Merci beaucoup pour cette vidéo ! Elle m'a bien aidé pour mon grand oral de HLP ! J'ai malgré tout une question, comment interpréter le rapport entre l'essence et l'identité ? Et alors qu'advient-il de la pensée existentialiste ?
Bonjour, merci pour vos vidéos. J’ai l’impression que l’identité se construit aux termes de la conscience collective et que nous ne pouvons pas nous définir une identité proprement « individuelle » puisque pour pouvoir exister en tant que « tel » il faut que l’opposé existe et si l’opposé existe c’est qu’il est chez l’autre. Rien de ce qui nous défini dans nos structures (caractere, physique etc) ne trouve pas son contraire chez quelqu’un d’autre. La seule chose qui nous singulariserai serait donc l’action. L’identité serait donc non pas une photographie de tel que l’on est à un instant T mais un enchaînement de nos choix personnels. Pour moi l’identité est un choix.
Et j’ajouterai peut être que je rejoint le concept de l’âme finalement, en disant que c’est un choix. Puisque la question de l’identité nous relierait-Elle pas a la distinction de fatalité et de déterminisme ?
@@SeiYume Bonjour Yumi, et merci pour ce commentaire développé ! Tu pointes en effet du doigt que Locke n'aborde pas l'identité sous l'angle du collectif mais sous l'angle du sujet individuel. D'autres approches sont effectivement possibles, on peut en distinguer deux sortes. Une, purement sociale, qui consiste à dire que l'individu est construit par le groupe (j'ai abordé ce point dans les grandes lignes dans ma vidéo sur Durkheim), ce qui est donc une forme de déterminisme ; l'autre, plus morale, consiste à dire que c'est dans ma relation avec autrui (et pas la société dans sa globalité) que mon identité se construit (si tu veux faire quelques recherches, tu peux aller te renseigner sur le concept d'autrui chez Sartre et Levinas).
J'ai une objection concernant l'âme en tant qu'identité personnelle: elle a une connotation religieuse et relève donc de la croyance; ce qui la met hors-jeu d'office. On peut broder ce qu'on veut autour d'une croyance. Ce qui pourrait constituer notre identité personnelle, c'est l'information biologique qui nous caractérise: notre ADN. Mais d'une façon plus prosaïque, ce qui fait notre particularité en tant qu'individu, c'est la capacité à se reconnaître soi-même comme un sujet formel, donc distinct des autres êtres vivants et du reste du monde en général et que les autres font de nous comme object, distinct des autres êtres vivants. Pour le reste, la personne, le caractère, la substance le changement semble être la norme. Très bonne analyse Nicolas.
Bonjour, Merci de ton écoute et de ta réflexion ! Du point de vue de Locke, l'ADN constituerait sans doute le même homme mais pas la même personne puisque cela se rapproche de ce qu'il nomme "la même organisation vitale". Pour ce qui est de l'âme, c'est certes un terme qu'on retrouve dans la religion mais c'est aussi un concept qui a été élaboré philosophiquement (et donc rationnellement). Descartes par exemple, grand scientifique en son temps, a été un théoricien de l'âme.
@@nicolasdoucet4610 Je sais que Platon, pour ne citer que lui, envisage l'existence de l'âme. Mais aucune preuve ne peut en infirmer ou en confirmer l'existence. Donc, on y croit ou on n'y croit pas. D'un autre côté, si l'âme peut exister sans un corps, quel besoin a-t-elle de se réincarner? Si ce n'est en fonction de critères moraux, donc anthropocentriques.
Merci beaucoup pour cette vidéo ! Elle m'a bien aidé pour mon grand oral de HLP ! J'ai malgré tout une question, comment interpréter le rapport entre l'essence et l'identité ? Et alors qu'advient-il de la pensée existentialiste ?
super vidéo gros soutien a toi , et je pense que la conscience forge notre caractère
Merci beaucoup pour ton soutien ! La prochaine vidéo portera sur le rapport entre solitude et bonheur si ça t'intéresse.
@@nicolasdoucet4610 j'adore déjà 👌😁
Bonjour, merci pour vos vidéos. J’ai l’impression que l’identité se construit aux termes de la conscience collective et que nous ne pouvons pas nous définir une identité proprement « individuelle » puisque pour pouvoir exister en tant que « tel » il faut que l’opposé existe et si l’opposé existe c’est qu’il est chez l’autre. Rien de ce qui nous défini dans nos structures (caractere, physique etc) ne trouve pas son contraire chez quelqu’un d’autre. La seule chose qui nous singulariserai serait donc l’action. L’identité serait donc non pas une photographie de tel que l’on est à un instant T mais un enchaînement de nos choix personnels. Pour moi l’identité est un choix.
Et j’ajouterai peut être que je rejoint le concept de l’âme finalement, en disant que c’est un choix. Puisque la question de l’identité nous relierait-Elle pas a la distinction de fatalité et de déterminisme ?
@@SeiYume Bonjour Yumi, et merci pour ce commentaire développé !
Tu pointes en effet du doigt que Locke n'aborde pas l'identité sous l'angle du collectif mais sous l'angle du sujet individuel. D'autres approches sont effectivement possibles, on peut en distinguer deux sortes. Une, purement sociale, qui consiste à dire que l'individu est construit par le groupe (j'ai abordé ce point dans les grandes lignes dans ma vidéo sur Durkheim), ce qui est donc une forme de déterminisme ; l'autre, plus morale, consiste à dire que c'est dans ma relation avec autrui (et pas la société dans sa globalité) que mon identité se construit (si tu veux faire quelques recherches, tu peux aller te renseigner sur le concept d'autrui chez Sartre et Levinas).
J'ai une objection concernant l'âme en tant qu'identité personnelle: elle a une connotation religieuse et relève donc de la croyance; ce qui la met hors-jeu d'office. On peut broder ce qu'on veut autour d'une croyance.
Ce qui pourrait constituer notre identité personnelle, c'est l'information biologique qui nous caractérise: notre ADN.
Mais d'une façon plus prosaïque, ce qui fait notre particularité en tant qu'individu, c'est la capacité à se reconnaître soi-même comme un sujet formel, donc distinct des autres êtres vivants et du reste du monde en général et que les autres font de nous comme object, distinct des autres êtres vivants. Pour le reste, la personne, le caractère, la substance le changement semble être la norme. Très bonne analyse Nicolas.
Bonjour,
Merci de ton écoute et de ta réflexion !
Du point de vue de Locke, l'ADN constituerait sans doute le même homme mais pas la même personne puisque cela se rapproche de ce qu'il nomme "la même organisation vitale".
Pour ce qui est de l'âme, c'est certes un terme qu'on retrouve dans la religion mais c'est aussi un concept qui a été élaboré philosophiquement (et donc rationnellement). Descartes par exemple, grand scientifique en son temps, a été un théoricien de l'âme.
@@nicolasdoucet4610 Je sais que Platon, pour ne citer que lui, envisage l'existence de l'âme. Mais aucune preuve ne peut en infirmer ou en confirmer l'existence. Donc, on y croit ou on n'y croit pas. D'un autre côté, si l'âme peut exister sans un corps, quel besoin a-t-elle de se réincarner? Si ce n'est en fonction de critères moraux, donc anthropocentriques.
Je suis Nicolas Doucet mais il n'est pas au courant
Si je ne suis pas au courant nous ne formons pas la même personne et donc la thèse de Locke se trouve confirmée !