Les Blancs, les Juifs et la gauche, avec Mitchell Abidor
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- Опубликовано: 9 июл 2024
- Depuis le 7 octobre, la haine des Juifs est particulièrement vivace au sein des organisations de gauche en Europe et désormais, de manière déconcertante, aux États-Unis. Pourtant, cette hostilité à l'égard du sionisme n'est en réalité pas nouvelle outre-Atlantique.
👉 L'historien Mitchell Abidor retrace la généalogie de l'antisionisme américain et raconte comment dans les années 70, les Juifs de gauche devaient déjà composer avec leur judéité malmenée par la révolution mondiale.
00:00 La gauche juive aux USA
07:19 Le déni guidant le peuple
12:53 Les Juifs, opprimés ou oppresseurs ?
M. Adibor devrait atterrir : la gauche a changé et ce sont les autres qui vous désignent ennemi peu importe la main tendue. Cela se passe ainsi depuis 30 ans en France. Du vécu : cela est monté lentement, puis s’est répandu à bas bruit. Le 7 octobre a précipité les choses et a permis une cristallisation qui a démasqué ce qui se répandait.
Je trouve assez curieux que vous adoptiez sans recul l’idée « blanc=dominant ».
Même aux Etats-Unis, où cette notion est un peu moins saugrenue que dans d’autres parties du Monde, ça a été une des voies dans lesquelles la Gauche s’est ensablée en abandonnant de facto l’analyse de classe, et passant de « dépasser (renverser) le capitalisme » à « déconstruire la blanchité ».
Et ce n’est pas sans rapport avec le puritanisme moral vertueux dont votre invité parle à juste titre.
Nous avons encore un long chemin à faire pour nous autoriser à vivre, à commettre des erreurs, sans nous remettre en question toutes les 5 mn, bref à être comme les autres peuples. Franchement c'est pas gagné! M. Abidor, vous êtes un Mentsch!
Merci ! 😊
Merci pour cet entretien.
Pourriez-vous m'éclairer : j'ai l'impression que dans la présentation du problème il y a une série d'amalgame ou de confusions. Le refus des manifestations du sionisme aujourd'hui (comme par exemple le refus de ce qui se passe en Cisjordanie / Judée-Samarie) et l'antisémitisme (comme haine des gens qui se disent ou qu'on dit Juifs) sont-ils différents ou semblables, selon vous ?
Peut-on critiquer l'Etat d'Israël, Etat certes pluraliste mais juif avant tout (car il me semble qu'un Juif non-israélien ne connaissant pas l'hébreu peut y résider et devenir citoyen de préférence à un non-Juif) comme on peut faire des critiques au gouvernement israélien ?
Il me semble aussi qu'il y a une confusion entre Juif et Israélien (mais je me trompe peut-être).
Bref, peut-on être critique voire hostile au sionisme (dans un contexte qui n'est pas celui de l'après-Shoah) et ne pas être considéré antisémite ?
Merci d'avance (mes questionnements ne sont peut-être pas très clairs et compréhensibles, veuillez m'en excuser - j'essaie seulement d'en comprendre davantage).
Vous pouvez peut être trouver une partie des réponses dans le très beau texte de Herbert Pagani, plaidoyer pour ma terre
@@stephanes.9263 Bonjour, et merci pour votre réponse.
Je connaissais déjà ce texte de Pagani. Le problème, selon moi et selon mes connaissances à ce jour, c'est qu'il charrie nombre d'idées fausses mais très répandues, de lieux communs aujourd'hui dépassés, mais pourtant encore repris de nos jours.
Les "5000 ans" du peuple juif, c'est une légende : les historiens et biblistes comme Thomas Romer au Collège de France décrivent comment les Hébreux puis les Juifs sont progressivement devenus monothéistes, avec la date de l'exode en Babylonie (VIe siècle) comme point de rupture (avant, on a un dieu parmi d'autres dieux, et encore avant une multiplicité de dieux). Moïse, personnage mythique qui emprunte nombre de ses traits et de son histoire à des récits préexistants chez des cultures voisines et plus puissantes, c'est environ -1250, comme la première mention écrite du nom "Hébreux", sur une stèle égyptienne ; la rédaction de la Torah court du IXe au 1er siècle avant J-C, donc des siècles après les "faits" ; etc.
Marx, Freud, Einstein : le premier était de famille protestante, lointainement juive ; Einstein n'était pas sioniste, il plaidait pour un Etat de Palestine binational, et a refusé la présidence d'Israël.
Herzl même écrit quelque part que si la réalisation de son projet doit nuire à des autochtones / indigènes, il vaut mieux penser à un autre lieu.
Les individus juifs et juives en Europe et dans les Etats musulmans au M-âge n'ont pas eu la volonté de s'établir en Palestine, sinon - ils l'auraient fait depuis longtemps, il suffisait de prendre un bateau, ou son bâton de pèlerin. Ce n'est pas parce qu'une prière dit une chose que les gens en avaient le réel désir.
Avant 1945, la plupart des Juifs menacés par l'antisémitisme européen émigrent en masse : soit dans un pays limitrophe, soit dans le "Nouveau monde" (E-Unis, Canada, Argentine, Australie), seule une minorité part en Palestine. Ce n'est qu'après la Shoah que cette dernière destination devient privilégiée.
Bref, veuillez excuser cette longue réponse, mais les arguments sont légion, je crois, et j'en oublie.
Néanmoins, la détresse des Juifs européens dans les années 30 (et même dès le dernier quart du XIXème en Russie) et après-guerre fait évidemment qu'on ne peut nier le besoin pour un Juif de l'assurance d'un Etat, d'un territoire où il puisse se trouver en sécurité.
Nulle volonté chez moi de dénier aux gens nés en Israël leur droit à y vivre. Il me semble seulement que, malgré tout (j'admets l'antisémitisme du Grand mufti de J., des massacres commis par des Arabes, etc.), la réparation d'un crime (la Shoah) s'est faite aussi avec une injustice : le déplacement des familles arabes présentes sur leur sol et voisines des Juifs majoritairement européens installés depuis relativement peu de temps.
Tout cela me semble très compliqué !
Salut ..vous éclairez sur un entretien qui débat du problème juif ! vous connaissez sûrement ce dicton 2 juifs 3 avis différents .mais si les choses sont prisse a la base c'est possible .un peuple une terre une loi la Torah a partir de la on peu comprend ; le problème c'est pas les juifs ou les goyïm.c'est dieu et surtout la Torah personne ne passera outre de la torah parole de dieu a la lettre près . les juifs comme les goyïm .goyïm comprend arabes et chrétien et bien sûr toutes les autres nations .tout se qui est volonté divine et mentionné dans la Torah se réalisera sans l'ombre d'un doute .cette terre sera a celui-ci et pas a celui là ça sera comme ça et pas autrement ....ainsi du sionisme juifs idéologique .le 7 octobre on passe au hébreux juifs Conquérant c'est pas pour se faire plaisir c'est telle est la destiné du peuple de dieu c'est a prendre ou à laisser..et aucune puissance ne pourra faire capoter le projet divin .. aller enquêter sur l'origine de alphabet hebraique en rentrant dans les détails 22 lettres chacune avec son chiffre bien précis .c'est signé dieu a tout les étages ..
@@leonbernardaziza2326 Merci d'avoir donné votre opinion, qui illustre, je crois, la régression littéraliste commune à toutes ls religions à notre époque.
@@leonbernardaziza2326 Ce ne sont pas les juifs qui sont les conquérants. Voyez les pays devenus islamiques par la force qui entourent Israël ! Rappelons que l’islam a la haine des juifs et des chrétiens. Dans ces pays islamisés on en retrouve de moins en moins. Ces idéologues radicaux fantasment sur le vivre ensemble. Ils sont dangereux pour tous, eux y compris. Les musulmans sont juste très fâchés qu’Israël a bloqué l’islamisation de tout le Proche Orient !
Très intéressant, mais finalement on n'a pas la réponse à la haine de soi
Les schémas d'analyse idéologique sont calqués sur une pensée américaine des années 60 et 70; c'est un peu inutile et forcément anachronique en 2024...
L'origine du mot [Sinistre]
Vient du mot latin [Sinister] qui veut dire en latin [Vers la gauche]
Tout est dit !!!