La Masterclass de Nadav LAPID, réalisateur franco-israélien. "La radicalité cinématographique" !

Поделиться
HTML-код
  • Опубликовано: 9 фев 2025
  • Du 13 au 18 Février à Bordeaux, se sont tenues les 20émes rencontres "La classe ouvrière c'est pas du cinéma" organisée par Espaces Marx Aquitaine et le cinéma UTOPIA Bordeaux, Projections-Débats, Tables-Rondes.... au Musée d'Aquitaine, au Cinéma UTOPIA-Bordeaux, avec la publication d'un Tome 2 des Rencontres, livre disponible au prix de 12€.
    A cette occasion une journée avec et autour de certaines œuvres de Nadav LAPID, réalisateur franco-israélien a été organisée, préparée par Bertrand GILARDEAU et Paul LHIABASTRES, en partenariat avec le département Cinéma de l’Université Bordeaux-Montaigne. Margueritte VAPPEREAU, Maîtresse de Conférence en études cinématographiques est intervenue au cours des échanges de la matinée et dans la journée.
    N'ayant pu venir à Bordeaux ce jour-là, Nadav LAPID nous a accordé un interview remarquable projeté et suivi d’un échange, que vous allez pouvoir partager. Il devrait venir à Bordeaux dans les prochains mois. (Certains passages sonores des extraits de ses films ont été supprimés, problèmes de droits d'auteurs).
    Son premier long métrage LE POLICIER (Ha-shoter) Réalisateur NADAV LAPID Israël. 2011, 113 min. Le film scindé en deux parties qui s’opposent, dresse le portrait d’une société israélienne déchirée et analyse la violence. Yaron, un membre d'une unité anti-terroriste israélienne entre en conflit avec un groupe de jeunes radicaux d’extrême gauche. « Le Policier est le premier long métrage dans lequel j’ai essayé de questionner le noyau essentiel de la société israélienne » Nadav Lapid, Répliques janvier 2021.
    NADAV LAPID, LA RADICALITÉ CINÉMATOGRAPHIQUE« Le cinéma est le mode le plus puissant et le plus précis pour transmettre l’existence. » N.Lapid, Les cahiers du cinéma, mars 2012
    Nadav Lapid est un réalisateur franco-israélien dont l’œuvre, politique et poétique, construit un langage cinématographique radical autour des ambivalences humaines et sociétales, qui dérange, voire violente. Le cinéma de Nadav Lapid est celui du conflit, de l’affrontement et même du chaos ; il bouscule, déstabilise et divise partout où il est projeté. Son œuvre a vingt ans, tout comme les Rencontres, et cet anniversaire est l’occasion de prendre du recul sur le travail d’un cinéaste qui s’est imposé comme un réalisateur majeur du début du siècle.
    ÉCRIRE : « Ma vocation serait la littérature et ma profession cinéaste. » N. Lapid, Répliques, janvier 2021
    L’écriture occupe une place centrale dans les films de cet artiste qui vient de la littérature : Danser encore, son recueil de nouvelles a été publié en Israël en 2001 (et en France en 2010 aux éditions Actes Sud), soit avant que débute son travail cinématographique. Dans sa vie comme au cinéma, les mots précèdent l’image. Les personnages de ses films sont écrits comme des héros de romans et les figures mythiques comme celle du combattant y sont essentielles. Il expose les contradictions collectives et individuelles et oppose les contraires tout en laissant le lecteur/spectateur libre de son opinion. Bâti selon une construction narrative aussi solide que fluide et légère, le cinéma de Nadav Lapid fait naître des échos d’une séquence à l’autre, d’un film à l’autre.
    FILMER : « Je fais des films pour que les mots soient prononcés par des corps. » N. Lapid, Répliques, janvier 2021
    Le cinéma de Nadav Lapid frappe par son ambition formelle, une écriture filmique profondément sensible, dont la poésie bouleverse les représentations ; il n’y a qu’à voir comment sont mises en scène Tel Aviv et Paris. Le cadre de Lapid fait cohabiter le pur et l’impur, le désir et le dégoût. Il met en relief le/les corps comme expressions d’une identité. Expressions d’une violence physique comme dans Le Policier ou ascétique comme dans Synonymes, les corps oscillent entre puissance et faiblesse, entre émancipation et assujettissement.
    DIRE : « Moi-même, vis-à-vis du système politique, j’éprouve souvent cette envie de dire, une bonne fois pour toutes, la vérité. Sans être interrompu. » Nadav. Lapid, les cahiers du cinéma mars 2012
    Si le cinéma de Nadav Lapid est politique de manière totale, son écriture se distancie du didactisme ; il ne donne pas de leçon, il ne dit pas ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Perpétuellement critique, il ne cherche pas à développer un discours mais à faire tomber ceux sur lesquels s’appuie le système politique israélien. Son regard n’est pas militant, c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il dérange : ainsi Le Policier comme Synonymes ont-ils été très mal reçus en Israël. La force du discours politique des films de Lapid tient dans une expression poétique et métaphorique. Un cinéma anti-consensuel, sensible, subjectif jusqu’à l’implacable cri de colère du Genou d’Ahed.
    BERTRAND GILARDEAU - PAUL LHIABASTRES
    Espaces Marx Aquitaine-Bordeaux-Gironde
    Contact: Espaces.MarxBx@gmail.com
    Site Bordelais (Soutenez-nous) : espacesmarxaqu...
    Chaine RUclips : / @espacesmarxaquitaine

Комментарии • 1

  • @romhtk6912
    @romhtk6912 2 месяца назад +1

    Je découvre Nadav Lapid. On prend du plaisir à l'écouter. Merci.