VÎRUS - LA COUR

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  • Опубликовано: 9 сен 2024
  • Extrait de l’album NYCTHÉMÈRE disponible ici-joint :
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    Réalisation : Junior Paganelli
    Texte : Vîrus
    Musique : Banane
    Mixage : Kindred - AnalogWhisperStudio
    Production : Rayon du Fond & Kakashi
    Remerciements de tournage : Ma Mélange, Zina, Lucien Schemel, Melvin, Hugh, Corentin, Cinéma Le VOX (Avignon), DTR Bouquinerie (Quevreville-la-Poterie), la prison, l'usine, le centre commercial, la déchetterie, l'immeuble de 3-4 étages, le parc-à-enfants, la forêt, l'arbre...
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    Lyrics :
    bien sûr que j’ai fait du théâtre c’était au tribunal,
    avec mon seul pull sans capuche, qu’ ça la foute pas trop mal,
    devant des hommes enrobés, t’es galbé comme un gobelet,
    le parquet qui se dérobe, dis-vrai que tu l’as pas volé !...
    bref... trois coups de brigadier font taire les chuchuchotements
    d’un parterre en prise avec les saisons,
    quand on compte sur nos poings les 30 et les 31,
    qu’ les piges d’incompréhension nous privent de l’amour lycéen…
    d’une croix j’émerge ; d’une croix j’émarge,
    j’ai mangé mes gens les plus chers,
    ils faisaient ombrage à une berge de barge,
    des bourges en marge m’entourent bien mieux que ces bougres en masse :
    bougs bougons, bugs beuglant, bigs bigleux que chaque jour j’embrasse…
    j’te racontera la dure lutte des classes,
    les dealers du Bâtiment D les acheteurs du Bâtiment A,
    la MJC, le conservatoire réunis sur les planches :
    à jardin toutes les blanches et à cour tous les noirs…
    dans les gradins, un tas d’ingrats qu’applaudit qu’à la fin
    ses futurs agents de sécurité, ses agents d’entretien…
    j’te racontera, tiens maintenant que ça m’ revient,
    l’injurieux jury d’un tremplin ; j’inventorie j’invente rien…
    Dieu m’est témoin : d’après eux, mettez moins d’apocopes
    et un petit peu plus de polopopop dans les r'frains,
    ayez l’air fins, ayez l’air pop-rock-propre,
    ayez l’air propos positif, ayez l’air sobres, élégants, so british…
    y’a 20 ans, on pouvait pas dire y’a 20 ans,
    maintenant, on peut dire y’a 20 ans,
    20 ans qu’en Normandie on demeure un groupe émergeant…
    j’te racontera mes années d’arpentissage,
    les gros bonnets qui s’écharpent et moi muet comme une harpe,
    comme un art populaire, j’te racontera premier concert,
    premier spectacle : un boy’s band sur le parking de chez Leclerc…
    les demandes qu’on faisait au maire car il nous respecte pas,
    on est foot et sket-ba, il nous fout des skateparks…
    j’te racontera tout ce qu’on débat d’un Badinter au bar d’Inter,
    d’un Art Ensemble Of Chicago en claquettes-chaussettes Artengo,
    j’te racontera le saxophone, l’éternité avant qu’on m’ la décime la Lisa des Simpson…
    halte aux haltes, oh ! faut que j’te présente ma lauréate :
    ma tante béate qui me demande si j’ai déjà écouté les Béatles…
    qu’est-ce qu’on s’éclate hors des médiathèques...
    Alléluia ! moi mon Papa n’a pas de page wikipédia,
    j’te racontera les stages, corps et âme corvéables,
    on est pas beaucoup d’artistes à savoir rouler des câbles…
    qu’est-ce qui y’a ? j’recherche du sable qui est skiable,
    galbe à part : ça tue d’abattre des statues d’albâtre…
    j’te racontera ma première visite au musée
    quand elle aura eu lieu, comme on a pu et-re-et-refuser
    des dates d’ateliers : la clé est dans le casier,
    à digérer, s’agit de jets d’idées du CJD…
    qu’est-ce que j’disais déjà… ah oui c’est ça le théâtre !
    c’était au tribunal et mine de rien bah tu remplis une salle…

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