Christophe Moreau, Responsable RH Internationales à la Croix-Rouge française

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  • Опубликовано: 25 июн 2013
  • 30 ans de l'Institut Bioforce - Conférence du 11 avril 2013 à Paris sur le thème "les humanitaires de demain".
    Assurer et gérer la capacité en ressources humaines d'aujourd'hui est déjà en soi un vrai défi. Il faut préparer l'avenir dans les réponses que l'on apporte aujourd'hui.
    L'identification des profils adéquats, prenant non seulement en compte les compétences et expériences des acteurs, mais également les contraintes de sécurité et de contexte, permet un bon déroulement des actions menées.
    Le renouvellement des acteurs de terrain ne se fera pas par des personnes suivant des parcours universitaires dans le domaine de la solidarité et de l'humanitaire tels qu'ils sont fait aujourd'hui car de fait, ceux-ci ne préparent pas à exercer un métier de terrain.
    De plus, les terrains d'action aujourd'hui sont de moins en moins propices à l'apprentissage, ce qui ajoute aux diplômés universitaires une difficulté supplémentaire pour travailler sur le terrain. Pour palier ces lacunes des formations universitaires, un projet européen, récemment créé, a permis d'expérimenter la création d'un espace d'apprentissage pour des jeunes volontaires diplômés.
    En ce qui concerne l'avenir des ressources humaines internationales, elles vont continuer d'être indispensables selon les contextes d'intervention et pour des raisons de sécurité envers les acteurs locaux. Les acteurs non-nationaux sont parfois perçus, par les bénéficiaires, comme neutres et objectifs dans l'attribution de l'aide.
    La Croix-Rouge française travaille sur le renforcement des capacités nationales des acteurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge par l'échange des pratiques, l'utilisation d'outils pour développer un processus de travail commun dans un souci de bonne collaboration entre toutes les antennes. Néanmoins certains points empêchent cet échange comme la difficile mobilité internationale de certaines régions à d'autres ou encore le manque de perspective de carrière dans certains pays en difficulté économique qui casse la dynamique de « fidélisation des ressources humaines ».
    La valorisation des expériences communes entre le secteur privé et le secteur humanitaire pourrait permettre à des acteurs venant des secteurs privé et public, avec des profils en adéquation avec les demandes du secteur humanitaire, de mettre à profit leurs expériences au cours d'une ou plusieurs missions.
    Pourtant, l'expertise technique des acteurs ne suffit pas : « la philosophie et l'éthique de l'action humanitaire et de ses acteurs n'est pas négociable », le respect des bénéficiaires tout autant que le respect de ses collaborateurs est primordial.
    Un dernier enjeu concerne la réinsertion, il faut permettre et accompagner un retour à l'emploi pour le personnel expatrié à son retour de mission. Celle-ci doit essayer au mieux de garder la cohérence de l'engagement de chacun.

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