Singe des rues - 01 SDR 2012

Groupe formé en 2003. Une "street-ape" parue en 2005, quelques apparitions sur des compils militantes, des concerts de soutien.
Nouvel album autoproduit, sorti en mars 2013, "Plus le temps".
Download à prix libre ici : singedesrues.ba...
Bientôt disponible en Digipack.
Prod : APE 1
Scratchs : DJ Staz
Feat. Sid Nomiak
SDR 2012
Si tout va bien ça sort en 2012
l'apocalypse n'a pas eu lieu
bien sûr
je sais pas si c'est tant mieux
nouvelle séance de vocalises à la bile noire
tu reconnais ce flow binaire ?
c'est ça ou des coups de cutter dans la baignoire
On revient foutre le darass' dans tes boomers quelques piges ont passé
nos cris charrient encore la rage et le cafard enlacés
nouveau ceau-mor
une fois de plus l'humeur est sombre
c'est toujours le même constat :
les mêmes qui galèrent les mêmes qui s'en sortent
Les seigneurs se perpétuent les experts prolifèrent
cernés par l'éthique du « je peux rien y faire »
accrochés par l'écran et les chromes
la crise en toile de fond
barbituriques et somnifères
Ça pue la mort dans tous les wagons du trom'
à Pôle Emploi ça contrôle la déprime et la trouille
surveille la débrouille périphérique
les porteurs de survêt'
les filles seules en Traffic
les bicraveurs à la sauvette
Un pas de travers / trajet offert pour la case prison
des vies brisées à la pelle quoi de plus rare qu'un casier vierge ?
pour quasi-rien tu prends du ferme
des sadiques collent des 10 ans avec un smile vissé aux lèvres
Bah ouais la machine est à l'œuvre à la télé en live
applaudis la perquise le verdict et les familles en larmes
nos villes c'est : des poucaves et des ramcas
des vil-ci des impasses et des rotte-ca
Épuisé par l'impuissance provisoire mise au vert
le singe des rues n'hiberne pas et garde l'État dans son viseur
allergique à la norme
ne se pliera jamais à vos ordres
fuit la compagnie des hommes
joue pas le jeu y'a fausse donne
Tend pas l'autre joue frappe dans le dos mentalité de bâtard
une grosse dalle et les dents creuses on crame tout et on se barre
Singe des rues / en mode virus / Animaux Parqués on s'évade
Singe des rues
en mode virus on remet ça
contamine tes enceintes ni prophétie ni message
en mode féroce
un son de rhésus enragé qui rosse l'élite scie les barreaux casse des vitres
face aux bourreaux vise la carotide
on arrache tout et taille fissa
baise la morale
en mode sans pitié on se rassemble
traînées de poudre étincelles et tas de cendres
Macaque des métropoles sweat capuche et crâne chauve
on déboule à la bourse façon Creepshow
électrodes arrachées tu te rappelles ?
tends-moi la main et je te mords
SDR : deux canines dans la trachée
C'est la nuit des singes sans laisse
tout droit sortis des bas-fonds d'un monde aux allures de morgue à ciel ouvert
déjà six pieds sous terre on a pris de l'avance
on revient niquer l'instru et l'ambiance comme d'hab'
Insortables ? Jamais assez à mon humble avis
ton blasé teint blafard comme d'hab'
du son d'asocial qui vit en bande
supporte pas ce monde sans blague
veut pas se laisser crever en paix
On a poussé
sous la lumière artificielle des angoisses citadines on a porté les chaînes
le choix est simple : c'est on se tape ou on se taille les veines
brailler la haine c'est ce qu'on fait de mieux normal
À la première occase ils te passent les pinces pour peu qu'un voisin soit loquace
en vrai
qui partirait au taf sans la prison Damoclès ?
bah ouais le maton me guette chaque matin dans chaque pensée chaque geste
me suivra dans ma tombe
Ça fait long time
qu'ils se taillent la part du lion qu'ils avancent sans crainte et nous écrasent tu croyais quoi ?
il est temps que l'empire s'écroule qu'ils comprennent que tous les crevards et les singes montrent les crocs
Que leur empire s'effondre à la World Trade c'est pas une grosse perte
ça fait combien de temps qu'ils prospèrent sans goûter au Talion ?
me parle pas d'aliens
décroche du net
va faire un tour sors de ta boîte crânienne
Déconnecte le monde s'arrête pas à ton palier
un coup d'œil par dessus l'épaule
te trompe ni d'ennemi ni d'allié
retourne
le monopole de la violence à l'envoyeur
SDR garde l'État dans son viseur