Paul Gesky " Le Père la Victoire " 1919
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- Опубликовано: 14 окт 2024
- Paul Gesky de l'Olympia " Le Père la Victoire "
sur l'air de la Marche française
paroles de Delormel et Garnier
musique de Louis Ganne
dédié au petit fils de Sadi Carnot , création Paulus à l'Eldorado
avec orchestre
Disque 80 tours Pathé saphir n° 5027 du 16 Septembre 1919
Bonjour David ❤, bonjour à tous les auditeurs...( "Bonsoir mes chers auditeurs, bonsoir " comme le disait Saint Granier dans sa minute radiophonique du bon sens....😉) en 1919, Georges Clémenceau a 78 ans. Il était né en 1841, il décédera en 1929. C'est un peu notre Churchill de la première guerre.... Là où Winston parcourait Londres sous le Blitz Krieg, Georges sillonnait les tranchées.... Trop âgé pour atteindre l'année 1940, il aurait eu 91 ans...., qu'aurait-il pensé de Pétain.... Outre le fait de l'appeler le 🐯 tigre ( les brigades du tigre, c'est lui), Churchill eût droit au vieux lion 🦁...., l'on surnomma Clemenceau "le père la victoire". L'on a tendance alors à croire que ce chant date de la première guerre... Il est bien antérieur. Ce bel enregistrement (merci pour cette vivante restitution sonore 💓), date du traité de Versailles, cette disposition si mal ficelée, trop basée sur la revanche et la volonté d'écraser le vaincu... Au sortir de la signature du traité, Clémenceau n'avait il pas dit : "nous avons gagné la guerre.... Le plus dur sera de gagner la paix !" L'histoire suivante, qu'il n'a pas pu vivre, lui a donné bien raison.....
Le Père la Victoire (Lucien Delormel, Léon Garnier - Louis Ganne 1888)
Nous l’avions surnommé le Père la Victoire
Devant son cabaret nous l’écoutions parler
Or un jour qu’il voyait des pioupious défiler
Il nous dit tout joyeux en nous offrant à boire :
Amis, je viens d’avoir cent ans
Ma carrière est finie
Mais mon cœur plein de vie
Bat toujours comme au jeune temps
Le printemps parfumé
Le jeu, le vin, j’ai tout aimé
Le gai tin, tin, le glouglou d’un flacon
Me mettait folie en tête
Et lorsque j’étais pompette
Je me grisais d’une folle chanson
Mais le bruit enchanteur
Qui me faisait battre le cœur
Plan, rataplan, rataplan
C’était ce bruit-là mes enfants !
R. Vous qui passez là-bas
Sous cette tonnelle, entrez boire
Ah !
Buvez, jeunes soldats
Le vin du Père la Victoire
Brillant vermeil
Nectar sans pareil
Il remplit le cœur de vaillance
Vin de l’espérance
Buvez, enfants
Le vin de mes cent ans
J’ai soupiré pour Madelon
Jeannette et Marguerite
Mon regard flambait vite
Dès que je voyais un jupon
Un corsage fripon
Ou bien un mollet ferme et rond
Ma lèvre aimait fort à se reposer
Sur un joli menton rose
C’est une bien douce chose
Que le son clair que produit un baiser
Pourtant, malgré cela
Le seul bruit qui me pinçait là
Plan, rataplan, rataplan
C’était ce bruit-là, mes enfants
R. Certes je fus aimé
Bichonné par plus d’une belle
Ah !
Corsage parfumé
Cœur frissonnant sous la dentelle
On m’adorait
Rien ne me résistait
Maintenant : adieu la conquête !
C’est pour vous la fête
Buvez, enfants
Le vin de mes cent ans
J’ai vu la guerre au bon vieux temps
Quand nous faisions campagne
Là-bas en Allemagne
À peine si j’avais vingt ans
Et ce petit ruban
J’ai dû le payer de mon sang
Pour mériter ce signe vénéré
Il fallait à la patrie
Trente fois offrir sa vie
Oui, c’est ainsi qu’on était décoré
Alors un sénateur
N’eût pas vendu la croix d’honneur
Plan, rataplan, rataplan
L’étoile était au plus vaillant
R. Quand je vois nos soldats
Passer joyeux, musique en tête
Ah !
Je dis marquant le pas
Comme jadis la France est prête
Comme autrefois
Soldats, je revois
Carnot décrétant la victoire
Marchez, à la gloire
Mes chers enfants
Revenez triomphants !
Merci. 😊
Pardon pour l'âge supposé de Clémenceau en 1940....99 ans et non 91! Mes gros doigts s'acclimatent mal des touches virtuelles du téléphone !!