Adeste Fideles , (Peuple fidèle) chant de Noël.
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- Опубликовано: 7 фев 2025
- Adeste fideles (en français : « Accourez, fidèles... ») est un hymne traditionnel chrétien en latin chanté durant le temps de Noël et qui remonte au XVIII° siècle. Son attribution est discutée mais la musique et les paroles semblent dues à l'Anglais John Francis Wade (né en 1710 ou 1711 et mort en 1786), copiste et enseignant de musique catholique, jacobite exilé à Douai dans le nord de la France ; du moins les plus anciens manuscrits qui datent de 1750-1751 sont de sa main et signés par lui mais la composition remonterait peut-être aux années 1743-1745.
Le manuscrit original en latin de John Francis Wade (1750/1751) ne comporte que quatre strophes (ou quatre versets).
Les premiers manuscrits présentent comme refrain « Venite adorate » (voir illustration en haut de page) corrigé par la suite en « Venite adoremus », par Wade lui-même, peut-être sous l'influence de prêtres qui ont repris la formule qui clôt la prière de matines dans le bréviaire9 (tiré du Psaume 95/6 : « Venite, adoremus et procidamus ante Dominum : Venez, adorons et tombons sur notre face devant le Seigneur »). Cette première formulation comme un latin sans souplesse qui a du mal à s'adapter à la ligne mélodique font penser que Wade est bien l'auteur initial et qu'il n'était peut-être pas prêtre mais seulement un modeste enseignant anglais de latin et de chant d'église au collège de Douai qui a écrit de sa main “Ad usum Chori Anglorum-Joannes Franciscus Wade scripsit.”
Le texte reprend (ou renvoie à) des éléments de l'évangile de Noël (Évangile selon LucLuc 2/8-16, le récit des bergers).
Les insuffisances du texte auraient justifié l'insertion des nouvelles strophes 2,3 et 4 par Jean-François Borderies autour de 1790/1794 (strophes reprises dans cette vidéo). Ce prêtre catholique français réfractaire s'est réfugié durant la Révolution française à Londres (ou à Anvers ?) où il a découvert et modifié le texte latin d'Adeste fideles. Il sera plus tard curé de saint Thomas d'Aquin à Paris, prélat : catéchiste renommé, il popularisera l'hymne dans l’Église catholique française. Son texte est repris dans l'Office de St Omer, publié en 1822. Jean-François Borderies fut nommé vicaire général du diocèse de Paris (1819), puis évêque de Versailles en juillet 1827. Il fit de Louis Blanquart de Bailleul (1793-1868), qu'il avait rencontré et pris en amitié à Saint-Thomas-d'Aquin son vicaire général.
Voici le texte en français dans la traduction de Don Gaspar Lefebvre (Missel Vespéral Romain) :
Accourez, fidèles, joyeux, triomphants :
Venez, venez à Bethléem.
Voyez le roi des Anges qui vient de naître.
Venez, adorons,
Venez adorons le Seigneur.
Dociles à la voix céleste,
les bergers quittent leur troupeau
et s'empressent de visiter son humble berceau
Et nous aussi, hâtons-nous d'y porter nos pas.
Venez, etc.
Nous verrons celui qui est la splendeur éternelle du Père,
caché sous le voile d'une chair mortelle;
Nous verrons un Dieu enfant enveloppé de langes
Venez, etc.
Embrassons pieusement ce Dieu devenu pauvre pour nous
et couché sur la paille;
Quand il nous aime ainsi,
Comment ne pas l'aimer à notre tour ?
Venez, etc.
L'instrument utilisé pour cet enregistrement est l'orgue virtuel CavailléColl de la Cathédrale de Oloron-Sainte-Marie, système Hauptwerk, numérisé par Piotr Grabowski.