MA CHAMBRE - Marceline DESBORDES-VALMORE - "Ma demeure est haute, Donnant sur les cieux ;"

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  • Опубликовано: 7 сен 2024
  • Ma chambre
    Ma demeure est haute,
    Donnant sur les cieux ;
    La lune en est l'hôte,
    Pâle et sérieux :
    En bas que l'on sonne,
    Qu'importe aujourd'hui,
    Ce n'est plus personne,
    Quand ce n'est plus lui !
    Aux autres cachée,
    Je brode mes fleurs ;
    Sans être fâchée,
    Mon âme est en pleurs ;
    Le ciel bleu sans voiles ,
    Je le vois d'ici ;
    Je vois les étoiles
    Mais l'orage aussi !
    Vis-à-vis la mienne
    Une chaise attend :
    Elle fut la sienne,
    La nôtre un instant ;
    D'un ruban signée,
    Cette chaise est là,
    Toute résignée,
    Comme me voilà !
    Marceline Desbordes-Valmore
    --------
    Interprétation : Laurent Nogatchewsky
    Son et vidéo : Eric Ségovia
    Crédit image d'illustration : Photographie par Nadar (1854).
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    Studio La Loge CDM - Toulouse
    (C) Poésilience - Juillet 2024
    #marcelinedesbordesvalmore #unpeudepoésie #partagelittéraire #lecturedepoèmes #laurentnogatchewsky

Комментарии • 3

  • @delicieusement.delicieux
    @delicieusement.delicieux Месяц назад +1

    On se moque de Marceline, on ricane bêtement sur sa poésie, ses pleurs sur ses amours perdus.....
    Vous savez que j’admire Baudelaire pour son génie mais j’aime tout autant l’homme qui n’a pas eu une vie facile et a tout sacrifié pour son Art. Dans l’anthologie "les muses françaises "dont je vous recommande chaudement les deux tomes , l’auteur Alphonse Séché se réfère à Baudelaire qui évoque Marceline.... Je vous cite le prince des poètes, oui, car pour moi Baudelaire est non pas un roi mais un prince... "Elle fut femme, fut toujours femme, et ne fut absolument que femme, mais elle fut à un degré extraordinaire l’expression poétique de toutes les beautés naturelles de la femme" Alphonse Séché complète en écrivant "avait-on jamais entendu des vers comme ceux ci . ..." s’en suit une sublime élégie de Marceline. "J'étais à toi peut -être avant de t'avoir vu..."
    Elle a aimé d’un amour ardent des hommes indélicats, qui ont profité d’elle sans vergogne aucune, surtout un .
    Je vous souhaite, si ce n’est déjà fait, d’être aimé avec pareille passion.
    Il n’y a rien de plus courageux que d’aimer avec un réel et total lâcher prise car la chute n'en est que plus vertigineuse. Certains diront de façon plus familière " elle l’avait dans la peau. " Amour absolu ou phénomène d’emprise ? tout dépendra du degré de réciprocité en face. La fin d’un amour est toujours extrêmement douloureux c’est en quelque sorte un "soleil noir"qui brule de l'intérieur. Les Rita Mitsouko chantaient "les histoires d’amour finissent mal en général "... quelle cruelle ironie, elle perdit peu de temps après son compagnon. , Pour ne pas rester sur une note trop triste, vous qui êtes toulousain et appréciez Nougaro écoutez plutôt 🎵🎼🎵🎤"la pluie fait des claquettes " 🌬🦋🌌Délicieux isn’t it ? Merci Laurent pour ce très beau texte mais je préfère les poèmes de Marceline lorsque son amour est flamboyant, ses vers sont un torrent de vie pour l'être aimé. Je n'aurai qu'une requête si vous postez à nouveau un poème d'elle, de grâce changez la photo, celle-ci circule de partout, c'est une vieille femme malade et pauvre, elle mourut peu de temps après dans le dénuement le plus total ,il existe d'elle des dessins où elle est jeune et belle. Désolée pour ce trop long commentaire. Je vais me faire plus discrète.

    • @Poesilience
      @Poesilience  Месяц назад +1

      Quelques vers simples et sans fioriture, mais qui disent si bien les sentiments qui suivent une rupture amoureuse : l'indifférence à tout ce qui ne touche pas, de près ou de loin, l'être aimé, et la souffrance indissociable de la perte et du manque, tout en avouant un certain plaisir à se délecter de sa propre tristesse.
      Oui effectivement, Baudelaire avait une grande estime pour la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, et Aragon considérait également qu'elle était une des grandes plumes du 19ème siècle.
      Il y a quelques temps, j'avais parcouru l'anthologie d'Alphonse Séché dont vous parlez, Les muses françaises, accessible librement sur Wikisource, afin de découvrir des poétesses, que l'histoire littéraire a souvent laissé de côté.

    • @delicieusement.delicieux
      @delicieusement.delicieux Месяц назад

      ​​​@@PoesilienceRavie d’apprendre que vous connaissiez cette anthologie. Peu de gens la connaissent hormis vous et le Veilleur des Livres à mon humble avis. Je vous conseille donc dans la lignée l’ouvrage consacré aux poétesses, dont beaucoup sont oubliées, de Diglee. C’est très moderne, elles sont répertoriées en "Les filles de la Lune" "Les prédatrices" "Les melancoliques " "Les magiciennes" "les consumées" etc... il y a systématiquement un dessin fort original et assez suggestif, ainsi qu’une courte biographie suivie de quelques poèmes. C’est très rafraîchissant, elles ont eu souvent des vies hautes en couleurs. J’ai été impressionnée par leur soif de liberté et leur désir d’indépendance, nombreuses sont celles à s’être affranchies du carcan sociologique de l'époque... bref ça décoiffe . On y retrouve Anna de Noailles et Cécile Sauvage " mon âme secrète à l’odeur des roses " n’est ce pas joli ? dans les filles de la Lune. J’en suis une assurément.