4:13 - Pourquoi tant d'écrivains et de philosophes professent que l'expérience de l'oeuvre d'art est ineffable ? Qu'elle échappe à la connaissance rationnelle ? - Pourquoi affirmer sans combattre, la défaite du savoir, d'abaisser la connaissance rationnelle, cette rage d'affirmer l'irréductabilité de l'oeuvre d'art (ou sa transcendance) ? - Pourquoi tien-t-on tant à conférer à l'oeuvre d'art et à la connaissance qu'elle appelle, ce statut d'exception sinon pour frapper d'un discrédit préjudicielle les tentatives de ceux qui entendent soumettre ces produits de l'action humaine au traitement ordinaire de la science ordinaire et pour affirmer la transcendance spirituelle de ceux qui savent en reconnaître la transcendance. - Pourquoi s'acharne-t-on contre ceux qui tentent de faire avancer la connaissance de l'oeuvre d'art et de l'expérience artistique sinon parce que l'ambition même de produire une analyse scientifique de cet individuum ineffabile et de l'individuum ineffabile qui l'a produit constitue une menace pour la prétention de se penser comme individu ineffable et capable de vivre des expériences ineffables de cet ineffable. - Pourquoi sinon parce qu'elle porte au créateur (et à ceux qui s'identifient à eux par une lecture créatrice) la dernière blessure au narcissisme. Plus légitime serait la crainte que la science en mettant l'amour de l'art sous son scalpel, ne vienne à tuer le plaisir et que capable de faire comprendre, elle soit inapte à faire sentir.
7:50 le sociologue, proche en cela du philosophe selon Platon, s'oppose à l'ami des beaux spectacles et des belles voix qu'est aussi l'écrivain. La réalité que poursuit le sociologue ne se réduit pas aux données immédiates de l'expérience sensible dans lequel elle se livre. Il ne vise pas à donner à voir où à sentir mais à construire des systèmes de relations intelligibles, capables de rendre raison des données sensibles.
8:37 l'analyse scientifique des conditions sociales de la production et de la réception de l'oeuvre d'art, intensifie l'expérience littéraire. L'amour (quel qu'il soit) se sent fonder dans son objet. C'est pour se convaincre pour avoir raison ou déraison d'aimer qu'il a si souvent recours au commentaire (qui peut resoubler sa croyance mais aussi éveiller et appeler les autres à la croyance). Cest pourquoi l'analyse scientifique lorsqu'elle est capable de porter au jour ce qui rend l'oeuvre d'art necessaire, fournit à l'expérience artistique et au plaisir qui l'accompagne sa meilleure justification, son plus riche aliment.
9:52 n'est-ce pas payer le prix très chère cette intensification de l'expérience que d'avoir à affronter la réduction à la nécessité historique de ce qui veut se vivre comme une expérience de l'absolu, étrangère aux contingences d'une genèse ? En réalité, comprendre la genèse sociale du champ littéraire, de la croyance qui le soutien, du jeu de langage qui s'y joue, des intérêts et des enjeux matériels ou symboliques qui s'y engendre ce n'est pas sacrifier au plaisir, le reduire ou le dtruite c'est regarder les choses en face et les voir comme elles sont. Chercher dans la logique du champ littéraire ou du champ artistique le principe de l'existence de l'oeuvre d'art dans ce qu'elle a d'historique mais aussi de transhistorique c'est traiter cette oeuvre comme un signe intentionnel, hantée et réglée par quelque chose d'autre dont elle est aussi symptôme. C'est supposer qu'il existe une pulsion expressive que la mise en forme imposée par la nécessité sociale du champ tente à rendre méconnaissable. Le renoncement à l'angélisme de l'intérêt pur pour la forme pure c'est le prix qu'il faut payer pour comprendre ma mogique de ces univers sociaux qui à travers l'alchimie sociale de leurs lois historiques de fonctionnement parviennent a extraire de l'affrontement des passions et des intérêts particuliers l'essence sublimé de l'universelle.
15:52 Bourdieu a ete obligé d'apprendre des choses (qu'il n'avair souvent pas encie de savoir) sur lui-même à propos de quelqu'un d'autre. On écrit jamais ce qu'on veut. Bourdieu avait la conviction d'être à distance de lui-même à mesure quil avançait de plus en plus dans le livre.
20:28 le sociologue n'est-il pas celui qui toujours, arrive après la bataille de même que l'on dit que le philosophe est celui qui sent venir la menace (comme le disait Nietzsche), qui appréhende ? S'il faut choisir, Bourdieu préférait passer après. Bourdieu préfère comprendre ce qui s'est passé avec l'espoir confus qu'il pourra anticiper ce qui peut advenir en particulier les tentations objectives qui sont inscrites dans un champ. Par exemple la vertu de la sociologie à l'intellectuel (telle que le conçoit Bourdieu) est de lui dire que lors même qu'il se croit seul avec sa feuille de papier est affronté à d'autres sous la forme même des problèmes qu'il se pose : - Ce que Bourdieu appelle l'espace des possibles c'est par exemple la problématique c'est-à-dire l'univers des coûps possibles. Chacun de nous lorsqu'il pense (ou lorsqu'il écrit) pense relationnellement. Le fait de le savoir est la seule chance d'avoir un peu de liberté, par rapport à ces possibles qui menacent de les objectiver et de savoir qu'on est dans un jeu qui n'est pas deja fait. c'est en cela que Bourdieu est spinoziste car le peu de liberté que nous savons tient au fait que nous savons les contraintes qui pesent sur nous - alors que l'aventurisme philosophique est selon lui irresponsable.
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- Pourquoi tant d'écrivains et de philosophes professent que l'expérience de l'oeuvre d'art est ineffable ? Qu'elle échappe à la connaissance rationnelle ? - Pourquoi affirmer sans combattre, la défaite du savoir, d'abaisser la connaissance rationnelle, cette rage d'affirmer l'irréductabilité de l'oeuvre d'art (ou sa transcendance) ?
- Pourquoi tien-t-on tant à conférer à l'oeuvre d'art et à la connaissance qu'elle appelle, ce statut d'exception sinon pour frapper d'un discrédit préjudicielle les tentatives de ceux qui entendent soumettre ces produits de l'action humaine au traitement ordinaire de la science ordinaire et pour affirmer la transcendance spirituelle de ceux qui savent en reconnaître la transcendance.
- Pourquoi s'acharne-t-on contre ceux qui tentent de faire avancer la connaissance de l'oeuvre d'art et de l'expérience artistique sinon parce que l'ambition même de produire une analyse scientifique de cet individuum ineffabile et de l'individuum ineffabile qui l'a produit constitue une menace pour la prétention de se penser comme individu ineffable et capable de vivre des expériences ineffables de cet ineffable.
- Pourquoi sinon parce qu'elle porte au créateur (et à ceux qui s'identifient à eux par une lecture créatrice) la dernière blessure au narcissisme.
Plus légitime serait la crainte que la science en mettant l'amour de l'art sous son scalpel, ne vienne à tuer le plaisir et que capable de faire comprendre, elle soit inapte à faire sentir.
7:50 le sociologue, proche en cela du philosophe selon Platon, s'oppose à l'ami des beaux spectacles et des belles voix qu'est aussi l'écrivain.
La réalité que poursuit le sociologue ne se réduit pas aux données immédiates de l'expérience sensible dans lequel elle se livre. Il ne vise pas à donner à voir où à sentir mais à construire des systèmes de relations intelligibles, capables de rendre raison des données sensibles.
8:37 l'analyse scientifique des conditions sociales de la production et de la réception de l'oeuvre d'art, intensifie l'expérience littéraire.
L'amour (quel qu'il soit) se sent fonder dans son objet. C'est pour se convaincre pour avoir raison ou déraison d'aimer qu'il a si souvent recours au commentaire (qui peut resoubler sa croyance mais aussi éveiller et appeler les autres à la croyance).
Cest pourquoi l'analyse scientifique lorsqu'elle est capable de porter au jour ce qui rend l'oeuvre d'art necessaire, fournit à l'expérience artistique et au plaisir qui l'accompagne sa meilleure justification, son plus riche aliment.
9:52 n'est-ce pas payer le prix très chère cette intensification de l'expérience que d'avoir à affronter la réduction à la nécessité historique de ce qui veut se vivre comme une expérience de l'absolu, étrangère aux contingences d'une genèse ? En réalité, comprendre la genèse sociale du champ littéraire, de la croyance qui le soutien, du jeu de langage qui s'y joue, des intérêts et des enjeux matériels ou symboliques qui s'y engendre ce n'est pas sacrifier au plaisir, le reduire ou le dtruite c'est regarder les choses en face et les voir comme elles sont.
Chercher dans la logique du champ littéraire ou du champ artistique le principe de l'existence de l'oeuvre d'art dans ce qu'elle a d'historique mais aussi de transhistorique c'est traiter cette oeuvre comme un signe intentionnel, hantée et réglée par quelque chose d'autre dont elle est aussi symptôme.
C'est supposer qu'il existe une pulsion expressive que la mise en forme imposée par la nécessité sociale du champ tente à rendre méconnaissable.
Le renoncement à l'angélisme de l'intérêt pur pour la forme pure c'est le prix qu'il faut payer pour comprendre ma mogique de ces univers sociaux qui à travers l'alchimie sociale de leurs lois historiques de fonctionnement parviennent a extraire de l'affrontement des passions et des intérêts particuliers l'essence sublimé de l'universelle.
15:52 Bourdieu a ete obligé d'apprendre des choses (qu'il n'avair souvent pas encie de savoir) sur lui-même à propos de quelqu'un d'autre.
On écrit jamais ce qu'on veut.
Bourdieu avait la conviction d'être à distance de lui-même à mesure quil avançait de plus en plus dans le livre.
20:28 le sociologue n'est-il pas celui qui toujours, arrive après la bataille de même que l'on dit que le philosophe est celui qui sent venir la menace (comme le disait Nietzsche), qui appréhende ? S'il faut choisir, Bourdieu préférait passer après.
Bourdieu préfère comprendre ce qui s'est passé avec l'espoir confus qu'il pourra anticiper ce qui peut advenir en particulier les tentations objectives qui sont inscrites dans un champ.
Par exemple la vertu de la sociologie à l'intellectuel (telle que le conçoit Bourdieu) est de lui dire que lors même qu'il se croit seul avec sa feuille de papier est affronté à d'autres sous la forme même des problèmes qu'il se pose :
- Ce que Bourdieu appelle l'espace des possibles c'est par exemple la problématique c'est-à-dire l'univers des coûps possibles.
Chacun de nous lorsqu'il pense (ou lorsqu'il écrit) pense relationnellement.
Le fait de le savoir est la seule chance d'avoir un peu de liberté, par rapport à ces possibles qui menacent de les objectiver et de savoir qu'on est dans un jeu qui n'est pas deja fait. c'est en cela que Bourdieu est spinoziste car le peu de liberté que nous savons tient au fait que nous savons les contraintes qui pesent sur nous - alors que l'aventurisme philosophique est selon lui irresponsable.
propos très désordonnés et pensées
chaotiques et très générales de Borudieu!!!
15:04 22:30