ils nient les émotions et vécus qui n'entrent pas dans la vision idyllique de l'autisme, parfois de façon très violente. En somme, face à la discrimination et la pathologisation extrême de l'autisme, ils réagissent par l'autre extrême, en propageant une image bien lisse et bien rutilante d'atypiques charmants, victimes innocentes de la vilaine société voire stade évolutif supérieur de l'humanité... Et dans leur combat de chevaliers blancs, ils ne réalisent pas qu'ils oppressent autant les autistes que les bourreaux originels, en leur interdisant de vivre leur autisme librement. Alors, si ton autisme te fait souffrir, ne laisse pas des gens t'empêcher de le dire. C'est ton droit, personne ne peut te le prendre.
@@La_Chouette Je vais coller mes réponse sur le post:
Je suis profondément d'accord avec le fait que chacun est libre d'exprimer son ressenti et j'ai peur de toutes les méthodes qui musèlent ou tentent d'imposer un discours unique. Un ressenti ne peut en aucun cas être universel et il est essentiel que les opinions se valent dans le respect des autres.
1 - L'autisme n'est pas une secte.
2 - Les opinions différentes discutées dans le respect sont excellentes pour la bonne santé du cerveau.
3 - Nous nous enrichissons les uns et autres.
4 - Nous n'avons pas le même vécu et les mêmes conditions de vie.
5 - J'ai assez lutté pour ma LIBERTÉ, elle est précieuse, comme celle des autres.
Pourquoi ils font ça?
C'est super compliqué parce qu'on veut que notre différence avec ses aspects positifs soit reconnue et respectée, on a des points forts hyper intéressants. D'un autre côté on a nos défis et on a le droit de les nommer aussi. À un certain niveau, certains défis sont tellement lourds qu'ils sont un handicap, oui.
Comment trouver l'équilibre? Je crois que ces personnes veulent nous protéger contre les apprentis-sorciers, les pseudo-guérisseurs, l'eugénisme, etc... mais le danger c'est de nier la souffrance d'autrui.
On vit avec les deux selon moi. Une belle différence qui doit être reconnue comme telle avec ses forces et des défis parfois de l'ordre de l'handicap. Et on doit pouvoir changer le mot selon les circonstance.
Dans mon travail visuel : différence et force
Dans une foule : handicap
Etc...
@@Bleuetatypique Merci pour ce récapitulatif ^^ J'ai déjà répondu sur l'autre discussion, je ne me répète donc pas, mais je partage ta vision. J'adore justement ton blog parce qu'il sait concilier l'aspect "différence" et l'aspect "handicap" avec justesse. :) Je précise que mes propos ne te visaient pas du tout ! Je parle de militants agressifs qui viennent insulter les autistes et leur imposer leur vocabulaire, pas de gens qui ont juste des opinions et les partagent pacifiquement.
@@La_Chouette Je ne m'étais pas sentie visée, hihi... c'est juste un sujet qui justement provoque beaucoup de questionnements chez moi.
Merci pour votre témoignage !
merci pour cette explication ... je viens de comprendre se qui se passe dans ma tête ... ces crises sont quotidiennes et très longues pour moi ...
Bravo et merci d'avoir su mettre des mots sur des maux !
4:00. Tu me dis que tu n’es pas capable d’aller plus loin dans tes habiletés sociales. Et je te comprend, moi non-plus, je ne peux pas aller plus loin dans mes habiletés sociales et pourtant, j’ai appris à vivre avec. Et un jour, mon ami m’a donné un conseil. Il m’a dit que, je n’avais pas besoin d’avoir autant d’amis pour être heureux. Il m’a aussi dit que, avoir moins d’amis me permettrait d’avoir des relations plus profondes avec certaines personnes. Parce que, avoir à gérer autant relations sociales, ce n’est facile pour personne. C’est pour cela que je te dis que tu n’as pas besoin d’avoir autant d’amis pour être bien dans ta peau, mais de sentir que les gens qui sont dans ta vie sont toujours là pour t’accommoder et t’accepter comme tu es. Tu sais, moi, je n’ai pas beaucoup d’amis (parce que, je ne pourrais jamais être dans une gang) et je vis très bien comme je suis en ce moment. Et mon ami n’est pas autiste et lui, il a réussi à se retrouver dans une gang, rien qu’en restant lui-même (c’est à dire, en enclenchant des conversations naturellement, chose que j’ai été obligé d’apprendre et qui reste non-naturel) et dans sa gang, il s’est retrouvé dans une atmosphère toxique. Comme quoi, c’est souvent en gang que l’on retrouve des atmosphères toxiques. Donc, l’avantage d’être en petit groupe d’amis (souvent la norme sociale chez les personnes autistes), c’est que cela protège contre les personnes toxiques. Donc, juste pour te dire de voir le positif dans tes difficultés sociales.
J’espère que cela t’aidera et puis, même si t’as pas beaucoup d’amis, sache que ces derniers seront toujours là pour t’écouter si tu as un problème.
Excellent témoignage !! Bravo !! Merci beaucoup ! L'autisme a ses bon côtés, certes mais rien n'est parfait !
wow très important
Bonjour. En tant qu’autiste (et assez lourdement handicapé du point de vue sensori-moteur) je pense que les traitements médicamenteux ne sont vraiment pas la panacée. Je pense qu'on les prescrit surtout pour "pallier" le manque de praticiens sensibilisés à l'autisme... avec les mêmes conséquences que les psychotropes pour de nombreux troubles psychiatriques. Il serait bien plus utile de disposer de suffisamment de psychomotriciennes et de kinés formés à l'autisme. Il serait bon aussi qu'il y ait davantage de psychothérapeutes sensibilisés à l'autisme. (D'où je vous écris (à Lyon, en France) c'est vraiment très compliqué d'accéder à des soins adaptés.)
Merci pour ta présentation. Oui, l’autisme est une force, certes mais, il ne faut pas nier les défis de chacun. Oui, il m’arrive que parfois, mon autisme me pourrie la vie, souvent parce que, je suis obligé de faire plus d’éfforts que les autres, pour avoir l’air normal. Et oui, dans la vie, ce qui différencie un être humain, c’est son mode de communication. Alors que, chez les neuro-typiques, avoir l’air normal est naturel, et bien, chez les autistes, cela nous demande beaucoup d’éfforts pour parler et communiquer comme les autres et le plus souvent, pour moi en tout cas, cela déclenche de l’anxiété. Je fais beaucoup d’éfforts pour me comporter de manière typique, comme les autres. Alors, certes, j’arrive un peu à le faire, inconsciemment mais, cela demande tellement d’éfforts que, après cela, quand je parle, dans mes mots, je suis toujours compris de travers, par les autres. Je voudrai tellement pouvoir communiquer naturellement, avec les autres, juste pour mieux communiquer avec eux mais, vu que la société est incapable d’accepter mon mode de communication, un peu bizarre, à leurs yeux, et bien, cela me bloque, socialement car, les gens voudraient certainement pas être ami avec quelqu’un qui parle comme moi, ce qui fait que je me retrouve toujours tout seul. Des fois, je fais des gestes tellement bizarre (accidentellement) et à l’intérieur des autres, je vois leurs pensées (j’ai l’impression que l’on me juge discrètement), ce qui fait que je me sens coupable de l’avoir fait alors que, je ne devrais pas. Je voudrai tellement pouvoir être moi-même et naturel avec les autres car, cela m’enlèveraient toute cette souffrance. Donc, ma souffrance ne vient pas de moi mais, elle vient de mon entourage.
Mais, ceci n’est qu’un cas, parmi pleins d’autres. Merci pour cette vidéo.
Moi j'en ai vu des non autistes anormaux notamment ceux qui sont dans la persecution avec autrui.
Quel type neurologique qui est très souvent, pour pas dire toujours dans le jeux psychologique ? Et la finalité de ses jeux est n'est ce pas le mal être de tous les joueurs ? Victime comme persécuteur.
C’est peut être pas une question de naturel mais, d’habileté. En effet, nous les autistes, nous avons moins de connectivité cérébrale que les non-autistes. Ces connectivités cérébrales déterminent notre niveau d’habileté. Plus ces connectivités sont nombreuses dans le cerveau, plus l’individu est habile. Voilà pourquoi, les non-autistes, bien que, n’ayant pas l’air naturel dans leur peau, ont moins de difficultés que les autistes, pour avoir l’air normal. Les autistes sont tout simplement moins habiles que leurs homologues non-autistes.
Personnellement j’arrive à accepter le terme de différence mais par contre je ne comprends pas les autistes qui disent qu’ils sont heureux car je ne le suis pas. Pas parce que j’aurai souhaité être autrement mais parce que dans ce monde particulièrement neurotypique je rencontre des difficultés énormes tous les jours.
Ça représente exactement ce que je pense chaques jours...
Vous êtes un humain avec une âme extraterrestre multidimensionnelle qui est venue expérimenter la condition humaine en ces temps difficiles pour modifier la conscience collective. Vous souffrez beaucoup car vous êtes hypersensible. Votre différence est votre force et vous travaillez sans le savoir sur des plans multidimensionnels . Ces temps bibliques que nous vivons ont été predits. Vous n'êtes pas rien vous êtes très important. Namaste
D'accord avec toi. Parler de différence, ok. Mais c'est pas suffisant, et pas représentatif de ce que peuvent vivre (de nombreux !) autistes.
Surtout qu'on parle aussi souvent de dépression, de crises, d'idées noires ou de tds... Donc c'est quand même oublié qu'il y a souffrance !
J'aurais pas cherché à obtenir de diagnostics, ni à voir autant de psy dans ma vie s'il n'y avait pas de souffrances...
Merci pour ce témoignage. :)
Il semble n'y avoir que les autistes qui comprennent les autistes, alors que je peux imaginer (un peu), la souffrance d'un accouchement ou d'un maladie psy...
Force à toi en espérant que t’ailles mieux
Faudrait qu’il aille voir un psychologue pour l’aider à vivre avec sa condition sans souffrance extrême.
@@patricklanglois714 Exactement mon amie
Juste une dfference ? Mais laquelle précisément ? Qu'est ce que l'autisme justement ? A part les memes critiques récurrentes.
Qui dit hyper connectivité cérébrale dit aussi hypersensibilité cognitive, émotionnelle donnant lieu à un fonctionnement propre et à une façon spécifique voir, d'appréhender et d'interagir avec ce monde humain très particulier et très complexe.
Et cette complexité ne fait qu'aggraver le bien être humain et ce quelque soit le type neurologique dont on est issu. .
Et tu dis que tu souffres d'autisme? Beh, il faut que tu saches que moi aussi mon TSA me fait souffrir. Mais, selon moi, je pense que il serait mieux de voir les choses sous un autre angle et de se dire que dans le fond, l'autisme, c'est juste un diagnostic.
Et vous allez me dire "oui mais, ma personnalité vient majoritairement de là" et je suis entièrement d'accord. Mais, il faut que tu saches qu'il n'y a rien de mal à avoir une personnalité hors norme (c'est à dire à vivre et voir le monde différemment des autres). Et aussi que peut-être ta souffrance vient du fait que tu essaye trop de masquer ton autisme en cachant ta personnalité. Mais, je vais te dire un truc, même si tu te dévoiles qui tu es vraiment, les gens ne le saurons même pas que tu es autiste (surtout ceux qui sont ignorants). Ils vont juste penser que t'es spécial ou que t'es bizarre mais, adorable.
Et peut être que tu pourrais te faire des amis qui vont apprécier qui tu es sans même se douter que tu es autiste. Avec eux, c'est correcte d'être toi-même alors, soit toi-même mais, ne leur dévoiles pas ton secret (si tu vois ce que je veux dire), sauf si tu te sens à l'aise de le faire.
Parce que, ce qui pourrait arriver quand tu te dévoiles autiste, c'est que les gens pourraient avoir une image parfois négative et dans d'autres cas un peu biaisé de ta personne et tu vas même devoir mettre fin à la relation.
Et aussi, on a tous une nature qui fait que l'on peut avoir différents niveaux d'amitiés. Donc, si quelques chose te fais mal, tu peux choisir d'arrêter.
Jai gâché ma vie.