Intéressant, je saisis l'occasion de cette vidéo pour y apporter mon regard car je trouve aussi le travail de Missor& co très intéressant et surtout révélateur, et ta vidéo me sert de prétexte à résumer ça ici... Je n'entrerais pas dans les détails et ne déposerai que quelques pistes. D'abord je trouve aussi que quoiqu'on pense de leur positionnement, le travail de leur groupe que ce soit leur narratif, créatif et discursif, apporte un certain charme esthétique dans ce qu'on pourrait appeler le dépliement physique et matériel d'un esprit droitier. Ils y apportent vraiment quelque chose car le seul lieu oú s'exprime les affects (disons de mauvaise humeur) qui sont ceux de l'extrême droite, c'est uniquement dans la parole, voire même le bavardage de hableurs pamphlétaires, en général sans aucune action. Eux ils font, ils font quelque chose plutôt que n'être que du discours idéologique, c'est à dire du vide, et y joignent en plus un esprit de camaraderie. Pour ce qu'ils incarnent, il faut savoir que le propre de leur idéal est la détestation de l'individu (que Missor exprime d'ailleurs souvent), et c'est à la racine de beaucoup de leurs comportements et manières de s'incarner. Par exemple : - ils vont souvent être habillés à l'identique (dans une tenue d'ailleurs proche de celle des personnages d'Orange Mécanique) plutôt que laisser chacun à sa fantaisie. - ils s'appellent par leur nom de famille pour que là aussi l'individualité de leurs prénoms disparaisse dans une filiarité. - Ils font une chorale en se mettant tous à l'unisson, l'individu disparaissant dans le collectif, dans le charme de la vibration du choeur pour incarner la beauté du collectif chantant à l'identique. Je pourrais continuer : tout cela répond à une sublimation de l'identique, de "l'idem", qui est la racine étymologique de... l'identité, dont ils se veulent défenseurs. Ils défendent aussi bien sûr la France, mais surtout dans l'idée d'autorité de l'Etat, étymologie de "status" qui forme "statique" : ce qui ne bouge pas. Ce qui ne bouge pas et est identique est ce qu'on appelle les "passions tristes", des vibrations d'affects (que l'on a tous à un certain degré) nous orientant vers une jubilation, du moins une rassurance dans tout ce qui incarnera la stabilité. En psychanalyse ils appellent ça l'allostasie ("Ensemble des processus physiologiques et comportementaux permettant d'atteindre la stabilité en réponse aux changements environnementaux"), en opposition à la transistasie ("la force qui les fait évoluer"). En effet le propre de la vie est le couple identique-différencié, c'est ainsi que la vie se construit et évolue dans cette dualité : il n'y a pas chez l'être humain un visage ou un esprit identique, mais tous ont une même base humaine ; tout comme il y a des arbres de la même famille mais ils sont tous différents, etc. De ça, leur psyché s'oriente, comme pour les arbres, vers un besoin d'équilibre : ils se focus sur la famille de l'arbre plutôt que sa singularité, le nom de famille plutôt que le prénom. Alors d'oú cette excroissance pour l'identique vient-elle ? Il en avait fait une vidéo à l'époque, Missor et son frère ont perdu leur père quand ils étaient petits et c'est quelque chose d'assez récurent dans cette sphère (Papacito a expliqué avoir vécu petit le divorce de ses parents comme un immense traumatisme). Ce genre d'événements déclenchent un tremblement par ce manque de la figure paternelle, donc une forme de désordre à compenser, un besoin de le combler : en rattrapant par exemple la virilité par la lutte ; l'aspect patriarche de Napoléon et Victor Hugo ; le sens du romanesque vu comme masculin avec Saint-Exupéry, mourant au service d'une mission ; la noirceur de Dostoievsky qui imprègne ses écrits ("Les Démons", "Carnets du Sous-Sol" et "Les Frères Karamazov", tous trois géniaux mais très sombres). Les parcours tragiques comme l'a subi Missor oscillent souvent entre autodestruction totale et rattrapage par l'ordre : le choix entre se laisser aller dans une déglingue totale (comme Missor le faisait il y a quelques années lors de sa première chaîne aujourd'hui disparue), ou se prendre en main avec une grande rigueur ; autrement dit suivre et incarner dans sa vie le déséquilibre et l'instabilité qu'a causé la mort de leur père, ou sur-jouer la virilité par compensation, se rééquilibrer en ajoutant un surplus de virilité laissé vacant par son absence. Dans leur précision de la langue française, ce serait un raccourci mais dans lequel il y a une vérité profonde, la fameuse phrase : "les nazis étaient les plus polis" ; comparaison n'est pas raison mais on note par exemple que Missor s'était pourtant énervé... contre "la construction d'une bibliothèque de merde !"... En effet ce sens de la précision lexicale n'est pas celui de l'érudition, on le retrouve aujourd'hui dans un organisme bien précis : celui de la police et la gendarmerie. Ce calibrage de la langue témoigne moins d'une envie d'avoir la qualité d'élocution d'un Édouard Baer que d'une marque autorité (mais certainement aussi une certaine volonté de distinction vis-à-vis des immigrés\banlieusards). Pour ce qui est de leurs sculptures et de leurs intérêts, ils insistent particulièrement sur l'architecture classique qui est elle aussi très de droite, très autoritaire. Disons que là oú le génie architectural français absolu, du Louvre à l'Opéra Garnier, aura été le parfait équilibre entre le baroque et le classicisme (baroque plutôt courbe, féminin, et classicisme très droit, colonnes plutôt "phaliques", masculin), l'atelier Missor est attiré par un art éminemment classique, de puissance et de filiation purement romaine c'est à dire martiale. Et ça a été le propre de tous les mouvements d'extrêmes droites européennes : le projet de "Germania" d'Hitler, le musée Haus der Kunst de Munich, l'architecture mussolinienne dont parle Barbare Civilisé dans une vidéo, etc. Pour ce qui est de la création de l'être par le non-être que tu évoques, le fait de se construire par l'ennemi, Nietzsche en a beaucoup parlé en le définissant par le nom de "ressentiment". En voici un court passage tiré de "Généalogie de la Morale" : "La révolte des esclaves dans la morale commence lorsque le ressentiment lui-même devient créateur et enfante des valeurs : le ressentiment de ces êtres, à qui la vraie réaction, celle de l’action, est interdite et qui ne trouvent de compensation que dans une vengeance imaginaire. Tandis que toute morale aristocratique naît d’une triomphale affirmation d’elle-même, la morale des esclaves oppose dès l’abord un « non » à ce qui ne fait pas partie d’elle-même, à ce qui est « différent » d’elle, à ce qui est son « non-moi » : et ce non est son acte créateur. Ce renversement du coup d’œil appréciateur - ce point de vue nécessairement inspiré du monde extérieur au lieu de reposer sur soi-même - appartient en propre au ressentiment : la morale des esclaves a toujours et avant tout besoin, pour prendre naissance, d’un monde opposé et extérieur : il lui faut, pour parler physiologiquement, des stimulants extérieurs pour agir ; son action est foncièrement une réaction." Par honnêteté intellectuelle, il faut bien signaler que là est la grande méprise de l'Atelier Missor de croire que Nietzsche est de leur côté puisque Nietzsche déteste le dépliement de ces affects, qu'il assimile à une "révolte d'esclave", et dans sa bouche "esclave" est dit avec son plus grand mépris. Nietzsche défend le tempérament d'aristocrate qu'il appelle "volonté de puissance" et définit ainsi : "La puissance d'aristocrate est bien différente, elle est présente lorsque l’appréciation des valeurs est celle des maîtres : elle agit et croît spontanément, elle ne cherche son antipode que pour s’affirmer soi-même avec encore plus de joie et de reconnaissance, - son concept négatif « bas », « commun », « mauvais » n’est qu’un pâle contraste né tardivement en comparaison de son concept fondamental, tout imprégné de vie et de passion, ce concept qui affirme « nous les aristocrates, nous les bons, les beaux, les heureux ! »" Pour ce qui est du ressentiment, ce n'est en effet pas par hasard si les têtes des sculptures sont orientées vers le sol, c'est un marqueur : regard vers l'enfer pluôt que le paradis (comme l'incarne très symboliquement la miniature de leur vidéo "Sauver le Noel du Prince Murat", la négativité plutôt que la positivité du ciel, du regard vers la lumière. Ce sont encore une fois les passions tristes, que Freud définissait dans son essence comme une "pulsion ahurissante, véritable névrose démoniaque"... J'aimerais déplier un peu tout ça et entrer plus pleinement dans la symbolique de leurs vidéos et leur travail (qui n'est pas forcément pleinement conscientisé par eux, juste "senti" et en action) mais je m'arrêterais là pour l'instant. Ils sont intéressants et il y aurait beaucoup à dire !
J'ai suivi tous les épisodes de cet atelier et je trouve cette analyse de marque très bien faite, complète et synthétique. Tes sujets sont toujours travaillés avec finesse et perspicacité, c'est agréable car cela devient rare sur le web. L'atelier Missor, une très belle marque avec de belles valeurs !
Très intéressant comme toujours. Je ne comprend pas les gens qui reproche les marges excessives . Au delà du statut, il y a le positionnement. Parfois un produit ou service moins cher fait plus de marge qu’un produit premium plus onéreux. Au pire, si les 76% de marge vous choque, lancez un produit concurrent avec 20% de marge et faites fortune.
Intéressant, je saisis l'occasion de cette vidéo pour y apporter mon regard car je trouve aussi le travail de Missor& co très intéressant et surtout révélateur, et ta vidéo me sert de prétexte à résumer ça ici... Je n'entrerais pas dans les détails et ne déposerai que quelques pistes.
D'abord je trouve aussi que quoiqu'on pense de leur positionnement, le travail de leur groupe que ce soit leur narratif, créatif et discursif, apporte un certain charme esthétique dans ce qu'on pourrait appeler le dépliement physique et matériel d'un esprit droitier.
Ils y apportent vraiment quelque chose car le seul lieu oú s'exprime les affects (disons de mauvaise humeur) qui sont ceux de l'extrême droite, c'est uniquement dans la parole, voire même le bavardage de hableurs pamphlétaires, en général sans aucune action. Eux ils font, ils font quelque chose plutôt que n'être que du discours idéologique, c'est à dire du vide, et y joignent en plus un esprit de camaraderie.
Pour ce qu'ils incarnent, il faut savoir que le propre de leur idéal est la détestation de l'individu (que Missor exprime d'ailleurs souvent), et c'est à la racine de beaucoup de leurs comportements et manières de s'incarner. Par exemple :
- ils vont souvent être habillés à l'identique (dans une tenue d'ailleurs proche de celle des personnages d'Orange Mécanique) plutôt que laisser chacun à sa fantaisie.
- ils s'appellent par leur nom de famille pour que là aussi l'individualité de leurs prénoms disparaisse dans une filiarité.
- Ils font une chorale en se mettant tous à l'unisson, l'individu disparaissant dans le collectif, dans le charme de la vibration du choeur pour incarner la beauté du collectif chantant à l'identique.
Je pourrais continuer : tout cela répond à une sublimation de l'identique, de "l'idem", qui est la racine étymologique de... l'identité, dont ils se veulent défenseurs. Ils défendent aussi bien sûr la France, mais surtout dans l'idée d'autorité de l'Etat, étymologie de "status" qui forme "statique" : ce qui ne bouge pas.
Ce qui ne bouge pas et est identique est ce qu'on appelle les "passions tristes", des vibrations d'affects (que l'on a tous à un certain degré) nous orientant vers une jubilation, du moins une rassurance dans tout ce qui incarnera la stabilité. En psychanalyse ils appellent ça l'allostasie ("Ensemble des processus physiologiques et comportementaux permettant d'atteindre la stabilité en réponse aux changements environnementaux"), en opposition à la transistasie ("la force qui les fait évoluer"). En effet le propre de la vie est le couple identique-différencié, c'est ainsi que la vie se construit et évolue dans cette dualité : il n'y a pas chez l'être humain un visage ou un esprit identique, mais tous ont une même base humaine ; tout comme il y a des arbres de la même famille mais ils sont tous différents, etc. De ça, leur psyché s'oriente, comme pour les arbres, vers un besoin d'équilibre : ils se focus sur la famille de l'arbre plutôt que sa singularité, le nom de famille plutôt que le prénom. Alors d'oú cette excroissance pour l'identique vient-elle ?
Il en avait fait une vidéo à l'époque, Missor et son frère ont perdu leur père quand ils étaient petits et c'est quelque chose d'assez récurent dans cette sphère (Papacito a expliqué avoir vécu petit le divorce de ses parents comme un immense traumatisme). Ce genre d'événements déclenchent un tremblement par ce manque de la figure paternelle, donc une forme de désordre à compenser, un besoin de le combler : en rattrapant par exemple la virilité par la lutte ; l'aspect patriarche de Napoléon et Victor Hugo ; le sens du romanesque vu comme masculin avec Saint-Exupéry, mourant au service d'une mission ; la noirceur de Dostoievsky qui imprègne ses écrits ("Les Démons", "Carnets du Sous-Sol" et "Les Frères Karamazov", tous trois géniaux mais très sombres).
Les parcours tragiques comme l'a subi Missor oscillent souvent entre autodestruction totale et rattrapage par l'ordre : le choix entre se laisser aller dans une déglingue totale (comme Missor le faisait il y a quelques années lors de sa première chaîne aujourd'hui disparue), ou se prendre en main avec une grande rigueur ; autrement dit suivre et incarner dans sa vie le déséquilibre et l'instabilité qu'a causé la mort de leur père, ou sur-jouer la virilité par compensation, se rééquilibrer en ajoutant un surplus de virilité laissé vacant par son absence.
Dans leur précision de la langue française, ce serait un raccourci mais dans lequel il y a une vérité profonde, la fameuse phrase : "les nazis étaient les plus polis" ; comparaison n'est pas raison mais on note par exemple que Missor s'était pourtant énervé... contre "la construction d'une bibliothèque de merde !"... En effet ce sens de la précision lexicale n'est pas celui de l'érudition, on le retrouve aujourd'hui dans un organisme bien précis : celui de la police et la gendarmerie. Ce calibrage de la langue témoigne moins d'une envie d'avoir la qualité d'élocution d'un Édouard Baer que d'une marque autorité (mais certainement aussi une certaine volonté de distinction vis-à-vis des immigrés\banlieusards).
Pour ce qui est de leurs sculptures et de leurs intérêts, ils insistent particulièrement sur l'architecture classique qui est elle aussi très de droite, très autoritaire. Disons que là oú le génie architectural français absolu, du Louvre à l'Opéra Garnier, aura été le parfait équilibre entre le baroque et le classicisme (baroque plutôt courbe, féminin, et classicisme très droit, colonnes plutôt "phaliques", masculin), l'atelier Missor est attiré par un art éminemment classique, de puissance et de filiation purement romaine c'est à dire martiale. Et ça a été le propre de tous les mouvements d'extrêmes droites européennes : le projet de "Germania" d'Hitler, le musée Haus der Kunst de Munich, l'architecture mussolinienne dont parle Barbare Civilisé dans une vidéo, etc.
Pour ce qui est de la création de l'être par le non-être que tu évoques, le fait de se construire par l'ennemi, Nietzsche en a beaucoup parlé en le définissant par le nom de "ressentiment". En voici un court passage tiré de "Généalogie de la Morale" :
"La révolte des esclaves dans la morale commence lorsque le ressentiment lui-même devient créateur et enfante des valeurs : le ressentiment de ces êtres, à qui la vraie réaction, celle de l’action, est interdite et qui ne trouvent de compensation que dans une vengeance imaginaire. Tandis que toute morale aristocratique naît d’une triomphale affirmation d’elle-même, la morale des esclaves oppose dès l’abord un « non » à ce qui ne fait pas partie d’elle-même, à ce qui est « différent » d’elle, à ce qui est son « non-moi » : et ce non est son acte créateur. Ce renversement du coup d’œil appréciateur - ce point de vue nécessairement inspiré du monde extérieur au lieu de reposer sur soi-même - appartient en propre au ressentiment : la morale des esclaves a toujours et avant tout besoin, pour prendre naissance, d’un monde opposé et extérieur : il lui faut, pour parler physiologiquement, des stimulants extérieurs pour agir ; son action est foncièrement une réaction."
Par honnêteté intellectuelle, il faut bien signaler que là est la grande méprise de l'Atelier Missor de croire que Nietzsche est de leur côté puisque Nietzsche déteste le dépliement de ces affects, qu'il assimile à une "révolte d'esclave", et dans sa bouche "esclave" est dit avec son plus grand mépris. Nietzsche défend le tempérament d'aristocrate qu'il appelle "volonté de puissance" et définit ainsi :
"La puissance d'aristocrate est bien différente, elle est présente lorsque l’appréciation des valeurs est celle des maîtres : elle agit et croît spontanément, elle ne cherche son antipode que pour s’affirmer soi-même avec encore plus de joie et de reconnaissance, - son concept négatif « bas », « commun », « mauvais » n’est qu’un pâle contraste né tardivement en comparaison de son concept fondamental, tout imprégné de vie et de passion, ce concept qui affirme « nous les aristocrates, nous les bons, les beaux, les heureux ! »"
Pour ce qui est du ressentiment, ce n'est en effet pas par hasard si les têtes des sculptures sont orientées vers le sol, c'est un marqueur : regard vers l'enfer pluôt que le paradis (comme l'incarne très symboliquement la miniature de leur vidéo "Sauver le Noel du Prince Murat", la négativité plutôt que la positivité du ciel, du regard vers la lumière. Ce sont encore une fois les passions tristes, que Freud définissait dans son essence comme une "pulsion ahurissante, véritable névrose démoniaque"...
J'aimerais déplier un peu tout ça et entrer plus pleinement dans la symbolique de leurs vidéos et leur travail (qui n'est pas forcément pleinement conscientisé par eux, juste "senti" et en action) mais je m'arrêterais là pour l'instant.
Ils sont intéressants et il y aurait beaucoup à dire !
Bon dimanche à tous !! Vive la France 🇫🇷
J'ai suivi tous les épisodes de cet atelier et je trouve cette analyse de marque très bien faite, complète et synthétique. Tes sujets sont toujours travaillés avec finesse et perspicacité, c'est agréable car cela devient rare sur le web. L'atelier Missor, une très belle marque avec de belles valeurs !
Merci 🙏
Très intéressant comme toujours.
Je ne comprend pas les gens qui reproche les marges excessives . Au delà du statut, il y a le positionnement. Parfois un produit ou service moins cher fait plus de marge qu’un produit premium plus onéreux.
Au pire, si les 76% de marge vous choque, lancez un produit concurrent avec 20% de marge et faites fortune.
Excellente réflexion.
Merci
@@pas-didentifiant-SVPah les communistes … ces plus grands assassins de l’histoire
Bonne vidéo
Ils ont pas arrété les video?
Non, ils sont simplement très peu actifs 😅
Pourquoi vous avez mis du rap dans votre vidéo ?
Pourquoi vous avez écrit ce commentaire ?