Merci de proposer ces interventions. J'ai énormément savouré ce que peut produire une réflexion qui s'est nourrie de la lecture des autres, des grands... Aïe, je vais encore me faire insulter si je parle de grands dans notre société où nous avons le devoir de considérer que tous les points de vues se valent parce que ça suppose qu'il y a des petits et c'est inconcevable de nos jours. Bref, peu m'importe, et surtout un grand merci à ce monsieur qui retourne dans la caverne avec les clés de quelques cadenas. Jean Marie Frey a un charisme contagieux, et des démonstrations efficaces. N'aimant pas les formules stéréotypées, j'en modifie une et propose : que du plaisir !
Présentation : Celui qui confond le plaisir et le bien ne s’égare-t-il pas ? Pourtant, dans sa confusion il entrevoit peut-être une vérité. L’agréable ne vient-il pas couronner une existence qui s’accomplit ? N’est-ce pas dans l’épanouissement de notre être que nous éprouvons un plaisir véritable ? Si nous désirons le plaisir, n’est-ce pas parce que nous désirons la vie elle-même ? Le choix des nourritures terrestres pourrait bien, au fond, exprimer un authentique amour de la vie. En savoir plus sur l'auteur : m-editer.izibookstore.com/auteur/17/Jean-Marie%20FREY Rejoignez les fans de Jean-Marie FREY sur Facebook : facebook.com/pages/Jean-Marie-Frey/43878951682 Conférence donnée lors des Rencontres de Sophie le 6/03/15 au Lieu Unique de Nantes et organisée par Philosophia www.philosophia.fr
Je ne comprends pas bien votre critique de Hegel. Vous semblez ignorer le mouvement qui précède au résultat, ce long développement de la conscience qui parvient à elle-même. C'est d'ailleurs à mettre en rapport avec ce que dit Rousseau dans la Nouvelle Héloïse, à savoir que le désir qui précède au plaisir est déjà le plaisir et que l'on jouit deux fois en étant heureux avant d'être heureux. Quand vous dites que "c'est l'homme le problème", là encore je ne vois pas en quoi l'homme est le problème ou alors il est autant problème que solution. Autrement dit l'homme mal gouverné, non philosophe, serait le problème. Ce qui a pour conséquence de ne pas essentialiser l'homme, de le reconnaître comme libre et ainsi d'admettre qu'il peut actualiser ses potentialités et donc de devenir (re-Hegel). Merci pour cette brillante intervention.
Il ne faut pas trop s'abandonner aux plaisirs car ils isolent des contingences du Réel et mènent à un désinvestissement de la volonté, nécessaire à la survie en société.
Platon n'était qu'un religieux déguisé et nous pouvons poser à juste titre que le monde intelligible n'existe pas, n'est qu'un non-sens, un rêve, une fantasmagorie totalement illusoire de l'esprit subjectif. L'inconnaissable est seulement relatif parce qu'on ne peut trouver aucun élément qui ne soit pas précisément semblable à ce que donne la sensation : à savoir, pour interpréter mon propos selon ce que je veux dire moi-même : ce que nous ne connaissons pas encore et que nous pourrions à tout moment trouver devant nous, et aussi ce que nous ne parviendrons jamais à trouver devant nous et à connaître, qui reste pour nous inconnu, qui est donc en ce sens inconnaissable, ne peut être constitué (nous ne pouvons que le voir constitué) d'éléments sensibles, spatiaux temporels, étendus, matériels. Affirmer qu'il existe quelque chose qui n'est pas constitué de ces éléments (et donc de telle sorte que nos catégories mentales ne s'y puissent appliquer, déformées par elles, à savoir le Nirvâna, l'Un éléatique, le moi nouménique, le royaume des fins, le Rien relatif de Schopenhauer, sont un non-sens, un rêve. Ainsi la phrase : "il est hors de l'espace et du temps, sans temps et sans espace" que les idéalistes, les métaphysiciens, les religieux emploient à tout moment avec beaucoup de désinvolture et de facilité, comme une chose évidente et qui coule de source, et par laquelle ils prétendent donner fondement à leurs fantaisies (Nirvâna, moi nouménique, Dieu, raison absolue, etc.) est dénuée de sens, et relève de la simple folie clinique ; elle énonce un concept impensable, selon lequel : ce qui n'existe pas existe, ou encore : je pense que ce dont je ne peux pas penser qu'il existe, existe. La seule certitude de l'Être, le seul savoir sur l'Être nous est donné par la perception : par la spatialité, la temporalité, l'extension, la visibilité, par le caractère tangible, par la matérialité. Nous pouvons aller au-delà, non par le savoir, mais seulement par le rêve. Si le Nirvâna bouddhique, le Ciel des Chrétiens, le moi nouménique, le sujet transcendantal, l'Absolu bradleyen existent, ils doivent être de l'ordre de l'espace, du temps, des sens. Ils doivent être des choses "représentables", des choses qui possèdent la qualité de pouvoir être objets de représentation, des choses qui peuvent tomber dans la perception, c'est-à-dire qui peuvent posséder les formes qui leur sont adéquates (extension, temporalité, enchaînement causal etc). Vous prétendez que cela n'est pas possible, que c'est contradictoire, qu'elles doivent être justement quelque chose de différent de tout cela ? En vous exprimant ainsi, vous effacez justement les contours de l'Être, et vous les faites devenir inexistantes, rien.
en gros, votre position sur l'existence du ciel est un argument circulaire. car voici votre raisonnement. puisque je n'arrive pas à concevoir la réalité spirituelle, alors elle n'existe pas. convenez avec moi que votre argument est enfantin tout de même!!!
La pensée conceptuelle humaine semble très mal appréhender le monde non conditionné (donc hors de l'espace-temps) ... ce qui n'implique pas qu'il n'est pas par ailleurs ni que l'homme n'y a aucun accès. Relions avec la tradition orphique.
Ah! faut vous suivre....Avec plaisir. Merci
Merci de proposer ces interventions. J'ai énormément savouré ce que peut produire une réflexion qui s'est nourrie de la lecture des autres, des grands... Aïe, je vais encore me faire insulter si je parle de grands dans notre société où nous avons le devoir de considérer que tous les points de vues se valent parce que ça suppose qu'il y a des petits et c'est inconcevable de nos jours. Bref, peu m'importe, et surtout un grand merci à ce monsieur qui retourne dans la caverne avec les clés de quelques cadenas. Jean Marie Frey a un charisme contagieux, et des démonstrations efficaces. N'aimant pas les formules stéréotypées, j'en modifie une et propose : que du plaisir !
Présentation : Celui qui confond le plaisir et le bien ne s’égare-t-il pas ? Pourtant, dans sa confusion il entrevoit peut-être une vérité. L’agréable ne vient-il pas couronner une existence qui s’accomplit ? N’est-ce pas dans l’épanouissement de notre être que nous éprouvons un plaisir véritable ? Si nous désirons le plaisir, n’est-ce pas parce que nous désirons la vie elle-même ? Le choix des nourritures terrestres pourrait bien, au fond, exprimer un authentique amour de la vie.
En savoir plus sur l'auteur : m-editer.izibookstore.com/auteur/17/Jean-Marie%20FREY
Rejoignez les fans de Jean-Marie FREY sur Facebook : facebook.com/pages/Jean-Marie-Frey/43878951682
Conférence donnée lors des Rencontres de Sophie le 6/03/15 au Lieu Unique de Nantes et organisée par Philosophia www.philosophia.fr
Savoureux en effet, Merci de ce partage
Je ne comprends pas bien votre critique de Hegel. Vous semblez ignorer le mouvement qui précède au résultat, ce long développement de la conscience qui parvient à elle-même. C'est d'ailleurs à mettre en rapport avec ce que dit Rousseau dans la Nouvelle Héloïse, à savoir que le désir qui précède au plaisir est déjà le plaisir et que l'on jouit deux fois en étant heureux avant d'être heureux. Quand vous dites que "c'est l'homme le problème", là encore je ne vois pas en quoi l'homme est le problème ou alors il est autant problème que solution. Autrement dit l'homme mal gouverné, non philosophe, serait le problème. Ce qui a pour conséquence de ne pas essentialiser l'homme, de le reconnaître comme libre et ainsi d'admettre qu'il peut actualiser ses potentialités et donc de devenir (re-Hegel). Merci pour cette brillante intervention.
Il ne faut pas trop s'abandonner aux plaisirs car ils isolent des contingences du Réel et mènent à un désinvestissement de la volonté, nécessaire à la survie en société.
Mais que veut dire "réussir sa vie" ? Qui va décider " tu as réussi ta vie" ?Quel examinateur ?
Platon n'était qu'un religieux déguisé et nous pouvons poser à juste titre que le monde intelligible n'existe pas, n'est qu'un non-sens, un rêve, une fantasmagorie totalement illusoire de l'esprit subjectif. L'inconnaissable est seulement relatif parce qu'on ne peut trouver aucun élément qui ne soit pas précisément semblable à ce que donne la sensation : à savoir, pour interpréter mon propos selon ce que je veux dire moi-même : ce que nous ne connaissons pas encore et que nous pourrions à tout moment trouver devant nous, et aussi ce que nous ne parviendrons jamais à trouver devant nous et à connaître, qui reste pour nous inconnu, qui est donc en ce sens inconnaissable, ne peut être constitué (nous ne pouvons que le voir constitué) d'éléments sensibles, spatiaux temporels, étendus, matériels. Affirmer qu'il existe quelque chose qui n'est pas constitué de ces éléments (et donc de telle sorte que nos catégories mentales ne s'y puissent appliquer, déformées par elles, à savoir le Nirvâna, l'Un éléatique, le moi nouménique, le royaume des fins, le Rien relatif de Schopenhauer, sont un non-sens, un rêve. Ainsi la phrase : "il est hors de l'espace et du temps, sans temps et sans espace" que les idéalistes, les métaphysiciens, les religieux emploient à tout moment avec beaucoup de désinvolture et de facilité, comme une chose évidente et qui coule de source, et par laquelle ils prétendent donner fondement à leurs fantaisies (Nirvâna, moi nouménique, Dieu, raison absolue, etc.) est dénuée de sens, et relève de la simple folie clinique ; elle énonce un concept impensable, selon lequel : ce qui n'existe pas existe, ou encore : je pense que ce dont je ne peux pas penser qu'il existe, existe. La seule certitude de l'Être, le seul savoir sur l'Être nous est donné par la perception : par la spatialité, la temporalité, l'extension, la visibilité, par le caractère tangible, par la matérialité. Nous pouvons aller au-delà, non par le savoir, mais seulement par le rêve. Si le Nirvâna bouddhique, le Ciel des Chrétiens, le moi nouménique, le sujet transcendantal, l'Absolu bradleyen existent, ils doivent être de l'ordre de l'espace, du temps, des sens. Ils doivent être des choses "représentables", des choses qui possèdent la qualité de pouvoir être objets de représentation, des choses qui peuvent tomber dans la perception, c'est-à-dire qui peuvent posséder les formes qui leur sont adéquates (extension, temporalité, enchaînement causal etc). Vous prétendez que cela n'est pas possible, que c'est contradictoire, qu'elles doivent être justement quelque chose de différent de tout cela ? En vous exprimant ainsi, vous effacez justement les contours de l'Être, et vous les faites devenir inexistantes, rien.
en gros, votre position sur l'existence du ciel est un argument circulaire. car voici votre raisonnement. puisque je n'arrive pas à concevoir la réalité spirituelle, alors elle n'existe pas. convenez avec moi que votre argument est enfantin tout de même!!!
La pensée conceptuelle humaine semble très mal appréhender le monde non conditionné (donc hors de l'espace-temps) ... ce qui n'implique pas qu'il n'est pas par ailleurs ni que l'homme n'y a aucun accès.
Relions avec la tradition orphique.