L'affaire Villemin (deuxième partie) "Mythe et Affabulations" Episode 6

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  • Опубликовано: 1 окт 2024
  • Étonnante synchronicité, le dernier épisode de mon film sur l’affaire Villemin (qui date pourtant de 2008) annonce ce que les journaux ont publié récemment.
    En 2008, lorsque j’ai écrit et réalisé mes deux films sur l’affaire, j’ai essayé de raconter cette histoire à la lumière de mes convictions, étayées par les faits et les analyses de ces faits.
    Je n’imaginais pas que les époux Jacob puissent prendre une place aussi prépondérante dans le crime que ce que les gendarmes envisagent.
    En revanche, je me suis toujours posé la question de la connaissance du crime projeté par Murielle.
    Lors de ses aveux, elle a toujours prétendu ne pas connaître Gregory, alors qu’elle l’avait déjà gardé chez Michel Villemin chez qui il jouait de temps en temps avec Sebastien Laroche.
    Les crises d’amnésie de Murielle Bolle ressemblent souvent à des mensonges par omission.
    Etait-elle stupide ou terrifiée au point de ne pas demander à Laroche pourquoi le petit Gregory montait dans leur voiture, ni chez qui il l’avait ensuite déposé ?
    Et même s’il l’infirmière Madame Golbain a bien précisé qu’à la date de l’assassinat de Grégory, Murielle ne savait pas encore faire de piqure d’insuline, le doute peut être permis quant à sa participation active.
    N’a-t-elle pas cherché à minimiser son rôle à partir du moment où elle a été confondue sur l’incohérence de son alibi par rapport à celui de Laroche ?
    J’ai beaucoup de mal à envisager des complicités multiples. Plus on élargit le cercle criminel, plus le risque de fuites et d’aveux est important. Or à ce jour, nous n’avons pas grand-chose.
    Et si le crime n’avait été commis que par Bernard Laroche et Murielle Bolle ?
    Est-ce qu’ils en sont immunisés grâce à leurs têtes de nounours et de bouboule comme on peut l’entendre ici et là ?
    Pourquoi ne pas suivre la piste de l’expertise psychiatrique qui aurait dû être faite ? Le docteur Giraud explique dans mon film que malgré le fait qu’aucun psychiatre n’avait expertisé Laroche, il était persuadé qu’il s’agissait d’un grand malade atteint de perversion. A ce titre, il aurait parfaitement pu manipuler Murielle Bolle seulement âgée de 15 ans, Michel Villemin dont il convoitait l’épouse et même Marcel Jacob et sa femme.
    Si Laroche a participé au rapt, comment peut-il être aussi serein lorsqu’il est interviewé en compagnie de Murielle ? Comment expliquer ce calme autrement que par un problème psychiatrique ? Idem pour le mobile d’ailleurs. On cherche depuis le début cette histoire de vengeance, de bâtard… Et s’il s’agissait plutôt de l’histoire d’une folie meurtrière ? D’un homme jaloux, maladivement jaloux. Jaloux de sa situation, de son canapé et de sa femme. Capable de tourmenter par des appels téléphoniques jusqu’à ce qu’il découvre le point faible de l’objet de sa colère : son fils.
    Expliquer le crime d’un pervers relève du profilage. Je suppose que c’est l’étude qui en est faite actuellement. Un peu tard malheureusement…

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