Doit-on TOUS lire ? - QU'EST-CE QU'ON LIT ?
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- Опубликовано: 28 сен 2024
- Et toi, qu'est-ce que tu lis aujourd'hui ?
Aujourd'hui, petite réflexion sur la lecture et le fait d'être lecteur en me basant sur l'essai Comme un roman de Daniel Pennac.
Suite à l'annonce de la mobilisation du Ministère de l'Education en faveur de la lecture menée par M. Blanquer, je m'interroge sur le fait de susciter et conserver l'envie de lire, d'être un lecteur pendant toute sa vie.
Lien de référence sur le site du Ministère : www.education.g...
Et vous, quel est votre rapport à la lecture ? Comment avez-vous appris à aimer lire ?
//DEBAT D'IDEES
Quand je dis que "l'auteur n'a rien voulu dire, il a écrit un livre et c'est tout", je fais référence au mot de Paul Valéry : "Si on s'inquiète de ce que j'ai voulu dire, je réponds que je n'ai pas voulu dire mais voulu faire et que c'est cette intention de faire qui a voulu ce que j'ai dit. "
L'auteur, l'écrivain, travaille à partir d'un matériau unique : le langage. Quelle que soit notre intention, le langage étant un médium imparfait, nous ne transmettons jamais à 100% notre intention première.
Je crois que les auteurs veulent raconter de belles histoires, nous surprendre, nous émouvoir, et que c'est cette intention là, cette volonté d'être fidèle à l'histoire qu'ils veulent transmettre, qui importe. C'est cette vision du monde qu'ils véhiculent à travers leur écriture, et qu'ils font voir au lecteur. Je suis donc bien plus partisane d'essayer de se connecter avec cette intention là que d'adopter l'attitude qui consiste à disséquer un texte, à en extraire toute la substantifique moelle. Et d'où une allitération, et d'où un palimpseste, et d'où une litote... Ce sont des ressorts grammaticaux dont ont plus ou moins conscience les auteurs, mais qu'ils ne maîtrisent pas entièrement ; tout comme on ne maîtrise jamais entièrement son langage corporel.
Je ne dis pas que ces études ne sont pas nécessaires, au contraire, elles nous forment à la richesse de notre langue et à ses subtilités. Mais ce que je déplore, c'est que cette approche lexico-grammaticale constitue parfois à l'école notre premier rapport au texte, avant le rapport de plaisir.
//MUSIQUES
George Street Shuffle - Kevin MacLeod
//ON DISCUTE ?
On se retrouve sur Twitter : / questcequonlit
Je suis tellement d'accord avec toi (je suis prof en collège). J'aime les classiques, mais il faut savoir les amener au bon moment, 13 ans c'est trop tôt pour beaucoup. Dahl est formidable, les élèves adorent. J'essaie de proposer beaucoup d'autrices contemporaines ( ma sélection est largement féminine en 3e) car... peu de femmes sont représentées dans les classiques ( à part Mme de Lafayette)
Personnellement, j'ai toujours détesté les classiques avant de reprendre la lecture activement il y'a 2 - 3 mois de cela. Précision : j'ai 14 ans et je suis en seconde.
Les classiques, je trouvais ça chiant, et j'ai jamais éprouvé l'envie de lire quoi que ce soit qui aie plus de 50 ans.
Un ami de mon âge m'a remis à la lecture, et cet ami ne lit que des classiques, pour commencer il m'a donc conseillé de lire Marcel Pagnol et Hervé Bazin. Ca été un vrai coup de foudre.
J'ai adoré ces livres, à 14 ans, et pas à 12, comme on a essayé de me faire lire en quatrième...
Même à 14 ans, j'arrive a apprécier facilement du Flaubert, Guy de Maupassant ou Zola, tout en lisant de la littérature contemporaine. J'ai simplement commencé par les bons livres pour réussi à m'accrocher aux classiques, à ce style qui n'est ni du suspense, ni du fantastique, ni de la fantasy, mais simplement un bon classique naturaliste que je prend plaisir à lire.
Je ne comprend pas pourquoi on nous fait lire du Flaubert en quatrième, et pas du Marcel Pagnol... Pourquoi vouloir nous faire lire des "grands classiques" de la littérature, à un âge où tout ce qui nous intéresse c'est les histoires de pistolet et de sorciers dans des mondes magiques.
Evidemment, même à 12 ans ont peut apprécier un classique, mais ce n'est pas l'âge prédominant. Et la plupart de mes profs de français jusqu'ici n'ont pas aidé, plusieurs fois j'ai demandé quoi lire pour commencer à des profs et ils m'ont tous dit la même chose : Madame Bovary...
Non ! Juste non !
Morale : Faites lire du Roald Dahl et les Harry Potter à vos enfants, de même pour les profs et leurs élèves, et amenez-les doucement vers les classiques. Les adolescents (je considère que j'en fait partie) on adore le génie ! Une fin comme celle de Mme Bovary nous fera toujours frétiller, pour peu qu'on la lise de notre plein gré, et dans les bonnes conditions. (si vous avez lu jusqu'à la fin merci parce que faut être courageux)
Je ne peux qu'être de tout coeur avec ce commentaire, Roald Dahl et Harry Potter ont grandement contribué à mon amour de la lecture ! Très bon cheminement de lectures @Paulenzo1209 :)
Je viens de découvrir votre chaine. Je vais regarder vos autres vidéos. C'est vrai qu'on apprécie mieux Balzac quand on est adulte. Par contre je me souviens avoir lu et apprécié "Le Grand Meaulnes" quand j'étais en 6ème, alors que c'est un livre plutôt classique. Je pense que quand on est ado, on attache plus d'importance à l'histoire. Quand on est adulte on fait plus attention au style, au contexte historique du roman ...
J'avais tellement aimé ma lecture de Comme un roman! (que j'ai proclamé bible du lecteur ;) )
Quand j'étais petite je n'aimais pas du tout lire, mais quand ma mère m'a refilé des BDs j'ai changé d'avis xD
oh je me retrouve en toi moi aussi petite et ados je lisais juste de temps en temps mais je n'adorais pas lire, je préférais écrire et dessiner qui m'est resté comme 1ère passion ^^ aucun livre enfant m'a marqué, ados au collège je lisais des mangas shojo mais arrivé au lycée j'ai arrêté je n'avais plus le temps en plus qu'on nous donnait des livres classiques imposés et ça m'a dégoûté tellement que après le lycée je n'ai plus lu 1 livre jusqu'à 2017 où je me suis remise à lire donc assez récemment! et enfin depuis 2017 je lis pour le plaisir, j'ai trouvé mon genre de lectures chose que je n'avais pas trouvé surtout au lycée
et les BD j'en lisais pas vraiment du tout petite et c'est qu'en 2017 une fois adulte que j'ai voulu découvrir les bd et comics dont je ne lisais pas du tout
J'adore tes vidéos !!
Je me sens pas normale du coup car fan de balzac à 14 ans . Fan de Dostoïevski à 15 . Tous les textes que j'étudiais au collège me rendaient gourmande .
A part ça quand j'entamais un nouveau livre je louvrais au milieu où je humais l'odeur du papier et ça c'est quelque chose Qui passe en vieillissant. Dommage . Merci pour vos videos .
Oh mais non vous êtes normale ;) c'est beau ce que vous dites !
Comment peut on dire que l'on a eu du plaisir à lire quand il s'agit par ex de Flaubert, Celine, Kafka, Dostoievski, Houellebecq, Arthaud, Buzzatti, Baudelaire, Maupassant, Beckett etc etc qui sont tous des écrivains qui décrivent le Réel dans sa Vérité, c'est à dire : comme une souffrance déployée de laquelle on ne peut se délivrer, un ennui ou encore un gouffre... Les gens qui les lisent et en sortent toujours aussi optimistes, est ce parce qu'ils les ont lu "par dessus la jambe" ? ... Ca me dépasse ...Au fond, ce style de lecteur sont les vrais cyniques car ils ne tiennent pas compte du "message" de ces livres, qu'ils ont pourtant lu, dans la vision de leur propre vie... Pour résumer : je ne comprends pas pourquoi tous les lecteurs sérieux ne deviennent pas nihilistes ...
C'est vrai que lire Germinal en 4ème m'avait pas forcément plus, alors que les Jules Vernes au collège m'ont fait rêver et aimer la lecture
J'ai fait valoir ce premier droit depuis bien trop longtemps :(
Spoiler, c'est-y que ça serait français ça, dites ?
Je suis bien d'accord avec toi quand tu proposes de faire lire des textes adaptés à l'âge et aux intérêts du lecteur. Mais les programmes actuels étant un peu rigides... Ca va être difficile.
Hélas... Je ne suis pas prof, mais j'aimerais qu'on donne carte blanche aux professeurs dans leurs choix.
Ce serait bien, en effet, j'ai une amie prof qui a du faire lire la peau de chagrin à ses élèves et ils vomissaient ce livre... :/ c'est quand même dommage, d'autant qu'elle avait d'autres idées de lecture.
Merci de continuer de nous donner envie de lire, par delà le souvenir de l'ennui et des obligations scolaires! Et merci aussi de nous rappeler qu'un livre ennuyeux et mal écrit ( il y en a beaucoup qui sont sortis dernièrement) ne vaut pas la peine qu'on le termine: il y en a tellement d'autres à découvrir... J'ajoute qu'un peu de bonne humeur le matin aide à affronter la journée qui commence. H
Pennac ❤❤❤
Ce qui augmente mon envie de lire ce sont, ce genre de video, des émission comme 21cm que j'adorais, (Pennac était invité de l'une d'elles d'ailleurs), et écouter les gens passionnés de lecture, raconter leurs lectures et émotions liées à ces lectures...
je découvre ta chaine et j'aime ta façon de parler, je n'ai pas lu ce livre même si j'en ai entendu parler il est sur ma liste! par contre moi personne ne lit dans ma famille, petite et ados je lisais juste de temps en temps et je n'adorais pas ça, moi depuis petite je préfère écrire et dessiner d'ailleurs c'est l'écriture qui m'a amené à la lecture et pas l'inverse, c'est l'écriture et la traduction qui a favorisé mon orthographe, mon vocabulaire ainsi que mon imaginaire ^^ petite aucun livre m'a marqué, ados au collège ce sont des mangas qui m'ont marqué acheté pour les dessins et à 16 ans ce sont 2 livres de témoignages qui m'ont marqué dont j'ai emprunté au cdi de mon lycée par envie mais les livres classiques imposés au lycée m'ont dégoûté de la lecture et qui a provoqué que je n'ai plus lu 1 livre après le lycée jusqu'en 2017! Je n'avais pas trouvé en roman fiction mon genre de lectures à cause de l'école et en plus n'ayant pas été une grande lectrice avant et c'est qu'à partir de 2017 assez récemment que j'ai eu envie de me remettre à la lecture cette fois par envie, je me suis remise à lire par un livre de témoignage ça au moins je savais que ça m'intéresse toujours et que j'aime lire ça, puis j'ai lu des livres contemporains qui me correspondent et c'est avec des thrillers et polars que j'ai découvert mon genre de prédilection ^^ Je suis plus fan de films et séries tv depuis petite et mes goûts en livres ont rejoint mes goûts en films et séries tv car j'adorais déjà les thrillers et les policiers depuis un moment et j'en regardais en film ou séries tv mais je n'avais pas l'idée d'en lire avant et en gros mes genres préférés de livres sont thrillers, polars, livres contemporains et livres de témoignages je ne suis pas très SFFF, et en films et séries tv c'est pareil j'adore les comédies, les thrillers, les policiers, les drames, les histoires vraies, les biopic donc je suis contente enfin d'avoir trouvé mon genre de livres car je ne l'avais pas trouvé avant et je suis d'accord avec toi qu'à l'école on nous fait lire des livres obligatoires qui ne nous intéressent pas ou qui ne correspondent à nos âges surtout au lycée! Sinon je suis assez dégoûtée des livres classiques c'est pas trop pour moi car j'ai horreur des longues descriptions contemplatifs, du langage trop soutenu et style trop littéraire, je préfère les livres contemporains, les styles d'écriture simples avec pas trop de descriptions, + de dialogues, un langage plus familier, l'argot ne me dérange pas je le comprends ^^ par contre j'ai du mal avec un langage trop soutenu d'une autre époque car je ne parle pas du tout comme ça c'est trop loin de mon époque et je suis assez jeune même si j'ai bientôt la trentaine
Pour moi c'est Proust qui m'a découragé des études littéraires, parce que faisant partie du canon obligatoire, et m'a détourné de la littérature romanesque vers la poésie et les essais de toutes sortes : critiques, philosophiques, etc.
Aujourd'hui encore, en dépit d'avoir essayé la méthode de Romain Gary, Proust me tombe des mains à cause à la fois du style et de ses préoccupations qui me laissent absolument indifférent.
Je me suis réconcilié avec la littérature d'imagination grâce à la fiction spéculative, de préférence courte (je considère que si un roman fait plus de 250 pages c'est que son auteur ne sait pas raconter une histoire), mais c'est la poésie qui ponctue ma vie malgré les impostures de la plupart des poètes dits contemporaine.
MAIS JE DIS OUI !
Salut, je te découvre dans cette vidéo grâce aux Internettes... Je te remercie car c'est une vidéo très fraîche, qui déculpabilise énormément l'acte de lire et qui incite à prendre du plaisir ! Un message d'intérêt public pour les futures générations de lecteurs. Merci de mettre en valeur et d'enrichir les propos de Pennac en prenant position. Et je suis d'accord avec toi, Matilda est un roman jubilatoire, Roald Dahl écrit si bien...
Je suis tombée amoureuse des livres de Maupassant.
Bonjour. Je comprends bien le souci pédagogique d'adapter les lectures au niveau des élèves mais j'ai l'impression qu'on substitue le moyen à la finalité ici. On n'enseigne pas la trigonométrie parce qu'on souhaite que les élèves y prennent goût mais parce qu'on considère qu'il s'agit d'un savoir fondamental pour comprendre le monde dans lequel on est. Pourquoi en serait-il autrement de la littérature ? A-t-elle moins d'importance ?
Mais pourquoi chercher à inculquer aux élèves un savoir qui ne les intéresse pas (ce qui se fera donc souvent à grande peine), plutôt que de leur en donner le goût ? Peut-être qu'il leur faudra quelques années de pplus avant d'aborder ce savoir, mais quand ils le feront ce sera avec plaisir, et ils comprendront et retiendront bien mieux, ce qui au final est le résultat souhaité. C'est ce que j'ai fait pendant ma jeunesse, et j'ai bien plus appris de cette manière que de celle employée par l'école, qui est plus rebutante qu'autre chose (exception faite de quelques professeurs qui ont su me donner le goût de leur sujet, mais on en revient au même point).
@@auroreduroy1957 Bonjour. Votre point de vue est tout à fait valable en soit, et il est louable. Mais puisque vous argumentez en invoquant votre expérience personnelle, je vous répondrais avec la mienne. J'ai été cancre durant toute ma scolarité, et je dois aujourd'hui rattraper un retard considérable sur plein de domaines dans lesquels je me sens trop léger. Je peux vous assurer que c'est un bordel sans nom de naviguer à vu dans un océan d'information sans aucune ligne directrice pour vous guider. L'école doit tenter de vous faire apprécier ce qu'elle enseigne, elle doit chercher à donner le goût d'apprendre aux élèves, les motiver à poursuivre leurs études ou a simplement être curieux. Mais avant cela, plus fondamental et plus crucial que ces nobles aspirations, elle doit faire connaître aux élèves ce qui existe. Quels sont les grands auteurs à découvrir, quels sont les grands courants de la littérature, son évolution, son histoire, que peut-on puiser dans un texte ?
Avant de donner le goût d'écrire, on apprend la grammaire. Même si c'est rébarbatif, même si beaucoup en seront dégoûté, on ne laisse pas les gens ekrir com sa. La limitation de la curiosité, le frein de l'autonomie, l'entrave au plaisir ne viennent pas de la connaissance et de l'inculcation des règles. C'est le contraire. Suivez votre pente, et vous ignorerez toujours ce qui se cache derrière les montagnes qui vous barrent la route.
Je précise quand même que je suis totalement favorable à ce qu'on fasse lire aux élèves des textes qui leur parlent et qui leur correspondent. Mais je pense qu'ils doivent étudier Homère et Balzac à côté. Et je ne vois aucun intérêt à ce qu'ils lisent l'Iliade. Mais j'en vois beaucoup à ce qu'ils sachent de quoi ça parle et comment c'est écrit. Nous avons fondé une civilisation sur Homère. Personne ne demande à une ado de l'apprécier. Juste de savoir où ses deux pieds sont posés. Si possible avant qu'elle ait le droit de vote.
je n'ai pas de grande soeur ni de grand frère, je suis l'ainé et j'ai un petit frère mais adulte de 3 ans moins que moi alors je n'ai jamais suivi mon frère en plus qu'on avait des passe-temps différents, lui c'était les jeux vidéos petite mais pas moi, moi c'était jouer à la poupée, écrire et dessiner, personne ne lit dans ma famille et je lisais juste de temps en temps mais c'était pas ma passion
je serais tenté de dire que c'est le livre qui trouve son lecteur