j'émerge de la lecture de "le déchainement du monde, logique nouvelle des violences", qui m'a tenue en haleine du début a la fin. Ouvrage d'une densité et d'une richesse remarquable, analyse pertinente, merci Monsieur Cusset de vos brillantes analyses, dont je sors toujours ravigotée et re boostée, j'ai pris plein de notes, et je vais y revenir rapidement, particulièrement d'actualité au moment de l'acte VIII des Gilets Jaunes !
"L'atmosphère est l'espace de notre promiscuité à TOUS. Elle est une ambiance...comme sur le dancefloor... une sorte d'envoûtement des choses les unes par les autres. Qui explique qu'un arbre malade fasse une forêt en déclin, que des abeilles privées de pollen surchargent l'air de tension, qu'une ville soit inquiète sous une chape de ciel pollué ou, confinés dans un bus, qu'en soient fébriles tous les passagers pour peu que 2 d'entre eux y aient manifesté leur exaspération. Les vies communiquent, à toutes les échelles. Ce qui marche aussi bien en sens inverse : quand la solidarité est mise en œuvre délibérément entre les êtres et les choses, dans des villages où la terre est cultivée ensemble et respectueusement, ou des communautés locales que ne détermine aucune angoisse inavouable, il semble en découler, dans le fond de l'air, ce prodige désormais si rare, "une bonne ambiance". Oui, l'atmosphère, au sens du souffle des choses et des êtres et de tous les flux intangibles, peut être plus aliénante que les contraintes objectives, ou bien, au contraire, plus émancipatrice que les droits et les luttes. Elle est l'expérience première du monde. Extrait du livre: L'enchaînement du monde,logique nouvelle de la violence. de François Cusset.
"Pendant que l'industrie ravage des régions entières, que l'agrobusiness empoisonne les campagnes, et que la modernité détruit de l'intérieur la biosphère, les grandes villes, où l'atmosphère est la plus concentrée, la plus chargée d'humeurs et de vibrations, les plus éloignés de la nature, où vit plus de 55% de la population mondiale, sont par ces faits de moins en moins habitables"... bonne chance citadins. Merci François Cusset.
j'émerge de la lecture de "le déchainement du monde, logique nouvelle des violences", qui m'a tenue en haleine du début a la fin. Ouvrage d'une densité et d'une richesse remarquable, analyse pertinente, merci Monsieur Cusset de vos brillantes analyses, dont je sors toujours ravigotée et re boostée, j'ai pris plein de notes, et je vais y revenir rapidement, particulièrement d'actualité au moment de l'acte VIII des Gilets Jaunes !
"L'atmosphère est l'espace de notre promiscuité à TOUS. Elle est une ambiance...comme sur le dancefloor... une sorte d'envoûtement des choses les unes par les autres. Qui explique qu'un arbre malade fasse une forêt en déclin, que des abeilles privées de pollen surchargent l'air de tension, qu'une ville soit inquiète sous une chape de ciel pollué ou, confinés dans un bus, qu'en soient fébriles tous les passagers pour peu que 2 d'entre eux y aient manifesté leur exaspération. Les vies communiquent, à toutes les échelles. Ce qui marche aussi bien en sens inverse : quand la solidarité est mise en œuvre délibérément entre les êtres et les choses, dans des villages où la terre est cultivée ensemble et respectueusement, ou des communautés locales que ne détermine aucune angoisse inavouable, il semble en découler, dans le fond de l'air, ce prodige désormais si rare, "une bonne ambiance". Oui, l'atmosphère, au sens du souffle des choses et des êtres et de tous les flux intangibles, peut être plus aliénante que les contraintes objectives, ou bien, au contraire, plus émancipatrice que les droits et les luttes. Elle est l'expérience première du monde.
Extrait du livre: L'enchaînement du monde,logique nouvelle de la violence. de François Cusset.
Très bon!
Excellente thèse, merci.
A lire, lexcellent roman « Néant » de Mickael Parisi qui evoque les differents types de violence
"Pendant que l'industrie ravage des régions entières, que l'agrobusiness empoisonne les campagnes, et que la modernité détruit de l'intérieur la biosphère, les grandes villes, où l'atmosphère est la plus concentrée, la plus chargée d'humeurs et de vibrations, les plus éloignés de la nature, où vit plus de 55% de la population mondiale, sont par ces faits de moins en moins habitables"... bonne chance citadins. Merci François Cusset.
y la violencia por los votantes en la segunda vuelta de las elecciones presidencial