Fauré - La Bonne Chanson, op 61.
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- Опубликовано: 14 окт 2024
- Concert on 18th August 2020 in Kaposvár, Hungary
Emőke Baráth- soprano
Julien Quentin - piano
Marc Bouchkov - violin
Kirill Troussov - violin
Máté Szűcs - viola
Bence Dániel Horváth - double bass
www.kaposfest.com
A half hour or so of sheer Emoke delight ! Marvellous! 👍👏👏👏👏💐
Gosh, this is good! Beautiful colors and interpretation! Brava tutti.
La bonne chanson
Fauré (1892)
Une Sainte en son auréole...
Une Sainte en son auréole,
Une Chatelaine en sa tour,
Tout ce qui contient la parole
Humaine de grâce et d'amour;
La note d'or que fait entendre
Le cor dans le lointain des bois,
Mariée à la fierté tendre
Des nobles Dames d'autrefois;
Avec cela le charme insigne
D'un frais sourire triomphant
Éclos dans des candeurs de cygne
Et des rougeurs de femme-enfant;
Des aspects nacrés, blancs et roses,
Un doux accord patricien:
Je vois, j'entends toutes ces choses
Dans son nom Carlovingien.1
Puisque l'aube grandit...
Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisqu'après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,
Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin;
Et comme, pour bercer les lenteurs de la route,
Je chanterai des airs ingénus, je me dis
Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute;
Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis.
La lune blanche...
La lune blanche
Luit dans les bois;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...
O bien aimée.
L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure.
Rêvons, c'est l'heure.
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise...
C'est l'heure exquise
J'allais par des chemins perfides...
J'allais par des chemins perfides,
Douloureusement incertain.
Vos chères mains furent mes guides.
Si pâle à l'horizon lointain
Luisait un faible espoir d'aurore;
Votre regard fut le matin.
Nul bruit, sinon son pas sonore,
N'encourageait le voyageur.
Votre voix me dit:
Mon cœur craintif, mon sombre cœur
Pleurait, seul, sur la triste voie;
L'amour, délicieux vainqueur,
Nous a réunis dans la joie.
J'ai presque peur, en vérité...
J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
Àla radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,
Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce cœur tout à vous,
Ce cœur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire;
Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
Àpenser qu'un mot, qu'un sourire
De vous est désormais ma loi,
Et qu'il vous suffirait d'un geste,
D'une parole ou d'un clin d'œil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.
Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,
Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime!
Avant que tu ne t'en ailles...
Avant que tu ne t'en ailles,
Pâle étoile du matin;
_Mille cailles
Chantent dans le thym!_
Tourne devers le poète,
Dont les yeux sont pleins d'amour,
_L'allouette
Monte au ciel avec le jour!_
Tourne ton regard que noie
L'aurore dans son azur;
_Quelle joie
Parmi les champs de blé mûr!_
Et fais luire ma pensée
Là-bas, bien loin, oh! bien loin!
_La rosée
Gaîment brille sur le foin!_
Dans le doux rêve où s'agite
Ma mie endormie encor...
_Vite, vite,
Car voici le soleil d'or!_
Donc, ce sera par un clair jour d'été
Donc, ce sera par un clair jour d'été:
Le grand soleil, complice de ma joie,
Fera, parmi le satin et la soie,
Plus belle encor votre chère beauté;
Le ciel tout bleu, comme une haute tente,
Frissonnera somptueux à longs plis
Sur nos deux fronts heureux qu'auront pâlis
L'émotion du bonheur et l'attente;
Et quand le soir viendra, l'air sera doux
Qui se jouera, caressant dans vos voiles,
Et les regards paisibles des étoiles
Bien veillamment souriront aux époux.
N'est-ce pas?...
N'est-ce pas? nous irons, gais et lents, dans la voie
Modeste que nous montre en souriant l'Espoir,
Peu soucieux qu'on nous ignore ou qu'on nous voie.
Isolés dans l'amour ainsi qu'en un bois noir,
Nos deux cœurs, exhalant leur tendresse paisible,
Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.
Sans nous préoccuper de ce que nous destine
Le Sort, nous marcherons pourtant du même pas,
Et la main dans la main, avec l'âme enfantine
De ceux qui s'aiment sans mélange, n'est-ce pas?
L'hiver a cessé...
L'hiver a cessé: la lumière est tiède
Et danse, du sol au firmament clair.
Il faut que le cœur le plus triste cède
Àl'immense joie éparse dans l'air.
J'ai depuis un an le printemps dans l'âme
Et le vert retour du doux floréal,
Ainsi qu'une flamme entoure une flamme,
Met de l'idéal sur mon idéal.
Le ciel bleu prolonge, exhausse et couronne
L'immuable azur où rit mon amour.
La saison est belle et ma part est bonne
Et tous mes espoirs ont enfin leur tour.
Que vienne l'été! que viennent encore
L'automne et l'hiver! Et chaque saison
Me sera charmante, ô Toi que décore
Cette fantaisie et cette raison!
Imádom a természetes szépségedet és a lágy, gyönyörű hangodat.
Emoke captures the essence of this work & as always,our hearts 💕 ×
Merci pour ce très beau partage
00:00 Une sainte en son auréole
03:00 Puisque l'aube grandit
05:29 La lune blanche luit dans les bois
08:49 J'allais par des chemins perfides
11:07 J'ai presque peur, en vérité
13:51 Avant que tu ne t'en ailles
17:00 Donc, ce sera par un clair jour d'été
20:03 N'est-ce pas ?
23:02 L'hiver a cessé
Wonderful! Thank you for uploading.
💯👏
Very enjoyable .
Ich liebe dich immer schon