ABÉLIA, ARBUSTE FACILE AUX FLEURS MELLIFÈRES & DÉCORATIF TOUTE L’ANNÉE. Le Quotidien du Jardin N°244

NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans le jardin de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 244 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Notre abonné CaminelloA.C. nous pose la question suivante :
J’ai planté il y a 3 ans un abélia dans mon jardin et je trouve cet arbuste des plus intéressants, aussi j’aimerai en planter deux autres mais de variétés différentes. Quelles sont celles que vous me conseillez ?
La botanique étant très facétieuse, sachez que la validité du genre Abelia est désormais contestée, des études phylogénétiques moléculaires menées à partir de 2001 ayant montré que plusieurs genres étaient apparentés à Linnaea, notamment Kolkwitzia (voir le Quotidien du Jardin N°23 : • POURQUOI UN BUISSON DE... ) et Abelia.
Pour simplifier, nous continuerons à appeler Abelia les arbustes objets de cette émission. Il existe une trentaine d’espèces d’abélias, plantes appartenant à la famille du chèvrefeuille (Caprifoliacées).
Les abélias couramment cultivés sont surtout des arbustes à feuillage persistant (semi-persistant lorsque l’hiver a été un peu rigoureux), originaires de l’Himalaya, de Chine, du Japon ou du Mexique.
Les feuilles sont opposées ou groupées par trois. Les fleurs tubulaires ou en forme d’entonnoir, s’épanouissent sur les pousses latérales. Un point intéressant est le calice qui persiste sur la plante après que la fleur soit tombée. Les abélias sont appréciés dans les villes car ils supportent bien la pollution atmosphérique.
• Abelia chinensis appelé aussi Abelia rupestris, est un arbuste caduc, de 1,50 m de haut, produit des fleurs blanches en bouquets serrés, très odorantes de juillet à septembre. Les feuilles prennent une jolie couleur en automne.
• Abelia x grandiflora : d’origine horticole (Abelia chinensis x Abelia uniflora), cet arbuste mesure entre 1,50 et 2 m de haut et s’étale sur 1,20 m. Feuilles semi-persistantes, ovales, acuminées (terminées en pointe). Fleurs tubulaires roses et blanches, légèrement parfumées, de juillet à octobre. C’est l’espèce qui pousse le plus vite et qui résiste le mieux au froid, pouvant supporter - 20 °C. Voici les meilleurs cultivars :
• Confetti’ : forme un buisson compact de moins d’1 m de haut dont le feuillage bordé de crème présente des marques roses en automne. Fleurs blanc rosé, Rusticité -12 °C.
• ‘Francis Mason’ port globuleux (1,50 m), feuillage marginé de jaune d’or, fleurs parfumées blanc rosé en panicules terminales, croissance lente. Rusticité -10 °C.
• ‘Hopleys’ : ce buisson arrondi de 1,20 m de diamètre, se caractérise par son feuillage largement panaché de jaune lumineux, qui vire au pourpre lorsqu’il fait froid. Rusticité -12 °C.
• ‘Kaléidoscope’ : pouvant dépasser 1,50 m de haut dans de bonnes conditions, son feuillage vert clair panaché de jaune devient rouge orangé en automne. La longue floraison estivale blanc rosé est bien parfumée. Rusticité -15 °C.
• ‘Prostrata’ est un cultivar à développement faible et à port très compact (1 x 1 m), que l’on cultive surtout en bac. Floraison blanche très abondante.
• ‘Semperflorens’ est plus vigoureux que le type (jusqu’à 2,50 m), avec des rameaux arqués et une floraison plus abondante et nettement parfumée.
Et puis il y a un abélia hybride qui est très différent des précédents :
• Abelia x ‘Edward Goucher’ : plante hybride d’origine américaine (Abelia x grandiflora x Abelia schumannii), ample et vigoureuse (1,50 x 1,50 m). Les branches principales sont dressées, celles de la base, retombantes. Feuillage persistant bronze à la naissance puis vert foncé. Les fleurs, en trompette, rose lilas, de 2 cm de long, au calice rose à deux lobes, s’épanouissent en solitaires ou en petites cymes axillaires, de juillet à octobre. Rusticité : -15 °C.
Les abélia réussissent dans toute bonne terre de jardin, en plein soleil, à l’abri des vents froids. On peut tailler après la floraison ou dans les régions aux hivers rigoureux, vers la fin mars pour tailler afin de couper au niveau des bourgeons qui repartent. Il faut supprimer les branches en surnombre et les pousses trop âgées (plus de trois ans) qui se dégarnissent, de manière à maintenir la forme du buisson. Laissez intactes les branches vigoureuses, qui vont s'arquer avec le temps sous le poids des nombreuses fleurs
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès demain soir pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
Vous serait-il possible de faire une vidéo sur la dentelaire du Cap ? J’adore cette plante mais on trouve très peu d’idées dessus.