J'ai vécu cette situation. Les bureaux d'études pratiques cette méthode depuis les années 90. Changement régulier des logiciels, changement de poste et de place. Utilisation d' outils de modélisation 3D non compatible, etc, etc... Bref, je suis à présent à la retraite et bien heureux de ne plus subir la pression permanente d'un N+1 totalement incompétent.
Ne vous arrêtez pas à cet excellent extrait. La conférence dans sa totalité m'a apporté 1 heure complète de rappels historiques, de recontextualisation et de clés de compréhension.
Pas que le travail de nuit, ça doit être le plus perturbant mais en fait aucun des horaires imposés sur les 3-8 ne sont bons pour avoir un rythme normal. J'ai été pendant un moment à l'horaire du matin, et non seulement ça m'empêchait de continuer certaines activités extra-pro à cause de ce qu'imposaient les horaires (ne serait-ce que se coucher à 19h) et plusieurs fois j'ai dû aller travailler sans avoir dormi de la nuit à cause du stress de ne pas être déjà endormi (une grosse source de stress pour un insomniaque).
Le travail de nuit, c'est un autre problème. Dans la conférence, elle parle des boulots de salariats classiques, taff de bureau. La manière dont le new management a bousillé le le mode de sociabilisation des salariés
@@zakyy1399 Je vois, c'est un angle intéressant. J'imagine qu'elle fait le lien avec le phénomène de surreprésentativité des CE par rapport aux syndicats.
Mais c'est tellement vrai !!! J'en avais marre d'apprendre tous les ans un nouveau logiciel soit disant plus adapté, performant blablabla...insupportable ! Du coup...je ne veux plus travailler !
C'est une stratégie connue et enseignée. Les directeurs, RH, ont des formations pour ça ! C'est la stratégie de casser les gens pour qu'ils acceptent les contraintes, pour une rentabilité accrue. Le management par les chiffres ,les tableaux Excel à remplir en permanence. Le contrôle à outrance,pas de temps mort,etc. Même dans les services publics on en est là
Comme dit l'historien Johann Chapoutot, à l'Ouest il n'y a pas eu de dénazification et nous avons hérité de ce management agressif mis en place par les naz.
Tout à fait exact ce que vous dites Madame, voilà comment les décideurs dans les entreprises s'y prennent pour décerveler et décourager les salariés. C'est triste, à bas le management toxique, il est temps de fichtre en l'air ce monde tel qu'il fonctionne actuellement !
Et si on trouvait une explication plus simple (rasoir d'Occam) : la couche de management est très souvent d'une incompétence crasse. Ils définissent des métriques débiles, ne les atteignent pas puis restructurent pour tenter de nouveau.
Le but est de se sauver eux-même. Il y a l'intérêt collectif de l'entreprise, mais chacun a ses intérêts personnels dans cet ensemble. Et plus le manager est haut placé, plus ses intérêts personnels ont un impact sur le groupe.
Tellement ça, et même dans les petites entreprises, et ça change sans avertir les personnes concernées, un matin on arrive et quelqu'un d'autre a votre poste et vous, vous avez les miettes lol
Et en plus on fait précisément appel à votre expérience, à votre savoir-faire, à vos qualités d'expertise dans votre domaine pour insister sur le fait que vous allez très bien vous en sortir, si bien que cela devient un challenge personnel, qui va au-delà du fait que l'on vous impose quelque chose de l'extérieur. Donc premier réflexe de défense, d'auto-protection et de contre-attaque face à de telles mesures et un tel discours : s'appuyer sur le statut d'expert que l'on vient précisément de vous reconnaître pour démolir subrepticement et patiemment la nouvelle organisation et les nouveaux objectifs que l'on vient de vous donner, ou pour du moins les contourner. Cela exige beaucoup de doigté et de recul mais c'est assez efficace. Burn-out évité même si c'est chronophage car cela redonne du sens à ce que vous faites, qui devient un vrai combat. Et chacun de nous, même extérieur à l'entreprise, peut aider ce combat. Par exemple pour France Télécom on peut rappeler à l'employé qui vous démarche par téléphone que la grandeur de l'opérateur historique réside précisément dans sa capacité de refuser la loi du marché et dans sa volonté de fournir un véritable service public aux usagers. Rappeler la grandeur de cette entreprise c'est précisément redonner du sens à celle-ci et aux tâches que l'employé doit accomplir, lui redonner une boussole que nul ne doit perdre de vue et le soutenir dans cet effort.
Très intéressant. Merci ! J'avais bien vu le problème mais n'en avais pas mesuré toutes les dimensions, tout son machiavélisme. Je ne voyais que l'aspect "nez dans le guidon" qui fait que l'on n'a plus aucun recul ni le temps de remettre en question les décisions, de s'opposer à quoi que ce soit. Il faut dire que pour ma part, je pratique le plus possible la désobéissance par le sabotage, c'est-à-dire que soit je ne fais pas ce qu'on me demande, soit je retourne l'ordre imposé contre le système qu'on veut mettre en place. J'ai la chance d'exercer un métier où c'est encore possible. Mais même là, je vois beaucoup trop de bons petits soldats pour qui la note et la carrière comptent beaucoup trop. J'y ai laissé beaucoup de plumes mais j'ai ma conscience pour moi, ce qui est primordial à mes yeux.
Qui sont les machiavels inventeurs de ces stratégies destructrices d'êtres humains ?? Où sont elles les actions contre cette élimination ? Qu'elle est la finalité de toute cette action d'esclavagisme ?
Et de plus, les managers eux-mêmes ne sont sûrs de rien, car ils peuvent être eux-mêmes éjectés de leur poste par les actionnaires (actionnaires qui sont également, pour une bonne partie d'entre eux, des salariés victimes de ce système). La boucle est bouclée.
@TVorace je dirais plutôt que l'endoctrinement porte sur l'acceptation que pour recevoir le salaire qui sert à sa subsistance, il faut travailler sous la subordination des seuls intérêts du capital
Ça me semble être une stratégie assez contre-productive pour l’entreprise elle-même, non ? Ça en revient à « contrôler pour contrôler ». Autant je peux comprendre tout l’effet pervers pour l’employé mais efficace pour l’entreprise du management faussement positif, autant le schéma décrit ici me semble juste stupide et improductif pour l’entreprise. Mais je rate peut-être quelque chose ?
Court terme / long terme. Hypothèse : 1 nouveau gestionnaire/actionnaire arrive, met en place ces méthodes destructrices pour 99% de l'entreprise, mais fait ressortir une grande partie de la richesse pour le gestionnaire/actionnaire qui quitte avant que l'entreprise fasse faillite avec une apparence comptable bénéfique, en récupérant une partie au passage. Plus tard, comme du poison, les personnes et l’entreprise souffrent ou meurent, et les responsables n'en subissent non seulement aucune conséquence, mais y ont gagné au passage. Le contrôle n'est qu'un moyen, les responsables se moquent de la viabilité de l'entreprise (et utilise du bullshit pour dire le contraire). La méthode devient à la mode et est enseignée dans des écoles sur des étudiants avec peu d'esprit critique, et elle se répand et se reproduit. Certains, appelleront ça une forme de "capitalisme".
J'ai vécu cette situation.
Les bureaux d'études pratiques cette méthode depuis les années 90.
Changement régulier des logiciels, changement de poste et de place. Utilisation d' outils de modélisation 3D non compatible, etc, etc...
Bref, je suis à présent à la retraite et bien heureux de ne plus subir la pression permanente d'un N+1 totalement incompétent.
pratiqueNT*
Ne vous arrêtez pas à cet excellent extrait. La conférence dans sa totalité m'a apporté 1 heure complète de rappels historiques, de recontextualisation et de clés de compréhension.
C’est intéressant comme outil de compréhension.
Je rajouterai le travail de nuit avec les fonction cognitives dégradées.
Il m'a fallu 4 mois après avoir arrêté le travail en pause pour redevenir à la normale
Pas que le travail de nuit, ça doit être le plus perturbant mais en fait aucun des horaires imposés sur les 3-8 ne sont bons pour avoir un rythme normal. J'ai été pendant un moment à l'horaire du matin, et non seulement ça m'empêchait de continuer certaines activités extra-pro à cause de ce qu'imposaient les horaires (ne serait-ce que se coucher à 19h) et plusieurs fois j'ai dû aller travailler sans avoir dormi de la nuit à cause du stress de ne pas être déjà endormi (une grosse source de stress pour un insomniaque).
Le travail de nuit, c'est un autre problème. Dans la conférence, elle parle des boulots de salariats classiques, taff de bureau. La manière dont le new management a bousillé le le mode de sociabilisation des salariés
Dans le but d'individualiser le rapport au travail et casser les logiques d'organisations collectives et ainsi miner le rapport de force des salariés
@@zakyy1399 Je vois, c'est un angle intéressant. J'imagine qu'elle fait le lien avec le phénomène de surreprésentativité des CE par rapport aux syndicats.
J’avais beaucoup apprécié son livre La comédie humaine au travail
Merci pour ce partage j'ai vraiment eu un déclic avec ce discours on vit vraiment dans un monde de fou
Mais c'est tellement vrai !!!
J'en avais marre d'apprendre tous les ans un nouveau logiciel soit disant plus adapté, performant blablabla...insupportable !
Du coup...je ne veux plus travailler !
Merci pour la découverte ! Je viens d'écouter sa conf et elle est super intéressante. Et petit clin d'oeil à ChapouGoat. ^^
Ce serait bien d'avoir des enquêtes qui prouvent ces manipulations !!
Les prendre sur le fait !
C'est une stratégie connue et enseignée. Les directeurs, RH, ont des formations pour ça ! C'est la stratégie de casser les gens pour qu'ils acceptent les contraintes, pour une rentabilité accrue. Le management par les chiffres ,les tableaux Excel à remplir en permanence. Le contrôle à outrance,pas de temps mort,etc. Même dans les services publics on en est là
Comme dit l'historien Johann Chapoutot, à l'Ouest il n'y a pas eu de dénazification et nous avons hérité de ce management agressif mis en place par les naz.
Tout à fait exact ce que vous dites Madame, voilà comment les décideurs dans les entreprises s'y prennent pour décerveler et décourager les salariés. C'est triste, à bas le management toxique, il est temps de fichtre en l'air ce monde tel qu'il fonctionne actuellement !
Et si on trouvait une explication plus simple (rasoir d'Occam) : la couche de management est très souvent d'une incompétence crasse. Ils définissent des métriques débiles, ne les atteignent pas puis restructurent pour tenter de nouveau.
Ils suivent eux même des directives politiques
@ mais je doute que le but soit explicitement le contrôle des employés.
Le but est de se sauver eux-même. Il y a l'intérêt collectif de l'entreprise, mais chacun a ses intérêts personnels dans cet ensemble. Et plus le manager est haut placé, plus ses intérêts personnels ont un impact sur le groupe.
Tellement ça, et même dans les petites entreprises, et ça change sans avertir les personnes concernées, un matin on arrive et quelqu'un d'autre a votre poste et vous, vous avez les miettes lol
Et en plus on fait précisément appel à votre expérience, à votre savoir-faire, à vos qualités d'expertise dans votre domaine pour insister sur le fait que vous allez très bien vous en sortir, si bien que cela devient un challenge personnel, qui va au-delà du fait que l'on vous impose quelque chose de l'extérieur. Donc premier réflexe de défense, d'auto-protection et de contre-attaque face à de telles mesures et un tel discours : s'appuyer sur le statut d'expert que l'on vient précisément de vous reconnaître pour démolir subrepticement et patiemment la nouvelle organisation et les nouveaux objectifs que l'on vient de vous donner, ou pour du moins les contourner. Cela exige beaucoup de doigté et de recul mais c'est assez efficace. Burn-out évité même si c'est chronophage car cela redonne du sens à ce que vous faites, qui devient un vrai combat.
Et chacun de nous, même extérieur à l'entreprise, peut aider ce combat. Par exemple pour France Télécom on peut rappeler à l'employé qui vous démarche par téléphone que la grandeur de l'opérateur historique réside précisément dans sa capacité de refuser la loi du marché et dans sa volonté de fournir un véritable service public aux usagers. Rappeler la grandeur de cette entreprise c'est précisément redonner du sens à celle-ci et aux tâches que l'employé doit accomplir, lui redonner une boussole que nul ne doit perdre de vue et le soutenir dans cet effort.
Très intéressant. Merci ! J'avais bien vu le problème mais n'en avais pas mesuré toutes les dimensions, tout son machiavélisme. Je ne voyais que l'aspect "nez dans le guidon" qui fait que l'on n'a plus aucun recul ni le temps de remettre en question les décisions, de s'opposer à quoi que ce soit. Il faut dire que pour ma part, je pratique le plus possible la désobéissance par le sabotage, c'est-à-dire que soit je ne fais pas ce qu'on me demande, soit je retourne l'ordre imposé contre le système qu'on veut mettre en place. J'ai la chance d'exercer un métier où c'est encore possible. Mais même là, je vois beaucoup trop de bons petits soldats pour qui la note et la carrière comptent beaucoup trop. J'y ai laissé beaucoup de plumes mais j'ai ma conscience pour moi, ce qui est primordial à mes yeux.
Merci
Qui sont les machiavels inventeurs de ces stratégies destructrices d'êtres humains ?? Où sont elles les actions contre cette élimination ? Qu'elle est la finalité de toute cette action d'esclavagisme ?
Abattez la citadelle
super interessant a écouté!
Et de plus, les managers eux-mêmes ne sont sûrs de rien, car ils peuvent être eux-mêmes éjectés de leur poste par les actionnaires (actionnaires qui sont également, pour une bonne partie d'entre eux, des salariés victimes de ce système). La boucle est bouclée.
Furieusement basée
Le premier moyen de contrôle du capital sur le travail reste le salaire qui permet de subvenir à ses besoins
En premier je placerai l'endoctrinement qui justifie l'acceptation du salaire en question
@TVorace je dirais plutôt que l'endoctrinement porte sur l'acceptation que pour recevoir le salaire qui sert à sa subsistance, il faut travailler sous la subordination des seuls intérêts du capital
A lire sur le sujet : bullshit jobs de Greaber et la nouvelle raison du monde de Dardot et laval.
ça veut dire quoi '' iquette noune '' vers 0:09
Je me suis dis que c'était sûrement une locution latine à la con et après recherches effectivement c'est "hic et nunc" : sur-le-champ, sans délais
_hic et nunc_ 🤭 (expression latine signifiant "ici et maintenant")
"hic et nunc" : c'est une locution adverbiale qui veut dire "ici et maintenant", "tout de suite"
Obliger en dépossédant..
Ça marche dans les 2 sens n’est-ce pas ?
Et ça n’apporte rien ! L’histoire le prouve.
Je vous laisse réfléchir avec ça...
Ça me semble être une stratégie assez contre-productive pour l’entreprise elle-même, non ?
Ça en revient à « contrôler pour contrôler ».
Autant je peux comprendre tout l’effet pervers pour l’employé mais efficace pour l’entreprise du management faussement positif, autant le schéma décrit ici me semble juste stupide et improductif pour l’entreprise.
Mais je rate peut-être quelque chose ?
Court terme / long terme.
Hypothèse : 1 nouveau gestionnaire/actionnaire arrive, met en place ces méthodes destructrices pour 99% de l'entreprise, mais fait ressortir une grande partie de la richesse pour le gestionnaire/actionnaire qui quitte avant que l'entreprise fasse faillite avec une apparence comptable bénéfique, en récupérant une partie au passage.
Plus tard, comme du poison, les personnes et l’entreprise souffrent ou meurent, et les responsables n'en subissent non seulement aucune conséquence, mais y ont gagné au passage.
Le contrôle n'est qu'un moyen, les responsables se moquent de la viabilité de l'entreprise (et utilise du bullshit pour dire le contraire).
La méthode devient à la mode et est enseignée dans des écoles sur des étudiants avec peu d'esprit critique, et elle se répand et se reproduit.
Certains, appelleront ça une forme de "capitalisme".
@
Ok, merci pour cette réponse détaillée.
Vu comme ça, ça fait sens malheureusement.