Toujours aussi excellent. Rythmé. Inventif. Efficace. Intelligent. Complet. (Et montage tout aussi juste, l'un des points ultra-forts de l'émission) Voilà. Une recette excellente qui se permet quelques réflexions sur ses propres ingrédients. Juste génial. La meilleure chronique lecture. (Ma dernière lecture: Le sorceleur; très sympathique et écrit de manière surprenante) Et si seulement j'en avais eu le pouvoir, j'aurais bien aimé te donner un coup de pouce en terme d'audience... je sais que ce n'est pas ce que tu recherches, et je m'en doute, mais je ne dis pas ça pour toi, mais le public qui regarderait ;) (La barre de likes de donne raison)
Jolie critique, mais qui esquive une énorme question de style inséparable du personnage: la description visuelle. Comment justifier un style aussi descriptif, aussi chargé d'adjectifs, alors qu'il s'agit des mémoires d'un assassin politique? Un narrateur qui, apparemment vient de la rue et est un petit truand devenu grand soldat, devenu mercenaire et tueur à louer? La réponses arrive tard dans le roman par le personnage mystérieux du maître Macromuopo: [SPOILER] Benvenuto est un ancien apprenti d'un atelier de peinture. C'est un peu comme si une petite main de Michelangelo avait troqué son pinceau contre une dague et s'était fait remarquer par la guilde des assassins. Du coup, Benvenuto Gesufal est un personnage complexe qu'on apprend à connaître à rebours. C'est d'abord un assassin (et quel assassin! D'ailleurs tu aurais dû en parler dans ton analyse sur l'anti-héros: Benvenuto est l'ant-héros le plus littéral que j'ai jamais lu puisqu'il bute carrément le vrai héros de l'histoire au premier chapitre). Ce qui amène à une réflexion que tu aurais pu approfondir sur la bonne utilisation des clichés: au premier chapitre, on était dans un roman médfan classique, avec un héros très héroïque, Bucefale Mastiggia, un prince en armure brillante, qui a la confiance de son équipage et qui vient de remporter une bataille décisive, puis est victime d'un piège et se lance dans un baroud d'honneur contre l'ennemi... avant de se faire trahir par Benvenuto Gesufal, un salopard d'espion, pour d'ignobles calculs politiques d'un cynisme à dégoûter un Balkany. Retournement de situation: en fait, on ne vas pas du tout lire un roman médfan classique avec un héros qui gagne une guerre. Au deuxième chapitre, puisque la guerre est déjà gagnée et que le personnage qui aurait dû être le héros est mort assassiné par le narrateur, on apprend qu'on va suivre un salopard de barbouze dans la curée politique suivant la victoire, la guerre de l'ombre va départager les vrais vainqueurs des mecs qui se sont fait entuber. Mais Benvenuto n'est pas qu'un assassin: c'est un maître-espion... On apprend que même chez les assassins, c'est le haut du panier, il ne se contente pas de couper des jugulaires, il peut aussi négocier des partages géopolitiques post-conflit dans l'ombre, quand on a besoin de traiter avec l'ennemi sans que personne ne l'apprenne. C'est pour ça qu'on va le suivre: ce n'est pas juste un criminel, c'est LE criminel qui exécute des basses-besogne qui changeront l'histoire. Chaque coup de dague porte un enjeu dramatique exceptionnel parce que Benvenuto représente un homme de pouvoir, ce qui rend chaque péripétie plus dramatique, donc plus intéressante. Quand il casse la gueule d'un connard dans une taverne, c'est pas une baston de comptoir, c'est un incident diplomatique avec une famille rivale. Quand il tue quelqu'un, ce n'est pas qu'un meurtre: il déchire une page de l'histoire de la République et bouleverse les rapports de force entre les protagonistes. Quand il trahit une promesse, il change le destin d'une nation. Mais Benvenuto n'est pas qu'un criminel endurci: c'est un ancien soldat. Il sait comment tuer, comment survivre, comment obéir et comment endurer parce qu'il a fait la guerre. Il connaît bien l'histoire de son pays: parce qu'il y a participé activement. Et dans les scènes de combat: c'est un plaisir de voir son regard descriptif devenir fluide et agile. Il n'y a pas une seule scène de combat alourdie par des descriptions trop longues qui font oublier l'action, les mouvements sont rapides, les coups décisifs, les gens meurent en une demi-phrase. Pourtant c'est précis: on peut reconstituer comment Benvenuto a fait la bonne clef de bras au bon moment, a su exploiter une faille dans la garde de son adversaire pour lui mettre un coup de boule et lui péter le nez, ou lui ouvrir le bide s'il avait une lame à la main. Et enfin, Benvenuto en a honte, il veut le renier sans y parvenir, il bloque sur cette contradiction intime: c'est un artiste refoulé. Il a grandi dans un atelier de peinture, il a appris le vocabulaire du dessin, il sait mémoriser les détails et décrire une scène comme un tableau. Il est physionomiste, mais pas comme un vigile: comme un portraitiste. Dans certains moment inattendus, malgré l'adrénaline, lorsque l'absurdité de l'existence le saisit: il sait regarder le monde comme un artiste et contempler ce que la lumière lui offre. C'est ça qui justifie le style aussi ampoulé, torturé et visuel du roman: le narrateur hurle tout du long "l'art, ça m'emmerde, mais je ne sais pas vivre autrement". Il a beau faire des efforts, il ne comprends toujours pas la politique. Au fond, Benvenuto pour moi: c'est un artiste détruit par la crudité de son rapport au pouvoir. Ce n'est pas la pauvreté, la mort ou la guerre qui ont tué son âme d'artiste, son envie de peindre, c'est la politique, en lui révélant les dessous sans beauté de son propre monde. Et c'est peut-être pour ça que le roman s'achève aussi brutalement après le monologue du Podestat Léonide Ducatore: le cynisme politique tue l'art, tue la beauté du monde. Et pour un roman de fantaisie noire, apparemment amoral, je trouve que c'est une morale implicite subtile et merveilleuse.
Le "petit voyage" de Benvenuto, c'est la partie que j'ai préférée. En partie parce qu'elle fait référence aux endroits et aux personnages des meilleures nouvelles de Janua Vera, et qui fait un lien entre elles. Un peu comme si avec Janua Vera il avait planté des graines et qu'elles avaient germé et donné Gagner la guerre.
Hey J'ai découvert ton émission y'a quelque temps déjà et j'aime vraiment beaucoup, surtout qu'a part La Quête d'Ewilan, je ne connais aucun des livres que tu as présenté et que j'ai tous envie de les voir ! Ton émission est rythmé et efficace ! J'ai vraiment hâte de voir quels petits auteurs français tu présenteras, et malheureusement peut de Booktubeur font comme toi, ils parlent tous très souvent des mêmes oeuvres, des mêmes auteurs, des mêmes succès, donc c'est cool que tu fasse plutôt des pas très connu. Enfin j'ai hâte de voir vos prochaines vidéos, à bientôt.
Jaworsky est devenu mon dieu depuis un plus d'un an. Le jour où ma sœur m'a parlé de ce livre est un jour saint. C'est la première fois que j'ai eu une vraie période de deuil littéraire après ce livre, tout me semblait écrit par un 6ème en manque d'inspiration. Bonne critique mais je suis pas entièrement d'accord avec un point négatif, celui des descriptions trop lourde ou trop présente. Bien au contraire elles servent le personnage ( il a une formation d'artiste peintre), nous montre son oeil acéré qui capte tous les détails et les transforme en mot. Moi et tous les Jaworskites nous prions pour de nouvelles aventures de Benvenuto.
C'est marrant que tu ais choisi cette image pour représenter Benvenuto, c'est le portrait de Keldorn Firecam (PJ du jeu Baldur's gate 2) et genre, c'est un inquisiteur hyper vertueux, pieux, loyal, propre sur lui.... Juste tout le contraire de Benvenuto x) Merci en tout cas pour ton retour, ce fut très intéressant !
Ouaw, j'ai ressenti exactement la même chose à la lecture du bouquin. Comme quoi, Benvenuto a bien fait son travail de narrateur ! Par contre, maintenant que tu as parlé de Damasio (sans évoquer le livre le plus magnifique de tous les temps) et Jaworski, qui sont mes deux auteurs français favoris, j'espère en découvrir d'autres qui me feront autant rêver. Et je compte sur votre émission pour cela. En tous cas, continuez, vous faites du très bon boulot !
Moun : remercie ceux qui le suivent depuis le début. Moi, qui découvre cette vidéo presque 3 ans après sa publication : ... Heu, j'avais piscine. Cela étant, cette vidéo est une très sympathique critique d'un très bon livre. Lisez le! Merde!
Bon boulot les gars, bon montage, bon rythme, continuez. Enfin je dis ça parce que entre messieurs Damasio et Jaworski ça fait deux coups de cœur récents que vous chroniquez, forcement j'adhère. Peut-être aurait-il été bon de présenter vite fait Janua Vera avant d'introduire Gagner la Guerre, peut-on dire que Janua Vera pose les bases ? Personnellement je les ai lus dans cet ordre avec Le Sentiment du Fer au dessert, c'était parfait j'en redemandais encore.
Hello et merci pour ton commentaire ;). Tout à fait d'accord au sujet de Janua Vera et, pour tout te dire, il y avait une partie de la vidéo qui en parlait à l'origine mais qui a subit les affres de la coupe pour cause de "ça va être trop long, ça va être trop chiant".
4:40 ""Une méga baffe dans ta gueule"" si on devait le résumer en 6 mots ce serait exactement ça. Ce bouquin est tellement bien écrit que mon plus grand regret c'est de ne pas l'avoir lu avec un surligneur....du coup va falloir que je le lise une seconde fois
Je m'en suis aperçu quelques secondes plus tard. Moi et ma sale manie de commenter en direct :) Merci pour le pseudo, tu fais un super boulot. Tu évoquais Rincevent, tu as lu Janua Vera ? l'une des nouvelles est un clin d'oeil évident à Pratchett.
Hello et désolé pour ma réponse trèsssssss tardive ! Je parle de Rincevent, anti-héros des romans de Terry Pratchett, "La huitième couleur" et le "huitième sortilège".
@@SimonMageauCette réponse est encore plus tardive et je m'en excuse platement. J'ai depuis lu une bonne partie des annales du Disque Monde. Merveilleuse découverte, je t'en remercie chaudement !
Euh surprenant, il me semble que GRRM se revendique plutôt navigateur et non architecte. Enfin il utilise le terme « jardinier » mais c’est le même esprit (il plante une graine et voit ce que ça donne) Super vidéo autrement :)
Décidément, je crois qu'on partage beaucoup de claques littéraires. Celle-là et La Horde du Contrevent dans le haut de la pyramide. Donc conseil de lecture, dernière claque d'imaginaire à lire absolument, si ce n'est déjà fait, et dont j'aimerais avoir ton avis: Anatèm de Neal Stephenson. Un boulot de traduction de ouf, une sorte de Nom de la Rose en SF (au début), invention de vocabulaire, création de connaissance. Coures-y ! Pouce bleu à toi.
Un roman excellent que pas mal de mes collègues jeunes libraires connaissent et mettent en avant :). Facile à vendre aux amateurs... de fantasy, d'Audiard, et même de roman historique ! Bref, à lire :)
Le cliché ressort plus dans la fantaisie car l'univers des possibles est beaucoup plus vaste (infini..) que dans les autres genres donc quand on tombe deux fois sur le même personnage, ou le même concept-rouage, dans cinq mondes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres... Ca commence à sentir fort... Du moins c'est ce que je pense..
Salut Moun, Je suis tombé sur tes vidéos un peu par hasard et j'ai vraiment apprécié la qualité de tes critiques, une vraie belle surprise. Je voulais savoir qu'est-ce que tu utilises en terme de matériel vidéo et de logiciel de montage ? Pour ce qui est de "gagner la guerre" je ne l'ai pas encore lu mais j'ai tenté de démarrer "le sentiment du fer" et j'ai eu énormément de mal à entrer dans le style de l'auteur :-/ Voilà je continuerai à te suivre avec plaisir en tout cas :-) Bonne continuation
Hello Jonathan, et merci pour ton commentaire ;). En matériel vidéo, j'utilise un canon 550D avec un optique grand angle canon, et un Rhode videoMic pour le son. En logiciels post prod, j'utilise Première et After effects. Et pour le son, avant j'utilisais Pro Tools, mais maintenant je ne m'emmerde plus et fais directement le mix dans Premiere.
Merci pour ta réponse Moun. C'est quand même un petit budget l'air de rien. Tu ne poste pas ta chaîne sur Facebook ? J'ai déjà vu l'une ou l'autre vidéo et j'aime beaucoup ce que tu fais en général et je rejoins ton point sur la longueur des Lire ou ne pas Lire qui peut parfois sembler très long sur des livres qui ne demandent peut-être que 10min. Au passage, pour Manesh, je suis en total accord avec toi. J'ai également du faire une pause car ça me plombait, c'était d'une lenteur...Mais la plume de l'auteur est fabuleuse je trouve. Pour Gabriel Katz je te conseil le livre 1 d'Aeternia qui se déroule dans le même univers que "le puits des mémoires" si je ne me trompe (prochain livre après avoir lu "de fièvre et de sang" de Sire Cédric ^^). Bonne continuation à toi et bon courage pour les prochaines vidéos :-)
petite info, GRR martin a confirmé en interview qu'il n'a pas de plan prédéfini pour le trone de fer, uune direction générale tout au plus, mais il fait évoluer le monde comme il sent que c'est le plus naturel et pas vers ce qu'il a envie de voir. c'est plus un écrivain à histoire qu'à intrigue
À quand une critique de la suite des aventures de JJ au vieux royaume , "le tournois des preux"? C'est marrant, on y retrouve pas mal de point commun positifs (la qualité d'écriture) mais aussi négatifs (description longue et passages passifs)
Hello ! C'est Rincevent (mes excuses pour ma diction enrhumée de l'époque ;)), excellent et pitoyable protagoniste de certains romans des Livres du Disque Monde, de Terry Pratchett. Si ça t'intéresse, je te conseille "La huitième couleur" et le "huitième sortilège".
L'image que tu as pris pour représenter Benvenuto vient de Baldur's Gates 2, c'est le portrait de Keldorn le paladin. J'aurai donc plus vu celle de Kerick le voleur (isandir.com/wp-content/uploads/Kerick.png). Sinon, je suis en accord complet avec ta critique. Principalement les défauts le changement de ton au milieu du roman, justifié par la narration mais beaucoup trop long à mon gout.
Un connaisseur à ce que je vois ;). La belle époque des RPG Black Isle. (Pour Kerick, je trouve qu'il a un peu une tronche de jeune premier, contrairement à Keldorn dont la tronche fait plus baroudeur)
Je pense que ceci serait faire officie de madeleine de Proust: www.baldursgateworld.fr/lacouronne/la-zone-de-telechargement/24088-sons-les-petites-phrases-de-baldur-s-gate-1-2-a.html De ce que j'avais compris dans le livre, il était jeune premier/mauvais garçon avant son voyage
Salut ! Découverte fort sympathique, je tacherais de plonger le nez dans le bouquin à l'occasion. Le moment parfait pour savoir si je déteste la Fantasy comme je le pensais ou pas. Parce que bon, entre l'Epée de Vérité, Trone de Fer... le seul qui a réussit à rendre pour moi, le genre lisible et agréable, ça reste feu Terry Pratchett. Du coup, merci pour la découverte. PS: Y a une faute de frappe dans le titre de la vidéo, je sais pas si vous pouvez corriger ça. Mais comme ça l'info est passée.
Haha, j'ai failli faire cet épisode sur La huitième couleur/le huitième sortilège justement ;). Mais au fond, je préfèrerais faire un épisode complet sur le sire Pratchett. ps : merci pour avoir signalé cette atroce coquille !
Sous tes bons conseils pour le moins enthousiastes, je me suis procurer le livre et je viens de le finir. Je ne peut qu'approuver ton avis, autant dans les bons et les mauvais côtés (je rajouterai pour ma part des longueurs dont je me serais passé). Mais j'ai adoré et je t'en remercie :) Si les histoires d'anti-héros, de magouilles et de combat à l'épée te plaise, je te conseillerai donc fortement la saga "Damné" de Hervé Gagnon (le personnage principal va surement te faire pensé à don Benvenuto, ils se ressemblent sur pas mal de points). Bref, si tu l'a pas encore lu, je te le conseil ; juste retour des choses :)
Justement, depuis je déménage de Pologne en France je découvre l'imaginaire française, car chez nous c'est inexistant. Pourtant on a pas mal de littérature française qui se faite publier chez nous. Bon je parle des auteurs et titres dans les groupes des lecteurs sur face, mais lire en oryginal n'est pas possible pour plupart des personnes. J'ai que une copine qui lise imaginer en français, donc je profite pour lui ramener "Adamas, maître du jeu", moi je l'ai lu encore comme "Cosplay", et quand elle a autant l'adore que moi le tom 2. Je pense de lui rammener "L'éclate du givré" la prochaine fois.
Je viens de terminer le bouquin. Ta chronique est excellente car tu fais beaucoup mieux que pas mal de charlatan sur youtube qui blablate pendant 15 minute le livre en main, qu'ils écornent et compressent dans tout le sens pour chercher quoi dire, pour au final ne débiter que des banalités. Surtout que tu analyses avec beaucoup de connaissances dans les canons du genre que tu semble bien connaitre, et tu as une excellente intuition de la manière dont procède les auteurs. Moi aussi la partie a partir de Bourg-Preux m'a un peu ennuyé, d'autant plus que la plume de Jaworsky qui se déploie avec virtuosité sur quantité de chose, est particulièrement lumineuse quand il s'agit de décrire les ragotages d'antichambre, les dits et les non dits, les émotions que l'on cache ou celles que l'on travestit, c'est là où Jaworsky est le plus fort, car son vocabulaire et sa syntaxe raffinés se prête très bien a ces dramaturgies de cours, où l'on porte plus l’épée que l'on ne la dégaine. Par contre quand il se fond dans les contrés plus moyenâgeuse, la foisonnance du vocabulaire qui était pur raffinement au début deviens tout à coup bien baveuse. Et aussi, je ne suis pas vraiment d'accord sur les séquences d'action. Certaines sont merveilleuses, surtout la première sur le bateau, mais par contre, quand il décrit les clés de bras, de fémurs, de hanches et j'en passe, comme par exemple le règlement de compte dans le bordel, heu.... là c'est un peu moins clair du coté de chez moi. Mais tout comme toi, c'est vraiment pour chipoter. Je serai ravi de pouvoir écrire avec le quart du huitième de son élégance.
C'est Janua Vera qui m'a amené à Gagner la Guerre. Je reste dubitatif sur ce dernier... des fulgurances, mais aussi des moments ch... dont le premier sont dépourvus, les histoires courtes ont cet avantage d'aller à l'essentiel et éviter ainsi l'indigestion de ce deuxième roman qui regorge aussi des qualités que vous avez bien mis en lumière... mais bon...
Je viens de terminer mon premier J-P Jaworski, ce "Gagner la Guerre" qui me titillait la fibre littéraire depuis quelques temps : conclusion; ce fichu bouquin est largement aussi bon et jouissif qu'on me l'a tant vendu... le miracle s'accomplit (bon, y'a un creux en plein milieu du livre, trop bavard, mais tout sert la story au final) !
Je suis en train de commencer la lecture et après une cent cinquantaine de pages je me tâte de continuer ou de le foutre contre le mur ! Son écriture, même si elle est irréprochable tant par son intrigue que son rythme, me gonfle sur un aspect, faut un dictionnaire à porté de main pour le lire ! Franchement, je trouve que ça gâche la lecture, genre je me regarde écrire, regardez comme je maîtrise le dictionnaire des synonymes !
Tu marques un point, cher ami ! Autant dans Gagner la Guerre, j'ai réussi à être embarqué, autant dans les romans suivants du Monsieur, c'est une plaie. Ainsi, je ne te conseille surtout pas la lecture de la saga des Rois du Monde. Là, j'ai trouvé que c'était too much.
Salut moun. Voila une super video. Si il y a bien quelqu un qui sait parler de bouquin alors c est toi. J aime vraiment ton taf mais tu sors une video tout les 6 mois. J ai pas envie de me désabonner mais s il te plait , fais nous du moun. Des livres, de l humour, un brin de philosophie et de je ne sais pas quoi.
Merci pour cette vidéo. En faite la série des bouquins de game of thrones ça ma plutôt soulé. Trop lent dans sa lecture (inutilement j’entends, car la lenteur n'est pas forcement un mal), des descriptions à rallonge de personnage qui meurt le chapitre d'après etc. Pourtant j'ai connue le bouquin bien avant la série télé. Je trouve d'ailleurs que la série télé passe mieux car plus dynamique même si c'est temps que ça se finisse quand même. En plus pour un type anti militariste (a vérifier), ça ne se sent pas des masses dans les bouquins surement parce que se dire pro militariste ça à mauvaise presse. Gagné la guerre par contre ça semble bien attirant, je pense que je vais craquer.
Hello et merci pour ton commentaire :). Au sujet de Game of Thrones, j'ai aussi laissé tomber ma lecture pour des raisons similaires. J'ignorais par contre qu'il se revendiquait anti-militariste. Je ne sais plus qui parlait du paradoxe de la guerre dans le cinéma où justement, à force d'esthétiser la guerre, même si le propos est censé critique, on finissait par provoquer l'effet inverse. Je te souhaite une bonne lecture de Gagner la Guerre si tu lances ;)
Oui je pense que je vais aller le commander lundi si c'est ouvert car il me donne bien envie. Pour le côté anti-militariste, je l'avais entendu dans un reportage sur lui. Mais tu m'as mis le doute. J'ai revérifié sur wiki et d'autre article est c'est vrai que ça n'apparait pas spécialement. Il est juste expliqué qu'il cherche à montrer la guerre sous son aspect le plus sordide mais rien de spéciale sur un côté anti-militaire. Il a été aussi objecteur de conscience mais bon. Du coup, ça n'est peut être pas à prendre comme quelque chose de sur. Je préfère le préciser.
Bonjour, Je viens de découvrir ta chaîne et je vous félicite pour sa qualité! J'ai beaucoup aimé cette vidéo même si j'ai un avis diamétralement opposé au tien. "Gagner la guerre" pour lequel j'avais fondé beaucoup d'espoir à fini dans ma pile DNF (do not finish) vers la moitié du roman. Je n'ai pas aimé ni le style, ni l'ambiance, ni les personnages de ce roman. Je reconnais la qualité du travail mais pour moi ce livre souffre de problème rédhibitoire. Le style ne correspond pas au personnage selon moi. Benvenuto est un tueur, formé en tueur et non un agrégé de lettre. J'avais vraiment l'impression que l'auteur voulait juste montrer son talent d'écrivain! Le rythme est affreux. Qui, lors d'une course poursuite sur les toits, passe une page entière pour les décrire! La forme de récit m'a fait décroché de toute intérêt et empathie pour les déboires de Benvenuto, de toute façon, il va s'e'n sortir! Et par dessus tout, les rôles féminins sont tous (dans la première partie) décris comme des prostitués, des grosses ou des chieuses! Tous ces défauts m'ont fait poser ce roman avant la fin!
Hello et merci pour ton commentaire :). Jaworski a ce petit travers. Sa prose est parfois si précieuse que le rythme en pâtit. Et autant ça ne m'avait pas dérangé durant ma lecture de Gagner la Guerre (d'où ma critique élogieuse :)), autant ça m'a fait décrocher de sa saga les Rois du Monde où, pour le coup, il n'a fait aucune concession sur le vocabulaire (termes techniques, ancien français, mots si exotiques ou précis qu'ils sont introuvables dans le dico)... Et au rythme de 3 ou 4 occurrences par page. Il s'est lâché, le bougre.
J'ai aussi adoré ce bouquin. Par contre une critique quand même. J'aime les anti-héros comme Benvenuto, dans le style énorme connard mais j'ai un souci quand même avec la misogynie exacerbée ici. Que l'anti-héros soit un connard de sexistes (je ne spoile pas le pire moment de cette histoire mais bon, c'est quand même pas juste un tonton un peu relou qui fait des blagues douteuses), soit, ça colle parfaitement à sa personnalité, c'est cohérent aussi avec la société dans laquelle il évolue etc. Mais par contre qu'il n'y ai pas, jamais, de retour de bâton, c'est dérangeant parce que ça donne le sentiment que c'est cautionné par le roman, que c'est okay, normal, pas de remise en question à avoir. En terme d'impact sur les lecteurs c'est embêtant quand même alors que la culture du viol est dominante dans notre société. Le côté salope qui l'a bien mérité, je ne crois pas que c'était nécessaire. Sinon pour tout le reste, oui, ce roman est magistral et je le recommande sans hésiter ! Sauf du coup au gens déjà portés sur la misogynie, encore beaucoup trop nombreux et que ce livre ne fera que conforter dans cette voie... Très bonne critique Moun , merci !
Hello et merci pour ton commentaire. A l'époque de la publication de cette vidéo, j'avoue que je n'étais pas très au fait de nombreuses problématiques, notamment l'infusion de la culture du viol dans les œuvres de l'esprit. Maintenant que tu le dis, eh bien oui, il y a ça, ce fameux passage qui pose problème. Son traitement est léger, de même que les conséquences du "geste" de Benvenuto sont uniquement traitées en termes de péripéties. Si on ajoute à ça le fait qu'aucun personnage féminin ne s'illustre vraiment, (à l'exception peut-être de la sorcière de je ne sais plus quelle famille, vers la fin du bouquin, ma lecture date un peu)... Ouais. On a là un point gênant que je n'ai pas soulevé.
@@SimonMageau j'allais signalé le même point en faiblesse de ce roman pour moi (mais valable aussi pour d'autre romans dont tu fais les reviews - notamments les femmes "love interest" dans la Zone du Dehors - avec même une sortie génante lors d'un passage centré sur CATPT). Que les personnages soient fournis et sombre, problématiques, tout à fait. Que la scène soit "plaisante" du fait du point de vue interne, passe encore. Mais il aurait fallu un contre pouvoir, soit d'un personnage extérieur, soit du personnage féminin lui-même (une tirade lyrique sur les conséquences physiques et psychiques ? Je ne sais pas. En l'état, c'est la scène qui m’empêche de recommander ce livre à qui que ce soit. Peut être rajouter une vignette sur le passage "faiblesses" de la vidéo, pour souligner ce point, et éviter de mettre un.e lecteur.trice en danger émotionnel sur la lecture ? [L'assassin Royal en Lire ou Ne Pas Lire ? :p ]
Un récit doit-il forcement être moral ? Personnellement je ne pense pas, le récit est adulte il est évident qu'il est destiné à des personnes suffisamment mature pour pouvoir prendre ce récit avec recul. D'autant que le récit est à la première personne, Benvenuto est un personnage tout à fait amoral voir carrément immoral, comme vous le dites c'est un énorme connard, le personnage l'avoue et s'en amuse, il badine à ce sujet, et prend même le lecteur à parti sur ce sujet. Le personnage est xenophobe, misogyne (il n'y a qu'à voir comment il parle de sa mère ou des femmes en général.), c'est un violeur, une brute et un égoïste. Honnêtement si quelqu'un prend exemple sur Benvenuto, je pense que celle ci avait, sans doutes, déjà quelques problème de base, ou qu'il n’était pas suffisamment mature pour prendre le récit avec recul. Le cas de Clarissima est intéressant car la scène dont il question ici, arrive à un moment clé du récit : le moment ou il vient de se battre dans un bordel avec le fils héritier d'un nobles maison de Ciudalia et ses deux amants (il en tue d'ailleurs l'un d'eux), il sait qu'il vient de se foutre dans la merde (je crois que c'est l'expression utilisée d'ailleurs) et il a besoin de réfléchir, là apparait Clarissima qui se montre plutôt aimable... et là il réagit de la même manière que lorsque quelqu'un se montre bienveillant envers lui : il réagit de manière violente et impulsive, en l’occurrence un viol... (pareil avec le vieux peintre qui vient de l'aider, essaie de faire la paix, il réagit par la menace et la provocation, il pense même à le tuer...) Je peux comprendre que ça choque, c’était sans doutes d'ailleurs l'objectif de la scène : montrer que malgré sa gouaille, Benvenuto reste un énorme connard. Au delà de cela le récit est immoral dans sa globalité, personnellement je trouve que c'est ce qui le rend intéressant du point de vu scénaristique.
Toujours aussi excellent. Rythmé. Inventif. Efficace. Intelligent. Complet. (Et montage tout aussi juste, l'un des points ultra-forts de l'émission)
Voilà.
Une recette excellente qui se permet quelques réflexions sur ses propres ingrédients.
Juste génial. La meilleure chronique lecture.
(Ma dernière lecture: Le sorceleur; très sympathique et écrit de manière surprenante)
Et si seulement j'en avais eu le pouvoir, j'aurais bien aimé te donner un coup de pouce en terme d'audience... je sais que ce n'est pas ce que tu recherches, et je m'en doute, mais je ne dis pas ça pour toi, mais le public qui regarderait ;)
(La barre de likes de donne raison)
Merci beaucoup ! Pour le coup de pouce, partager est déjà quelque chose d'énorme ;)
Jolie critique, mais qui esquive une énorme question de style inséparable du personnage: la description visuelle.
Comment justifier un style aussi descriptif, aussi chargé d'adjectifs, alors qu'il s'agit des mémoires d'un assassin politique? Un narrateur qui, apparemment vient de la rue et est un petit truand devenu grand soldat, devenu mercenaire et tueur à louer?
La réponses arrive tard dans le roman par le personnage mystérieux du maître Macromuopo: [SPOILER] Benvenuto est un ancien apprenti d'un atelier de peinture. C'est un peu comme si une petite main de Michelangelo avait troqué son pinceau contre une dague et s'était fait remarquer par la guilde des assassins.
Du coup, Benvenuto Gesufal est un personnage complexe qu'on apprend à connaître à rebours. C'est d'abord un assassin (et quel assassin! D'ailleurs tu aurais dû en parler dans ton analyse sur l'anti-héros: Benvenuto est l'ant-héros le plus littéral que j'ai jamais lu puisqu'il bute carrément le vrai héros de l'histoire au premier chapitre). Ce qui amène à une réflexion que tu aurais pu approfondir sur la bonne utilisation des clichés: au premier chapitre, on était dans un roman médfan classique, avec un héros très héroïque, Bucefale Mastiggia, un prince en armure brillante, qui a la confiance de son équipage et qui vient de remporter une bataille décisive, puis est victime d'un piège et se lance dans un baroud d'honneur contre l'ennemi... avant de se faire trahir par Benvenuto Gesufal, un salopard d'espion, pour d'ignobles calculs politiques d'un cynisme à dégoûter un Balkany. Retournement de situation: en fait, on ne vas pas du tout lire un roman médfan classique avec un héros qui gagne une guerre. Au deuxième chapitre, puisque la guerre est déjà gagnée et que le personnage qui aurait dû être le héros est mort assassiné par le narrateur, on apprend qu'on va suivre un salopard de barbouze dans la curée politique suivant la victoire, la guerre de l'ombre va départager les vrais vainqueurs des mecs qui se sont fait entuber.
Mais Benvenuto n'est pas qu'un assassin: c'est un maître-espion... On apprend que même chez les assassins, c'est le haut du panier, il ne se contente pas de couper des jugulaires, il peut aussi négocier des partages géopolitiques post-conflit dans l'ombre, quand on a besoin de traiter avec l'ennemi sans que personne ne l'apprenne. C'est pour ça qu'on va le suivre: ce n'est pas juste un criminel, c'est LE criminel qui exécute des basses-besogne qui changeront l'histoire. Chaque coup de dague porte un enjeu dramatique exceptionnel parce que Benvenuto représente un homme de pouvoir, ce qui rend chaque péripétie plus dramatique, donc plus intéressante. Quand il casse la gueule d'un connard dans une taverne, c'est pas une baston de comptoir, c'est un incident diplomatique avec une famille rivale. Quand il tue quelqu'un, ce n'est pas qu'un meurtre: il déchire une page de l'histoire de la République et bouleverse les rapports de force entre les protagonistes. Quand il trahit une promesse, il change le destin d'une nation.
Mais Benvenuto n'est pas qu'un criminel endurci: c'est un ancien soldat. Il sait comment tuer, comment survivre, comment obéir et comment endurer parce qu'il a fait la guerre. Il connaît bien l'histoire de son pays: parce qu'il y a participé activement. Et dans les scènes de combat: c'est un plaisir de voir son regard descriptif devenir fluide et agile. Il n'y a pas une seule scène de combat alourdie par des descriptions trop longues qui font oublier l'action, les mouvements sont rapides, les coups décisifs, les gens meurent en une demi-phrase. Pourtant c'est précis: on peut reconstituer comment Benvenuto a fait la bonne clef de bras au bon moment, a su exploiter une faille dans la garde de son adversaire pour lui mettre un coup de boule et lui péter le nez, ou lui ouvrir le bide s'il avait une lame à la main.
Et enfin, Benvenuto en a honte, il veut le renier sans y parvenir, il bloque sur cette contradiction intime: c'est un artiste refoulé. Il a grandi dans un atelier de peinture, il a appris le vocabulaire du dessin, il sait mémoriser les détails et décrire une scène comme un tableau. Il est physionomiste, mais pas comme un vigile: comme un portraitiste. Dans certains moment inattendus, malgré l'adrénaline, lorsque l'absurdité de l'existence le saisit: il sait regarder le monde comme un artiste et contempler ce que la lumière lui offre. C'est ça qui justifie le style aussi ampoulé, torturé et visuel du roman: le narrateur hurle tout du long "l'art, ça m'emmerde, mais je ne sais pas vivre autrement". Il a beau faire des efforts, il ne comprends toujours pas la politique.
Au fond, Benvenuto pour moi: c'est un artiste détruit par la crudité de son rapport au pouvoir. Ce n'est pas la pauvreté, la mort ou la guerre qui ont tué son âme d'artiste, son envie de peindre, c'est la politique, en lui révélant les dessous sans beauté de son propre monde. Et c'est peut-être pour ça que le roman s'achève aussi brutalement après le monologue du Podestat Léonide Ducatore: le cynisme politique tue l'art, tue la beauté du monde. Et pour un roman de fantaisie noire, apparemment amoral, je trouve que c'est une morale implicite subtile et merveilleuse.
Le "petit voyage" de Benvenuto, c'est la partie que j'ai préférée. En partie parce qu'elle fait référence aux endroits et aux personnages des meilleures nouvelles de Janua Vera, et qui fait un lien entre elles. Un peu comme si avec Janua Vera il avait planté des graines et qu'elles avaient germé et donné Gagner la guerre.
Vu comme ça, en effet... (dit celui qui a commencé par Gagner la Guerre et lu Janua Vera ensuite ;))
@@SimonMageau1
Elle est cool votre émission, et vos sélections sont chouettes. Je m'abonne.
Et vous avez raison, ce bouquin déchire.
Merci !
Hey
J'ai découvert ton émission y'a quelque temps déjà et j'aime vraiment beaucoup, surtout qu'a part La Quête d'Ewilan, je ne connais aucun des livres que tu as présenté et que j'ai tous envie de les voir ! Ton émission est rythmé et efficace ! J'ai vraiment hâte de voir quels petits auteurs français tu présenteras, et malheureusement peut de Booktubeur font comme toi, ils parlent tous très souvent des mêmes oeuvres, des mêmes auteurs, des mêmes succès, donc c'est cool que tu fasse plutôt des pas très connu.
Enfin j'ai hâte de voir vos prochaines vidéos, à bientôt.
Merci !
Jaja best prof de français !!
t'es passé par sigis toi
Jaworsky est devenu mon dieu depuis un plus d'un an. Le jour où ma sœur m'a parlé de ce livre est un jour saint. C'est la première fois que j'ai eu une vraie période de deuil littéraire après ce livre, tout me semblait écrit par un 6ème en manque d'inspiration.
Bonne critique mais je suis pas entièrement d'accord avec un point négatif, celui des descriptions trop lourde ou trop présente. Bien au contraire elles servent le personnage ( il a une formation d'artiste peintre), nous montre son oeil acéré qui capte tous les détails et les transforme en mot.
Moi et tous les Jaworskites nous prions pour de nouvelles aventures de Benvenuto.
Je suis d'accord avec vous. "Gagner la Guerre" est un excellent roman, je le place sans hésiter dans mon top 5.
C'est marrant que tu ais choisi cette image pour représenter Benvenuto, c'est le portrait de Keldorn Firecam (PJ du jeu Baldur's gate 2) et genre, c'est un inquisiteur hyper vertueux, pieux, loyal, propre sur lui.... Juste tout le contraire de Benvenuto x)
Merci en tout cas pour ton retour, ce fut très intéressant !
Ouaw, j'ai ressenti exactement la même chose à la lecture du bouquin. Comme quoi, Benvenuto a bien fait son travail de narrateur !
Par contre, maintenant que tu as parlé de Damasio (sans évoquer le livre le plus magnifique de tous les temps) et Jaworski, qui sont mes deux auteurs français favoris, j'espère en découvrir d'autres qui me feront autant rêver. Et je compte sur votre émission pour cela.
En tous cas, continuez, vous faites du très bon boulot !
Merci, chère aéromaître :).
34, au bout !
Gagner la guerre, c'est comme si Audiard avait écrit le trône de fer -moi
Merci pour cette critique qui me permet de découvrir ta super chaîne !
Merci de m'avoir fait découvrir cet auteur. J'aime beaucoup ta chaîne ( par contre, mon portefeuille aura bientôt deux mots à te dire)
Mes condoléances pour le porte-monnaie ;)
Moun : remercie ceux qui le suivent depuis le début.
Moi, qui découvre cette vidéo presque 3 ans après sa publication : ... Heu, j'avais piscine.
Cela étant, cette vidéo est une très sympathique critique d'un très bon livre. Lisez le! Merde!
Exigeant certes mais un des plus grands romans francophones !
Belle émission que vous avez là, merci pour votre travail :)
NB : le pluriel de "bail", c'est "baux"
/chieur de service
Salut dis moi, tu ferais pas de moins en moins de video?
Bon boulot les gars, bon montage, bon rythme, continuez. Enfin je dis ça parce que entre messieurs Damasio et Jaworski ça fait deux coups de cœur récents que vous chroniquez, forcement j'adhère. Peut-être aurait-il été bon de présenter vite fait Janua Vera avant d'introduire Gagner la Guerre, peut-on dire que Janua Vera pose les bases ? Personnellement je les ai lus dans cet ordre avec Le Sentiment du Fer au dessert, c'était parfait j'en redemandais encore.
Hello et merci pour ton commentaire ;). Tout à fait d'accord au sujet de Janua Vera et, pour tout te dire, il y avait une partie de la vidéo qui en parlait à l'origine mais qui a subit les affres de la coupe pour cause de "ça va être trop long, ça va être trop chiant".
4:40 ""Une méga baffe dans ta gueule"" si on devait le résumer en 6 mots ce serait exactement ça.
Ce bouquin est tellement bien écrit que mon plus grand regret c'est de ne pas l'avoir lu avec un surligneur....du coup va falloir que je le lise une seconde fois
Envie! Envie! Envie! :D
Arf ! c'est une illustration officielle à 7:50 minutes ? Parce que vraiment, je ne me l'imaginais pas du tout comme ça.
Pas du tout ! C'est mon imagination foireuse, ça ;). +1 pour ton pseudo au passage
Je m'en suis aperçu quelques secondes plus tard. Moi et ma sale manie de commenter en direct :) Merci pour le pseudo, tu fais un super boulot. Tu évoquais Rincevent, tu as lu Janua Vera ? l'une des nouvelles est un clin d'oeil évident à Pratchett.
Selon mes souvenirs, c'est la nouvelle du scribe qui réécrit sur un parchemin nécromantique portant la poisse. Elle était sympa en effet ;)
Salut, à 14min47s tu cites un de tes anti-héros préférés, il apparaît dans quelle oeuvre, ça m'intéresse.
Super vidéo en tout cas
Hello et désolé pour ma réponse trèsssssss tardive ! Je parle de Rincevent, anti-héros des romans de Terry Pratchett, "La huitième couleur" et le "huitième sortilège".
@@SimonMageauCette réponse est encore plus tardive et je m'en excuse platement. J'ai depuis lu une bonne partie des annales du Disque Monde. Merveilleuse découverte, je t'en remercie chaudement !
merci pour ce travail!
Exactement !
très bonne critique et je souscris a l avis partagé
Merci !
Oh, yeah.
#JaworskiForPresident
Excellente critique. Merci.
Euh surprenant, il me semble que GRRM se revendique plutôt navigateur et non architecte. Enfin il utilise le terme « jardinier » mais c’est le même esprit (il plante une graine et voit ce que ça donne)
Super vidéo autrement :)
Yup ! Il en parle ici ruclips.net/video/CS75oRUx-4M/видео.html
En effet Martin est un pantser et c'est pour ça qu'il en chie à écrire son sixième tome.
Décidément, je crois qu'on partage beaucoup de claques littéraires. Celle-là et La Horde du Contrevent dans le haut de la pyramide. Donc conseil de lecture, dernière claque d'imaginaire à lire absolument, si ce n'est déjà fait, et dont j'aimerais avoir ton avis: Anatèm de Neal Stephenson. Un boulot de traduction de ouf, une sorte de Nom de la Rose en SF (au début), invention de vocabulaire, création de connaissance. Coures-y ! Pouce bleu à toi.
Un roman excellent que pas mal de mes collègues jeunes libraires connaissent et mettent en avant :). Facile à vendre aux amateurs... de fantasy, d'Audiard, et même de roman historique ! Bref, à lire :)
Exactement !
Le cliché ressort plus dans la fantaisie car l'univers des possibles est beaucoup plus vaste (infini..) que dans les autres genres donc quand on tombe deux fois sur le même personnage, ou le même concept-rouage, dans cinq mondes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres... Ca commence à sentir fort...
Du moins c'est ce que je pense..
Salut Moun,
Je suis tombé sur tes vidéos un peu par hasard et j'ai vraiment apprécié la qualité de tes critiques, une vraie belle surprise. Je voulais savoir qu'est-ce que tu utilises en terme de matériel vidéo et de logiciel de montage ?
Pour ce qui est de "gagner la guerre" je ne l'ai pas encore lu mais j'ai tenté de démarrer "le sentiment du fer" et j'ai eu énormément de mal à entrer dans le style de l'auteur :-/
Voilà je continuerai à te suivre avec plaisir en tout cas :-)
Bonne continuation
Hello Jonathan, et merci pour ton commentaire ;). En matériel vidéo, j'utilise un canon 550D avec un optique grand angle canon, et un Rhode videoMic pour le son. En logiciels post prod, j'utilise Première et After effects. Et pour le son, avant j'utilisais Pro Tools, mais maintenant je ne m'emmerde plus et fais directement le mix dans Premiere.
Merci pour ta réponse Moun.
C'est quand même un petit budget l'air de rien. Tu ne poste pas ta chaîne sur Facebook ? J'ai déjà vu l'une ou l'autre vidéo et j'aime beaucoup ce que tu fais en général et je rejoins ton point sur la longueur des Lire ou ne pas Lire qui peut parfois sembler très long sur des livres qui ne demandent peut-être que 10min. Au passage, pour Manesh, je suis en total accord avec toi. J'ai également du faire une pause car ça me plombait, c'était d'une lenteur...Mais la plume de l'auteur est fabuleuse je trouve. Pour Gabriel Katz je te conseil le livre 1 d'Aeternia qui se déroule dans le même univers que "le puits des mémoires" si je ne me trompe (prochain livre après avoir lu "de fièvre et de sang" de Sire Cédric ^^).
Bonne continuation à toi et bon courage pour les prochaines vidéos :-)
petite info, GRR martin a confirmé en interview qu'il n'a pas de plan prédéfini pour le trone de fer, uune direction générale tout au plus, mais il fait évoluer le monde comme il sent que c'est le plus naturel et pas vers ce qu'il a envie de voir. c'est plus un écrivain à histoire qu'à intrigue
En parlant d'auteur fantastique français méconnu, je te conseille le travail de Mathieu Gaborit.
À quand une critique de la suite des aventures de JJ au vieux royaume , "le tournois des preux"? C'est marrant, on y retrouve pas mal de point commun positifs (la qualité d'écriture) mais aussi négatifs (description longue et passages passifs)
Quelqu’un saurait qui est l’anti-hero “Rinzant” ?
Hello ! C'est Rincevent (mes excuses pour ma diction enrhumée de l'époque ;)), excellent et pitoyable protagoniste de certains romans des Livres du Disque Monde, de Terry Pratchett. Si ça t'intéresse, je te conseille "La huitième couleur" et le "huitième sortilège".
@@SimonMageau Super merci pour ta réponse !
12:18 - Voir un astrolabe quand tu parles de boussole, ça surprend un peu. Il aurait été peut-être pas mal d'être plus raccord...
Très juste :) L'histoire, c'est que je n'avais que des boussoles moches. Alors, quitte à rester dans le matériel servant à la navigation...
Merci pour les auteurs français de fantasy qui sont écrasés par les anglo-saxons. Quant à Gagner la guerre, c'est un de mes bouquins préférés.
L'image que tu as pris pour représenter Benvenuto vient de Baldur's Gates 2, c'est le portrait de Keldorn le paladin.
J'aurai donc plus vu celle de Kerick le voleur (isandir.com/wp-content/uploads/Kerick.png).
Sinon, je suis en accord complet avec ta critique. Principalement les défauts le changement de ton au milieu du roman, justifié par la narration mais beaucoup trop long à mon gout.
Un connaisseur à ce que je vois ;). La belle époque des RPG Black Isle. (Pour Kerick, je trouve qu'il a un peu une tronche de jeune premier, contrairement à Keldorn dont la tronche fait plus baroudeur)
Je pense que ceci serait faire officie de madeleine de Proust: www.baldursgateworld.fr/lacouronne/la-zone-de-telechargement/24088-sons-les-petites-phrases-de-baldur-s-gate-1-2-a.html
De ce que j'avais compris dans le livre, il était jeune premier/mauvais garçon avant son voyage
Salut ! Découverte fort sympathique, je tacherais de plonger le nez dans le bouquin à l'occasion. Le moment parfait pour savoir si je déteste la Fantasy comme je le pensais ou pas. Parce que bon, entre l'Epée de Vérité, Trone de Fer... le seul qui a réussit à rendre pour moi, le genre lisible et agréable, ça reste feu Terry Pratchett. Du coup, merci pour la découverte.
PS: Y a une faute de frappe dans le titre de la vidéo, je sais pas si vous pouvez corriger ça. Mais comme ça l'info est passée.
Haha, j'ai failli faire cet épisode sur La huitième couleur/le huitième sortilège justement ;). Mais au fond, je préfèrerais faire un épisode complet sur le sire Pratchett.
ps : merci pour avoir signalé cette atroce coquille !
Sous tes bons conseils pour le moins enthousiastes, je me suis procurer le livre et je viens de le finir. Je ne peut qu'approuver ton avis, autant dans les bons et les mauvais côtés (je rajouterai pour ma part des longueurs dont je me serais passé). Mais j'ai adoré et je t'en remercie :)
Si les histoires d'anti-héros, de magouilles et de combat à l'épée te plaise, je te conseillerai donc fortement la saga "Damné" de Hervé Gagnon (le personnage principal va surement te faire pensé à don Benvenuto, ils se ressemblent sur pas mal de points). Bref, si tu l'a pas encore lu, je te le conseil ; juste retour des choses :)
Hello ! Ravi d'avoir été de bon conseil concernant "gagner la guerre" ;). Je vais me noter "Damné" et y jeter un oeil de suite ;)
Je te souhaite de l'apprécier autant que moi ;)
Si j’ai beaucoup aimé Gagner la Guerre, j’ai été bien plus touché par Janua Vera. Ce recueil mérite plus d’attention.
Et ouais, le voyage, aller comme retour, ... pas passionnant.
(Et la raison du retour: wtf???)
Mdr bien sûr il fallait mettre Emhyr pour présenter le méchant
Justement, depuis je déménage de Pologne en France je découvre l'imaginaire française, car chez nous c'est inexistant. Pourtant on a pas mal de littérature française qui se faite publier chez nous. Bon je parle des auteurs et titres dans les groupes des lecteurs sur face, mais lire en oryginal n'est pas possible pour plupart des personnes. J'ai que une copine qui lise imaginer en français, donc je profite pour lui ramener "Adamas, maître du jeu", moi je l'ai lu encore comme "Cosplay", et quand elle a autant l'adore que moi le tom 2. Je pense de lui rammener "L'éclate du givré" la prochaine fois.
Je viens de terminer le bouquin. Ta chronique est excellente car tu fais beaucoup mieux que pas mal de charlatan sur youtube qui blablate pendant 15 minute le livre en main, qu'ils écornent et compressent dans tout le sens pour chercher quoi dire, pour au final ne débiter que des banalités. Surtout que tu analyses avec beaucoup de connaissances dans les canons du genre que tu semble bien connaitre, et tu as une excellente intuition de la manière dont procède les auteurs. Moi aussi la partie a partir de Bourg-Preux m'a un peu ennuyé, d'autant plus que la plume de Jaworsky qui se déploie avec virtuosité sur quantité de chose, est particulièrement lumineuse quand il s'agit de décrire les ragotages d'antichambre, les dits et les non dits, les émotions que l'on cache ou celles que l'on travestit, c'est là où Jaworsky est le plus fort, car son vocabulaire et sa syntaxe raffinés se prête très bien a ces dramaturgies de cours, où l'on porte plus l’épée que l'on ne la dégaine. Par contre quand il se fond dans les contrés plus moyenâgeuse, la foisonnance du vocabulaire qui était pur raffinement au début deviens tout à coup bien baveuse. Et aussi, je ne suis pas vraiment d'accord sur les séquences d'action. Certaines sont merveilleuses, surtout la première sur le bateau, mais par contre, quand il décrit les clés de bras, de fémurs, de hanches et j'en passe, comme par exemple le règlement de compte dans le bordel, heu.... là c'est un peu moins clair du coté de chez moi. Mais tout comme toi, c'est vraiment pour chipoter. Je serai ravi de pouvoir écrire avec le quart du huitième de son élégance.
C'est Janua Vera qui m'a amené à Gagner la Guerre. Je reste dubitatif sur ce dernier... des fulgurances, mais aussi des moments ch... dont le premier sont dépourvus, les histoires courtes ont cet avantage d'aller à l'essentiel et éviter ainsi l'indigestion de ce deuxième roman qui regorge aussi des qualités que vous avez bien mis en lumière... mais bon...
Je viens de terminer mon premier J-P Jaworski, ce "Gagner la Guerre" qui me titillait la fibre littéraire depuis quelques temps : conclusion; ce fichu bouquin est largement aussi bon et jouissif qu'on me l'a tant vendu... le miracle s'accomplit (bon, y'a un creux en plein milieu du livre, trop bavard, mais tout sert la story au final) !
Je suis en train de commencer la lecture et après une cent cinquantaine de pages je me tâte de continuer ou de le foutre contre le mur ! Son écriture, même si elle est irréprochable tant par son intrigue que son rythme, me gonfle sur un aspect, faut un dictionnaire à porté de main pour le lire ! Franchement, je trouve que ça gâche la lecture, genre je me regarde écrire, regardez comme je maîtrise le dictionnaire des synonymes !
Tu marques un point, cher ami ! Autant dans Gagner la Guerre, j'ai réussi à être embarqué, autant dans les romans suivants du Monsieur, c'est une plaie. Ainsi, je ne te conseille surtout pas la lecture de la saga des Rois du Monde. Là, j'ai trouvé que c'était too much.
Salut moun. Voila une super video. Si il y a bien quelqu un qui sait parler de bouquin alors c est toi. J aime vraiment ton taf mais tu sors une video tout les 6 mois. J ai pas envie de me désabonner mais s il te plait , fais nous du moun. Des livres, de l humour, un brin de philosophie et de je ne sais pas quoi.
Merci pour cette vidéo.
En faite la série des bouquins de game of thrones ça ma plutôt soulé. Trop lent dans sa lecture (inutilement j’entends, car la lenteur n'est pas forcement un mal), des descriptions à rallonge de personnage qui meurt le chapitre d'après etc. Pourtant j'ai connue le bouquin bien avant la série télé. Je trouve d'ailleurs que la série télé passe mieux car plus dynamique même si c'est temps que ça se finisse quand même. En plus pour un type anti militariste (a vérifier), ça ne se sent pas des masses dans les bouquins surement parce que se dire pro militariste ça à mauvaise presse.
Gagné la guerre par contre ça semble bien attirant, je pense que je vais craquer.
Hello et merci pour ton commentaire :).
Au sujet de Game of Thrones, j'ai aussi laissé tomber ma lecture pour des raisons similaires. J'ignorais par contre qu'il se revendiquait anti-militariste. Je ne sais plus qui parlait du paradoxe de la guerre dans le cinéma où justement, à force d'esthétiser la guerre, même si le propos est censé critique, on finissait par provoquer l'effet inverse.
Je te souhaite une bonne lecture de Gagner la Guerre si tu lances ;)
Oui je pense que je vais aller le commander lundi si c'est ouvert car il me donne bien envie.
Pour le côté anti-militariste, je l'avais entendu dans un reportage sur lui. Mais tu m'as mis le doute. J'ai revérifié sur wiki et d'autre article est c'est vrai que ça n'apparait pas spécialement. Il est juste expliqué qu'il cherche à montrer la guerre sous son aspect le plus sordide mais rien de spéciale sur un côté anti-militaire. Il a été aussi objecteur de conscience mais bon. Du coup, ça n'est peut être pas à prendre comme quelque chose de sur. Je préfère le préciser.
Bonjour,
Je viens de découvrir ta chaîne et je vous félicite pour sa qualité!
J'ai beaucoup aimé cette vidéo même si j'ai un avis diamétralement opposé au tien.
"Gagner la guerre" pour lequel j'avais fondé beaucoup d'espoir à fini dans ma pile DNF (do not finish) vers la moitié du roman.
Je n'ai pas aimé ni le style, ni l'ambiance, ni les personnages de ce roman. Je reconnais la qualité du travail mais pour moi ce livre souffre de problème rédhibitoire.
Le style ne correspond pas au personnage selon moi. Benvenuto est un tueur, formé en tueur et non un agrégé de lettre. J'avais vraiment l'impression que l'auteur voulait juste montrer son talent d'écrivain!
Le rythme est affreux. Qui, lors d'une course poursuite sur les toits, passe une page entière pour les décrire!
La forme de récit m'a fait décroché de toute intérêt et empathie pour les déboires de Benvenuto, de toute façon, il va s'e'n sortir!
Et par dessus tout, les rôles féminins sont tous (dans la première partie) décris comme des prostitués, des grosses ou des chieuses!
Tous ces défauts m'ont fait poser ce roman avant la fin!
Hello et merci pour ton commentaire :).
Jaworski a ce petit travers. Sa prose est parfois si précieuse que le rythme en pâtit. Et autant ça ne m'avait pas dérangé durant ma lecture de Gagner la Guerre (d'où ma critique élogieuse :)), autant ça m'a fait décrocher de sa saga les Rois du Monde où, pour le coup, il n'a fait aucune concession sur le vocabulaire (termes techniques, ancien français, mots si exotiques ou précis qu'ils sont introuvables dans le dico)...
Et au rythme de 3 ou 4 occurrences par page. Il s'est lâché, le bougre.
J'ai aussi adoré ce bouquin. Par contre une critique quand même. J'aime les anti-héros comme Benvenuto, dans le style énorme connard mais j'ai un souci quand même avec la misogynie exacerbée ici. Que l'anti-héros soit un connard de sexistes (je ne spoile pas le pire moment de cette histoire mais bon, c'est quand même pas juste un tonton un peu relou qui fait des blagues douteuses), soit, ça colle parfaitement à sa personnalité, c'est cohérent aussi avec la société dans laquelle il évolue etc. Mais par contre qu'il n'y ai pas, jamais, de retour de bâton, c'est dérangeant parce que ça donne le sentiment que c'est cautionné par le roman, que c'est okay, normal, pas de remise en question à avoir. En terme d'impact sur les lecteurs c'est embêtant quand même alors que la culture du viol est dominante dans notre société. Le côté salope qui l'a bien mérité, je ne crois pas que c'était nécessaire.
Sinon pour tout le reste, oui, ce roman est magistral et je le recommande sans hésiter ! Sauf du coup au gens déjà portés sur la misogynie, encore beaucoup trop nombreux et que ce livre ne fera que conforter dans cette voie...
Très bonne critique Moun , merci !
Hello et merci pour ton commentaire. A l'époque de la publication de cette vidéo, j'avoue que je n'étais pas très au fait de nombreuses problématiques, notamment l'infusion de la culture du viol dans les œuvres de l'esprit.
Maintenant que tu le dis, eh bien oui, il y a ça, ce fameux passage qui pose problème. Son traitement est léger, de même que les conséquences du "geste" de Benvenuto sont uniquement traitées en termes de péripéties. Si on ajoute à ça le fait qu'aucun personnage féminin ne s'illustre vraiment, (à l'exception peut-être de la sorcière de je ne sais plus quelle famille, vers la fin du bouquin, ma lecture date un peu)... Ouais. On a là un point gênant que je n'ai pas soulevé.
@@SimonMageau j'allais signalé le même point en faiblesse de ce roman pour moi (mais valable aussi pour d'autre romans dont tu fais les reviews - notamments les femmes "love interest" dans la Zone du Dehors - avec même une sortie génante lors d'un passage centré sur CATPT). Que les personnages soient fournis et sombre, problématiques, tout à fait. Que la scène soit "plaisante" du fait du point de vue interne, passe encore. Mais il aurait fallu un contre pouvoir, soit d'un personnage extérieur, soit du personnage féminin lui-même (une tirade lyrique sur les conséquences physiques et psychiques ? Je ne sais pas. En l'état, c'est la scène qui m’empêche de recommander ce livre à qui que ce soit. Peut être rajouter une vignette sur le passage "faiblesses" de la vidéo, pour souligner ce point, et éviter de mettre un.e lecteur.trice en danger émotionnel sur la lecture ?
[L'assassin Royal en Lire ou Ne Pas Lire ? :p ]
Un récit doit-il forcement être moral ? Personnellement je ne pense pas, le récit est adulte il est évident qu'il est destiné à des personnes suffisamment mature pour pouvoir prendre ce récit avec recul. D'autant que le récit est à la première personne, Benvenuto est un personnage tout à fait amoral voir carrément immoral, comme vous le dites c'est un énorme connard, le personnage l'avoue et s'en amuse, il badine à ce sujet, et prend même le lecteur à parti sur ce sujet.
Le personnage est xenophobe, misogyne (il n'y a qu'à voir comment il parle de sa mère ou des femmes en général.), c'est un violeur, une brute et un égoïste. Honnêtement si quelqu'un prend exemple sur Benvenuto, je pense que celle ci avait, sans doutes, déjà quelques problème de base, ou qu'il n’était pas suffisamment mature pour prendre le récit avec recul.
Le cas de Clarissima est intéressant car la scène dont il question ici, arrive à un moment clé du récit : le moment ou il vient de se battre dans un bordel avec le fils héritier d'un nobles maison de Ciudalia et ses deux amants (il en tue d'ailleurs l'un d'eux), il sait qu'il vient de se foutre dans la merde (je crois que c'est l'expression utilisée d'ailleurs) et il a besoin de réfléchir, là apparait Clarissima qui se montre plutôt aimable... et là il réagit de la même manière que lorsque quelqu'un se montre bienveillant envers lui : il réagit de manière violente et impulsive, en l’occurrence un viol... (pareil avec le vieux peintre qui vient de l'aider, essaie de faire la paix, il réagit par la menace et la provocation, il pense même à le tuer...) Je peux comprendre que ça choque, c’était sans doutes d'ailleurs l'objectif de la scène : montrer que malgré sa gouaille, Benvenuto reste un énorme connard.
Au delà de cela le récit est immoral dans sa globalité, personnellement je trouve que c'est ce qui le rend intéressant du point de vu scénaristique.
Franchement déçu que tu n'est pas mentionner le fait que ce livre est sexiste.