Étant mosellan de naissance, je connais bien toutes les subtilités du Concordat ainsi que les éléments du droit local qui s’appliquent aujourd’hui encore en Alsace/Moselle. Disons les choses tout net : le Concordat imposé par Napoléon au Pape de l’époque avait pour but certes de pacifier les relations mises à mal par la révolution mais aussi et surtout de pouvoir contrôler la nomination des Évêques d’où le long délai mis pour la nomination des Évêques à Strasbourg et à Metz. Dans la période récente, un véto avait d’ailleurs été mis à l’encontre d’une nomination par un Ministre de l’Interieur à l’évêché de Metz. S’agissant de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, célébrée par de nombreux hommes politiques comme un immense progrès il faut avoir peu de mémoire pour ne pas se souvenir qu’il s’agissait d’un texte foncièrement anti catholique largement inspiré par la franc maçonnerie dont l’influence fut très importante au cours de la IIIeme République. L’occupation allemande nous a préservé de la loi de 1905 et c’est heureux. Et comme je l’ai souvent dit à mes interlocuteurs au Sénat où j’ai travaillé pendant 37 ans, je ne sache pas que son absence ait mis ces 3 départements à feu et à sang: bien au contraire, comme l’a fort justement souligné Monseigneur Ballot dans le mot Concordat, il y a concorde! Je rend hommage aux hommes politiques alsaciens et mosellans qui, au cours des décennies, ont réussi à préserver ce trésor et je pense notamment au Vénérable Robert Schuman qui, pour la petite histoire, fut vivement encouragé à se lancer en politique en 1918 par Monseigneur Benzler (Évêque allemand de Metz) afin de défendre les spécificités de nos 3 départements. Il fut injustement expulsé en Allemagne alors que la Conférence des Évêques de France avait plaidé en faveur de son maintien (comme les allemands avaient maintenu Monseigneur Dupont des Loges en 1871). Loué soit Jesus Christ.
Bienvenue à Mgr Ballot. Je lui souhaite plein succès dans cette période de transition. Monsieur Jonas, les chaussures vertes portées lors de votre dernière interview me manquent déjà. Apporter une touche de fantaisie à ce monde où les luttes pour s'imposer sont féroces, me parait nécessaire. Soli Deo Gloria!
Étant mosellan de naissance, je connais bien toutes les subtilités du Concordat ainsi que les éléments du droit local qui s’appliquent aujourd’hui encore en Alsace/Moselle. Disons les choses tout net : le Concordat imposé par Napoléon au Pape de l’époque avait pour but certes de pacifier les relations mises à mal par la révolution mais aussi et surtout de pouvoir contrôler la nomination des Évêques d’où le long délai mis pour la nomination des Évêques à Strasbourg et à Metz. Dans la période récente, un véto avait d’ailleurs été mis à l’encontre d’une nomination par un Ministre de l’Interieur à l’évêché de Metz. S’agissant de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, célébrée par de nombreux hommes politiques comme un immense progrès il faut avoir peu de mémoire pour ne pas se souvenir qu’il s’agissait d’un texte foncièrement anti catholique largement inspiré par la franc maçonnerie dont l’influence fut très importante au cours de la IIIeme République. L’occupation allemande nous a préservé de la loi de 1905 et c’est heureux. Et comme je l’ai souvent dit à mes interlocuteurs au Sénat où j’ai travaillé pendant 37 ans, je ne sache pas que son absence ait mis ces 3 départements à feu et à sang: bien au contraire, comme l’a fort justement souligné Monseigneur Ballot dans le mot Concordat, il y a concorde! Je rend hommage aux hommes politiques alsaciens et mosellans qui, au cours des décennies, ont réussi à préserver ce trésor et je pense notamment au Vénérable Robert Schuman qui, pour la petite histoire, fut vivement encouragé à se lancer en politique en 1918 par Monseigneur Benzler (Évêque allemand de Metz) afin de défendre les spécificités de nos 3 départements. Il fut injustement expulsé en Allemagne alors que la Conférence des Évêques de France avait plaidé en faveur de son maintien (comme les allemands avaient maintenu Monseigneur Dupont des Loges en 1871). Loué soit Jesus Christ.
Bienvenue à Mgr Ballot. Je lui souhaite plein succès dans cette période de transition.
Monsieur Jonas, les chaussures vertes portées lors de votre dernière interview me manquent déjà. Apporter une touche de fantaisie à ce monde où les luttes pour s'imposer sont féroces, me parait nécessaire.
Soli Deo Gloria!