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Je peux confirmer cette pratique dans le Léon grâce au témoignage de ma grand-mère qui s'était mariée dans les années 1930 et qui, bien que femme très pieuse et très pratiquante, avait gardé un très mauvais souvenir de ces relevailles vécues dans l'entre-deux-guerres, elle les trouvait humiliantes telles que pratiquées (et certainement même pas expliquées).

Dans certaines provinces de Chine la femme attend 4 semaines avant de sortir et est nourrie avec des bouillons de poule pour se remettre, c'était plus pour permettre à la mère de se remettre de l'effort d'accouchement et je pense qu'en étant dite "impure" cela permettait au mari de ne pas l'approcher trop vite.... Maintenant la religion y met toujours sa touche répressive quand il s'agit de la femme.

Marc'h al lorc'h

Je suis né en pays Gallo ( Lehon 22 ) et mes parents en pays Gallo ( Peaule 56 ). Le gallo m'a tjrs été familier plus que lebreton. Plus compréhensible que le 4:19 breton quand on l'ecoute bien.

Dans l'ancien testament, l'impureté du à l'accouchement, n'était pas seulement spirituelle mais aussi physique, tout comme l'impureté dû aux règles. Donc, tant que sa femme était impure, le mari n'avait pas le droit d'avoir des relations intimes avec elle. Du coup, c'était parfois une protection pour celles qui ne voulaient pas remettre le couvert tout de suite !

Dans l'ancien testament, l'impureté du à l'accouchement, n'était pas seulement spirituelle mais aussi physique, tout comme l'impureté dû aux règles. Donc, tant que sa femme était impure, le mari n'avait pas le droit d'avoir des relations intimes avec elle. Du coup, c'était parfois une protection pour celles qui ne voulaient pas remettre le couvert tout de suite !

Ma mère en 1950 a été à cette cérémonie pour son premier enfant dans l'église de St Méen le Grand. Ce n'est pas si vieux que cela. Par contre, à l'époque, elle accouchait dans la clinique tenue par les bonnes soeurs. Comme le baptême était effectivement très rapide, elle me racontait qu'en entendant les cloches sonner pour l'occasion, elle pleurait dans son lit.

Les relevailles sont un rite qui trouve son origine dans l'Ancien testament, et que la Vierge Marie elle-même a volontiers accepté puisque elle avait à cœur d'obéir aux lois de l'Ancien testament. Si on demandait aux femmes de rester à la maison après leur accouchement c'était pour se reposer et pas du tout parce qu'elles avaient péché. L'impureté légale se trouve dans l'Ancien testament mais pas du tout dans la religion catholique du nouveau testament. Dans l'Ancien testament cela ne concerne absolument pas le péché qu'on aurait pu faire ou pas mais il s'agit d'une impureté légale, extérieure, du corps après l'accouchement. Comme il y avait d'autres rites de purification chez les juifs de l'Ancien testament avant la prière ou les offrandes de sacrifice. Ceci étant dit la cérémonie des relevailles avait lieu 40 jours après la naissance dans l'Ancien testament le temps que la mère se remette de ses couches.

Salut, je comprends mieux la référence aux vêtements noirs dans la chanson "Le Roi Renaud", merci ! Or, quand ce fut pour relever, à la messe elle voulut aller, et quand arriva le midi, elle voulut mettre ses habits. - Mais dites-moi, mère m’amie, quel habit prendrai-je aujourd’hui ? - Prenez le vert, prenez le gris, prenez le noir pour mieux choisir. - Mais dites-moi, mère m’amie, qu’est-ce que ce noir-là signifie - Femme qui relève d’enfant, le noir lui est bien plus séant.

Jamais entendu parler de ça… et pourtant mon arrière grand-mère faisait office de sage-femme… je suppose que ça dépendait des régions mais nous ( en gros région de Quimper), jamais entendu parler de telles pratiques. Il n’était pas question non plus de dire que les femmes pouvaient être impures…

Merci pour ce sujet si proche dans le temps et qui déjà s'efface des mémoires ! Et sinon on vient de me faire remarquer qu'il fallait également verser de l'argent au prêtre pour qu'il réalise la petite cérémonie !

Cérémonie de bénédiction d’une femme qui revient à l’église après son accouchement. Une messe de relevailles. ▪ Par extension et vieilli. Le jour des relevailles, celui où une femme relève de couches. pratique qui perdura jusque dans les années 1950 selon le rite catholique et ne concernait que les épousées ( pourquoi pas les mariés?)

"Quand une femme va à l'église pour se « faire relever », elle doit observer le sexe de la première personne qu'elle rencontre sur son chemin. Cela marque le sexe de l'enfant qu'elle aura plus tard." François Duine, Revue des Traditions Populaires_R.T.P.-18-1903, p. 450 [dit par Marie Huet, Pays de Miniac-Morvan]

ruclips.net/video/2Ygsh3XmcyM/видео.htmlsi=enucoJG1Mevkeug-

Pareil en Normandie 😊

Ce genre de pratiques et de ressentis devaient exister bien avant le christianisme. Toutes les périodes de transition et de changement d'état, partout dans le monde, ont toujours donné lieu à des rituels spécifiques car perçues comme pouvant receler des dangers physiques, psychiques ou spirituels. Il n'y a que les sociétés matérialistes mécanistes qui considèrent que tous les moments de la vie sont des petites cases toutes pareilles que tous doivent vivre de la même manière, et que toute différenciation est forcément dégradante. Ce qui n'empêche pas ces mêmes "sociétés" de considérer certaines personnes comme des "rien" ou comme des objets, et de les instrumentaliser ou de pratiquer des ségrégations féroces.

"Was Wollen Wir Trinken" en🇩🇪Allemand 🍺🍻😘👍😊

Quand j'ai fait baptiser ma troisième fille, j'en ai parlé à mon vieux voisin, car nous voulions la nommer Ninnok, Et lui de me répondre ! J'en ai connu des Ninnok ! La meilleure était celle qui est allée à la visite médicale en 'montant" à Paris. Le médecin lui demande : "Quel est votre nom ? " Bah Ninnok ! Et le médecin : "Votre vrai nom ?" - Ninnok, je suis de Ploemeur dans le Morbihan, et je viens pour être bonne à Paris, Ninnok, c'est la patronne de Ploemeur. J'en aurais à raconter sur le racisme anti-breton, surtout envers les femmes : A l'hôpital : une amie, jeune infirmière bretonne qui débarque à Paris : tiens, encore une Bécassine ! Ma belle-soeur à la maternité : "il va falloir vous faire des examens complémentaires : chez vous, les Bretons, il y a des problèmes de consanguinité."

Bonsoir Bretonne!! Bonne nouvelle année !! Vers 13’30, je me suis fait une réflexion concernant cette coutume et ses racines inscrites dans les rouleaux bibliques, et si il ne s’agissait que d’une mesure de type médical ? Souvent en regardant les façons de faire dans les temps passés, on peut subodorer des histoires de santé, la médecine n’existant pas vraiment, il devait y avoir beaucoup de mortalité post accouchement et pour garantir la survie du groupe face à un être affaibli, ici une femme par son accouchement, on devait peut être l’isoler en cas de coup dur, un peu la même chose avec les épidémies et les lépreux…. Bonne continuation

Ecossiase, je suis née dans un pays où deux langues très differents ont suffert justement le même traitment que le gallo. Donc je suis de votre coté!

Explications historiques intéressantes mais quel intérêt d'appeler "Jojo" Joseph le père de Jésus de Nazareth comme vous le faites, quelle plus values? joe le taxi, joe Biden, Joe l'indien, les mots ont un sens en breton comme en français

les relevailles n'étaient pas que bretonnes. On les pratiquait également en Wallonie. D'ailleurs la Chandeleur, 40 jours après Noël, c'est le moment des relevailles de la Vierge et de la réintégration dans la communauté (présentation au Temple)

Etonnant ! Je viens justement de faire un poème sur les relevailles, que voici : Les relevailles Marianne vient d’accoucher de son cinquième enfant, un garçon qu’elle vient de l’appeler Yves-Marie. Nous sommes en Bretagne dans la ville de Locronan, dans une ferme, comme tant d’autres dans ce coin, un peu perdu du Morbihan. Aux jolies maisons de pierre avec des toits de chaume. Marianne buvait à pleine goulée les verres d’étoiles qui scintillaient sur ses paupières - les flammes des clairs-de-lune, comblant ses archipels. À la clarté des bougies tombant vaille-que-vaille sur les murs pissants des larmes de pluie - nourrissant les soleils brûlés des églises. Marianne a accouché dans son lit, aidé par ses sœurs à mettre au monde ce petit poupon tout rose, qu’elles ont emmaillotée tout de suite pour le nettoyer dans une cuvette dont elles avaient pris soin de mettre de l’eau sur le poêle en bois. Lui enlevant le placenta qui recouvre le corps du petit nouveau-né - avec ses cris, perçant sur la table de la grande pièce. Marianne fêtait ses relevailles après trois jours masqués d’embruns de poésie italienne, accompagnée de ses sœurs, de la marraine du petit Yves-Marie et de quelques voisines, aucun homme parmi, même le père de l’enfant. Marie-Madeleine, sœur de Marianne, qui avait accouché l’enfant, le tenant de son bras droit, Marianne à son côté… De la tête de l’enfant et sa sœur Mara, désignée la marraine de l’autre côté. Ce cortège exclusivement féminin arrive à la porte de l’église… Marianne s’agenouille, le prêtre vient la relever, revêtu de son habit de surplis, lui récitant une prière en pétales de lune - en lui offrant un cierge, jardin de sa mémoire, que Marianne tiendra tout au long de l’office religieux en l’accompagnant jusqu’à l’autel, dans la diversité de cet amour divin d’une nouvelle prière, bénédiction et communion qui redeviennent les flammes des étoiles. Marianne a fini sa corvée, elle est maintenant de nouveau « Pure » et va réintégrer la communauté chrétienne… C’était ainsi les relevailles, oublié aujourd’hui. 7 janvier 2025

S'intituler en toute simplicité "Bretonne", prétendre faire des vidéos sur la culture bretonne sans même avoir lu (avant la trentaine bien sonnée), le monument de P-J Helias, répandre son idéologie grotesque (et sa confortable conformité), et donc chier sans vergogne sur la culture qu'on prétend défendre...

Très intéressant. Merci 👍🙏

Dieu merci mon coin de Bretagne est plutôt celui des bouffeurs de curés. La Bretagne bigote est pour moi une grande incompréhension. On vaut mieux que ça.

Relevailkes : la r'dresse (nord 35)

Les relevailles étaient également en usage en Anjou et en Vendée.

Vra atinant la videyo-la ! Pis ben d'alôzerie pour la sponso ! Dedennus kenañ ar video-mañ ! Ha gourc'hemennoù evit ar sponso !

Ma grand-mère a dû aller demander pardon à l'église pour sa première grossesse (avant la 2ème guerre mondiale). Pourtant, elle était mariée. Pour l'autre grossesse, après guerre, elle n'a pas été obligée d'accomplir ce rituel. Je n'ai jamais compris pourquoi ça n'était pas plutôt au mari d'aller demander pardon.

Je pense que votre compréhension et analyse sont simplistes les femmes revendiquaient ces moments de repos de plus cela les protégeaient des infections

Au QUébec, nous utilisons également le mot relevaille pour parler de la période suivant l'accouchement. Voici un extrait d'un article parlant de ce qui arrivait à ce moment : ''Le baptême avait lieu rapidement après la naissance, le jour même ou dans les jours qui suivaient, parce que beaucoup d’enfants mouraient dès les premiers jours de leur vie. Le sel, l’eau et les saintes huiles faisaient partie du rituel de la cérémonie à l’église. La mère n’y assistait pas puisqu’elle était en relevailles. La marraine, le parrain et le père assistaient à la cérémonie et les cadeaux offerts par la marraine et le parrain témoignaient de la valeur accordée au baptême. La mère devait rester au lit neuf jours après l’accouchement. Elle recevait les visiteurs avec les plus belles pièces de son trousseau après avoir enlevé toutes traces de l’accouchement dans la pièce. Un magnifique trousseau de baptême de 1940 comprenant la pelisse, le bonnet, la robe, le drap de tête, le jupon, les mitaines, la veste et le châle est exposé dans une vitrine. Il était généralement confectionné par la mère pour son premier enfant et il était transmis de mère en fille, de génération en génération. De couleur blanche, il symbolisait la pureté. Le Musée de la civilisation a prêté une très grande courtepointe traditionnelle piquée à la main avec des motifs en appliqué. Un arbre de vie au centre symbolise le caractère cyclique des morts et des naissances et le renouvellement perpétuel de la vie. Cette courtepointe date de 1904.'' (www.erudit.org/fr/revues/rabaska/2011-v9-rabaska1819335/1005938ar.pdf) Par contre, je ne sais pas s'il devait y avoir un rituel religieux semblable à celui expliqué dans cette vidéo. Mais connaissant l'empreinte excessivement forte du catholicisme sur le Québec, je ne serais pas surprise qu'il ait existé quelque chose de similaire ! Merci pour toutes ces vidéos intéressantes sur la Bretagne :)

congé maternel de l'epoque

Mais c'est de la sauverie! Toujours le povoir des hommes

Ur video eus ar c'hentañ! Mersi bras deoc'h!

Et pourquoi s'il vous plait ne pas descendre la religion puisqu'elle est responsable en majeure partie de l'inégalité de traitement que subissent les femmes dans toutes les sociétés? As-t-on aujourd'huis à ce point peur du blasphème, les religions sont-elles redevenues si puissantes qu'on ne puisse même plus se permettre de dire de pures vérités les concernant?

Woaw cette cape est magnifique!

Bonne année, je regarde vos vidéos depuis pas mal de temps et je les adore; mais celle ci me laisse perplexe. Je suis originaire du pays pagan dans le bas léon et je n'ai jamais entendu parler de cette pratique.

Magnifique

Très chouette vidéo et je suis content car je t'avais proposé un thème sur les femmes et leur condition, ainsi que les relations hommes-femmes dans nos contrées. Très enrichissant, mais quel décalage avec l'époque actuelle... Même si j'ai quelques connaissances de notre histoire, je ne comprends toujours pas comment l'église a-t-elle pu entrer si profondément dans notre société ? C'est assez incroyable. Toutefois, je note que le congé maternité est finalement très ancien, :) Merci pour tout et meilleurs vœux pour cette nouvelle année !

J'adore ce livre.... "Le Cheval d'Orgueil" ! Je vous adore, aussi....! Ma fille la plus jeune porte ces culottes menstruelles.... Elle en est très contente. C'est cela quant aux Relevailles, j'allais vous le dire, ça vient de nos origines religieuses hébraÏques. Moi, j'aime ce vent hébraïque. Mais en fait, c'est peut-être aussi en rapport... si je puis dire... aux relations sexuelles des femmes , de celles qui peuvent paraÎtre ainsi si insupportables à percevoir lorsque le ventre s'arrondit ! Avant d'être "mère", la femme est une "femme", elle n'est pas une vierge pure de tout homme...Mon arrière-grand-mère Bretonne, très belle, était morte de fièvre puerpérale à 25 ans juste après un quatrième accouchement, et sa fille était morte aussi, deux ou trois jours après sa maman. Un drame terrible, pour cette famille ! Ma grand-mère en avait ainsi perdu sa mère, trop jeune. Toute notre famille en avait donc longtemps porté leurs deuils, puisque même nos prénoms en parlent. Je comprends donc mieux toutes ces coutumes routinières par rapport au fait d'être une femme contente d'avoir survécu à l'accouchement... Merci à vous, et à la vie ! Becoù...

Chez nous, les relevailles s'appellent "en ilizemant" (pays Pourlet). (edit : je vois maintenant que tu le dis dans la vidéo :D ) Ce que j'ai jamais compris, c'est pourquoi l'Eglise veut que les femmes fassent plein d'enfants et en même temps quand elles viennent d'en avoir un, elles sont "impures"... PS : mersi doc'h boud laked ur foto gozh diàr ma bro 🙂

Ah là ! Je viens de tomber sur la pub !!!😂😂😂 ...on est dans le thème....ça va !

C'est interessant, je fais de la généalogie dans les Côtes d'Armor depuis 3 ans et je n'ai jamais entendu parler des relevailles. C'est courant qu'une femme pouvait avoir plus de 10 enfants, et avoir une grossesse tout les deux ans, et malheureusement mourrir en couche ... à chaque fois elle devait recommencer le même rituel ? ça devait être pénible et même humiliant, le mari n'avait pas de rituel religieux à accomplir en devenant père ? Dans les actes de baptêmes dans les registres paroissiaux, la présence de la mère est des fois difficile à établir car la plupart des gens ne savais pas signer et dans les actes du 17eme siècle le curé ne noté pas forcément qui était présent. la religion catholique avait encore y'a un siècle un rôle important, j'ai des photos de ma grand mère bretonne née en 1929 durant sa communion, c'était un occasion de réunion de famille, mais cela c'est perdu avec la génération de mes parents post 68, ils sont nés en 1957 et ne veulent pas entendre parler de catholicisme. Moi je ne suis pas baptisé mais je trouve belle la foi catholique bretonne de mes ancêtres.

Le cheval d’orgueil est un chef d’œuvre accessible même à tout public de tout âge. Tout breton cultivé devrait l’avoir dans sa bibliothèque me semble t il.

Meilleurs voeux à vous !! Merci pour toute ces vidéos sur notre culture que vous nous aidé à redécouvrir !!

Dieu est amour... si tu es UN homme... mes grand-parents Breizh (et arrières grands-parents je crois) ont rejeté la religion chrétienne à la suite du refus d'un prêtre de baptisé Un enfant mort né... quand j'entends "l'impureté de la femme après l'accouchement"... je trouve ça absurde et abusé complet

Grou de la bonne année avec la santé ... et une tite bière 😉😜😁

C'est facilement compréhensible et il y a des ressemblances avec mon ch'ti natal (tertous / tartous)

Magnifique ta presence et ta qualite!! Mersi braz did!!