Bonjour, merci beaucoup pour la vidéo. J'ai deux questions : Est-ce que dans une insuffisance cardiaque aiguë globale, on a des œdèmes des membres inférieurs ou il faut un certains temps avant qu'ils apparaissent ? La VNI, c'est bien en deuxième intention si échec du traitement médicamenteux + O2 c'est ça ?
Effectivement, les oedèmes nécessitent du temps pour s'installer. C'est ainsi que vous ne verrez pas les oedèmes des membres inférieurs comme des signes cliniques d'insuffisance cardiaque droite aiguë comme dans l'embolie pulmonaire, la tamponnade ou le syndrome coronarien intéressant le ventricule droit. Vous aurez beaucoup plus rapidement les signes comme hépatalgie ou reflux hépatojugulaire par exemple. Pour votre deuxième question, c'est souvent comme cela que l'on résonne en effet : mesures médicamenteuses (ici diurétiques principalement) + O2. Si insuffisant VNI. Si insuffisant ventilation invasive. Merci et bonne soirée !
Merci pour cette présentation. J'ai une question concernant la dose de diurétique qu'il faut augmenter lors d'insuffisance rénale chronique. J'ai comme notion qu'au contraire il faut diminuer le diurétique en raison du risque néphrotoxique d'un diurétique type furosémide et du syndrome cardio rénal Pourriez-vous svp m'expliquer cela. Merci infiniment Cordialement
Bonjour, alors oui, les diurétiques au long cours dégradent la fonction rénale et il faut essayer de maintenir la posologie de diurétiques la plus petite possible pour contrôler la volémie. Mais, si il existe une insuffisance rénale chronique, l'effet même des diurétiques est moins bon et il est nécessaire de mettre des posologies plus élevées pour arriver à une décongestion en phase aiguë. C'est un équilibre souvent complexe à trouver, c'est vrai.
Merci pour cette série sur l’IC. Questions : jusqu’à quelle dose de charge en IVD peut on aller? Imaginons un patient en OAP avec ATCD IRC sévère prenant une dose journalière de 250 mg/j de lasilix special, quelle dose de charge en IVD et ensuite en IVSE? Merci
Bonjour et merci pour cette question très pertinente ! Les recommandations ne donnent pas de chiffre précis mais il est communément admis que la posologie maximale d'un bolus est de 80 mg de furosémide. Un patient qui aurait 250 mg de furosémide au long cours et qui se présente aux urgences pour une situation d'insuffisance cardiaque gauche recevra probablement 80 mg en IV en bolus (afin d'atteindre une concentration efficace rapidement) puis, afin d'avoir un objectif de 1-2 fois la dose quotidienne en 24h un complément IVSE. L'objectif est donc de 250 (x1) à 500 (x2) par 24h. Dans la mesure où il aura déja reçu 80 mg en bolus et qu'on a tendance à fonctionner en multiples de 125 mg (par habitude sur les fortes posologies de diurétiques), personnellement, je ferai bolus de 80 mg IV puis relais 375 mg IVSE/24h (soit un total de 455 mg soit 1,82x la posologie quotidienne PO). Si je n'ai pas atteint mes objectifs sur la natriurèse sur échantillon et la diurèse à 6h, alors j'augmente l'IVSE. Rapidement avec de telles doses et chez un patient ayant de grosses doses de diurétiques au lonng cours et une IRC, se pose la question de déverouiller la natriurèse avec des diurétiques thiazidiques car il existe potentiellement une résistance aux diurétiques de l'anse.
Bonsoir, les recommandations disent qu'ils sont utilisables si la PA systolique est > 110 mmHg (European Heart Journal 2021. 42;3599- 3726, paragraphe 11.3.4).
Bonjour, encore merci pour votre précieux travail , juste une petite question ; est-ce que le choc cardiogénique s'accompagne toujours d'un OAP du fait d'une stase sanguine en amont
Bonjour et merci de votre message. On pourrait le penser en effet, mais pas toujours. Notamment dans les situations un peu chronicisées de choc cardiogénique. Une figure reprend très bien cela, la Figure 12.1 des anciennes recos insuffisance cardiaque 2016 de l'ESC que vous trouverez ici : European Heart Journal (2016) 37(27):2129-2200. Les deux entités peuvent coexister mais ce n'est pas obligatoire.
Bonjour, oui, c'est un épisode grave d'insuffisance cardiaque, il va falloir du temps pour traiter la phase aiguë, rechercher et traiter l'éventuel facteur déclenchant et la cardiopathie sous jacente. La situation est trop grave pour laisser le patient rentrer à la maison car si il a fait un OAP une fois et que l'on n'a pas investigué un minimum, il n'est pas à l'abri que cela recommence.
Merci bcp pour votre aide et présentation
Merci encore ^^
top top top, merci
Avec plaisir
Mille mercis
Et merci à vous surtout !
Merci 😊
Merci merci à vous !
Bonjour, merci beaucoup pour la vidéo. J'ai deux questions :
Est-ce que dans une insuffisance cardiaque aiguë globale, on a des œdèmes des membres inférieurs ou il faut un certains temps avant qu'ils apparaissent ?
La VNI, c'est bien en deuxième intention si échec du traitement médicamenteux + O2 c'est ça ?
Effectivement, les oedèmes nécessitent du temps pour s'installer. C'est ainsi que vous ne verrez pas les oedèmes des membres inférieurs comme des signes cliniques d'insuffisance cardiaque droite aiguë comme dans l'embolie pulmonaire, la tamponnade ou le syndrome coronarien intéressant le ventricule droit. Vous aurez beaucoup plus rapidement les signes comme hépatalgie ou reflux hépatojugulaire par exemple. Pour votre deuxième question, c'est souvent comme cela que l'on résonne en effet : mesures médicamenteuses (ici diurétiques principalement) + O2. Si insuffisant VNI. Si insuffisant ventilation invasive. Merci et bonne soirée !
@@damienlegallois Merci !
Merci pour cette présentation. J'ai une question concernant la dose de diurétique qu'il faut augmenter lors d'insuffisance rénale chronique. J'ai comme notion qu'au contraire il faut diminuer le diurétique en raison du risque néphrotoxique d'un diurétique type furosémide et du syndrome cardio rénal
Pourriez-vous svp m'expliquer cela. Merci infiniment
Cordialement
Bonjour, alors oui, les diurétiques au long cours dégradent la fonction rénale et il faut essayer de maintenir la posologie de diurétiques la plus petite possible pour contrôler la volémie. Mais, si il existe une insuffisance rénale chronique, l'effet même des diurétiques est moins bon et il est nécessaire de mettre des posologies plus élevées pour arriver à une décongestion en phase aiguë. C'est un équilibre souvent complexe à trouver, c'est vrai.
@@damienlegallois merci beaucoup de votre retour
Bonsoir docteur, svp Est-ce que la Cpap est systématique dans le traitement de l'OAP'
MERCI
Non, je ne dirai pas systématique mais il faut vite la considérer si l'hypoxémie n'est pas rapidement corrigée par l'administration d'oxygène
Merci pour cette série sur l’IC. Questions : jusqu’à quelle dose de charge en IVD peut on aller? Imaginons un patient en OAP avec ATCD IRC sévère prenant une dose journalière de 250 mg/j de lasilix special, quelle dose de charge en IVD et ensuite en IVSE? Merci
Bonjour et merci pour cette question très pertinente ! Les recommandations ne donnent pas de chiffre précis mais il est communément admis que la posologie maximale d'un bolus est de 80 mg de furosémide. Un patient qui aurait 250 mg de furosémide au long cours et qui se présente aux urgences pour une situation d'insuffisance cardiaque gauche recevra probablement 80 mg en IV en bolus (afin d'atteindre une concentration efficace rapidement) puis, afin d'avoir un objectif de 1-2 fois la dose quotidienne en 24h un complément IVSE. L'objectif est donc de 250 (x1) à 500 (x2) par 24h. Dans la mesure où il aura déja reçu 80 mg en bolus et qu'on a tendance à fonctionner en multiples de 125 mg (par habitude sur les fortes posologies de diurétiques), personnellement, je ferai bolus de 80 mg IV puis relais 375 mg IVSE/24h (soit un total de 455 mg soit 1,82x la posologie quotidienne PO). Si je n'ai pas atteint mes objectifs sur la natriurèse sur échantillon et la diurèse à 6h, alors j'augmente l'IVSE. Rapidement avec de telles doses et chez un patient ayant de grosses doses de diurétiques au lonng cours et une IRC, se pose la question de déverouiller la natriurèse avec des diurétiques thiazidiques car il existe potentiellement une résistance aux diurétiques de l'anse.
Bonjour Docteur, pour le traitement de l OAP, quelle pression artérielle permet l'utilisation des dérivés nitrés? Merci beaucoup
Bonsoir, les recommandations disent qu'ils sont utilisables si la PA systolique est > 110 mmHg (European Heart Journal 2021. 42;3599- 3726, paragraphe 11.3.4).
Merci beaucoup
Bonjour, encore merci pour votre précieux travail , juste une petite question ; est-ce que le choc cardiogénique s'accompagne toujours d'un OAP du fait d'une stase sanguine en amont
Bonjour et merci de votre message. On pourrait le penser en effet, mais pas toujours. Notamment dans les situations un peu chronicisées de choc cardiogénique. Une figure reprend très bien cela, la Figure 12.1 des anciennes recos insuffisance cardiaque 2016 de l'ESC que vous trouverez ici : European Heart Journal (2016) 37(27):2129-2200. Les deux entités peuvent coexister mais ce n'est pas obligatoire.
pour y accéder : pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27206819/
page 2172
Bonjour docteur.
Est ce que l'hospitalisation est obligatoire après chaque épisode d'OAP ?
Bonjour, oui, c'est un épisode grave d'insuffisance cardiaque, il va falloir du temps pour traiter la phase aiguë, rechercher et traiter l'éventuel facteur déclenchant et la cardiopathie sous jacente. La situation est trop grave pour laisser le patient rentrer à la maison car si il a fait un OAP une fois et que l'on n'a pas investigué un minimum, il n'est pas à l'abri que cela recommence.
@@damienlegallois
Merci beaucoup Docteur