C’est toujours un régal d’écouter George Steiner ! (Je ne savais pas qu’il était décédé en écrivant ce commentaire, et je n’arrive toujours pas à me représenter cela. Peut-être tout simplement parce que George Steiner continue de vivre en moi et en chacun de ceux qui l’ont aimé.) Je pense qu’il y a en chacun de nous une part de Dostoïevski et de Tolstoï : d’un côté un appel vers le sublime, le feu blanc des étoiles, le mystère qui brûle au fond de nous, le sacré qui dévore l’âme, le dyonisiaque, la tentation destructrice ; et de l’autre un besoin de contemplation, de recueillement, d’équilibre apollinien, un questionnement sur la mort, une envie de trouver la paix et de nous réconcilier avec la terre dont nous sommes tous faits (il est intéressant de savoir que “homme” et “humus” ont la même racine). Cela étant dit, je pense qu’une chose essentielle rapproche ces deux immenses écrivains russes pétris de paradoxes, à savoir une profonde angoisse métaphysique.
Steiner essaye de faire oublier et d'esquisser totalement la littérature Française .... Et Diderot ? Et Voltaire ? Et Victor Hugo ou Beaudelaire ? Ou Flaubert ? Ou Émile Zola....? Et André Malraux ? Et surtout l'immense Albert Camus ? Dont l'oeuvre gigantesque est à rapprocher de celles de Tolstoï ou de Dostoïevski...... Steiner est un fat .... un Américain cultivé qui essaye de déconstruire la culture immense Française.... en la comparant à Dostoïevski et Tolstoï qui tous les deux ont lu Victor Hugo..... et s'en sont inspirés.... Steiner se trompe : Shakespeare est le génie absolu ..... mais il est totalement isolé en Angleterre.... Critiquer le Nouveau Roman en le comparant à "une page blanche"...! est bien pratique pour un Américain .... qui n'a peut-être pas aimé "Hiroshima mon Amour" de Marguerite Duras .... Hiroshima où les Américains ont écrit une des plus sale page noire de l'Humanité .....
Qu'on soit d'accord ou pas, comment ne pas être impressionné par la qualité, la profondeur et la richesse de cette discussion ? Sans parler de la forme : difficile de ne pas céder au cliché ''C'était mieux avant.'' :)
Déjà à l"époque ils disaient "c'était mieux avant". Je pense que le point culminant de l'expression française se situe entre l'époque de Louis XIV et la fin de l'ancien régime. Depuis ça ne fait que chuter doucement, même si c'est parfois très beau. N'oublions que même à l'époque, les romans du XIXeme était perçus comme de la frivolité.
D'accord, mais il vivait jusqu'à 2020, et donc il aurait pû dire la même chose il y a deux ans, n'est-ce pas? Ces commentaires odieux, ils viennent tous du fait que les gens qui les font confondrent les individus et leur époques. S'il y a un homme qui parle avec richesse, ses paroles auront cette richesse en 1950 et en 2022. C'est tout.
J'ai acheté cet essai, et je le recommande tout particulièrement. Sa thèse est tout simplement brillante. Néanmoins, je le trouve un peu dur par rapport à la littérature française tout simplement parce qu'elle aborde très peu les questions métaphysiques. Certes, on peu en faire le reproche à la littérature du XIXeme siècle, mais la littérature française du XXeme aborde avec beaucoup de sérieux les problèmes de l'existence, avec Camus, Sartre et bien d'autres.
Le journaliste sort totalement du cadre de l’échange, de la préciosité des propos de Steiner. Tout en refusant implicitement son avis sur les « deux géants », il se permet de lui reprocher un américanisme acerbe vis-à-vid du roman français. Dostoeïvski et Tolstoï demeurent toujours les géants du roman.
G. Steiner dresse ici un schéma structurant de la littérature. Même si c'est "schématique" ça nous aide à y voir clair, à comprendre ce qu'est la littérature. Comment ça marche.
Merci, cher George Steiner, d’avoir appris à respirer sous l’eau pendant 90 ans : vous avez battu tous les records d’apnée ! Extrait d’un entretien au micro de Laure Adler en 2014 : *Je voudrais tout résumer, si vous le permettez, par une boutade, parce que les boutades contiennent souvent les vérités essentielles (vous la connaissez peut-être) : « Le seigneur Dieu en a marre... Cette fois-ci, pas de Noé, pas d’arche : cette fois-ci, c’est pour de bon. Dans dix jours, il y aura le Déluge et cette fois-ci personne [n’en réchappera]. Alors le Pape annonce : “C’est très dommage, c’est très triste. Vous réunissez votre famille, vos amis, vous priez à la Vierge et aux saints, et vous acceptez, bien sûr, le jugement de Dieu.” Le chef protestant dit : “Tenez, vous réglez vos comptes en banque, vous réglez vos affaires fiscales et commerciales, puis vous réunissez vos enfants.” Le rabbin réfléchit et dit : “Dix jours ? Mais c’est beaucoup plus qu’il n’en faut pour apprendre à respirer sous l’eau !” » C’est très merveilleux cette boutade, toute ma vie j’ai essayé d’apprendre à respirer sous l’eau.*
Les deux sont importants. Nous vivons dans un monde hautement matériel. Il nous faut donc la raison pour pouvoir vivre dans ce monde, mais cette dernière est secondaire (voire même un frein) afin d'Exister.
1:15 deux visions antagonistes, la raison et la justice qui amènerai à la ruine, à l'inhumain selon Dostoïevski face au transcendant qui amène à l'injustice selon Tolstoï
Pourquoi choisir ? Ne pouvons nous pas apprécier les deux car complémentaires. Tolstoï et son analyse de la société russe et le sondage de l'âme humaine Dostoïevski, peut bouleverser par sa profondeur spirituelle et sa quête de Dieu, de la vérité . Je lis l'un et l'autre avec la même émotion
Passionnant, quel talent, ce George Steiner ! Mais je nuancerais son propos en précisant qu'il y a à la fois les chaussettes sales et Dieu chez Victor Hugo (Les Misérables, Notre-Dame de Paris, L'Homme qui rit, etc), comme chez les Russes, Shakespeare et les poèmes épiques, donc ...
Je me suis fait la même remarque à propos d'Hugo : il coche toutes les cases pour figurer parmi les plus grands romanciers selon les critères énoncés par GS.
@@mobydick4723dans son essai, George Steiner aborde très brièvement Victor Hugo qu’il classe dans la littérature « peu sérieuse. » ce qui est d’ailleurs paradadoxal quand on connaît l’influence qu’il a apporté à Tolstoi et à Dostoievski.
Epoque révolue ou la vraie culture intellectuelle était présente sur les " medias"... Désormais, la folle du PAF et le Nouna! Médiocrité pour tous ! Cet etait doté d'une prodigieuse vision futuriste !
"Trois très grands moments dans la littérature : le moment grec avec Homère, le moment Shakespearien et le moment russe" Oklm Ne parvenant à trancher entre Tolstoï & Dostoievski, le secret de mon coeur s'en trouve bien gardé.
@@nellobongiorno4313 Moi, je dirais : Montaigne (la sérénité philosophique) ; Rabelais (la jouissance) ; et Proust (la contemplation) … (ça n' empêche pas la haute tenue de que nous raconte George Steiner !)
@@nellobongiorno4313... Oui aussi ... Merci pour Dante, mais sa phrase était bien tournée, je ne l'ai pas ' annoté' ... Dante oui ! Traduit par la grande, la très grande Jacqueline Risset ! Hommage infinis 💖 .
intéressant, mais caricatural... comme souvent avec G. Steiner. Concernant la présence du métaphysique et de l'épique dans le roman français, il oublie Hugo ! Huysmans, Barbey d'Aurevilly... Bernanos...
Non les deux se rejoignent, dans le rejet de la raison et du désenchantement du monde. C'est faux de les opposer. Les deux sont profondément russes et conscients de leur différences avec l'Occident rationaliste, les deux de façon identique presque et de façon mystique. Ce n'est pas vrai, Tolstoi ne dit pas qu'ici il faut bâtir le royaume de Dieu, enfin il dit précisément dans Guerre et Paix, où il oppose la rationalisme d'un Napoléon qui croit tout contrôler qu'en fait personne ne contrôle les événements et par conséquence il est mystique, et irrationnel. C'est donc totalement faux, ce que dit G Steiner d'ailleurs on voit mal pourquoi la Russie serait tiraillée entre 2 croyances antagonistes....
Incroyable le chauvinisme de Bortoli: dès que Steiner n'inclut pas la France dans les grands moments de l'histoire de la littérature, il s'indigne et minimise le point de vue de l’écrivain, car c'est un étranger. Typique.
Je trouve que ne pas inclure un moment français dans les grands moments de la littérature témoigne d'une certaine volonté de provoquer. Steiner aurait pu évoquer le classicisme ou les Lumières. De plus, Steiner critique la sécularisation du roman français pourtant le XXeme siècle marque le retour de la foi à travers Péguy, Mauriac ou encore Bernanos
Calmez vous Hayer, vous exagérez. Bartoli fait une excellente interview et sa remarque est bien entendue fondée. Et de plus elle amène une réponse très intéressante de mr Steiner . Ne pas mettre sur la table , dans la balance la littérature française, dans cette discussion , eut été une erreur .
Je trouve ça un peu inquiétant de voir un intellectuel déclamer des propos sans hésitation, ni pause, ni repentir. Des affirmations succèdent aux affirmations, aucune place au doute, au scrupule intellectuel, à l'autocritique. Exactement comme un prêtre du haut de sa chaire.
J'avais lu son ouvrage Grammaires de la création avec intérêt mais là je dois avouer que cette interview (ou du moins cet extrait car apparemment ça se continue après) m'a mis mal à l'aise pour des raisons similaires à ce que vous évoquez. Y a sans doute des choses plus pertinentes que d'autres à dire sur le sujet mais là il me semble beaucoup trop sûr de lui. Difficile de le trouver sympathique à partir de ce seul extrait...
Dostoïevski naturellement
C’est toujours un régal d’écouter George Steiner ! (Je ne savais pas qu’il était décédé en écrivant ce commentaire, et je n’arrive toujours pas à me représenter cela. Peut-être tout simplement parce que George Steiner continue de vivre en moi et en chacun de ceux qui l’ont aimé.) Je pense qu’il y a en chacun de nous une part de Dostoïevski et de Tolstoï : d’un côté un appel vers le sublime, le feu blanc des étoiles, le mystère qui brûle au fond de nous, le sacré qui dévore l’âme, le dyonisiaque, la tentation destructrice ; et de l’autre un besoin de contemplation, de recueillement, d’équilibre apollinien, un questionnement sur la mort, une envie de trouver la paix et de nous réconcilier avec la terre dont nous sommes tous faits (il est intéressant de savoir que “homme” et “humus” ont la même racine). Cela étant dit, je pense qu’une chose essentielle rapproche ces deux immenses écrivains russes pétris de paradoxes, à savoir une profonde angoisse métaphysique.
Comme c'est sagace ton commentaire
Et votre commentaire est aussi génial monsieur
@@anyous5149 Merci beaucoup !
@@jesussanchezherrero5659 Merci beaucoup, Jesús !
Steiner essaye de faire oublier et d'esquisser totalement la littérature Française ....
Et Diderot ? Et Voltaire ? Et Victor Hugo ou Beaudelaire ? Ou Flaubert ? Ou Émile Zola....?
Et André Malraux ?
Et surtout l'immense Albert Camus ?
Dont l'oeuvre gigantesque est à rapprocher de celles de Tolstoï ou de Dostoïevski......
Steiner est un fat .... un Américain cultivé qui essaye de déconstruire la culture immense Française.... en la comparant à Dostoïevski et Tolstoï qui tous les deux ont lu Victor Hugo..... et s'en sont inspirés....
Steiner se trompe : Shakespeare est le génie absolu ..... mais il est totalement isolé en Angleterre....
Critiquer le Nouveau Roman en le comparant à "une page blanche"...! est bien pratique pour un Américain .... qui n'a peut-être pas aimé "Hiroshima mon Amour" de Marguerite Duras ....
Hiroshima où les Américains ont écrit une des plus sale page noire de l'Humanité .....
Magnifique.
Qu'on soit d'accord ou pas, comment ne pas être impressionné par la qualité, la profondeur et la richesse de cette discussion ? Sans parler de la forme : difficile de ne pas céder au cliché ''C'était mieux avant.'' :)
Déjà à l"époque ils disaient "c'était mieux avant". Je pense que le point culminant de l'expression française se situe entre l'époque de Louis XIV et la fin de l'ancien régime. Depuis ça ne fait que chuter doucement, même si c'est parfois très beau. N'oublions que même à l'époque, les romans du XIXeme était perçus comme de la frivolité.
D'accord, mais il vivait jusqu'à 2020, et donc il aurait pû dire la même chose il y a deux ans, n'est-ce pas? Ces commentaires odieux, ils viennent tous du fait que les gens qui les font confondrent les individus et leur époques. S'il y a un homme qui parle avec richesse, ses paroles auront cette richesse en 1950 et en 2022. C'est tout.
J'ai acheté cet essai, et je le recommande tout particulièrement. Sa thèse est tout simplement brillante. Néanmoins, je le trouve un peu dur par rapport à la littérature française tout simplement parce qu'elle aborde très peu les questions métaphysiques. Certes, on peu en faire le reproche à la littérature du XIXeme siècle, mais la littérature française du XXeme aborde avec beaucoup de sérieux les problèmes de l'existence, avec Camus, Sartre et bien d'autres.
Merci beaucoup Mr 💓💓💓💓💓👍👍👍👍👍👍
Apprendre, oui, est neuf. Lire, relire aussi.. Merci, Steiner.
Un George Steiner joven, y ya erudito y elocuentemente inteligente. Gracias desde Durango, México.
quel Savoir quel homme, quelle leçon......
Très intéressant. Merci beaucoup.
Le journaliste sort totalement du cadre de l’échange, de la préciosité des propos de Steiner. Tout en refusant implicitement son avis sur les « deux géants », il se permet de lui reprocher un américanisme acerbe vis-à-vid du roman français. Dostoeïvski et Tolstoï demeurent toujours les géants du roman.
Je vais acheter son livre tout de suite
Magnifique magnifique
Fantastique 👏🏻
G. Steiner dresse ici un schéma structurant de la littérature. Même si c'est "schématique" ça nous aide à y voir clair, à comprendre ce qu'est la littérature. Comment ça marche.
Une grande perte. Reposez en paix, monsieur Steiner.
Merci, cher George Steiner, d’avoir appris à respirer sous l’eau pendant 90 ans : vous avez battu tous les records d’apnée !
Extrait d’un entretien au micro de Laure Adler en 2014 : *Je voudrais tout résumer, si vous le permettez, par une boutade, parce que les boutades contiennent souvent les vérités essentielles (vous la connaissez peut-être) : « Le seigneur Dieu en a marre... Cette fois-ci, pas de Noé, pas d’arche : cette fois-ci, c’est pour de bon. Dans dix jours, il y aura le Déluge et cette fois-ci personne [n’en réchappera]. Alors le Pape annonce : “C’est très dommage, c’est très triste. Vous réunissez votre famille, vos amis, vous priez à la Vierge et aux saints, et vous acceptez, bien sûr, le jugement de Dieu.” Le chef protestant dit : “Tenez, vous réglez vos comptes en banque, vous réglez vos affaires fiscales et commerciales, puis vous réunissez vos enfants.” Le rabbin réfléchit et dit : “Dix jours ? Mais c’est beaucoup plus qu’il n’en faut pour apprendre à respirer sous l’eau !” » C’est très merveilleux cette boutade, toute ma vie j’ai essayé d’apprendre à respirer sous l’eau.*
Resultat : des branchies ont poussées ;-))
Nam myoho rengué kyo
Les deux sont importants.
Nous vivons dans un monde hautement matériel. Il nous faut donc la raison pour pouvoir vivre dans ce monde, mais cette dernière est secondaire (voire même un frein) afin d'Exister.
Dostoïevski et Bernanos, rencontres vertigineuses...
Lire "L'énigme Tolstoïevski "
Steiner je t'aime, je t'ai lu, mais je n'arrive pas à ce choix ... RIP
1:15 deux visions antagonistes, la raison et la justice qui amènerai à la ruine, à l'inhumain selon Dostoïevski face au transcendant qui amène à l'injustice selon Tolstoï
Pourquoi choisir ? Ne pouvons nous pas apprécier les deux car complémentaires.
Tolstoï et son analyse de la société russe et le sondage de l'âme humaine
Dostoïevski, peut bouleverser par sa profondeur spirituelle et sa quête de Dieu, de la vérité .
Je lis l'un et l'autre avec la même émotion
Passionnant, quel talent, ce George Steiner ! Mais je nuancerais son propos en précisant qu'il y a à la fois les chaussettes sales et Dieu chez Victor Hugo (Les Misérables, Notre-Dame de Paris, L'Homme qui rit, etc), comme chez les Russes, Shakespeare et les poèmes épiques, donc ...
Je me suis fait la même remarque à propos d'Hugo : il coche toutes les cases pour figurer parmi les plus grands romanciers selon les critères énoncés par GS.
@@mobydick4723dans son essai, George Steiner aborde très brièvement Victor Hugo qu’il classe dans la littérature « peu sérieuse. » ce qui est d’ailleurs paradadoxal quand on connaît l’influence qu’il a apporté à Tolstoi et à Dostoievski.
Epoque révolue ou la vraie culture intellectuelle était présente sur les " medias"...
Désormais, la folle du PAF et le Nouna!
Médiocrité pour tous !
Cet etait doté d'une prodigieuse vision futuriste !
Le refus des questions métaphysiques des romans français sont justement ce qui font leur intérêt.
Une Genie...suivant oublie ..Adieu.
"Trois très grands moments dans la littérature : le moment grec avec Homère, le moment Shakespearien et le moment russe"
Oklm
Ne parvenant à trancher entre Tolstoï & Dostoievski, le secret de mon coeur s'en trouve bien gardé.
Bien sur , mais il y a aussi Dante ( la Divina Commedia ) e Don Quijote. Gloìre éternelle a George Steiner
@@nellobongiorno4313 Moi, je dirais : Montaigne (la sérénité philosophique) ; Rabelais (la jouissance) ; et Proust (la contemplation) … (ça n' empêche pas la haute tenue de que nous raconte George Steiner !)
@@nellobongiorno4313... Oui aussi ... Merci pour Dante, mais sa phrase était bien tournée, je ne l'ai pas ' annoté' ... Dante oui ! Traduit par la grande, la très grande Jacqueline Risset ! Hommage infinis 💖 .
Il a raison et il est brillant, mais ne pas parler de la littérature française c’est gonflé
Wooooow
Qu'est ce qu'il a raison. Le roman français est trop séculier, abusivement local...
Et à contrario?
intéressant, mais caricatural... comme souvent avec G. Steiner.
Concernant la présence du métaphysique et de l'épique dans le roman français, il oublie Hugo ! Huysmans, Barbey d'Aurevilly... Bernanos...
Somptueuse pensée….
Il est des évidences 🌬️🎏 Dostoïevski !!!
Époustouflant de culture. O tempora o mores
DANS CE SIÈCLE LE GÉNIE N’EXISTE PLUS
Non les deux se rejoignent, dans le rejet de la raison et du désenchantement du monde. C'est faux de les opposer. Les deux sont profondément russes et conscients de leur différences avec l'Occident rationaliste, les deux de façon identique presque et de façon mystique. Ce n'est pas vrai, Tolstoi ne dit pas qu'ici il faut bâtir le royaume de Dieu, enfin il dit précisément dans Guerre et Paix, où il oppose la rationalisme d'un Napoléon qui croit tout contrôler qu'en fait personne ne contrôle les événements et par conséquence il est mystique, et irrationnel. C'est donc totalement faux, ce que dit G Steiner d'ailleurs on voit mal pourquoi la Russie serait tiraillée entre 2 croyances antagonistes....
S fut un americain ?!...waow!!
Il a une vision réductrice, même, américaine de la littérature.
ne parlez pas des livres lisez-les et faites-les lire et puis jetez-les
Incroyable le chauvinisme de Bortoli: dès que Steiner n'inclut pas la France dans les grands moments de l'histoire de la littérature, il s'indigne et minimise le point de vue de l’écrivain, car c'est un étranger. Typique.
Je trouve que ne pas inclure un moment français dans les grands moments de la littérature témoigne d'une certaine volonté de provoquer. Steiner aurait pu évoquer le classicisme ou les Lumières. De plus, Steiner critique la sécularisation du roman français pourtant le XXeme siècle marque le retour de la foi à travers Péguy, Mauriac ou encore Bernanos
@@minibolide3565 vous avez raison tous les 2
Pas à ce point non plus.
Vous avez l'indignation facile.
Calmez vous Hayer, vous exagérez. Bartoli fait une excellente interview et sa remarque est bien entendue fondée. Et de plus elle amène une réponse très intéressante de mr Steiner . Ne pas mettre sur la table , dans la balance la littérature française, dans cette discussion , eut été une erreur .
@@titi64230 Exactement, par cette remarque il a excité le génie de Steiner. Un régal
Pourquoi il crie ? 😅
Je trouve ça un peu inquiétant de voir un intellectuel déclamer des propos sans hésitation, ni pause, ni repentir. Des affirmations succèdent aux affirmations, aucune place au doute, au scrupule intellectuel, à l'autocritique. Exactement comme un prêtre du haut de sa chaire.
J'avais lu son ouvrage Grammaires de la création avec intérêt mais là je dois avouer que cette interview (ou du moins cet extrait car apparemment ça se continue après) m'a mis mal à l'aise pour des raisons similaires à ce que vous évoquez. Y a sans doute des choses plus pertinentes que d'autres à dire sur le sujet mais là il me semble beaucoup trop sûr de lui. Difficile de le trouver sympathique à partir de ce seul extrait...
Pas d'accord, pourquoi feinter le doute si on nous pose des questions qu'on s'est déjà posées soi-même ?
Sextoï
Antipathique!
Shakespeare n'arrive pas à la cheville d'un Racine et d'un Corneille. Je choisis néanmoins Tolstoï sans hésitations.