Justice We Are Your Friends Tthhee Ppaarrttyy One Night/All Night Paris Bercy 17 décembre 2024

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  • Опубликовано: 23 дек 2024
  • Justice Paris Bercy 17 décembre 2024
    Photographie : Nicko Guihal
    Les inrocks :
    Une relecture euphorisante de leur carrière
    À l’instar de la mise en bouche de ce tonitruant show à Bercy, Hyperdrama s’affirmait alors comme un album-somme, avec des collaborations de Tame Impala, Thundercat, Rimon, Miguel, The Flints ou encore Connan Mockasin (et balayant 20 années de carrière et d’obsessions musicales aussi disparates que la techno hardcore de leur pote Gesaffelstein, les samples filtrés de leur idole Alan Braxe, la funk de Prince, les synthés de Vangelis, la musique illustrative ou le hard-rock FM) et le disque le plus récréatif du duo depuis son imparable premier album, Cross (2007).
    Comme un concert de Justice appelle toujours un album live, mais surtout une transcription physique de l’éthos du disque qu’il présente, le show sur la scène de l’ex-Bercy aura immanquablement cultivé le sens de l’hédonisme à l’œuvre sur Hyperdrama. Une relecture absolument dantesque et euphorisante de la carrière de la paire.
    Force tellurique
    Comme le veut la tradition, c’est par le messianique et fanatisant Genesis que les deux justiciers - tout de sequins dorés vêtus - introduisent 1 h 40 d’un live qui s’installe possiblement (scénographie, setlist, remixes…) comme le meilleur de leurs tournées. Couplé au récent Generator, morceau-monstre taillé pour les stades, cette double introduction a des allures de profession de foi : la force tellurique d’un séisme fait trembler l’enceinte de l’Accor Arena et nous invite à décortiquer avec le duo le cœur de la machinerie Justice.
    S’il ne déroge pas à la règle habituelle des lives métronomiquement réglés du groupe, le point d’orgue de cette nouvelle tournée nous a peut-être offert la meilleure version possible de cette formule alchimique qui aura traversé les deux dernières décennies. Vraisemblablement dépouillé de toutes contraintes formelles depuis la parution d’Hyperdrama - qui soufflait un vent de liberté, d’une sincérité confondante quant à ses influences et plus joueur que jamais -, le live de Justice ressemble à un aboutissement artistique : un idéal qui synthétise à la perfection l’alliage de leur sensiblerie pop et de leurs velléités techno les plus rageuses.
    D.A.N.C.E. jusqu’à la transe
    Porté par une scénographie proprement hallucinante - un bijou d’architecture et de mécanique comprenant une douzaine de panneaux lumineux pilotés à distance au pouvoir d’hypnose illimité -, Justice sait définitivement comment réveiller nos réflexes les plus pavloviens. Chaque mélodie, chaque gimmick usé jusqu’à la corde de nos iPod jusqu’aux plateformes de streaming nous revient tordu, détourné, malaxé plus que jamais auparavant, déjoue nos attentes pour mieux récréer les épiphanies d’alors (celle de 2007, 2012, 2017).
    Au-delà de leur discographie désormais extensive, la nostalgie est une matière encore plus difficile à manier. Sans renier leurs origines mais tout en réussissant à trouver l’équilibre d’un best of qui ravirait tout le monde, c’est dans leurs pas de côté, dans ce léger débullage, que réside le pouvoir d’attraction d’un live de Justice en 2024 : une mélodie rejouée au clavier, un morceau qui finit par rendre un hommage délirant au gabber, dans la concaténation finale de morceaux séparés par trois décennies pour faire advenir de nouveaux souvenirs sur les restes des anciens.
    Pendant près de 2 heures, personne ne s’y trompera. La messe était dite : ondulant d’un même mouvement, pogotant et slamant comme aux grandes heures de la French Touch 2.0, face au rouleau-compresseur Justice, on n’avait plus qu’à rebrousser chemin, encore hagard, pensant à celleux qui en bénéficieraient le lendemain. Pour les autres, le live du 18 décembre sera retransmis en direct gratuitement sur Amazon Music et Twitch. Justice pour tous.

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