Impressionnant la traversée du livre avec ce niveau de clarté! Je me permets de préciser deux choses qui à mon sens pourraient porter à confusion. a) D'abord ce n'est pas une pure et simple substitution de la classe ouvrière par les minorités (en suivant le mauvais procès qu'on fait aujourd'hui à la gauche d'avoir "abandonné" le social). D'une part, ils montrent que l'organisation mondiale du capital ne cesse de prolétariser et de minoriser dans un même geste - fabrication de "tiers-monde" un peu partout. D'autres part, il sont admiratifs du mouvement ouvrier (notamment dans le cadre du nord de l'Italie) quand il parvient à se détacher du capital, à se détacher de soi comme rouage du capital et à se connecter à différentes formes de lutte et de vie. Ce que Tari a appelé stratégie de la séparation dans son Autonomie!. b) Ça m'amène à parler des "connexions révolutionnaires" ni spontanéistes, ni léninistes. L'idée c'est bel et bien que des mouvements concrets s'entrepénètrent sans arrêt comme tu le dis dans toutes le dimension sociales, savantes, artistiques, etc. Bref il y a des tas de machines de guerre à mettre en place contre l'État et le capital et qui n'ont pas que la lutte armée comme moyen. Bémol dans l'explication, ce ne sont pas des alliances minorité-majorité, mais des processus par lequel le devenir minoritaire affecte nécessairement la majorité. Si on prend l'exemple du féminisme, il n'a échappé à personne que le devenir femme des femmes (très visible à nouveau depuis quelques années) affecte les femmes et peut-être autant (mais différemment) les hommes (qui "ont aussi à devenir-femme"). Plus généralement, c'est toute l'axiomatique qui change, offrant un féminisme libéral qui "répond" à la problématique sans pour autant parvenir à clore le sujet, sans éteindre le mouvement dans sa profondeur; mouvement qui se branche avec d'autres mouvements encore (écolo, décoloniaux, anti-capitaliste, etc.). Je sais pas si je suis clair, mais ça me semblait utile d'apporter ces éléments. Encore merci pour ton travail qui aide à y voir plus clair et qui diffuse ça avec talent!
Super. Pour une fois je crois que j'ai compris mais je vais me refaire les deux vidéos quand même. C'est du costaud D&G. Merci pour ce fantastique travail.
Moi, je suis allé jusqu'au 999è plateaux.😎 Bravo pour avoir réussi à synthétiser tout ça. (C'est marrant de voir que les critiques d'art utilisent le rhizome à tout bout de champs mais jamais vraiment avec le même sens ; c'est une sorte de mot-clé qu'il faut glisser pour faire sérieux. Et souvent c'est le degré zéro de l'analyse politique, d'ailleurs. On ne retrouve vraiment pas la richesse de ce que tu résumes ici)
Merci ! Bon clairement Deleuze/Guattari n'est pas ma came (l'anti-Œdipe m'était tombé des mains) mais à t'écouter je réalise l'influence qu'ils ont eu sur Alain Damasio... pour le meilleur et pour le pire ! :D
Merci pour ce travail de vulgarisation. Si je comprends bien la pensée des auteurs, je dirais qu'à mes yeux leur plus grande erreur est de ne considérer l'humain qu'uniquement en interaction avec lui-même (que ce soit à l'echelle micro ou macro) Or nous nous mouvons dans un univers où les forces en jeux nous contraignent (nous humains mais aussi toutes les autres composantes de l'univers) dans un très fragile équilibre à toutes les échelles. Ces équilibres prennent du temps à s'établir. Le capitalisme c'est justement l'accaparement, en un laps de temps très court, de ce qui a mis du temps à se constituer. Donc fatalement il en vient à produire des déséquilibres qui, en fonction du temps laissé à la régénération/adaptation micro, peuvent conduire à la rupture/l'effondrement du macro. La ligne de rupture va de l'effondrement des individus des parties les plus fragiles de la société vers l'effondrement de la société complète. C'est ici que m'apparait la confrontation entre progressistes et conservateurs. D'un côté les tenants du nouvel équilibre non encore trouvé et de l'autre ceux de l'ancien équilibre quitté. Avec le capitalisme, cette opposition n'a plus aucun sens. Parce que le capitalisme ne réinjecte pas le capital accaparé à la recherche d'un nouvel équilibre qui satisfasse toutes les composantes directes ou indirectes du comos... Les conservateurs et progressistes ne s'opposent que relativement à des états (ici les équilibres) sur lesquels ils n'ont aucune emprise. Sauf s'ils se retournent tous les deux contre le capitalisme. Nous avons ici, je pense l'explication théorique de ce qui se passe concrètement en France. Nous retrouvons les 3 blocs politiques actuellement à l'assemblée nationale. Je pense que nous sommes les premiers dans le monde occidental à matérialiser politiquement cette transition. C'est également, je pense, une occasion historique de détruire le capitalisme. Il faut juste faire très attention à ce que les capitalistes (en ce qui nous concerne le ps et ses franchisés écolo, radicaux et pcf) ne se rediluent pas dans les deux autres blocs
Herbart disait : "Tout état affectif n'existe que par le rapport réciproque des représentations." Ce qui pour la forme offre déjà une belle phrase pour briller en société. Mais lorsqu'on prend le temps de situer le propos, il extrait un objet dans un champ idéal où tout est à la portée du raisonnement, cet endroit qu'on nomme : intellectualisme. Ainsi, lorsque vous revenez du monde des signifiants pour vous adosser au caractère anthropologique des sociétés humaines, on a moins le vertige. Penser l'état dysfonctionnel par sa relation dialectique entre un organisme dynamique en mutation constante et l'axiome performatif de la loi, dans une forme de statique normative, offre une perspective intéressante. C'est l'antithèse d'Heidegger d'ailleurs, qui lui voit les peuples nomades comme des./. Le capitalisme comme archétype de l'axiomatique, je suis mort de rire, les géomètres en pls : RIP, Euclide. Mais la question est de savoir à qui l'axiomatique appartiennent ? Au mathématicien rationaliste ou au physicien matérialiste. Pour Deleuze, l'axiomatique est donc l'expression de la rationalité. Dans son autosuggestion, elle détruit tout sans y voir les conséquences matérielles, elle réinterprète le monde à l'endroit de ses définitions : "Faire la guerre pour la paix" (Bhl). Ok, c'est top, ça me plaît, mais faut vraiment ramer pour trouver du sens dans tout ça, donc Deleuze et Guattari sont des quasi-anarchistes en somme ?
Bonjour, je voulais vous demander un conseil de recommandation ; Est-ce que cous connaitriez un.e philosophe ou psychanalyste qui fasse une psychanalyse sans les fondations patriarcales et bourgeoises de Freud ? Une sorte de psychanalyse qui n'aurait pas fait tous les efforts du monde pour eviter la sociologie en quelque sorte. Ca fait un moment que je cherche et j'ai pensé à cela et n'ai pas envie de m'en tenir à Deleuze. Bonne journée, et merci de votre si bon contenu.
ça fait partie du processus de la production sociale qui tend toujours à contraindre la production désirante. C'est là que la résistance doit se faire, en optimisant si l'on peut dire au mieux la production sociale.
@Politikon_ Oui j'ai bien compris, mais telle que la question était posée, on se demandait pourquoi des individus préféraient la servitude et ce indépendamment de la contrainte/demande sociale (surtout si on se réfère à la Boetie pour qui c'était la question centrale - et qui avait le bon goût de vivre à une époque pre-capitaliste)
@@jblecaire8784 si j'ai bien compris, la contrainte s'intériorise en nous, c'est un processus inhérent à notre fonctionnement, et ça s'empire sous régime capitaliste.
@@Politikon_ Je vois que, tout comme pour moi, le duo infernal t'es resté pas mal opaque 😀 mais je pense que tu as raison, puisque de mémoire, Deleuze ne croyait pas à une sorte de libido servantis innée chez l'humain.
@@jblecaire8784 Il faut à chaque fois prendre les agencements et comprendre quels types de subjectivité il induit. Chaque régime politique fonctionne par une infrastructure pulsionnelle dont il organise la circulation, les débouchés. Pour prendre le cas du capitalisme, il détermine l'ensemble de la production désirante comme production de marchandise et comme consommation d'objet, soit un désir absolument appauvri. Quand on nait dans le capitalisme, la texture même du monde, son organisation matérielle tend à nous faire désirer l'argent comme passion abstraite et la consommation comme débouché concret. C'est vraiment une physique ou d'une dynamique du pouvoir comme chez Spinoza: tel objet, dans telle situation provoque telle chose sur mon corps et mes manières de sentir. "Le désir n'est jamais une énergie pulsionnelle indifférenciée, mais résulte lui-même d'un montage élaboré, d'un engineering à hautes interactions : toute une segmentarité souple qui traite d'énergies moléculaires, et détermine éventuellement le désir à être déjà fasciste. Les organisations de gauche ne sont pas les dernières à secréter leurs micro-fascismes . C'est trop facile d'être anti-fasciste au niveau molaire, sans voir le fasciste qu'on est soi-même, qu'on entretient et nourrit, qu'on chérit soi-même, avec des molécules, personnelles et collectives" (MP, p. 262).
Impressionnant la traversée du livre avec ce niveau de clarté!
Je me permets de préciser deux choses qui à mon sens pourraient porter à confusion.
a) D'abord ce n'est pas une pure et simple substitution de la classe ouvrière par les minorités (en suivant le mauvais procès qu'on fait aujourd'hui à la gauche d'avoir "abandonné" le social). D'une part, ils montrent que l'organisation mondiale du capital ne cesse de prolétariser et de minoriser dans un même geste - fabrication de "tiers-monde" un peu partout. D'autres part, il sont admiratifs du mouvement ouvrier (notamment dans le cadre du nord de l'Italie) quand il parvient à se détacher du capital, à se détacher de soi comme rouage du capital et à se connecter à différentes formes de lutte et de vie. Ce que Tari a appelé stratégie de la séparation dans son Autonomie!.
b) Ça m'amène à parler des "connexions révolutionnaires" ni spontanéistes, ni léninistes. L'idée c'est bel et bien que des mouvements concrets s'entrepénètrent sans arrêt comme tu le dis dans toutes le dimension sociales, savantes, artistiques, etc. Bref il y a des tas de machines de guerre à mettre en place contre l'État et le capital et qui n'ont pas que la lutte armée comme moyen. Bémol dans l'explication, ce ne sont pas des alliances minorité-majorité, mais des processus par lequel le devenir minoritaire affecte nécessairement la majorité. Si on prend l'exemple du féminisme, il n'a échappé à personne que le devenir femme des femmes (très visible à nouveau depuis quelques années) affecte les femmes et peut-être autant (mais différemment) les hommes (qui "ont aussi à devenir-femme"). Plus généralement, c'est toute l'axiomatique qui change, offrant un féminisme libéral qui "répond" à la problématique sans pour autant parvenir à clore le sujet, sans éteindre le mouvement dans sa profondeur; mouvement qui se branche avec d'autres mouvements encore (écolo, décoloniaux, anti-capitaliste, etc.).
Je sais pas si je suis clair, mais ça me semblait utile d'apporter ces éléments. Encore merci pour ton travail qui aide à y voir plus clair et qui diffuse ça avec talent!
merci pour ces précisions ! :)
Vous êtes toujours l'un des meilleures vulgarisateurs des humanités sur RUclips. Merci !
@@Hinipe2 ça c'est certain !!
Quelle merveille! Merci beaucoup! J'attend des prochains vídeos sur la théorie de Deleuze et Guattari! C'est tout tres interessant!
Super. Pour une fois je crois que j'ai compris mais je vais me refaire les deux vidéos quand même. C'est du costaud D&G. Merci pour ce fantastique travail.
13 fois mille merci ;)
joli tour d 'horizon du non territoire....la mise en pratique semble bien difficile
Le focus est de gauche. Très bonne vidéo nonobstant !
Moi, je suis allé jusqu'au 999è plateaux.😎
Bravo pour avoir réussi à synthétiser tout ça.
(C'est marrant de voir que les critiques d'art utilisent le rhizome à tout bout de champs mais jamais vraiment avec le même sens ; c'est une sorte de mot-clé qu'il faut glisser pour faire sérieux. Et souvent c'est le degré zéro de l'analyse politique, d'ailleurs. On ne retrouve vraiment pas la richesse de ce que tu résumes ici)
Merci ! Bon clairement Deleuze/Guattari n'est pas ma came (l'anti-Œdipe m'était tombé des mains) mais à t'écouter je réalise l'influence qu'ils ont eu sur Alain Damasio... pour le meilleur et pour le pire ! :D
My god encore mieux que la première vidéo. Un délice pour le cerveau 🎉🎉🎉
C'est vraiment une excellente vidéo, le ton permet aux explications d'être hyper claires par rapport à la complexité de l'ouvrage. Bravo !
@@adrienmeignan385 merci ;)
Puissant
Merci pour ce travail de vulgarisation.
Si je comprends bien la pensée des auteurs, je dirais qu'à mes yeux leur plus grande erreur est de ne considérer l'humain qu'uniquement en interaction avec lui-même (que ce soit à l'echelle micro ou macro)
Or nous nous mouvons dans un univers où les forces en jeux nous contraignent (nous humains mais aussi toutes les autres composantes de l'univers) dans un très fragile équilibre à toutes les échelles.
Ces équilibres prennent du temps à s'établir.
Le capitalisme c'est justement l'accaparement, en un laps de temps très court, de ce qui a mis du temps à se constituer.
Donc fatalement il en vient à produire des déséquilibres qui, en fonction du temps laissé à la régénération/adaptation micro, peuvent conduire à la rupture/l'effondrement du macro. La ligne de rupture va de l'effondrement des individus des parties les plus fragiles de la société vers l'effondrement de la société complète.
C'est ici que m'apparait la confrontation entre progressistes et conservateurs.
D'un côté les tenants du nouvel équilibre non encore trouvé et de l'autre ceux de l'ancien équilibre quitté.
Avec le capitalisme, cette opposition n'a plus aucun sens. Parce que le capitalisme ne réinjecte pas le capital accaparé à la recherche d'un nouvel équilibre qui satisfasse toutes les composantes directes ou indirectes du comos...
Les conservateurs et progressistes ne s'opposent que relativement à des états (ici les équilibres) sur lesquels ils n'ont aucune emprise. Sauf s'ils se retournent tous les deux contre le capitalisme.
Nous avons ici, je pense l'explication théorique de ce qui se passe concrètement en France.
Nous retrouvons les 3 blocs politiques actuellement à l'assemblée nationale.
Je pense que nous sommes les premiers dans le monde occidental à matérialiser politiquement cette transition.
C'est également, je pense, une occasion historique de détruire le capitalisme. Il faut juste faire très attention à ce que les capitalistes (en ce qui nous concerne le ps et ses franchisés écolo, radicaux et pcf) ne se rediluent pas dans les deux autres blocs
Herbart disait : "Tout état affectif n'existe que par le rapport réciproque des représentations." Ce qui pour la forme offre déjà une belle phrase pour briller en société. Mais lorsqu'on prend le temps de situer le propos, il extrait un objet dans un champ idéal où tout est à la portée du raisonnement, cet endroit qu'on nomme : intellectualisme. Ainsi, lorsque vous revenez du monde des signifiants pour vous adosser au caractère anthropologique des sociétés humaines, on a moins le vertige. Penser l'état dysfonctionnel par sa relation dialectique entre un organisme dynamique en mutation constante et l'axiome performatif de la loi, dans une forme de statique normative, offre une perspective intéressante. C'est l'antithèse d'Heidegger d'ailleurs, qui lui voit les peuples nomades comme des./. Le capitalisme comme archétype de l'axiomatique, je suis mort de rire, les géomètres en pls : RIP, Euclide. Mais la question est de savoir à qui l'axiomatique appartiennent ? Au mathématicien rationaliste ou au physicien matérialiste. Pour Deleuze, l'axiomatique est donc l'expression de la rationalité. Dans son autosuggestion, elle détruit tout sans y voir les conséquences matérielles, elle réinterprète le monde à l'endroit de ses définitions : "Faire la guerre pour la paix" (Bhl). Ok, c'est top, ça me plaît, mais faut vraiment ramer pour trouver du sens dans tout ça, donc Deleuze et Guattari sont des quasi-anarchistes en somme ?
Merci.
Merci pour le décryptage de ce bouquin que je n'ai pas encore fini 😊
Merci
j'ai pleuré
Merci !!!
Vidéo masterclass
Bonjour, je voulais vous demander un conseil de recommandation ;
Est-ce que cous connaitriez un.e philosophe ou psychanalyste qui fasse une psychanalyse sans les fondations patriarcales et bourgeoises de Freud ? Une sorte de psychanalyse qui n'aurait pas fait tous les efforts du monde pour eviter la sociologie en quelque sorte.
Ca fait un moment que je cherche et j'ai pensé à cela et n'ai pas envie de m'en tenir à Deleuze.
Bonne journée, et merci de votre si bon contenu.
✊🏾
De la monadologie de Leibnitz (Le pli ) à la nomadologie
Ok mais quid de la question initiale ? Pourquoi préférer la servitude à la liberté ?
ça fait partie du processus de la production sociale qui tend toujours à contraindre la production désirante. C'est là que la résistance doit se faire, en optimisant si l'on peut dire au mieux la production sociale.
@Politikon_ Oui j'ai bien compris, mais telle que la question était posée, on se demandait pourquoi des individus préféraient la servitude et ce indépendamment de la contrainte/demande sociale (surtout si on se réfère à la Boetie pour qui c'était la question centrale - et qui avait le bon goût de vivre à une époque pre-capitaliste)
@@jblecaire8784 si j'ai bien compris, la contrainte s'intériorise en nous, c'est un processus inhérent à notre fonctionnement, et ça s'empire sous régime capitaliste.
@@Politikon_ Je vois que, tout comme pour moi, le duo infernal t'es resté pas mal opaque 😀 mais je pense que tu as raison, puisque de mémoire, Deleuze ne croyait pas à une sorte de libido servantis innée chez l'humain.
@@jblecaire8784 Il faut à chaque fois prendre les agencements et comprendre quels types de subjectivité il induit. Chaque régime politique fonctionne par une infrastructure pulsionnelle dont il organise la circulation, les débouchés. Pour prendre le cas du capitalisme, il détermine l'ensemble de la production désirante comme production de marchandise et comme consommation d'objet, soit un désir absolument appauvri. Quand on nait dans le capitalisme, la texture même du monde, son organisation matérielle tend à nous faire désirer l'argent comme passion abstraite et la consommation comme débouché concret. C'est vraiment une physique ou d'une dynamique du pouvoir comme chez Spinoza: tel objet, dans telle situation provoque telle chose sur mon corps et mes manières de sentir.
"Le désir n'est jamais une énergie pulsionnelle
indifférenciée, mais résulte lui-même d'un montage élaboré, d'un
engineering à hautes interactions : toute une segmentarité souple
qui traite d'énergies moléculaires, et détermine éventuellement le
désir à être déjà fasciste. Les organisations de gauche ne sont pas
les dernières à secréter leurs micro-fascismes . C'est trop facile
d'être anti-fasciste au niveau molaire, sans voir le fasciste qu'on
est soi-même, qu'on entretient et nourrit, qu'on chérit soi-même,
avec des molécules, personnelles et collectives" (MP, p. 262).
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