Élections algériennes, relations franco-algériennes et franco-marocaines / Le rapport Draghi

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  • Опубликовано: 18 сен 2024
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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 13 septembre 2024.
    Avec cette semaine :
    Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.
    Jean-Louis Bourlanges, essayiste.
    Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.
    Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
    ÉLECTIONS ALGÉRIENNES, RELATIONS FRANCO-ALGÉRIENNES ET FRANCO-MAROCAINES
    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été élu le 8 septembre pour un second mandat avec 94,65 % des voix, selon l'Autorité nationale indépendante des élections, tandis qu’Abdelaali Hassani Chérif, le candidat islamiste (MPS) a rassemblé 3,17 % des voix, et Youcef Aouchiche, le candidat du FFS (opposition laïque), de 2,16 % des voix. Le taux de participation officiel serait de 48,03 %, selon une première estimation donnée dans une communication un peu confuse. En réalité, le taux de participation ne serait pas supérieur à 23 %. Certaines évaluations le situent même à 10%.
    Troisième économie d’Afrique avec un produit intérieur brut attendu à 267milliards de dollars en2024, selon le Fonds monétaire international, l’Algérie s’est reconstitué un matelas de sécurité - elle disposait de 69milliards de dollars de réserves de change à la fin de 2023. Mais le chantier permanent de la diversification de son économie, qui permettrait de sortir de la dépendance au gaz et au pétrole, est incessamment retardé par les intérêts liés à ces deux secteurs dans les milieux dirigeants.
    Ambassadeur à deux reprises en Algérie, Xavier Driencourt estime qu’«en affichant un score pareil, le régime n'a aucune volonté de changement. Sur le plan économique, les finances publiques tiennent par le pétrole. La granderépression va se poursuivre. Par contre, sur le plan international, le pays est significativement isolé.» Il existe avec le Maroc, le Mali et la Libye, un arc de crises diplomatiques qui devrait être l’un des plus gros dossiers du second mandat. d’Abdelmadjid Tebboune.
    Cet été, une nouvelle brouille a mis aux prises Alger et Paris après le revirement français pro-marocain sur l’affaire du Sahara occidental. Le 30juillet, EmmanuelMacron adressait au roi du Maroc, MohammedVI, un courrier consacrant le ralliement de la France à la thèse de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Né bien après l'indépendance algérienne, le président français a multiplié, depuis 2017, les gestes de bonne volonté pour bâtir une relation apaisée avec l’Algérie, notamment dans le domaine mémoriel de la guerre d’Algérie. En vain, les crises succédant aux brouilles avec Alger. Aujourd'hui, Emmanuel Macron se tourne vers le Maroc où il devrait se rendre prochainement en visite d’État, tandis que sa visite en Algérie, un temps envisagée, n’est plus évoquée.
    RAPPORT DRAGHI
    Mandaté par Ursula von der Leyen en septembre 2023, l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a livré lundi un rapport dont les recommandations doivent alimenter les travaux de la nouvelle Commission européenne pour les cinq prochaines années. Selon lui, l’Union européenne est aujourd’hui confrontée à « un défi existentiel » ; si elle ne change pas, elle sera condamnée à « une lente agonie ». C'est donc de «800milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an » dont l'UE a besoin si elle veut pouvoir financer les réformes nécessaires afin d'éviter qu'elle ne se laisse distancer définitivement par les États-Unis et la Chine. Un bond significatif qui représenterait 5 % du PIB européen actuel. (Le plan Marshall entre 1948 et 1951 équivalait à 1 à 2% du PIB de l’UE.) Face à la Chine et aux États-Unis, l'Europe décroche. Entre l'UE et les États-Unis, l'écart de niveau de PIB s'est progressivement creusé entre 2002 et 2023, passant d'un peu plus de 15 % à 30 %, tandis qu'en termes de parité de pouvoir d'achat, l'écart s'élève à 12 %. Le rapport Draghi découpe la compétitivité européenne en trois secteurs auxquels une attention particulière doit être apportée : l'innovation, la décarbonation, et la sécurité énergétique et économique. L'Europe doit mieux financer ses industries de pointe, en ciblant et coordonnant ses investissements ; elle doit adapter sa transition énergétique et climatique pour en faire une source de compétitivité et non pas de décroissance ; et elle doit s'assurer de réduire ses dépendances stratégiques, en revoyant sa politique commerciale et la sécurité de ses chaînes d'approvisionnement.
    Mario Draghi expose 170 propositions. Les Européens doivent se doter d’une main-d’œuvre qualifiée, miser sur la recherche, achever la construction d’un marché intérieur qui reste inaboutie, baisser la facture d’électricité des citoy...

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