2:10 : Ecole, premières années de vie, amour pour la lecture 3’23: “Mon père voulait me faire faire Polytechnique dès tout petit, quand j’avais 2-3 ans. Je me suis rebellé” 6:28 : Débuts dans la photographie, les années 70, “j’ai vendu le tout premier numéro de Libération dans le campus” 7:59 : “J’ai photographié les manifs… à l’époque ça bougeait tout autant qu’aujourd’hui, mais différemment, il y avait de l’argent, le peuple de France était consommateur et heureux de l’être” 8:35 : “J’ai d’abord travaillé pour Match, puis pour le Figaro Magazine. C’était marche ou crève” 9:09 : “Aujourd’hui les photographes se mettent en scène, c’est quasiment des selfies. À l'époque c’était hors de question... j’étais un témoin factuel” 11:04 : La concurrence et l’argent dans la photographie des années 70 12:45 : Le marché de vente des photos n'existait quasiment pas à l’époque ‘On s'échangeait les photos avec McCullin, les photos n’avaient pas de valeur”. 15:05 : Le niveau intellectuel et moral des photographes a largement évolué “J’ai connu des vrais voyous…l’important c’était de se percher en haut d’un arbre et d’avoir Lady Di en train d’embrasser quelqu’un. Et ça valait 200.000 balles” 15:23 : “Dans les agences se côtoyaient à la fois ces paparazzi on va dire, et disons les grands reporters, dont je faisais partie. Nous on gagnait beaucoup moins, évidemment, mais on était la caution morale de l’agence”. 16:00 : “Mes photos arrivaient avant le journal télévisé”. Coopération entre les armées et les reporters 17:30 : Basculement dans le grand reportage et abandon des “hot news” 23:00 : “Photographe, passé 50 ans… vous êtes un senior. Donc soit ça marche, soit vous êtes fini, à dégager, au suivant” 27:00 : Quel regard sur la télé? 29:30 : “Si tu es déprimé, si le boulot, ça ne va pas, tu regardes “Touche pas à mon poste” de Cyril Hanouna”. 34:37 : “La télé ça tue l’image...ça ne laisse pas parler la créativité et l’imagination” 39:05 : Société moderne en mutation, période idéale pour la photographie. 40:15 : “Il faut chercher les sujets, fouiller...faire du photojournalisme… au lieu d’aller à la manif. Mais personne ne paye pour ça. Aujourd’hui on est dans la culture de l’immédiateté. On veut du rendement tout de suite” 39:00 : “Moi je crois vraiment en l’avenir de la photographie, de plus en plus… aujourd’hui, il y a une grande demande de sens” 42:00 : Le rapport avec la mort : deux condamnations à mort 44:00 : “Ils me disent : on te laisse partir si tu deviens musulman, et là, j’ai répondu “aucun problème, tout ce que vous voulez”. 51:39 : “Y’a trois mecs qui arrivent comme ça devant nous. C’était des combattants de l’OLP fr Yasser Ahrafat qui nous disent “please please”. Je leur dis “Montez dans la voiture”. On part dans la voiture et là on entend un départ d’obus de mortier de 82. BOOM! Le mortier tombe tellement près de la voiture que la voiture a explosé!” 52:00 : “Quand tu dépasses les limites, tu le sais, là, c’était too much. Je suis rentrée à Paris deux jours plus tard… mais je suis revenue. C’est mon métier de faire ça”. 54:35 : Contacts avec Guy Georges. “Quand j’ai eu mes problème avec le tueur en série qui voulait me tuer, pendant un an j’ai plus fait de photo”. 58:02 : “J’ai assisté à un crime. J’ai vu comment on pouvait tuer quelqu’un et avec les lois de la République.. ah, bah c’était un accident”. 1:00:00 : “Je sais reconnaître le diable chez une personne”. 1:03:00 : “C’est comme ça qu’on fait de grandes images, il faut prévoir. Les grandes images, c’est prévoir.” 1:05:00 : “Le seul intérêt dans l’existence c’est de combattre. D’une manière noble. De combattre pour des justes causes”. 1:08:10 : “J’essaierai d’aller jusqu’au bout de ce je peux faire photographiquement”. 1:10:33 : “Tu crois que quand un mec te tire dessus tu penses à ton compte en banque?”
2:10 : Ecole, premières années de vie, amour pour la lecture
3’23: “Mon père voulait me faire faire Polytechnique dès tout petit, quand j’avais 2-3 ans. Je me suis rebellé”
6:28 : Débuts dans la photographie, les années 70, “j’ai vendu le tout premier numéro de Libération dans le campus”
7:59 : “J’ai photographié les manifs… à l’époque ça bougeait tout autant qu’aujourd’hui, mais différemment, il y avait de l’argent, le peuple de France était consommateur et heureux de l’être”
8:35 : “J’ai d’abord travaillé pour Match, puis pour le Figaro Magazine. C’était marche ou crève”
9:09 : “Aujourd’hui les photographes se mettent en scène, c’est quasiment des selfies. À l'époque c’était hors de question... j’étais un témoin factuel”
11:04 : La concurrence et l’argent dans la photographie des années 70
12:45 : Le marché de vente des photos n'existait quasiment pas à l’époque ‘On s'échangeait les photos avec McCullin, les photos n’avaient pas de valeur”.
15:05 : Le niveau intellectuel et moral des photographes a largement évolué “J’ai connu des vrais voyous…l’important c’était de se percher en haut d’un arbre et d’avoir Lady Di en train d’embrasser quelqu’un. Et ça valait 200.000 balles”
15:23 : “Dans les agences se côtoyaient à la fois ces paparazzi on va dire, et disons les grands reporters, dont je faisais partie. Nous on gagnait beaucoup moins, évidemment, mais on était la caution morale de l’agence”.
16:00 : “Mes photos arrivaient avant le journal télévisé”. Coopération entre les armées et les reporters
17:30 : Basculement dans le grand reportage et abandon des “hot news”
23:00 : “Photographe, passé 50 ans… vous êtes un senior. Donc soit ça marche, soit vous êtes fini, à dégager, au suivant”
27:00 : Quel regard sur la télé?
29:30 : “Si tu es déprimé, si le boulot, ça ne va pas, tu regardes “Touche pas à mon poste” de Cyril Hanouna”.
34:37 : “La télé ça tue l’image...ça ne laisse pas parler la créativité et l’imagination”
39:05 : Société moderne en mutation, période idéale pour la photographie.
40:15 : “Il faut chercher les sujets, fouiller...faire du photojournalisme… au lieu d’aller à la manif. Mais personne ne paye pour ça. Aujourd’hui on est dans la culture de l’immédiateté. On veut du rendement tout de suite”
39:00 : “Moi je crois vraiment en l’avenir de la photographie, de plus en plus… aujourd’hui, il y a une grande demande de sens”
42:00 : Le rapport avec la mort : deux condamnations à mort
44:00 : “Ils me disent : on te laisse partir si tu deviens musulman, et là, j’ai répondu “aucun problème, tout ce que vous voulez”.
51:39 : “Y’a trois mecs qui arrivent comme ça devant nous. C’était des combattants de l’OLP fr Yasser Ahrafat qui nous disent “please please”. Je leur dis “Montez dans la voiture”. On part dans la voiture et là on entend un départ d’obus de mortier de 82. BOOM! Le mortier tombe tellement près de la voiture que la voiture a explosé!”
52:00 : “Quand tu dépasses les limites, tu le sais, là, c’était too much. Je suis rentrée à Paris deux jours plus tard… mais je suis revenue. C’est mon métier de faire ça”.
54:35 : Contacts avec Guy Georges. “Quand j’ai eu mes problème avec le tueur en série qui voulait me tuer, pendant un an j’ai plus fait de photo”.
58:02 : “J’ai assisté à un crime. J’ai vu comment on pouvait tuer quelqu’un et avec les lois de la République.. ah, bah c’était un accident”.
1:00:00 : “Je sais reconnaître le diable chez une personne”.
1:03:00 : “C’est comme ça qu’on fait de grandes images, il faut prévoir. Les grandes images, c’est prévoir.”
1:05:00 : “Le seul intérêt dans l’existence c’est de combattre. D’une manière noble. De combattre pour des justes causes”.
1:08:10 : “J’essaierai d’aller jusqu’au bout de ce je peux faire photographiquement”.
1:10:33 : “Tu crois que quand un mec te tire dessus tu penses à ton compte en banque?”
Quel plaisir de l'ecouter, nous perdons un bel humain mais il nous reste ses photos, MERCI! Rip Yan
Interview de qualité très bonne ambiance
Cette interview est impressionnante ! Tant au niveau du parcours de M Morvan que de la qualité de son interlocuteur.
Grand merci pour votre avis positif!