Hey ! Mon ordinateur m'a lâché sur la dernière ligne droite avant de poster cette vidéo. C'est pour ça qu'il manque la photo des nouveaux pins de ma boutique à la toute fin, mais ils sont en ligne ! Vous pouvez les voir ici : alistairh.fr/produit/pins-moyen-bof/ Ma boutique et mon Patreon représentent plus de 80% de mes revenus professionnels, c'est grâce à ça que je vis ! Merci pour votre soutien 💕
Merci ! C'est toujours un exercice compliqué d'a la fois reprendre assez "du debut" et être assez progressif pour des gens qui ne connaissent pas beaucoup le sujet mais son intéressés, et en même temps dire quand même des choses complexes et nuancées. Je ne sais pas si j'y arrive toujours, mais je suis toujours content de savoir que les "nouveaux" arrivent à suivre !
Toute la partie sur « personne menstruées » m’a vraiment surpris, je me demandais qu’est ce qu’on pouvait trouver de mal à ce terme, je savais pas du tout que ça pouvait concerner tout le monde wouaaah…
Je suis étudiant en école d'ingé à Lyon. Pour mon stage de fin d'étude, je participe au développement d'une application interne à mon université. L'appli vise à améliorer la qualité de vie de tous les usagers du campus : élèves, personnels, ... Une des fonctionnalités majeures auxquelles je participe, c'est le calcul d'itinéraire entre deux points du campus, comme maps mais en extérieur comme en intérieur. Le bonus, c'est que les itinéraires sont *très* adaptatifs selon les profils d'utilisateur. On peut choisir d'éviter les ascenseurs (claustrophobie, attrait pour le sport, ...), les escaliers (difficultés à se déplacer, ...) mais aussi éviter les endroits bruyants, les lieux avec des lumières trop vives ou des murs aux couleurs trop vives, ... bref, la liste est longue (à terme, plusieurs dizaines de préférences adaptables). Je raconte ma life parce que ma tutrice est très à cheval sur la formulation de ces préférences : elles doivent toujours décrire la difficulté (escalier, ascenseur, bruit) sans poser d'a priori sur les caractéristiques propres de l'utilisateur (difficultés à se déplacer, claustrophobie, autisme). Ça alourdit pas mal le projet niveau code et interface utilisateur, mais ma tutrice n'en démord pas ! Morale de l'histoire : je comprends l'enjeu de la vidéo : le vocabulaire, ça fait pas tout, mais c'est fondamental parce que ça détermine la façon de penser et de voir le monde. Ça fait du bien que quelqu'un en parle de façon structurée et j'apporte une pointe d'espoir : il y a des irréductibles qui prennent ça au sérieux ;) P.S. : mon mec trans et moi, on reçoit chacune de tes vidéos avec joie, tu déchires
Oui effectivement c'est quelque chose qui revient beaucoup pour l'accessibilité aussi ! En disant "accessible pmr" en fait on ne dit pas réellement comment l'environnement est, et comme il y a plein de manière d'être une pmr ce n'est pas forcément accessible pour tout le monde. Alors que si on parle d'escalier, d'ascenseur (attention aux dimensions par contre), de place assise, de dimensions des sales, etc, on a une meilleure idée de si ça peut marcher pour nous personnellement.
J'essaye de travailler dans le milieu informatique pour les personne handicapé et bordel cette idée est du génie, j'espère que tu réalisera ce stage de fin d'étude. Et j'espère que tu y arrivera sans trop de difficulter du à ça. Je sais pas si tu y as penser mais on peut demander à l'utilsateur une listes des chose qu'on veut évites, on l'associe à une liste, puis on compare les différents objet. l'utilisateur aime pas les bruit, et le monde soit on regarde si le chemin analyser inclue BRUIT && MONDE (dans le sens évite) Soit on regarde l'élément 1 puis 2 deuxième chose etc, dans tout les cas on peut faire des correspondance dans les listes ^^. J'espère que ça peut etre utile, j'adore la prog ^^. J'espère que j'ai pas trop raconter ma vie alors que tu as pas demander d'aide, mais au besoin j'en serais ravie
@telespectre9764 Si je peux répondre dans l'idée de dev, il y a moyen que on fasse ça car ça économise de la place, je dis pas que c'est la raison mais en soit pour l'environnement économiser de la place et des calcul c'est important, et pour que ça soit bien fait ça demande un peu de taff en plus. Homme et femme on peut écrire 0 ou 1, ça prend 1bit (plus petite unité), mais une chaines de caractère ça prend des octets par lettre et si on multiplie par le nombre d'utilisateur, on multiplie la quantité de stockage demander par minimum 8, (Je dis clairement pas que c'est la raison pour laquels c'est fait ainsi mais ça peut etre une raison, voilà, pour mon prochain site si je propose la non binarité (précise), ça sera forcément limiter pour pas avoir trop de place utiliser ^^" ) (j'espère que c'est assez claire mon raisonnement ^^)
@@primis_lucieEn fait le principal problème c'est qu'il y ait cette case tout court: pourquoi vous voulez savoir le genre de la personne? Si c'est pour adapter les pronoms, il suffit de demander ça. La plupart du temps il n'y a aucune raison et c'est juste par habitude.
@@anneaunyme Pour les pronom ça donne le même problème voir pire car on peut en avoir plusieurs, et pour les raisons de cette case on peut le demander pour les mails, ou les truc officiel, ou la revente de donner, certains site c'est par habitude mais d'autre, il y a un gros intérêt commercial à savoir cette info, voilà à la limite on peut mettre 4 choix, Homme femme non binaire, ne veut pas dire, ça prendrait que 2 bits
Je m’attendais à être plus en désaccord avec cette vidéo, mais non, au final je me retrouve vraiment dans ce qui est dit. Ça me fait même remettre en questions quelques positions que j’avais en tête et je pense que ça va me permettre une réflexion assez chouette donc merci fort pour cette chouette vidéo !
Cette vidéo était super intéressante, que ce soit pour les personnes cis, mais également trans, ça permet de revaloriser toute une personne plutôt qu'un seul aspect de sa vie. Encore bravo pour le travail accompli et les travaux de vulgarisation ! ❤
Au début de la vidéo, je pensais que "AFAB" ou "AMAB" signifié "All Female/Male Are Bastards" ; et quand par la suite, il est expliqué que cela signifie : "Assigned Female/Male At Birth". Je suis descendu de très haut 😂
Hello Alistair, Merci pour cette vidéo, je te suis depuis longtemps, et c’est toujours très clair, très agréable à écouter, et intelligemment construit. Ceci n’est donc pas une critique de ta vidéo en tant que telle, mais simplement une volonté de soulever certaines difficultés conceptuelles que peuvent parfois rencontrer ce genre de questions. Tout d’abord, ça fait du bien d’entendre quelqu’un souligner combien l’utilisation des termes « personnes à vagin/ pénis » n’est souvent que cosmétique et ne vise pas une réelle inclusion de toutes les personnes concernées. Je me permettrais d’ajouter, qu’en tant que personne ayant vécu de lourdes VSS, ce côté objectifiant des corps, de se voir désigné, caractérisé par ses parties génitales peut être particulièrement gênant, et un déclencher des émotions très désagréables. J’accepte néanmoins l’utilisation de ces termes, car je me dis que la douleur/ le côté triggering que je ressens à chaque fois que je suis désigné.e ainsi est le prix à payer pour qu’un maximum de personnes se sentent inclues. Mais maintenant que je t’entends pointer le fait que cette inclusion n’est qu’apparence et pas réelle, je l’entends et partage ce constat. Par ailleurs, la réflexion que nourrit cette vidéo rencontre, j’ai l’impression, quelques difficultés principales, que pour ma part en tous cas, je n’arrive pas à résoudre. J’aimerais beaucoup avoir ton avis, ou celui de personnes de la communauté sur le sujet, pour m’aider à avancer dans ces réflexions. Déjà, je m’interroge sur les statistiques sur « les hommes et les femmes ». Je partage l’idée que ces 2 catégories binaires sont absurdes, réductrices, et non souhaitables. Cependant, c’est un outil réel, essentiel de lutte contre les violences faites « aux femmes ». Visibiliser les discriminations, les agressions, les injustices subies par « les femmes » (je reprends le vocable binaire de ces études) passe aussi beaucoup par ces statistiques. Ces dernières ont en effet un rôle fondamental aussi bien dans la prise de conscience des inégalités « hommes/ femmes », que dans le combat politique pour réduire cet écart « homme/ femme », à travers les pratiques de quotas, ou de discrimination positive par exemple, mais aussi simplement dans l’évaluation de ces inégalités, dans leur documentation. Même si les catégories blanc/ noir, homme/ femme etc sont construites, s’en passer peut desservir les luttes, car ces catégories, si construites soient-elles, sont devenues réelles, en ce qu’elles structurent actuellement l’espace social. Je pense ici à de nombreux travaux universitaires de Philosophie Critique de la Race qui montrent l’importance d’utiliser le termes de « race », de « blanc », de « noir » pour pouvoir lutter correctement contre les discriminations subies. Certes, ce sont des catégories construites, dans lesquelles bcp ne se reconnaissent pas, ou se reconnaissent un peu dans les 2, des catégories arbitraires et non stables, ok. Certes, à terme l’idée c’est de ne plus les utiliser. Mais dire qu’on ne voit plus les couleurs et ne plus utiliser ces catégories, c’est se priver d’outils (en l’occurence étasuniens) essentiels de lutte contre le racisme. De la même manière, ne plus utiliser le terme de « femmes » pour parler des violences subies par une catégorie spécifique de la population (sans nier que par ailleurs, d’autres catégories subissent aussi des violences plus ou moins similaires) peut être problématique, il me semble, ou j’en ai peur en tous cas. Comment continuer à dire que l’avortement concerne une femme sur 3 au cours de sa vie sans être transphobe? Comment continuer à souligner les stats de violences faites aux femmes spécifiquement (ce qui n’empêche pas, encore une fois, de souligner aussi les violences faites à d’autres catégories de la population)? Bref, je m’interroge, car pour éviter toute transphobie, je me rends compte qu’on est beaucoup (dans mon milieu universitaire en tous cas) à ne plus oser utiliser ces statistiques (1 femme sur 3, 9 femmes sur 10, etc), parce qu’on ne trouve pas de terme non transphobe. Pourtant, on connait toute l’utilité de ces chiffres, de ces études statistiques, mais on a simplement du mal à les utiliser, enfin pour celleux d’entre nous qui ont précisément ce souci d’inclusivité. Voilà, je serais vraiment ravie d’avoir des retours, j’espère que mes propos n’étaient pas blessants pour qui que soit, je m’interroge vraiment sur comment faire au mieux pour tout le monde, promis ❤
Oui effectivement, je trouve que les expression "personne à [organe]" sont très déshumanisante, et même dans le cas où nommer les organes serait une bonne idée, il y a tout à fait moyen de le formuler autrement comme "c'est un examen de [organe]" "cette objet s'utilise sur [organe]" ou autre. Je pense effectivement que dire "il ne faut plus du tout penser ou parler de catégorie de genre" (ou de race ou d'âge... mais prennont genre pour l'exemple) ce n'est pa une bonne idée. C'est pour ça qu'à la fin je précise, je pense que le but c'est de ne pas utiliser ces catégories *quand on en a pas besoin*. Mais bien sûr, quand on parle d'expérience sociale, d'identité, de statistiques... on en a besoin. Je pense que l'important c'est surtout de bien avoir conscience que ce sont des catégories utiles pour dires des choses des fois, mais qui ne s'applique pas de manière aussi clair dans la réalité, et de bien réfléchir à quelle catégorie on utilise et pourquoi. Par exemple, je n'ai pas forcément de problème avec "1 une personne menstruée sur 10 à l'endométriose" parce que c'est vrai même en prennant en compte les personnes trans. Le problème, c'est que souvent c'est dit avec le sous entendu "les personnes menstruées sont les seules concernées" et pas "on donne cette statistique parce que c'est celle qu'on a, parce que les études qu'on a sont sur les personnes menstruées". Pour l'exemple de l'avortement : pourquoi pas continuer à dire "1 femme sur 3 avortera dans sa vie" mais aussi se demander combien d'hommes trans ? Dans quelles conditions ? Comment on peut les aider ? Et de parler de ça en plus de dire "1 femme sur 3" qui reste une statistiques vraie et intéressante. Autre exemple '"les hommes ne sont globalement pas victimes de harcèlement sexuel dans la rue" d'un côté c'est vrai, de l'autre il y a différents groupes aux seins des hommes qui, eux, le sont dans des proportions plus significatives, notamment les hommes queer. Donc autant l'affirmation n'est pas fausse, et peut avoir son intérêt, autant il me parait important de se demander pourquoi on choisit de parler des hommes en général dans la discussion qu'on est en train d'avoir, est-ce que ça parait utile et possible d'aussi dire que c'est vrai pour les hommes en général, mais pas certains groupes d'hommes en particulier ? Il n'y a pas de réponse absolue sur quelle est la bonne manière de formuler une information, ou quels sont les bonnes informations à donner, parce que ça va dépendre des contextes, et en effet, pour moi a réponse ce n'est pas "il faut juste arrêter complètement de faire des généralité sur des groupes ou des statistiques sur des groupes", ça peut être utile ! Mais je pense que c'est important de se demander à chaque fois pourquoi on décide de parler des statistiques sur un groupe ou un autre, pourquoi on a peut-être pas de données pour certains groupes, etc.
Ce que vous dites me rappelle un documentaire que j'ai vu il y a peu sur la cancel culture... Je trouve que c'est exactement la même chose : On ne se demande plus si quelque chose est raciste (ici transphobe) mais 'comment,en quoi' il l'est... Et en effet je vous rejoins,je trouve cela extrêmement problématique...du moins,si réellement on essaie de 'reunir' les gens et non de les faire s'affronter...
Bonjour, ça n'a rien à voir mais je souhaite vous remercier pour les videos sur les chaises roulantes qui m'ont permis de choisir une voiturette manuelle parfaitement adaptée à mes besoins plutôt que de me laisser fourguer le modèle préconisé (fauteuil pliable de base avec accoudoirs...) par la vendeuse. Je les ai trouvées vraiment très bien faites et je les ai recommandées à mes médecins. Et cette video-ci était très intéressante également.
Oh woaw, cette vidéo était particulièrement impressionnante je trouve - déjà j'ai appris des choses sur l'endométriose, et par ailleurs cette conclusion contre la tendance à catégoriser et préciser, et pour le fait que chaque personne s'y retrouve selon ses besoins (et avec l'extension de cette pensée à la façon de penser le handicap), est vraiment super importante et forte. C'était hyper clair et bien à entendre. Merci, merci, merci ! (Aussi mention spéciale pour l'exemple des chaussures)
Je pense qu'un truc qui "pose problème" avec la transidentité c'est que ça oblige à se poser des questions. Pour parler de harcèlement de rue on est obligé de se rendre compte que c'est ni l'acte de naissance, ni les chromosomes, ni les organes génitaux (sauf chez les nudistes) mais l'apparence. Idem pour les protections menstruelles, ça ne concerne pas "les femmes" ni "les personnes avec des chromosomes XX" et pas exactement non plus "les personnes qui ont des ovaires" mais "les personnes qui ont leurs règles" - ah bon du coup s'il y a des personnes qui les utilisent pour autre chose que les règles ça tient aussi On est obligé d'être précis, on est obligé de comprendre les problèmes, et ça, je pense qu'il y a des gens qui n'aiment pas trop ça... Du coup la plupart du temps je dis "femmes et assimilées" ou "hommes et assimilés" comme ça c'est suffisamment flou pour inclure les personnes potentiellement concernées sans trop prendre de risques Et sinon j'aime bien l'option "ne rien dire", mais encore une fois je pense que certaines personnes n'aimeront pas, dans la mesure où ça sous-entend que l'être humain "de base" peut être une femme (ou assimilée) et qu'on n'est pas obligé de préciser explicitement "attention, les hommes cis dyadiques ne sont pas concernés"
Oui complètement, penser la transidentité implique forcément de prendre en compte que le genre/sexe est une question très complexes et multiformes et qu'on ne peut pas en faire le tour en deux trois catégories prête à l'usage à tout moment.
Ce que tu dis sur ces termes "inclusifs" genrés, se rapproche beaucoup de tout ce que j'ai pu dire sur l'écriture inclusive en général (avec ma formation de linguiste, on me pose toujours plein de questions sur ça autour de moi... ou on me dit des trucs tellement faux que ça me fait vriller, haha). Ca me fait plaisir de voir que je suis pas complètement à côté de la plaque y compris lorsqu'on sort du cadre strictement écriture / style / grammaire / terminologie / linguistique. Dans l'ensemble, ce que j'en dis c'est que : _ quand c'est nécessaire _ on essaye de préciser ; mais qu'il faut travailler à la fois sur savoir quand c'est nécessaire, et savoir ce qu'on veut préciser. Oui, ça veut dire qu'il faut réfléchir un peu à ce qu'on dit et à comment on le dit, mais perso je pensais que c'était la base avant de s'exprimer en public... et (vu le nombre de réactions surprises et étonnées que j'ai...) apparemment pas ? Les gens sont bizarres.
Oui c'est un peu la conclusion à laquelle j'arrive tout le temps depuis que j'ai commencé cette chaîne il y a 8 ans. Réfléchir à ce qu'on veut dire et a qui et pourquoi et en déduire comment, c'est pas acquis du tout et il faut le répéter en permanence 😭
merci ! je suis coiffeuse et mets énormément l’accent sur l’inclusivité dans mon travail, et quand bien même les cheveux n’ont rien à voir avec le genre dans ma manière de pratiquer, ça m’a plu de voir un nouvel avis sur ces manières de s’exprimer parce que ça me permettra de le faire mieux à l’avenir lors de mes discussions avec les gens que je coiffe 😊
Merci de prendre le temps d’aborder ces sujets, j’essaie de me déconstruire un maximum et au conscience que bien que je fasse de mon mieux j’ai encore beaucoup de chemin
Merci beaucoup pour ces explications, ça enrichit mes réflexions 👍 (Tant qu'on est sur du vocabulaire, petit point sur la contraception d'urgence, ce terme là est plus chouette parce qu'on peut prendre cette pilule jusqu'à 5j après un rapport à risque de grossesse et pas seulement le lendemain)
basé, ça fait plaisir de voir qqn comme toi faire un peu « le pont » entre les queers un peu terminally libéraux et lgbt matérialistes. jsp si toi tu te perçois comme ça mais j’ai un peu l’impression que c’est le cas d’une certaine manière, en tout cas on a besoin de ça je pense. je sais que bcp de matérialistes un peu teubés n’ont vraiment pas toujours été très tendres avec toi (enfin les gens sont bêtes sur twitter ça n’est pas nouveau) donc merci pour ton travail!
C'est un bon résumé oui 😂 Je pense d'ailleurs que c'est beaucoup une histoire de validisme et de handicap. Où d'un côté plein de personnes handicapées sont beaucoup en ligne et beaucoup entre elles, parce que le reste est peu accessible, et que ca nourrit un environnement par certains aspects déconnecté du materialimse justement, et de l'autre beaucoup d'autoproclamés matérialiste sont hyper validistes dans leur analyse, et du coup meme s'il y a pleins de bonnes choses a prendre dans ces réflexions, comme je le fais et je pense que ça se voit, c'est impossible d'entamer un dialogue entre les deux côtés. Bien sûr c'est hyper simplifié, il y a aussi plein de personnes handicapées matérialistes, mais personnellement quand je me suis fais attaqué vraiment violemment sur twitter ou quoi c'était quasi-toujours sur des enjeux de handicap.
@@HParadoxamoi je suis assez intimement convaincue que le "militantisme" des réseaux sociaux est quasiment uniquement voué à ronger le cerveau des gens et à ne pas produire de choses intéressantes, et que twitter est un endroit conçu de a à z pour favoriser le conflit et la violence et empêcher le dialogue et le débat. du coup forcément ça ne peut pas finir bien. mais bon c'est le paradoxe des gens handicapés pour qui twitter c'est limite le seul lieu de socialisation donc c'est difficile de faire autrement. et puis y'a aussi les matérialistes qui se moquent des libéraux en mode "sortez de chez vous allez toucher de l'herbe" alors qu'eux aussi passent 5h par jour sur twitter et sont en réalité exactement dans la même situation de "le cerveau niqué par twitter".
@@caro-ht2rc Oui, j'ai appris plein de choses sur twitter et je pense pas que tout soit inutile mais globalement (et c'est de pire en pire) c'est conçu pour que tout le monde s'antagonise en permanence donc c'est un vrai problème que ce soit la plateforme la plus accessible voir la seul accessible pour autant de gens pour se former politiquement.
Très intéressant ! J'avais confusément ce genre de problème avec le vocabulaire qui essaie d'être inclusif, mais j'arrivais pas à mettre le doigt dessus. J'adore ce genre de vidéos où tu décortiques un sujet en rapport avec les luttes et vies des personnes LGBTQ+ et où tu pointes des possibles problèmes du milieu millitant. C'est méga intéressant de se remettre en question !
Vidéo très intéressante et bien expliquée, merci ! Je suis une femme cis de 27 ans et j'essaie de m'éduquer à la transidentité, les vidéos comme celle-ci sont vraiment utiles
Je suis formée à l'aromathérapie et, dans mes conseils, j'ai remplacé "personne enceinte" ou "personne allaitante" par "pendant une grossesse" ou "pendant un allaitement", qui est bien plus fluide en plus, je trouve :) Merci Alistair pour tes réflexions!
Merci beaucoup pour cette vidéo! je vois souvent ces formulations amab/afab avec leur lot de réactions houleuses et c'est parfois compliqué de savoir ce qui pose problème et dans quelle mesure, tout est plus clair maintenant! J'ai toujours eu de petits red flags en lisant 'personnes à vagin' ou autres car les gens qui essentialisent utilisent parfois le même pattern (limiter une personne à ses organes génitaux) c'est pas top. Un grand bravo pour ton travail!
Merci Alister ! Superbe vidéo, j'ai beaucoup appris n'étant pas concerné par le sujet. J'aime beaucoup ta façon de voir les choses et je te rejoints sur le fait qu'à trop vouloir mettre du politiquement correct partout, on peut faire plus de mal que de bien. Je suis en fauteuil et je sais qu'à titre personnel le terme "handicapé" ne me gène pas du tout. Je suis plus gêné pour les personne que je rencontre et qui n'ose pas l'utiliser pensant me blesser si jamais. Rien à voir mais : stylé le sweat ! 😉
Eh ben. Tout ça m'a l'air bien complexe. J'espère qu'un jour cela deviendra presque une évidence pour de futures générations (bien sûr cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas tendre vers mieux, et je suis contente de t'avoir (re)découvert, je vais apprendre plein de trucs !), parce que pour l'instant je vis dans une réalité si différente de ce qui serait l'idéal que tu décris 😢 Je reviens vite fait (en tout cas je vais essayer) sur le (re) cité plus haut: Je me souviens t'avoir découvert y'a suuper longtemps, du temps frange et lunettes ! Et j'avais adoré non seulement le contenu, mais aussi le ton de tes vidéos, seulement toutes mes réflexions sociales se sont retrouvées balayées quand j'ai réalisé la mesure du problème écologique, alors j'avoue, entre deux crises existentielles, j'étais partie looin de toutes vidéos youtube 😂. Tout ça pour m'amener à une question bien floue mais si jamais le coeur t'en dis d'y répondre, je jette mon pavé: Je sais bien que ces deux domaines sont intrinsèquement reliés et qu'on ne peut être sur tous les fronts à la fois, mais comment fais tu pour consilier lutte sociale et ecolo (si tant est que la question écologie est quelque chose qui t'atteint bien sûr) ? J'ai une telle impression d'imminence de désastre et d'urgence que je ne peux m'empêcher -à tort- de hiérarchiser et d'axer mon quotidien d'abord sur l'écologie et ensuite sur le social; est ce que c'est quelque chose qui te parle ou pas du tout ? Bref, je reviens tout juste sur youtube et je suis ravie de voir que non seulement ta chaîne n'a pas disparu, mais qu'en plus tu t'es dinguement amélioré, entre l'esthétique léchée des formats dans tes playlists et ton ton (dsl j'ai plus de vocabulaire😂) qui est toujours hyper construit, bref merci !
Je suis très touché (et inquiété) par les enjeux écologiques aussi effectivement. Pour moi une partie de la réponse c'est de se rappeler que ce ne sont pas deux enjeux différents. La qualité de l'air dans les villes c'est une enjeu d'écologie et u enjeux de santé/handicap. Avoir des transport en commun efficace c'est un enjeu de lutte de classe, de handicap, et d'écologie. La crise écologique c'est une menace pour le gens, et a fortiori les gens le plus vulnérables, donc lutter pour l'écologie ou pour le social, ce n'est pas séparé. D'autant qu'on ne peut faire ni l'un ni l'autre sans lutter contre le capitalisme et le colonialisme, donc on a quand même pas mal de travail en commun. L'autre chose c'est qu'on ne peut pas tout faire. Je suis intéressé à l'écologie mais je n'ai pas les connaissances nécessaires pour faire des vidéos comme sur les luttes sociales. Puisqu'on ne s'en sortira pas sans les deux de toute façon, autant m'investir là où je suis le mis compétent, tour en m'informant pour le reste auprès de celleux qui sont compétents ailleurs, et en essayant de créer du lien avec mon travail.
Pas tout regardé mais je sais déjà que je serais quasi entièrement d'accord et que c'est une discussion absolument indispensable à avoir. Beaucoup de personnes veulent être respectueuses et utiliser les "bons termes" et c'est cool mais ont du mal à comprendre que c'est pas une question de termes en soi : tant qu'on veut trouver un "remplacement" pour dire "né femme/homme", on manquera le fait que cette dichotomie n'a pas de sens au vu des réalités trans et inter. Et oui se défaire d'idées transphobes, ça implique de remettre en question sa classification du monde et de comprendre que les choses sont complexes, pas juste apprendre des nouveaux mots. Perso l'utilisation de plus en plus massive du terme AFAB pour vouloir dire toute sorte de choses fait que maintenant, je réponds à moitié ironiquement que je le suis pas. Parce que si y'a F sur ma CI depuis ma naissance, bah c'est à peu près tout ce que j'ai de commun avec les meufs cis en fait, ça veut franchement pas dire grand-chose.
Encore bravo j'adore toujours autant ton contenu que je suis depuis le confinement quand même ça commence à faire ! Juste un commentaire en fait je viens de penser au fait que c'était même mieux de ne pas nommer cela comme tu m'as dis parce que ce sont des choses qui nous concernent toustes et que cela permet de responsabilise les gens qu'on ne responsabilise pas de base (sur les questions de pilules et de maladies etc)
Oui tout a fait ! Dans une majorité de cas c'est une bonne idée que tout le monde ait l'info et que tout le monde se sente collectivement responsable de mettre es gens au courant et de s'appliquer sur ces sujets.
Très intéressant comme réflexion merci ! Ta réflexion sur l'inutilité de nommer est super pertinent et invite à réfléchir à des alternatives pour parler du harcèlement de rue par exemple. Néanmoins je sais que les chiffres peuvent être de bon outils de sensibilisation, comment sensibiliser sur l'endométriose ou le harcèlement de rue (en mettant en avant qu'il touche tant de personnes) sans désigner ces personnes et s'enfermer dans cette catégorie trop restrictive aussi du coup ?
Pour les chiffres la question se pose un peu différemment parce que "1 femme sur 10 est atteinte d'endométriose" c'est vrai même si l'endométriose ne touche pas les femmes. Le problème c'est que souvent cette statistique va être utilisée avec comme sous entendu que c'est le cas. Quand on a besoin de statistiques, je pense que c'est surtout important de s'assurer que ce qu'on dit correspond bien à ce qui a été mesuré (ex : "10% des femmes" c'est ok si l'etudes était bien sur les femmes en général) et aussi dans la mesure du possible de clarifier quand on utilise les chiffres si on est aussi en train de dire "c'est la seule population touchée" ou "il se trouve que c'est cette population là qu'on a étudiée pour obtenir cette stat".
Merci pour tes vidéos. Sur ton introduction : c'est exactement le même problème avec les insultes. On peut être insultant sans insultes et utiliser des insultes sans être très insultant... La bourgeoisie nous insulte sans pour autant utiliser des insultes à notre égard
Merci beaucoup pour cette vidéo ! On voit que t'as bossé dessus, c'est très structuré et très clair !! Tout ce que tu dis est hyper logique ! L'humain a la fâcheuse tendance à tout vouloir classifier, ranger dans des cases, alors que comme tu le dis, on s'en fout de préciser "pour quel type de corps" les tampons sont destinés ! J'aime le fait que tu fais le lien également avec la classification des personnes autistes, avec un handicap, etc. parce que j'ai l'impression que le probleme au fond est le même. J'espère qu'un jour tout le monde aura ta clairvoyance hahaha en tout cas bravo pour ton travail !
Merci beaucoup, c'est aussi instructif que propice à la réflexion! Par contre maintenant j'ai un problème... On me sollicite actuellement pour faire une conférence sur la santé des femmes du territoire sur lequel je vis. C'est la demande qu'on m'a faite telle quelle. Et je réalise le problème de la formulation. Mais je ne vois pas comment le formuler de façon inclusive et habile. Sachant qu'il s'agit de données globales, concernant grossesse, accouchement, cancers du col de l'utérus et des seins, mais aussi diabète. Une idée ou une piste de réflexion pour moi?
Si la conférence porte sur les femmes, il n'y a pas forcément de problème à dire les femmes. Si les statistiques avec lesquels tu travailles sont fait en étudiant effectivement le groupe de femmes, ça reste correcte de dire "le taux de diabète chez les femmes est de X%" par exemple. C'est vrai. Ça n'implique pas que les hommes n'ont pas le diabète. De la même manière que même en étant inclusif des personnes trans, stérile, etc, considérer que les grossesses sont un enjeux important dans le parcours de santé de beaucoup de femme est vrai. Je pense qu'il est important de garder en tête l'existence des personnes et intersexes, et du coup les biais ou angle morts de certaines statistiques, et de le mentionner, mais ça ne rend pas forcément les statistiques intéressantes. On peut présenter les chiffres auquel on a effectivement accès, par exemple 1 femme sur 3 à rebours a l'avortement dans sa vie, et dire ce qu'on a a dire sur cette stats, et aussi dire qu'un enjeux qui se dessine en creux c'est aussi l'acces à l'avortement par les hommes trans et les personnes non-binaires dont certains ont sûrement ete compté dans cette statistique, d'autres non, et qu'il serait intéressant de se demander si les chiffres sont significativement différents et pourquoi. Ou on peut parler des chiffres que l'on a sur le cancer du sein, et rappeler au passage que les femmes trans hormonées sont concernées aux même titre que les femmes cis, plus ou moins prise en compte dans les statistiques, et qu'elle rencontre plus de difficulté d'acces au suivit de prévention. Quand on fait des statistiques notamment, on est bien obligé de choisir une population et de tracer la ligne quelque part. Ça ne rend pas la statistique inutile, mais il est important d'avoir en tête où cette ligne a été tracé quand on parle de ces chiffres, et de ce que ça implique vis a vis des résultats.
Pas mal de femmes trans rapporté des symptômes de cycle menstruel. Pas les saignements utérin, forcément, mais notamment des symptômes émotionnels (syndrome prémenstruel par exemple) ou digestifs (les hormones qui font se contracter l'utérus agissent aussi sur les intestins, c'est pour ça que les règles donnent des symptômes digestifs, et du coup ça peut arriver même sans utérus). Bien qu'on ne comprennent pas tous sur les mécanismes, c'est pas si étonnant que ça puisque c'est un phénomène en premier lieux hormonales et qu'elles sont (pour celle qui sont sous hormones et dont on parle ici) les mêmes hormones
C’est très intéressant et je suis d’accord avec toi sur le fait qu’utiliser les "bons mots" veuille dire que l’on ne peut pas être homophobe ou avoir des propos homophobes (ou autres que homophobes). Tout comme mal les utiliser ne veut pas dire qu’on est homophobe. Personnellement j’ai un mal FOU à retenir! Peut-être que mon âge joue un rôle, j’ai 37 ans et je n’ai donc pas grandi avec tout ça. Mais, finalement, quand j’utilise des mots ou propos qui peuvent choquer, la personne avec qui je discute me reprend (gentiment je préfère), je m’excuse et souvent demande à ce qu’on m’explique la définition et tout se passe très bien. On ne peut pas tout retenir, on choque forcément à un moment ou à un autre sans le vouloir. Tant que ce n’était pas le but à la base, et que l’on accepte que ce qui n’a aucune importance pour nous peut en avoir pour d’autres, alors on fera l’effort pour plus tard et il n’y a donc, à mes yeux, aucun souci! Je viens justement d’apprendre quelque chose sur l’endométriose. Je pensais que c'était pour la "femme menstruée", sûrement comme encore beaucoup de monde.
Je me permets de me faire "l’avocate du diable" concernant les sex-toys. Je suis plus nuancée car me pose réellement de la question sur le côté "médical". Il y a des soucis avec ces derniers, des personnes avec de graves soucis qui vont aux urgences. Alors, ont-ils peur de ce côté la ? N’y a-t-il pas réellement des jouets que l’on ne peut utiliser qu’à condition que ce soit avec un penis ou un vagin (? j’utilise le bon mot ? 🤔)
Tellement d'accord avec cette conclusion ! Merci beaucoup pour cette vidéo d'utilité publique dont je me servirai certainement quand j'aurai besoin d'expliquer mon point de vue sur la question mais la flemme de le faire, surtout à l'arrache où ça sera probablement moins bien dit ☺️😅
19:13 j'aimerai rajouter qu'il est important de ne pas créer de tabou entre les genres comme le fait que des hommes cis ne sachent pas c'est quoi des règles etc et dans ce cas, bah dire que ça concerne qu'un type de personne est pas ouf
Il y a aussi à noter que quand les gens utilisent des termes genre "vulves, penis, vagin" etc, non seulement iels ont en tête beaucoup d'autres choses, mais aussi une idée de ce que veulent dire ces termes et quelle forme ils prennent (ie, comment une vulve fonctionne, comment un pénis fonctionne, etc), et c'est généralement une idée tellement réduite qu'elle en est irréaliste.
Oui, complètement. C'est souvent déjà qu'à moitié fidèle à la diversité de à quoi ça ressemble et comment ça fonctionne chez les personnes cis et syndiqués, alors ne parlons même pas d'avoir une idée à peu près réaliste des corps trans et intersexes 🥲
Alistair, j'ai lu que des sénateurs LR comptent déposer une proposition de loi qui empêcherait notamment d'accéder aux bloqueurs de puberté, aux traitements hormonaux et aux chirurgies de réassignation avant 18 ans. Si tu as des info, je trouve cela alarmant, bon, cela ne veut pas dire que la loi sera adoptée, on n'en est pas là. Mais, je suis enseignante et je m'inquiète pour une de mes élève trans. La chirurgie peut peut être attendre mais les bloqueurs de puberté et les hormones...ça me choque, on va laisser développer des caractères sexuels secondaires qui seront vécus de manière violente. Mon élève ne va déjà pas très bien...
Oui j'en ai entendu parlé. Je ne suis pas suffisamment calé en politique pour dire à quel point il est probable que cette moi passe, mais si on en croit ce qu'il se passe dans les autres pays, je ne suis malheureusement pas très optimiste... Ce qui est certain c'est que les militant·es trans se mobilisent et se mobiliseront contre, et que meme si cette loi passe il continuera d'exister des lieux où les enfants et ados trans seront écouté·es, respecté·es et soutenu·es. Il ne faut pas céder au défaitisme non plus, mais la situation politique se dégrade clairement avec le temps malheureusement.
Merci beaucoup ta vidéo ! Elle est vraiment super comme toutes celles que tu fais sur la transidentité ! Étant donné que les personnes trans hormonées (et celles ayant subi un acte chirurgical a fortiori) ont une sexuation non complètement masculine (au sens de mâle) et non complètement féminine (au sens de femêle), penses-tu que l'on puisse dire d'une certaine façon que ces personnes sont des personnes intersexe (au sens d'une intersexuation acquise et non d'une intersexuation de naissance comme pour les personnes que l'on appelle traditionnellement intersexe) ? Merci d'avance pour ta réponse !
Pour moi le terme intersexe est inadapté car il ne décrit pas juste un état biologique (ne pas être mâle ou femelle) mais aussi un état social (le fait d'être perçu comme une anomalie, comme malade, et les violences notamment médicales qui vont avec). Cela étant, oui, les personnes trans qui transitionnent médicalement ne sont effectivement ni mâle ni femelle, et peuvent avoir des enjeux médicaux croisés avec les personnes intersexes sur certains point, même si dans mon expérience ce n'est pas si courant que ça. L'endroit où j'ai le plus vu de personnes trans et intersexes se rejoindre dans leur besoin médicaux était au niveaux des chirurgies genitales justement, où un certains nombre de personnes intersexes vont par exemple avoir recours à la phalloplastie pour les mêmes raisons que des personnes trans, même si ce n'est pas forcément strictement une transition pour elle, par exemple si elles ont toujours vécu en tant qu'homme.
D'accord, merci pour ton point de vue ! Effectivement, je ne parlais que de l'aspect biologique. Il va de soi que les enjeux auxquels sont confrontées les personnes intersexe et les personnes trans sont bien différents les uns des autres la plupart du temps !
Vidéo comme d'habitude très intéressante et toujours avec de bonnes réflexions Et aussi je veux pas mentir j'étais absolument pas au courant que c'était pas obligatoire d'avoir un utérus pour avoir l'endométriose on est tellement peu éduqué bien qu'on en parle beaucoup en ce moment que j'ai toujours cru que ça devait être lié j'ai toujours cru que si on retirait logiquement ça supprimé la cause Ont nous parlons souvent des conséquences des douleurs et autres, mais jamais ce qui le causent réellement et donc si comme moi on a heureusement un entourage épargné on n'est pas vraiment au courant des aboutissements
L'endométriose c'est quand l'endomètre (le tissue à l'intérieur de l'utérus qui se défait pendant les règles) pousse ailleurs que dans l'uterus. Dans pas mal de cas c'est pas loin : dans les trompes de Fallope, sur les ovaires, les ligaments autour... Et du coup quand on fait une hystérectomie pour endométriose on essaie d'enlever les tissus où il y en a, si possible. Mais ça peut aussi toucher la vessie, les intestins... Et dans ces cas forcément, même sans utérus ça reste. C'est même un peu surprenant qu'on présume beaucoup qu'il faut un utérus alors que tout le principe c'est que c'est pas dans l'utérus, sinon ce serait normal 😆 Je dis pas ça comme une critique parce que comme tu dis, on explique pas assez et pleins de gens croient ça, je comprends complètement, mais ça montre bien que les compréhension de la maladie est pas au point chez le grand public quoi.
Totalement hors sujet de la vidéo mais je viens de redécouvrir tes vidéos après deux ans et WAOUH. Tu as tellement changé en deux ans, franchement je ne t'ai pas reconnu quasiment 😮
Wait what? Même sans uterus on peut avoir de l'endométriose ??? Ça m'intéresse étant un mec trans avec de l.endometriose qui s'apprête à faire l'hyste t'aurais des liens ?
Edit : j'ai vu le lien en description et j'ai appris des trucs de dingues, que l'endométriose c'était pas ce que je croyais du tout wow, ce serait cool d'en faire une vidéo 🤯🤯🤯
Ben c'est a dire que la définition même de l'endométriose c'est que l'endomètre pousse ailleurs que dans l'uterus 😅 L'hystérectomie aide quand même dans beaucoup de cas, mais le mieux c'est sûrement d'en parler avec la personne qui va t'opérer. Quand on fait une hystérectomie pour l'endométriose on enlève pas forcément les mêmes tissus en fonction de ce qui est touché ou pas chez chaque patient·e. (Ex : on peut recommander de retirer les ovaires s'il y a de l'endométriose là, on peut citer les endroit où il y a de l'endométriose ailleurs dans l'endomètre, etc.) Donc a voir dans ton cas ce qui est le mieux.
@@raphael-le3237 c'est rigolo qu'on se sente obligés de préciser qu'on pose une vraie question. All Men are B*st*rd. AFAB marche avec n'importe quoi qui commence par f en anglais.
j'avais jamais réussi à comprendre ce qui me gênait à propos des termes "AMAB" et "AFAB", mais maintenant c'est clair ! merci beaucoup pour ta vidéo et toutes les explications ! ✨️
Je comprends l'idée derrière le mot et elle est pas forcément mauvaise, mais en vrai on sait jamais ce qui est exactement ce derrière. Les meufs ? Mes meufs et personnes perçues comme meufs ? Les meufs et les personnes trans ? Les meufs et les personnes intersexes ? Les meufs et les personnes intersexes et les personnes trans ? Les meufs et les personnes LGBTI ? Et pourquoi cette définition là ? Je pense que pleins de gens utilisent personnes sexisées pour dire "pas les mecs cis" mais franchement en tant que mec trans gay ça me parait pas du tout adapté comme catégorie dans plein de cas. Soit on a une définition du sexisme assez large et on est en droit de se demander pourquoi les mecs cis queer sont pas inclus, soit on a une défini un peu restreinte et je me sens pas du tout concerné, et les implications derrière la présomption que les hommes trans devraient faire parti de ce lot me plaisent pas. C'est en partie le sujet de ma prochaine vidéo a paraître, du coup, donc ça tombe bien 😆
Merci pour cette vidéo, en tant que femme cis, plus je m'informe sur la transidentité, plus je me rend compte que mettre des gens dans des cases, n'importe quel type de case, c'est de la paresse intellectuelle. C'est un moyen de ne voir de l'autre que l'étiquette qu'on lui a posé. Les humains sont complexes et fascinants, chacun est un univers. S'arrêter à une étiquette, c'est s'empêcher de voir l'autre dans sa subtile complexité, c'est limitant et paresseux. Merci encore de me donner à réfléchir sur la façon dont je perçois le monde et sur les automatismes de pensée qui m'ont semblé être des évidences pendant di longtemps et qui ne le sont pas...
Bonjour Alistair, que penser des personnes qui ont changé de sexe très tôt et qui ensuite le regrette? A partir de quel âge ou quelle forme de maturité ? Pourrions nous changer de sexe sans le regretter plus tard? Merci Damien
Si on parle de transition sociale (changer de prénom par exemple) je ne vois pas l'intérêt de mettre de limite d'âge puisqu'il n'est pas plus difficile de changer à nouveau plus tard si besoin. Pour la transition médicale, elle ne se fait de toute façon pas avant l'âge de la puberté naturelle. Un ado qui se consid a comme un garçon a plus de chance de regretté d'avoir été poussée à avoir une puberté masculine que de regretté d'avoir choisi une puberté masculine, et les deux sont tout aussi réversible/irréversible. Pourquoi interdire une des deux options si elle n'a ni plus de chance d'être regrettée ni moins de chance d'être réversible ?
Merci beaucoup, tu expliques trop bien :) Je suis 100% alignées sur ta vision des choses, et du coup je me demande ce qu'est ton avis sur la question qui vient rapidement si on continue sur le chemin de "ne pas genrer quand c'est inutile" : que se passe-t-il quand on a dégenré tellement de choses que certaines personnes trans binaires commencent à exprimer qu'elles se sentent invalidée dans leur genre ? Exemple typique : j'évite de dire "homme" ou "femme" quand je parle d'une "personne" (je dis "cette personne") quand c'est pas nécessaire ou quand je sais pas, et je peux donc me retrouver à employer des pronoms neutre pour parler de cette "personne" (y compris quand je connais son genre). Mais je croise souvent sur les forum des personnes trans binaires se plaindre de cette façon de faire. La dispute revient systématiquement et de façon caricaturale entre les enbies qui "they" tout le monde par défaut, et les binaires qui ne comprennent pas trop la non-binarité et s'imaginent que "they" désigne un 3ème genre et que l'employé pour parler d'elleux serait donc du mégenrage. Ma formulation du problème laisse voir de quelque côté je me retrouve ^_^ Mais en vrai ça me déchire le coeur de voir combien on peut se fâcher autour de la question "jusqu'où éviter de genrer pour rien ?", et que j'ai aucun idée de comment nous réconcilier. T'as l'air d'avoir bien bossé la question donc je serais ravie d'avoir ton sentiment là dessus :)
Je pense qu'il y a une différence importante à faire entre parler d'un groupe et parler d'une personne. En l'occurence dans cette vidéo, j'aurais peut-être pu le dire plus clairment, il s'agit de parler de groupes : le groupe concerné par X violence, le groupe concerné par X maladie, le groupe concerné par X outils. Et il n'est pas forcément inutile de genrer les groupes dans toutes les situations, mais c'est souvent plus compliqué que ça donc c'est important de réfléchir à comment et pourquoi on le fait. Les exemples que tu donnes là sont plus de l'ordre de genrer ou pas une personne quand on lui parle ou quand on parle d'elle. A cette échelle, je ne pense pas qu'il soit fondamentalement plus respectueux de genrer ou de ne pas genrer quelqu'un. Certaines personnes sont plus à l'aise avec le fait d'être le moins genrées possible, d'autre accorde beaucoup d'importance à leur genre dans leur identité et se sentiront plus vu et reconnu dans leur ensemble si on prend explicitement leur genre en question. Dans le cas de personnes qu'on ne connait pas, genre je raconte une anecdote a propos d'une personne croisée dans la rue, si on pense que le genre n'est pas pertinent dans l'anecdote, oui ça se défend tout à fait de parler au neutre. Je ne sais sincèrement pas quelle est la meilleire manière de faire, mais c'en est une valabel pour moi. Dans le cas d'une personne qu'on connait, je trouve que c'est plus compliqué. Si la personne a déjà dit clairment "mes pronoms sont X" alors parler au neutre et faire exprès d'utiliser des termes non genré, pour moi c'est du mérgenrage. Si une personne a exprimé qu'elle préférait être genré d'une manière ou d'une autre, ne pas le faire, même au neutre, c'est ne pas respecter ça. Dernière chose, c'est important d'être sûr-e que l'on applique les mêmes règles pour tout le monde. Ce n'est pas rare de voir des gens parler au neutre des personnes dont ils ont un doute sur le genre ou des personnes qu'ils identifient comme probablement trans, tout en utilisant le masculin et féminin pour les personnes dont ils sont sûre/qui ont l'air cis, et ça c'est pas correcte non plus je pense. Personellement je suis très attaché à mon genre et à mon identité d'homme, aussi parce que pour moi c'est très lié au fait que je suis gay et c'est aussi important pout moi. Si quelqu'un ne me connait pas et me genre au neutre par défaut, ça va me saouler un peu, a fortiori si c'est en ligne que j'ai mes pronms quelque part, mais ça arrive je comprends. Mais si quelqu'un que j'ai déà repris s'obstine à me genrer au neutre et/ou si quelqu'un ne me désigne jamais comme un homme dans des circonstances où ce serait prossible et attendu de le faire, oui je vais considérer que c'est du mégenrage et un refus de reconnaitre que mon genre est masculin et que c'est important
@@HParadoxaMerci beaucoup pour ce retour si précis ! Je profite du détail de ta réponse pour affiner ma question encore un peu, si tu le permets :) Autant je suis 100% d'accord qu'il serait transphobe de genrer au neutre uniquement les personnes trans binaires, tout en genrant correctement les personnes cis, mais ma question était dans une perspective générale d'abolition du genre, donc de genrer au neutre tout le monde, trans comme cis, binaire ou non, chaque fois que le genre de la personne n'apporte pas d'information utile à ce qu'on raconte. Tu en penserais quoi ? Je vois biens qu'en faisant cela, on prive les personnes trans binaires de petits moments d'euphorie sympa, et je vois bien que c'est dommage, mais j'ai du mal à voir en quoi ce serait du "mégenrage" dans la mesure où il n'y a pas de genrage du tout ('iel' renvoie à la fois aux genres masculin, féminin, neutre ou autres) et qu'il n'y a pas de traitement différencié entre trans et cis. En vrai, je préférais distribuer des moments d'euphorie à tous mes adelphes binaires, mais inutile de mettre la poussière sous le tapis : la perspective politique d'abolition du genre va très certainement priver les personnes trans binaires de petits moment d'euphorie, c'est hélas inévitable et on peut juste essayer d'aménager au maximum le chemin pour permettre à tout le monde de trouver un peu sa place quand même. Le chemin sera inconfortable pour tout le monde (y compris pour les enby), mais on peut penser que l'objectif final vaut carrément le cout. Un autre cas typique et beaucoup moins crispant (je crois) est celui du non-genrage des enfants, justifié par le fait que la plupart des enfants expriment très explicitement ne rien comprendre au genre et qu'on a donc pas vraiment de raison de suivre les choix imposés par leur parents. Donc "iel" pour tous les gosses jusqu'à ce qu'iels aient exprimé une préférence, y compris pour les enfants dont on connaît les pronoms que leur ont donné leurs parents (pronom qu'on choisit donc activement d'ignorer). T'en penserais quoi ?
@@oncela C'est marrant j'avais cette conversation a l'oral avec d'autres gens pendant que tu m'envoyais ce message haha Personnellement je ne suis pas vraiment pour l'abolition du genre, en fait. D'une part ce n'est pas possible l'humanité va vivre sa vie avec le fait d'avoir penser le genre pendant des millénaires, ça me parait assez irréversible. Donc personnellement je préfère penser à comment on permet aux personnes de tous genre de vivre qu'à l'hypothétique abolition du genre. D'autres part je trouve que ça fait un peu parti de l'idée générale de "dans un monde idéal on aurait pas de catégorie du tout" qui moi ne me parle pas du tout. Dans un monde idéal les gens seraient variés et se retrouverait les uns dans les autres et auraient du coup envie de nommer ce qui les rassemble et ce qui les identifie. Je ne pense pas que la catégorisation soit uniquement un processus négatif, c'est ce qui fait que l'on fait communauté. Je reconnais les gens qui sont de ma famille, les gens qui sont de ma région, les gens qui partage un même hobby, une meme culture, un meme amour pour les mees personnes, c'est cool ! C'est aussi très utilisé à mauvais escient et il y a des catégories dont on pourrait se passer, mais fondamentalement je ne pense pas qu'un monde sans catégorie soit ni possible ni souhaitable. Apres je n'ai pas particulièrement quelque chose contre les gens qui veulent l'abolition du genre. Tant que ça se traduit par "mais en attendant on devrait tous pouvoir faire ce qu'on veut de son genre et de son corps" et pas "et donc transitioner c'est sexiste", on est quand même d'accord sur le plus important. Mais moi non, ce n'est pas mon objectif.
@@HParadoxadac merci !!! juste pour te rassurer, l'abolition que je défends et dont j'entends parler en général ne se débarrasse pas des catégories : on ne cherche pas à faire disparaitre les catégories "homme" et "femme", on cherche juste à les rendre tellement secondaires et anocdotiques que la plupart des gens n'y accorderont pas beaucoup d'importance et se placeront iels mêmes dans d'autres catégories de genre voir dans aucune catégorie de genre du tout. La comparaison souvent utilisée est de s'identifier à un style de musique : ça peut définir toute une identité de se dire "punk" pour certaines personnes, tandis que plein d'autres personnes ne vont s'identifier à aucun style, et tout le monde cohabite très bien comme ça. Bref l'abolition du genre passera davantage par la multiplication des catégories (et des individualité) que par une uniformisation et invisibilisation des particularité (qui serait plutôt contraire à la pensée queer). Bref merci pour la discussion, bonne soirée :)
Bonne journée à toutes les personnes pourvues d'yeux qui liront ce commentaire, ainsi qu'à toutes les personnes qui l'entendront grâce à un logiciel de synthèse vocale !
Et vidéo regardée. Merci pour cette très bonne réflexion. J'ajouterai que perso, j'ai tendance à ajouter une précision de non exhaustivité. Par exemple, si je parle par exemple du catcalling, j'aurai tendance à dire quelque chose du genre "Je vais dire femmes, parce que dans ce cas, c'est la majorité des personnes concernée, mais y a plein d'hommes et d'autres gens qui sont concernés et je ne les exclus pas du propos." Mais ensuite, je vais pas répéter ça à chaque phrase de mon propos. Et probablement utiliser "personnes victimes de catcalling" à une ou deux reprises, mais pas tout du long... Les synonymes, c'est bien. Enfin, j'ignorai totalement que les hommes trans peuvent développer des tissus prostatiques (je mourrai moins bête, merci!).
Tu parles d'or, merci. Tu résumes très bien des idées que je partage mais ai parfois du mal à expliquer. Genre pour le cas des tampons en solde, et si un mec (sis, hétéro et tout le bazar) veut en acheter pour sa copine? ou sa fille? Ou veut faire une expérience de physique pour comparer l'absorption des tissus? Bref, c'est souvent juste une manière pas assumée de vouloir quand même garder des catégories.
Merci beaucoup pour cette vidéo, ça a mi des mots sur la gêne que je ressentais à l’utilisation de ces termes. Termes que j’ai aussi utilisé par le passé d’ailleurs un peu par mimétisme parce que ça « semblait » convenir à tout le monde alors qu’apparemment on était pleins à pas être ok avec. Je crois que le fait d’avoir entendu AMAB à tour de bras dans mon entourage et en ligne pour focus les femmes trans sur leur prétendu socialisation ça a vraiment été le clou. Au final c’est toujours transphobe ce qui en ressort
Oui des fois ont se retrouve a lire des énormité comme "privilège AMAB" comme si les femmes trans étaient privilégiées par rapport aux femmes cis dans leur genre 🤦
D’ailleurs je sais que ça n’a rien a voir mais qd t’as parlé des gens qui ont des pieds mon tdah à fait un truc étrange et ma fait pense qu’il faut que je dise ça : si vous avez qu’un seul pied il y a un site pour revendre la chaussure qui vous sert pas mais ça marche aussi si vous avez deux tailles de pieds différentes et que vous achetez les chaussures en double. Voilà
Oui, Footless Jo avait fait une vidéo une fois sur une marque qui vendait les chaussures à l'unité pour ça justement ! Mais globalement l'industrie est pas faite pour ça c'est sûr
@@HParadoxa voilà le slogan est déjà trouvé “des chaussures pour les personnes qui ont des pieds, parce que tout le monde peut trouver chaussures à son pied”
Cela dit, j'ai aussi choisi cet exemple parce que c'est aussi une mauvaise dénomination : on peut avoir besoin de chaussures sans avoir de pied (de pied en chair, en tout cas) si on porte des prothèses.
Ça dépend des personnes et des cas. Globalement on peut s'attendre à une amélioration voire un arrêt complet des symptômes avec la T, mais ce n'est pas systématique non. Personnellement j'étais asymptomatique depuis un petit moment quand j'ai commencé la T, grâce à la progesterone, et j'ai eu des symptômes qui sont revenus à un moment. Je suis quand même majoritairement asymptomatique au quotidien mais j'ai des moments de crises de temps en temps.
Hey ! Merci Alistair pour cette vidéo instructive. Je n'ai sincèrement pas compris quand tu t'es à propos de la pilule d'urgence. Tu dis que ça sert à rien de dire "pour les personnes avec un utérus", parce que utérus ne veut pas forcément dire grossesse d'après ce que tu dis. Or pour moi pas d'utérus = pas de grossesse, vu que l’hystérectomie est un moyen de stérilisation. Pourrais-tu clarifier stp ? Merci, t'est le meilleur
Merci pour la clarté de tes propos, même si cela demande un effort de pensée à la femme CIS de 60 ans que suis. L'important est il me semble de garder un esprit ouvert, curieux et sensible à l'humain. Alors merci de m'y inviter .
@@HParadoxa Ah oui, dans le médical je suis d'accord. Mais dans la vie courante, je trouve que c'est comme des sables mouvants à force, qui mènent à une correction du langage toujours plus poussée, et le problème c'est que ça devient totalitaire au bout d'un moment
@@Ash-jv6gz Je pense que c'est surtout important de savoir s'adapter au contexte. Évidemment qu'on fait des raccourcis dans le quotidien. Mais c'est important de savoir lesquels pour que quand on est en train d'avoir des vrais réflexions politique par exemple on se concentre a prendre en compte la complexité du sujet.
"Avoir de la poitrine" Je trouve que le terme n'est pas claire. A quel moment on a une poitrine ? C'est un peu une vrai question. Faut il avoir une glande mammaire? Simplement un peu de graisse ca compte ? Les implants mammaires est une poitrine ? Je n'ai pas suivi l'affaire du gyneco don tu parles, mais bêtement, si la personne me dit ne pas avoir eu de poitrine avant et en a maintenant, je vais possiblement avoir le raccourci d'implant, et le suivi est pas le même. Je vais quand même finir que des hommes non trans développent une poitrine, avoir une glande mammaire, et que les cancer du sein les concernent, du coup quel suivi pour eux ? Donc j'en reviens à ma question. Et j'en ai bien une autre d'ailleurs.... à quoi servent les gynécologues? Quel est leur catégorie de soin? En tant que femme, j'y suis allée sous les conseils de ma mère, d'autres femme. Je me suis posée sur leurs tables à de multiple reprise, et en fin de compte.... ils ne prennent jamais le temps de t'expliquer leur rôle et ce que tu peux ou pas leur demander..... Bref, niveau médecine, je me rend que ma petite question en est devenu plusieurs. Uarf
C'est tout a fait une bonne question ! Et la réponse, c'est que je ne sais pas. De fait, les hommes cis aussi peuvent avoir un cancer du sein, donc le critère n'est pas avoir une poitrine "de femme" pour pouvoir avoir le cancer. Par contre, pour les normes de dépistage, c'est effectivement ça me critère utilisé actuellement. Moi, je ne suis pas médecin, donc je ne sais pas quels seraient la meilleure manière de quantifier ça, mais c'est tout a fait le genre de question qu'il est important de se poser. Pour les femmes trans, oui les hormones causent le développement de la poitrine exactement de la même manière que pour les femmes cis a la puberté, c'est pour cela qu'elles ont besoin du même type de suivit mammaire, qui peut notamment être fait par un gynécologue, c'était la demande ici.
Globalement, s'il y a glande mammaire, il y a possibilité de cancer. Et tout le monde sauf exception a des glandes mammaires, juste peu chez les enfants et la majorité des hommes, et donc moins on en a, plus le risque de cancer est faible. Du coup, c'est majoritaire les personnes qui ont une poitrine "développé" qui vont avoir des cancers, mais tant qu'il y des tissus mammaire le risque est là. Et effectivement quantifier à partir de quel volume il y a un risque important, c'est sûrement compliqué et je ne sais pas quel est la réponse (+ les hormones jouent aussi dans le cancer donc c'est un critère en plus)
@@mept9338 je présume qu'il pourrait et que le gynéco devrait en théorie pouvoir faire le suivit de santé mammaire (pas de traitement de la gynécomastie par contre oui)
@@HParadoxa Je suis une femme trans, et pendant un temps ma médecin qui me suivait pour ma transition était une gynéco. Si je me trompe pas, les gynécologues peuvent très bien prescrire des hormones, le font tout le temps pour les femmes cis, et ont une connaissance des hormones sexuelles qui est peut-être même plus poussée que celle d'un·e endocrinologue qui a une connaissance plus globale des hormones (la plupart des hormones ne sont pas sexuelles). Le problème c'est que socialement les gynécologues sont vu·es comme des médecins "pour femmes", et aller voir un·e gynéco quand on est trans nous rend vulnérable à beaucoup de violences alors même que ces médecins pourraient être les mieux prêtées à nous suivre. Au final, c'est exactement le même problème que celui énoncé dans la vidéo : les gynécos sont vus comme des médecins pour un groupe de personne, plutôt que des médecins ayant une certaine pratique qui peut ou ne pas être adaptée selon la personne.
Je trouve que c’est hyper compliqué de se définir quand on a pas le courage de remettre en question le genre qu’on nous assigne. Je sais pas si je suis la seule à avoir ce ressenti mais de mon point de vue, je ne crois pas aux genres et je suis souvent assez dépitée qu’on me prête un jugement pour le fait d’être une femme car je ne le suis que parce que c’est ce qu’on me demande d’être depuis ma naissance. Je me sens plus non binaire mais je ne ferais jamais rien pour être perçue comme tel. Du coup quand on me demande dans un milieu plus lié à la transidentité je me décris comme afab féminine parce que je sais que c’est pas ce que je ressent mais que c’est ce que je vis au quotidien pour le coup. Vu que je suis les règles qu’on m’a donné depuis l’enfance et que je suis très féministe et veux défendre les droits des femmes en tant que personne concernée je dis ça. Et j’avais cette impression que ça sous entendait mon envie de recule par rapport au fait d’être une femme sans nier que je suis tous les codes (enfin beaucoup). Est-ce que c’est une forme d’appropriation de la transidentité ? Ou est-ce que ça contribue à promouvoir une terminologie transphobe que je me décrive comme ça ? Est-ce que d’autres « femmes » ou « non-binaires » ici ont un ressenti similaire ? Merci bonne journée tout le monde
Je pense que c'est effectivement une question compliquée et courante a la fois. Il y a pas mal de personnes qui ne se sentent pas forcément très connectée à leur genre assigné mais qui ne se reconnaissent pas non plus forcément dans le fait de se dire non-binaire. Souvent il y a un peu deux options : des personnes qui sont effectivement des femmes, par exemple, mais qui ont l'impression que le mot femme porte une connotation de plein d'attente et de stereotype qui ne leur parle pas. Et d'autre qui ne sont pas des femmes, et sont par exemple non-binaire, mais qui n'arrive pas (encore) a se projeter dans l'idée de se concevoir et de s'exprimer autrement, parce que c'est difficile. Quoiqu'il en soit, "non-binaire" regroupe énormément de personnes différentes, donc c'est tout a fait acceptable de se définir comme telle si ça nous aide, si ça nous plaît, si on veut essayer, et il ça ne vole jamais rien a personne, je pense. Le dernier truc auquel je pense, c'est aussi un peu comme je disais à la fin de la vidéo, qu'on est pas obligé de se définir. On est pas obligé de savoir, on est pas obligé de décider, on peut en être a "je sais pas si je suis une femme ou pas, mais c'est pas important, ce qui est important c'est que je veux être traitée de telle ou telle manière, que je veux avoir le droit de faire ci et ça". On a tendance a penser qu'avant de vouloir revendiquer des droits ou du respect il faut savoir "en tant que quoi" on le revendique, et je pense pas que ce soit vrai. J'ai pas réponse finale et complète à ces questions, mais c'est ça que ça m'évoque, si ça peut aider 😅
Perso je trouve pas que ce soit déplacé dans ce cas car tu décris un vécu: c'est juste la manière la plus simple que tu as trouvée d'exprimer ton parcours. (perso j'ai un ressenti similaire mais côté "masculin" et je me contente de juste ne pas dire mon genre et laisser les gens décider. Si on décide que je performe bien un rôle féminin on me genrera au féminin et vice versa)
@@anneaunyme Merci pour ta réponse ! Je comprend complètement ce que tu fais, ça évite de créer un débat et de mettre la lumière là dessus. Tu préfères être genré.e avec quoi dans l’idéal ? Je pense que c’est la même raison qui fait que je peux parler de non-binarité que dans des milieux déjà militants. Dans mon idéal, on ne s’intéresserait pas à mon genre parce que je trouve creepy que les gens essaient de savoir mon sexe par ce biais alors que ça devraient pas les regarder. Et aussi dans mon idéal chaque choix que je fais ne devrait pas être un sujet de débat sur mon genre. Mais comme c’est le cas, j’évite certains choix que j’aurais fais sinon pour ne pas créer de débat. J’ai pas envie de changer de sexe ou mon corps pour autant. Si j’avais le courage de l’assumer, j’aurais les cheveux courts et je mélangerais les vestiaires pour que mon sexe ne soit pas affiché sur mon front comme il l’est actuellement. A part quelques amis et mon compagnon, je pense pas être entourée de gens qui comprendrait si je leur expliquait que je ne crois pas au genre, que pour moi c’est uniquement performatif et que je trouve que ça n’a aucun sens qu’on essaie de lier tels activités, vêtements ou couleurs à un sexe (ou même tel sexe à un genre quand il s’agit des personnes intersexe)
@@HParadoxa Merci pour ta réponse et ta super vidéo ! Personnellement je me reconnais dans le fait d’être non-binaire mais pas dans le fait de le revendiquer. Ma perception du genre c’est que ça n’existe pas vraiment et ma perception du sexe c’est que ça ne regarde personne à part les gens avec qui je suis intime. Du coup étrangement, revendiquer de ne pas être une femme ça mettrait tellement mon genre et mon sexe sous les projecteurs que ça me met encore plus mal à l’aise que d’être perçue comme une femme. Du coup je suis tout les codes féminin pour éviter de questionner et arrivée au moments où on me demande ce que je suis de façon bienveillante j’ai une grosse impression que ce serait mentir de dire non-binaire, vu que ça n’est pas la façon dont je peux être perçue depuis ma naissance et que j’ai tous les privilèges d’une personne qui ne questionne pas son genre. Voilà du coup j’ai tendance à dire pour moi même afab féminine et parfois j’ajoute nb mais je sais pas si quand on parle de soi ces termes restent oppressifs pour les personnes trans réellement revendiquées ou si tu penses que c’est quand on qualifie d’autres gens avec qu’on devrait éviter leur utilisation.
@@alicep6946 Du coup dans la perspective de "dans l'idéal les gens sauraient pas mon genre parce que je trouve ça creepy d'essayer de savoir mln sexe par ce biais", si c'est une option qui te parle, tu peux juste dire que tu sais pas ou que tu definis pas ton genre. Dire "je suis afab" c'est un peu l'inverse de l'objectif que tu définis ici 😅 Je ne te forces à rien bien sûr mais je pas se présenter en tant que femme ou homme ou avec des pronoms, et si quelqu'un demande dire "je sais pas" "je m'en fiche" "n'importe quel pronom" c'est tout a fait une possibilité sans avoir a s'identifier comme nb ou trans.
Salut Alistair, Je t'avoue qu'à un moment donné, j'ai été totalement larguée, à me demander "Mais on dit quoi alors?". Et du coup, la fin m'a bien aidée. Effectivement, pas besoin de préciser "pour les personnes menstruées" quand on parle de tampons. Au pire, Jean-Michel va dire qu'il s'en fout de ces histoires qui ne le concernent pas, mais osef de lui. Et au mieux, le mec cis qui a une ado à la maison aura une info utile quand il fera les courses de la famille.
Oui, je l'ai pas mentionné dans la vidéo, mais il y a aussi l'enjeux que c'est dans plein de cas utile d'avoir acces à des informations qui ne nous concernent pas directement. On se portera mieux en comprenant les besoins et les vies les un·es des autres qu'en essayant de garder ces infos entre nous.
J’apprécie beaucoup la conclusion sur le fait qu’il faut parler du besoin et non chercher à mettre le public visé dans une case. Effectivement, souvent les formulations sont bizarres et maladroites. Je suis handicapée et je vois bien le parallèle. Par contre, j’exclurais le champ de la recherche médicale qui a besoin de classifier pour pouvoir disposer de statistiques pour ses études. Je ne sais pas si l’étude a été faite, mais prenons cet exemple puisque tu l’as mentionné. Une femme trans sous traitement hormonal ayant développé de la poitrine est-elle plus ou moins à risque de cancer du sein ? Nécessite-t-elle un dépistage plus ou moins précoce ? Le dépistage le plus pertinent dans son cas est-il la mammographie, l’échographie et l’IRM ? Etc … La recherche doit pouvoir répondre à ces questions. Il ne suffit pas de dire qu’elle doit aller chez n’importe quel gynécologue et être suivie comme n’importe quelle personne ayant des seins alors qu’un suivi standard pourrait ne pas détecter des choses graves. Je comprends que le gynécologue se sente démuni et incompétent dans ce domaine.
@@lapetitefeuille8684 Je suis d'accord pour les statistiques. Mais les statistiques, et le public concerné, ce n'est pas la même chose. Par exemple, on peut faire des statistiques sur l'endométriose chez les femmes cis (est ce qu'on fait) et les résultats sont intéressants, mais quand on les présente et quand on les applique il faut bien se rappeler sur quel critère l'échantillon statistiques à ete fait, et quels angle mort il a. Par exemple "1 femmes sur 10 a l'endométriose" c'est pas une mauvaise statistique, ou quelque chose que l'on ne devrait pas avoir en tête où dire. Par contre les médecins et chercheurs qui savent ça ont besoin de continuer à se demander "et chez les autres ?" Et a se demander comment faire du dépistage, de la prévention et du traitement chez eux. Il peut complètement être pertinent de prendre un groupe en particulier pour une étude, c'est même souvent nécessaire. Mais il faut se rappeler qu'il y a des gens autour, et s'interroger sur pourquoi on choisir ce groupe, et si c'est bien le bon groupe. Pour le cas de la poitrine des femmes trans, elle n'est biologiquement différente en rien de celle des femmes cis, ce sont les mêmes tissus, stimulés par les mêmes hormones. Il est possible que les risque de cancer ne soit pas exactement les mêmes a cause de variation de paramètres comme l'âge de la pousse ou que sais-je, mais pour un examen basique, il n'y a pas de raison que les gynéco ne soient pas compétent.
@@HParadoxa Merci beaucoup d’avoir pris le temps de le lire et de me répondre. Pour la poitrine des femmes trans je pensais effectivement à la stimulation hormonale qui pourrait induire des risques supplémentaires. Ma mère a été ménopausée très tôt et a été une des premières à avoir un traitement hormonal de substitution, malheureusement compte tenu des risques familiaux (non pris en compte à l’époque), ça s’est mal terminé. Aujourd’hui, avec les connaissances actuelles, elle n’aurait pas été éligible à ce type de traitement. J’espère que la médecine va aussi collecter plus de connaissances sur tous les types de corps pour que les suivis et les traitements soient adaptés.
Bonjour =) Dans le cas médical (ou en science en général) une partie du problème, et que pour faire des expériences, des stats, des conclusions sur des ensembles d'individus, on a besoin que ces individus soient essentiellement interchangeable (au moins sur un ou plusieurs aspects précis). Bon il y a aussi le manque de moyen récurrent sur la recherche scientifique en général, et même si la médecine est un peu moins touché (pour des raisons économiques) n'empêche que dès que ça concerne des minorité, la recherche devient très vite rare voire inexistante. Là on peut débattre (ou pas) sur la nature morale de ce que veut dire que des individus soient fonctionnellement interchangeable (dans la mesure où ça ne prends pas en compte un parceque d'aspect de leur individualité) mais la preuve en est qu'un traitement que l'on a testé sur 10000 hommes blancs cis (sans autre pathologie que celles définis par le protocole) avec une liste d'effets secondaire à tendance à fonctionner de manière similaire sur le reste du milliard d'homme blancs cis (sans autre pathologie que celles définis par le protocole). Ce qui d'ailleurs a posé, à plusieurs reprises, des problèmes connus sur le faite que des traitement avait des effets secondaires sur les femmes cis, personnes trans, personnes de couleur, etc. Bref, tout ça pour dire, que pour fonctionner la recherche scientifique, tel qu'on la pratique en tout cas, à besoin de cases, ce qui soulèvent à mon sens deux questions: 1) d'un côté le fait qu'il faut imposer aux compagnies pharmaceutiques de systématiquement tester leur produits sur différents et l'obligation d'optimiser leur produits simultanément ou séparément pour chacuns de ces groupes. (le même commentaires devrait s'appliquer à la recherche dans toutes les sciences humaines ou le genre est potentiellement impliqué) (En vrai la même remarques s'applique à plein de domaines en science, ou la solution est souvent le besoin de reconnaître qu'il existe plus de cases que ce que l'on pourrait penser naturellement quand on fait de la majorité, même si l'idée derrière peut être bien pensante, réduire le nombre de cases a souvent un effet négatif dans la mesure où les résultats seront moins reproductibles) 2) le fait d'être plus précis sur ce que l'on veut dire (ce qui parfois veut dire d'être plus générique, comme tu l'as mentionné dans ta vidéo) et pour reprendre le points d'avant, de bien définir les cases et de prendre son temps pour réfléchir à ce que l'on veut vraiment dire. Mais ça malheureusement, c'est chronophage et pas vraiment compatible avec notre société actuelle 😞
Oui absolument ! D'ailleurs, je ne suis pas contre le fait afficher des stats de type "1 femme sur 10" a l'endométriose par exemple. C'est la stats qu'on a, elle est vraie même en reconnaissant l'existence des personnes trans. Par contre ça me parait important de présenter de résultat statistique en explicitant les angles morts qu'il a, en ayant conscience d'eux, et en cherchant des moyens de les combler à termes.
@@HParadoxa je suis complètement d'accord. Je pense que, d'un point de vue médicale, c'est d'autant plus important que l'interaction entre la thérapie hormonale et la plus part des médicaments doit être inexistante (j'extrapole sur le fait que la plus part des interactions entres médicaments ne sont pas étudiés, y compris parfois quand il sont toujours censés être pris ensemble). Concernant les stats comme celles que tu mentionne c'est encore plus important de préciser ce que l'étude a pris en compte comme "femme" est-ce que c'était juste des femmes cis, ou est-ce que ça incluait des hommes trans ou des femmes trans ?qui ont, chacuns, a priori, aucune raisons d'avoir les mêmes stats (et j'imagine que la même question se pose avec les personnes intersex). Désolé, I'm starting to rant about it, c'est juste que je trouve que beaucoup d'info sur le lien entre biologie et transidentité dans les deux camps (si l'on peut qualifier l'ignorance et le conservatisme de camp). Et en vrai, d'un point de vue purement scientifique la question fait sens mais elle est rarement adopté d'un point de vue purement scientifique dans le débat publique même quand elle prétend l'être. D'un autre côté, pour les questions médicales, j'ai envie de dire on s'en fout, les personnes trans sont reconnues par la lois donc l'important c'est que ces mêmes personnes puissent bénéficier de la même qualité de soins et de prise en charge que toute autre personne. Anyway, love all your videos, ça m'a beaucoup aidé sur l'autisme et ton point de vue m'a permis d'imaginer plusieurs sujets sur un autre angle. Merci ❤
Ça m a donné la migraine 😱. Pourquoi se poser tant de question . Je suis gay et j’ai fréquenté le milieu gay jeune . Je comprends que certaines soient mal dans le monde qui les entourent …mais 0,1 % de la,population doit-elle prendre la tête des 99,9 % qui restent . Il faut accepter d être hors norme …et donc parfois de ne pas trouver les bons vocabulaires à son cas . Le propre du collectif c’est justement de ne pas être parfait / individu . D’ailleurs je dois supporter le terme LGBT …dans lequel on m inclu alors que je ne vois pas le rapport entre un gay et un trans ….
Il y a toujours eu plein de rapport entre les hommes gay et les personnes trans. L'homophobie et la transphobie viennent fondamentalement des mêmes croyances, leurs arguments sont les mêmes, les moyens de les appliquer et imposer sont historiquement les même, nous avons été regroupé ensemble et dans les mêmes lieux d'incarcération et de violence, et dans les memes lieux de communauté, sans parler de l'histoire commune de la crise du SIDA notamment. Être trans ou gay n'est pas la même chose, mais nous partageons de fait une même histoire et une même communauté.
Vraiment très intéressant et ça rejoint beaucoup ce que je pense juste que tu arrives à mettre des mots dessus. D'ailleurs je découvre que l'endometriose ?(J'arrive jamais à écrire ce mot) Se faisait aussi sans utérus et même sur les mecs cis, j'en avais jamais entendu parler avant, et ça fait encore plus sens et logique de ce que tu expliques par la suite. Par contre je ne te rejoins pas sur la fin,ou je comprend pas le problème : pour moi dire ''une personne'' est neutre,donc ajouter ''une personne'' à vagin n'est pas problématique puisque tu précises juste une caractéristique et non le genre de la personne. Surtout lors de recherches de partenaires sexuels, (le seul problème que je vais y remédier sur ta video qui fait sens, c'est lors des annonces je précisais ''mec cis'' pour parler d'hommes à pénis, mais comme il y a aussi des transmac à pénis c'est vrai que ça n'a pas de sens et que je devrais utiliser le second terme plutôt que ''mec cis'' 🤔) Je dis ça en tant que transmasc gay mais j'aime les zizi et pas les teucha, du coup si je mettrais ''homme'' pour englober tout les mecs ben ça me conviendrait pas, d'où le fait que je précise ''homme à pénis'' ou ''personne à pénis'' pour d'autres contextes. Si tu utilises un terme neutre et que tu considères qu'un entre jambe n'a pas de genre qui le définit je vois pas en quoi c'est problématique?
Dans mon expérience, la majorité des gens qui ont des préférences génitales très "strictes" ont surtout une idée très biaisé de ce que c'est de coucher avec des gens qui ont une autre anatomie. Fin moi aussi je suis entre autre là pour la bite mais sucer un mec trans preop et sucer un mec cis c'est vraiment pas très différent.
On pourrait aussi parler d'être traité comme une personne belle ou moche, dans mon vécu de personne potentiellement gestatrice, ayant été vue comme moche, cela revient à être déchu de son humanité
C'est généralement très lié à tous le reste (est-ce que tu corresponds à l'image ideale de ton genre, de l'ideal racial de la cuture où tu vis, à l'idéal valide, à l'idéal jeune, etc) mais oui c'est un paramètre aussi c'est certain.
Hey !
Mon ordinateur m'a lâché sur la dernière ligne droite avant de poster cette vidéo. C'est pour ça qu'il manque la photo des nouveaux pins de ma boutique à la toute fin, mais ils sont en ligne ! Vous pouvez les voir ici : alistairh.fr/produit/pins-moyen-bof/
Ma boutique et mon Patreon représentent plus de 80% de mes revenus professionnels, c'est grâce à ça que je vis ! Merci pour votre soutien 💕
en tant qu'homme cis blanc de 60 ans, je suis un peu déboussolé par tout ça et je reconnais que tu expliques très bien
Merci ! C'est toujours un exercice compliqué d'a la fois reprendre assez "du debut" et être assez progressif pour des gens qui ne connaissent pas beaucoup le sujet mais son intéressés, et en même temps dire quand même des choses complexes et nuancées. Je ne sais pas si j'y arrive toujours, mais je suis toujours content de savoir que les "nouveaux" arrivent à suivre !
Signe de désordre mental propre à cette génération
Toute la partie sur « personne menstruées » m’a vraiment surpris, je me demandais qu’est ce qu’on pouvait trouver de mal à ce terme, je savais pas du tout que ça pouvait concerner tout le monde wouaaah…
Je suis étudiant en école d'ingé à Lyon. Pour mon stage de fin d'étude, je participe au développement d'une application interne à mon université. L'appli vise à améliorer la qualité de vie de tous les usagers du campus : élèves, personnels, ... Une des fonctionnalités majeures auxquelles je participe, c'est le calcul d'itinéraire entre deux points du campus, comme maps mais en extérieur comme en intérieur.
Le bonus, c'est que les itinéraires sont *très* adaptatifs selon les profils d'utilisateur. On peut choisir d'éviter les ascenseurs (claustrophobie, attrait pour le sport, ...), les escaliers (difficultés à se déplacer, ...) mais aussi éviter les endroits bruyants, les lieux avec des lumières trop vives ou des murs aux couleurs trop vives, ... bref, la liste est longue (à terme, plusieurs dizaines de préférences adaptables).
Je raconte ma life parce que ma tutrice est très à cheval sur la formulation de ces préférences : elles doivent toujours décrire la difficulté (escalier, ascenseur, bruit) sans poser d'a priori sur les caractéristiques propres de l'utilisateur (difficultés à se déplacer, claustrophobie, autisme). Ça alourdit pas mal le projet niveau code et interface utilisateur, mais ma tutrice n'en démord pas !
Morale de l'histoire : je comprends l'enjeu de la vidéo : le vocabulaire, ça fait pas tout, mais c'est fondamental parce que ça détermine la façon de penser et de voir le monde. Ça fait du bien que quelqu'un en parle de façon structurée et j'apporte une pointe d'espoir : il y a des irréductibles qui prennent ça au sérieux ;)
P.S. : mon mec trans et moi, on reçoit chacune de tes vidéos avec joie, tu déchires
Oui effectivement c'est quelque chose qui revient beaucoup pour l'accessibilité aussi ! En disant "accessible pmr" en fait on ne dit pas réellement comment l'environnement est, et comme il y a plein de manière d'être une pmr ce n'est pas forcément accessible pour tout le monde. Alors que si on parle d'escalier, d'ascenseur (attention aux dimensions par contre), de place assise, de dimensions des sales, etc, on a une meilleure idée de si ça peut marcher pour nous personnellement.
J'essaye de travailler dans le milieu informatique pour les personne handicapé et bordel cette idée est du génie, j'espère que tu réalisera ce stage de fin d'étude. Et j'espère que tu y arrivera sans trop de difficulter du à ça.
Je sais pas si tu y as penser mais on peut demander à l'utilsateur une listes des chose qu'on veut évites, on l'associe à une liste, puis on compare les différents objet.
l'utilisateur aime pas les bruit, et le monde
soit on regarde si le chemin analyser inclue BRUIT && MONDE (dans le sens évite)
Soit on regarde l'élément 1 puis 2 deuxième chose etc, dans tout les cas on peut faire des correspondance dans les listes ^^.
J'espère que ça peut etre utile, j'adore la prog ^^. J'espère que j'ai pas trop raconter ma vie alors que tu as pas demander d'aide, mais au besoin j'en serais ravie
@telespectre9764 Si je peux répondre dans l'idée de dev, il y a moyen que on fasse ça car ça économise de la place, je dis pas que c'est la raison mais en soit pour l'environnement économiser de la place et des calcul c'est important, et pour que ça soit bien fait ça demande un peu de taff en plus. Homme et femme on peut écrire 0 ou 1, ça prend 1bit (plus petite unité), mais une chaines de caractère ça prend des octets par lettre et si on multiplie par le nombre d'utilisateur, on multiplie la quantité de stockage demander par minimum 8, (Je dis clairement pas que c'est la raison pour laquels c'est fait ainsi mais ça peut etre une raison, voilà, pour mon prochain site si je propose la non binarité (précise), ça sera forcément limiter pour pas avoir trop de place utiliser ^^" ) (j'espère que c'est assez claire mon raisonnement ^^)
@@primis_lucieEn fait le principal problème c'est qu'il y ait cette case tout court: pourquoi vous voulez savoir le genre de la personne? Si c'est pour adapter les pronoms, il suffit de demander ça. La plupart du temps il n'y a aucune raison et c'est juste par habitude.
@@anneaunyme Pour les pronom ça donne le même problème voir pire car on peut en avoir plusieurs, et pour les raisons de cette case on peut le demander pour les mails, ou les truc officiel, ou la revente de donner, certains site c'est par habitude mais d'autre, il y a un gros intérêt commercial à savoir cette info, voilà
à la limite on peut mettre 4 choix, Homme femme non binaire, ne veut pas dire, ça prendrait que 2 bits
De même qu'il n'y avait nul besoin de dire "femme" pour inscrire le droit à l'avortement dans la constitution.
Ah oui ? Les hommes qui possèdent des utérus sont des femmes
Là, j’avoue, je suis totalement d’accord.
C’est franchement pas utile.
Exactement !
@@queer.solutions ta mère est un homme comme les autres tu as raison
tu parles de ce droit à annuler des vies en toute impunité ?
Je m’attendais à être plus en désaccord avec cette vidéo, mais non, au final je me retrouve vraiment dans ce qui est dit. Ça me fait même remettre en questions quelques positions que j’avais en tête et je pense que ça va me permettre une réflexion assez chouette donc merci fort pour cette chouette vidéo !
Cette vidéo était super intéressante, que ce soit pour les personnes cis, mais également trans, ça permet de revaloriser toute une personne plutôt qu'un seul aspect de sa vie.
Encore bravo pour le travail accompli et les travaux de vulgarisation ! ❤
Au début de la vidéo, je pensais que "AFAB" ou "AMAB" signifié "All Female/Male Are Bastards" ; et quand par la suite, il est expliqué que cela signifie : "Assigned Female/Male At Birth". Je suis descendu de très haut 😂
Sur ce coup ton pseudo est très adapté x)
T'imagines si dès la naissance quelqu'un décide que tu seras flic...
Hello Alistair,
Merci pour cette vidéo, je te suis depuis longtemps, et c’est toujours très clair, très agréable à écouter, et intelligemment construit. Ceci n’est donc pas une critique de ta vidéo en tant que telle, mais simplement une volonté de soulever certaines difficultés conceptuelles que peuvent parfois rencontrer ce genre de questions.
Tout d’abord, ça fait du bien d’entendre quelqu’un souligner combien l’utilisation des termes « personnes à vagin/ pénis » n’est souvent que cosmétique et ne vise pas une réelle inclusion de toutes les personnes concernées. Je me permettrais d’ajouter, qu’en tant que personne ayant vécu de lourdes VSS, ce côté objectifiant des corps, de se voir désigné, caractérisé par ses parties génitales peut être particulièrement gênant, et un déclencher des émotions très désagréables. J’accepte néanmoins l’utilisation de ces termes, car je me dis que la douleur/ le côté triggering que je ressens à chaque fois que je suis désigné.e ainsi est le prix à payer pour qu’un maximum de personnes se sentent inclues. Mais maintenant que je t’entends pointer le fait que cette inclusion n’est qu’apparence et pas réelle, je l’entends et partage ce constat.
Par ailleurs, la réflexion que nourrit cette vidéo rencontre, j’ai l’impression, quelques difficultés principales, que pour ma part en tous cas, je n’arrive pas à résoudre. J’aimerais beaucoup avoir ton avis, ou celui de personnes de la communauté sur le sujet, pour m’aider à avancer dans ces réflexions.
Déjà, je m’interroge sur les statistiques sur « les hommes et les femmes ». Je partage l’idée que ces 2 catégories binaires sont absurdes, réductrices, et non souhaitables. Cependant, c’est un outil réel, essentiel de lutte contre les violences faites « aux femmes ». Visibiliser les discriminations, les agressions, les injustices subies par « les femmes » (je reprends le vocable binaire de ces études) passe aussi beaucoup par ces statistiques. Ces dernières ont en effet un rôle fondamental aussi bien dans la prise de conscience des inégalités « hommes/ femmes », que dans le combat politique pour réduire cet écart « homme/ femme », à travers les pratiques de quotas, ou de discrimination positive par exemple, mais aussi simplement dans l’évaluation de ces inégalités, dans leur documentation.
Même si les catégories blanc/ noir, homme/ femme etc sont construites, s’en passer peut desservir les luttes, car ces catégories, si construites soient-elles, sont devenues réelles, en ce qu’elles structurent actuellement l’espace social. Je pense ici à de nombreux travaux universitaires de Philosophie Critique de la Race qui montrent l’importance d’utiliser le termes de « race », de « blanc », de « noir » pour pouvoir lutter correctement contre les discriminations subies. Certes, ce sont des catégories construites, dans lesquelles bcp ne se reconnaissent pas, ou se reconnaissent un peu dans les 2, des catégories arbitraires et non stables, ok. Certes, à terme l’idée c’est de ne plus les utiliser. Mais dire qu’on ne voit plus les couleurs et ne plus utiliser ces catégories, c’est se priver d’outils (en l’occurence étasuniens) essentiels de lutte contre le racisme.
De la même manière, ne plus utiliser le terme de « femmes » pour parler des violences subies par une catégorie spécifique de la population (sans nier que par ailleurs, d’autres catégories subissent aussi des violences plus ou moins similaires) peut être problématique, il me semble, ou j’en ai peur en tous cas. Comment continuer à dire que l’avortement concerne une femme sur 3 au cours de sa vie sans être transphobe? Comment continuer à souligner les stats de violences faites aux femmes spécifiquement (ce qui n’empêche pas, encore une fois, de souligner aussi les violences faites à d’autres catégories de la population)?
Bref, je m’interroge, car pour éviter toute transphobie, je me rends compte qu’on est beaucoup (dans mon milieu universitaire en tous cas) à ne plus oser utiliser ces statistiques (1 femme sur 3, 9 femmes sur 10, etc), parce qu’on ne trouve pas de terme non transphobe. Pourtant, on connait toute l’utilité de ces chiffres, de ces études statistiques, mais on a simplement du mal à les utiliser, enfin pour celleux d’entre nous qui ont précisément ce souci d’inclusivité. Voilà, je serais vraiment ravie d’avoir des retours, j’espère que mes propos n’étaient pas blessants pour qui que soit, je m’interroge vraiment sur comment faire au mieux pour tout le monde, promis ❤
Oui effectivement, je trouve que les expression "personne à [organe]" sont très déshumanisante, et même dans le cas où nommer les organes serait une bonne idée, il y a tout à fait moyen de le formuler autrement comme "c'est un examen de [organe]" "cette objet s'utilise sur [organe]" ou autre.
Je pense effectivement que dire "il ne faut plus du tout penser ou parler de catégorie de genre" (ou de race ou d'âge... mais prennont genre pour l'exemple) ce n'est pa une bonne idée. C'est pour ça qu'à la fin je précise, je pense que le but c'est de ne pas utiliser ces catégories *quand on en a pas besoin*. Mais bien sûr, quand on parle d'expérience sociale, d'identité, de statistiques... on en a besoin. Je pense que l'important c'est surtout de bien avoir conscience que ce sont des catégories utiles pour dires des choses des fois, mais qui ne s'applique pas de manière aussi clair dans la réalité, et de bien réfléchir à quelle catégorie on utilise et pourquoi.
Par exemple, je n'ai pas forcément de problème avec "1 une personne menstruée sur 10 à l'endométriose" parce que c'est vrai même en prennant en compte les personnes trans. Le problème, c'est que souvent c'est dit avec le sous entendu "les personnes menstruées sont les seules concernées" et pas "on donne cette statistique parce que c'est celle qu'on a, parce que les études qu'on a sont sur les personnes menstruées".
Pour l'exemple de l'avortement : pourquoi pas continuer à dire "1 femme sur 3 avortera dans sa vie" mais aussi se demander combien d'hommes trans ? Dans quelles conditions ? Comment on peut les aider ? Et de parler de ça en plus de dire "1 femme sur 3" qui reste une statistiques vraie et intéressante.
Autre exemple '"les hommes ne sont globalement pas victimes de harcèlement sexuel dans la rue" d'un côté c'est vrai, de l'autre il y a différents groupes aux seins des hommes qui, eux, le sont dans des proportions plus significatives, notamment les hommes queer. Donc autant l'affirmation n'est pas fausse, et peut avoir son intérêt, autant il me parait important de se demander pourquoi on choisit de parler des hommes en général dans la discussion qu'on est en train d'avoir, est-ce que ça parait utile et possible d'aussi dire que c'est vrai pour les hommes en général, mais pas certains groupes d'hommes en particulier ?
Il n'y a pas de réponse absolue sur quelle est la bonne manière de formuler une information, ou quels sont les bonnes informations à donner, parce que ça va dépendre des contextes, et en effet, pour moi a réponse ce n'est pas "il faut juste arrêter complètement de faire des généralité sur des groupes ou des statistiques sur des groupes", ça peut être utile ! Mais je pense que c'est important de se demander à chaque fois pourquoi on décide de parler des statistiques sur un groupe ou un autre, pourquoi on a peut-être pas de données pour certains groupes, etc.
@@HParadoxa merci beaucoup pour ta réponse 🫶🫶 je comprends mieux, et partage ton point de vue, merci d’avoir pris le temps de répondre 🍀🙏
Ce que vous dites me rappelle un documentaire que j'ai vu il y a peu sur la cancel culture...
Je trouve que c'est exactement la même chose :
On ne se demande plus si quelque chose est raciste (ici transphobe) mais 'comment,en quoi' il l'est...
Et en effet je vous rejoins,je trouve cela extrêmement problématique...du moins,si réellement on essaie de 'reunir' les gens et non de les faire s'affronter...
Bonjour, ça n'a rien à voir mais je souhaite vous remercier pour les videos sur les chaises roulantes qui m'ont permis de choisir une voiturette manuelle parfaitement adaptée à mes besoins plutôt que de me laisser fourguer le modèle préconisé (fauteuil pliable de base avec accoudoirs...) par la vendeuse.
Je les ai trouvées vraiment très bien faites et je les ai recommandées à mes médecins.
Et cette video-ci était très intéressante également.
Je suis super content d'entendre ça !
Oh woaw, cette vidéo était particulièrement impressionnante je trouve - déjà j'ai appris des choses sur l'endométriose, et par ailleurs cette conclusion contre la tendance à catégoriser et préciser, et pour le fait que chaque personne s'y retrouve selon ses besoins (et avec l'extension de cette pensée à la façon de penser le handicap), est vraiment super importante et forte. C'était hyper clair et bien à entendre. Merci, merci, merci !
(Aussi mention spéciale pour l'exemple des chaussures)
La clarté et la véracité de tes propos fait plaisir à entendre. Merci. P.s: Sympa ton nouveau look.
Je pense qu'un truc qui "pose problème" avec la transidentité c'est que ça oblige à se poser des questions.
Pour parler de harcèlement de rue on est obligé de se rendre compte que c'est ni l'acte de naissance, ni les chromosomes, ni les organes génitaux (sauf chez les nudistes) mais l'apparence.
Idem pour les protections menstruelles, ça ne concerne pas "les femmes" ni "les personnes avec des chromosomes XX" et pas exactement non plus "les personnes qui ont des ovaires" mais "les personnes qui ont leurs règles" - ah bon du coup s'il y a des personnes qui les utilisent pour autre chose que les règles ça tient aussi
On est obligé d'être précis, on est obligé de comprendre les problèmes, et ça, je pense qu'il y a des gens qui n'aiment pas trop ça...
Du coup la plupart du temps je dis "femmes et assimilées" ou "hommes et assimilés" comme ça c'est suffisamment flou pour inclure les personnes potentiellement concernées sans trop prendre de risques
Et sinon j'aime bien l'option "ne rien dire", mais encore une fois je pense que certaines personnes n'aimeront pas, dans la mesure où ça sous-entend que l'être humain "de base" peut être une femme (ou assimilée) et qu'on n'est pas obligé de préciser explicitement "attention, les hommes cis dyadiques ne sont pas concernés"
Oui complètement, penser la transidentité implique forcément de prendre en compte que le genre/sexe est une question très complexes et multiformes et qu'on ne peut pas en faire le tour en deux trois catégories prête à l'usage à tout moment.
Il y a des femmes qui ont XY et des hommes qui ont XX aussi. 🫶
@@Ose1000 oui les classifications par chromosomes, par genre, par genre assigné, et par organes génitaux, ne sont pas équivalentes
Rugby comment on assimile un utérus???
@@Ose1000 ce sont des anomalies ...il existe des humains a plus de 10 doigts ou moins ...ce sont toujours des humains pas une autre catégorie
..
Ce que tu dis sur ces termes "inclusifs" genrés, se rapproche beaucoup de tout ce que j'ai pu dire sur l'écriture inclusive en général (avec ma formation de linguiste, on me pose toujours plein de questions sur ça autour de moi... ou on me dit des trucs tellement faux que ça me fait vriller, haha). Ca me fait plaisir de voir que je suis pas complètement à côté de la plaque y compris lorsqu'on sort du cadre strictement écriture / style / grammaire / terminologie / linguistique.
Dans l'ensemble, ce que j'en dis c'est que : _ quand c'est nécessaire _ on essaye de préciser ; mais qu'il faut travailler à la fois sur savoir quand c'est nécessaire, et savoir ce qu'on veut préciser.
Oui, ça veut dire qu'il faut réfléchir un peu à ce qu'on dit et à comment on le dit, mais perso je pensais que c'était la base avant de s'exprimer en public... et (vu le nombre de réactions surprises et étonnées que j'ai...) apparemment pas ? Les gens sont bizarres.
Oui c'est un peu la conclusion à laquelle j'arrive tout le temps depuis que j'ai commencé cette chaîne il y a 8 ans. Réfléchir à ce qu'on veut dire et a qui et pourquoi et en déduire comment, c'est pas acquis du tout et il faut le répéter en permanence 😭
honnêtement je pensais être plutôt au point... et j'ai appris plein de trucs, merci !!!
Super ! 😊
Et je file acheter mon pin's "autiste de niveau moyen bof", merci de l'avoir remis en boutique
merci ! je suis coiffeuse et mets énormément l’accent sur l’inclusivité dans mon travail, et quand bien même les cheveux n’ont rien à voir avec le genre dans ma manière de pratiquer, ça m’a plu de voir un nouvel avis sur ces manières de s’exprimer parce que ça me permettra de le faire mieux à l’avenir lors de mes discussions avec les gens que je coiffe 😊
Merci beaucoup, c'est un très beau travail, bien construit, j'aime beaucoup que tu conclus par l'option "ne rien dire".
Tu es d'utilité publique, Alistair. J'aime toujours tes contenus !
Toujours aussi sympa et instructif ton travail ! Une bonne semaine à toi !
merci je n'avais pas du tout compris ce que tu expliques dans cette video et maintentant je crois que je commence a comprendre
Merci de prendre le temps d’aborder ces sujets, j’essaie de me déconstruire un maximum et au conscience que bien que je fasse de mon mieux j’ai encore beaucoup de chemin
Merci beaucoup pour ces explications, ça enrichit mes réflexions 👍
(Tant qu'on est sur du vocabulaire, petit point sur la contraception d'urgence, ce terme là est plus chouette parce qu'on peut prendre cette pilule jusqu'à 5j après un rapport à risque de grossesse et pas seulement le lendemain)
Bien vu, merci !
Merci de continuer tes efforts de vulgarisation.
basé, ça fait plaisir de voir qqn comme toi faire un peu « le pont » entre les queers un peu terminally libéraux et lgbt matérialistes. jsp si toi tu te perçois comme ça mais j’ai un peu l’impression que c’est le cas d’une certaine manière, en tout cas on a besoin de ça je pense. je sais que bcp de matérialistes un peu teubés n’ont vraiment pas toujours été très tendres avec toi (enfin les gens sont bêtes sur twitter ça n’est pas nouveau) donc merci pour ton travail!
C'est un bon résumé oui 😂
Je pense d'ailleurs que c'est beaucoup une histoire de validisme et de handicap. Où d'un côté plein de personnes handicapées sont beaucoup en ligne et beaucoup entre elles, parce que le reste est peu accessible, et que ca nourrit un environnement par certains aspects déconnecté du materialimse justement, et de l'autre beaucoup d'autoproclamés matérialiste sont hyper validistes dans leur analyse, et du coup meme s'il y a pleins de bonnes choses a prendre dans ces réflexions, comme je le fais et je pense que ça se voit, c'est impossible d'entamer un dialogue entre les deux côtés.
Bien sûr c'est hyper simplifié, il y a aussi plein de personnes handicapées matérialistes, mais personnellement quand je me suis fais attaqué vraiment violemment sur twitter ou quoi c'était quasi-toujours sur des enjeux de handicap.
@@HParadoxamoi je suis assez intimement convaincue que le "militantisme" des réseaux sociaux est quasiment uniquement voué à ronger le cerveau des gens et à ne pas produire de choses intéressantes, et que twitter est un endroit conçu de a à z pour favoriser le conflit et la violence et empêcher le dialogue et le débat. du coup forcément ça ne peut pas finir bien.
mais bon c'est le paradoxe des gens handicapés pour qui twitter c'est limite le seul lieu de socialisation donc c'est difficile de faire autrement.
et puis y'a aussi les matérialistes qui se moquent des libéraux en mode "sortez de chez vous allez toucher de l'herbe" alors qu'eux aussi passent 5h par jour sur twitter et sont en réalité exactement dans la même situation de "le cerveau niqué par twitter".
@@caro-ht2rc Oui, j'ai appris plein de choses sur twitter et je pense pas que tout soit inutile mais globalement (et c'est de pire en pire) c'est conçu pour que tout le monde s'antagonise en permanence donc c'est un vrai problème que ce soit la plateforme la plus accessible voir la seul accessible pour autant de gens pour se former politiquement.
Super vidéo !! C'est hyper claire !!
Très intéressant ! J'avais confusément ce genre de problème avec le vocabulaire qui essaie d'être inclusif, mais j'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
J'adore ce genre de vidéos où tu décortiques un sujet en rapport avec les luttes et vies des personnes LGBTQ+ et où tu pointes des possibles problèmes du milieu millitant. C'est méga intéressant de se remettre en question !
Vidéo très intéressante et bien expliquée, merci ! Je suis une femme cis de 27 ans et j'essaie de m'éduquer à la transidentité, les vidéos comme celle-ci sont vraiment utiles
Je suis formée à l'aromathérapie et, dans mes conseils, j'ai remplacé "personne enceinte" ou "personne allaitante" par "pendant une grossesse" ou "pendant un allaitement", qui est bien plus fluide en plus, je trouve :)
Merci Alistair pour tes réflexions!
Bonne formulation, j'imagine que c'était pour prévenir de se tenir très éloigné• des huiles essentielles pendant une grossesse
Oui, c'est un bon exemple de contexte où c'est utile et adapté !
Balzac n'aurait pas écrit autre chose, remarquez. Tout ça pour ça...
Merci beaucoup pour cette vidéo! je vois souvent ces formulations amab/afab avec leur lot de réactions houleuses et c'est parfois compliqué de savoir ce qui pose problème et dans quelle mesure, tout est plus clair maintenant!
J'ai toujours eu de petits red flags en lisant 'personnes à vagin' ou autres car les gens qui essentialisent utilisent parfois le même pattern (limiter une personne à ses organes génitaux) c'est pas top.
Un grand bravo pour ton travail!
Merci Alister ! Superbe vidéo, j'ai beaucoup appris n'étant pas concerné par le sujet. J'aime beaucoup ta façon de voir les choses et je te rejoints sur le fait qu'à trop vouloir mettre du politiquement correct partout, on peut faire plus de mal que de bien. Je suis en fauteuil et je sais qu'à titre personnel le terme "handicapé" ne me gène pas du tout. Je suis plus gêné pour les personne que je rencontre et qui n'ose pas l'utiliser pensant me blesser si jamais. Rien à voir mais : stylé le sweat ! 😉
Eh ben. Tout ça m'a l'air bien complexe. J'espère qu'un jour cela deviendra presque une évidence pour de futures générations (bien sûr cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas tendre vers mieux, et je suis contente de t'avoir (re)découvert, je vais apprendre plein de trucs !), parce que pour l'instant je vis dans une réalité si différente de ce qui serait l'idéal que tu décris 😢
Je reviens vite fait (en tout cas je vais essayer) sur le (re) cité plus haut: Je me souviens t'avoir découvert y'a suuper longtemps, du temps frange et lunettes ! Et j'avais adoré non seulement le contenu, mais aussi le ton de tes vidéos, seulement toutes mes réflexions sociales se sont retrouvées balayées quand j'ai réalisé la mesure du problème écologique, alors j'avoue, entre deux crises existentielles, j'étais partie looin de toutes vidéos youtube 😂. Tout ça pour m'amener à une question bien floue mais si jamais le coeur t'en dis d'y répondre, je jette mon pavé: Je sais bien que ces deux domaines sont intrinsèquement reliés et qu'on ne peut être sur tous les fronts à la fois, mais comment fais tu pour consilier lutte sociale et ecolo (si tant est que la question écologie est quelque chose qui t'atteint bien sûr) ? J'ai une telle impression d'imminence de désastre et d'urgence que je ne peux m'empêcher -à tort- de hiérarchiser et d'axer mon quotidien d'abord sur l'écologie et ensuite sur le social; est ce que c'est quelque chose qui te parle ou pas du tout ?
Bref, je reviens tout juste sur youtube et je suis ravie de voir que non seulement ta chaîne n'a pas disparu, mais qu'en plus tu t'es dinguement amélioré, entre l'esthétique léchée des formats dans tes playlists et ton ton (dsl j'ai plus de vocabulaire😂) qui est toujours hyper construit, bref merci !
Ton propos, c'est ça que j'aurais pu dire pardon
Et puis je ne sais pas pourquoi un des mots est barré mais ce n'est pas voulu 😂
Je suis très touché (et inquiété) par les enjeux écologiques aussi effectivement. Pour moi une partie de la réponse c'est de se rappeler que ce ne sont pas deux enjeux différents. La qualité de l'air dans les villes c'est une enjeu d'écologie et u enjeux de santé/handicap. Avoir des transport en commun efficace c'est un enjeu de lutte de classe, de handicap, et d'écologie. La crise écologique c'est une menace pour le gens, et a fortiori les gens le plus vulnérables, donc lutter pour l'écologie ou pour le social, ce n'est pas séparé. D'autant qu'on ne peut faire ni l'un ni l'autre sans lutter contre le capitalisme et le colonialisme, donc on a quand même pas mal de travail en commun.
L'autre chose c'est qu'on ne peut pas tout faire. Je suis intéressé à l'écologie mais je n'ai pas les connaissances nécessaires pour faire des vidéos comme sur les luttes sociales. Puisqu'on ne s'en sortira pas sans les deux de toute façon, autant m'investir là où je suis le mis compétent, tour en m'informant pour le reste auprès de celleux qui sont compétents ailleurs, et en essayant de créer du lien avec mon travail.
Très basé. Merci pour les explications super claires ! ^^
Comme dans toutes tes videos, celle(ci est un puits d'informations.
Merci Alistair.
Bises, Rebecca.
Bien dit! Merci pour ce résumé!
Merci, j'ai appris beaucoup de choses grâce à cette vidéo et j'ai élargi mes idées. Un super travail, encore une fois !
Pas tout regardé mais je sais déjà que je serais quasi entièrement d'accord et que c'est une discussion absolument indispensable à avoir. Beaucoup de personnes veulent être respectueuses et utiliser les "bons termes" et c'est cool mais ont du mal à comprendre que c'est pas une question de termes en soi : tant qu'on veut trouver un "remplacement" pour dire "né femme/homme", on manquera le fait que cette dichotomie n'a pas de sens au vu des réalités trans et inter. Et oui se défaire d'idées transphobes, ça implique de remettre en question sa classification du monde et de comprendre que les choses sont complexes, pas juste apprendre des nouveaux mots. Perso l'utilisation de plus en plus massive du terme AFAB pour vouloir dire toute sorte de choses fait que maintenant, je réponds à moitié ironiquement que je le suis pas. Parce que si y'a F sur ma CI depuis ma naissance, bah c'est à peu près tout ce que j'ai de commun avec les meufs cis en fait, ça veut franchement pas dire grand-chose.
Oui c'est exactement ça
Encore bravo j'adore toujours autant ton contenu que je suis depuis le confinement quand même ça commence à faire !
Juste un commentaire en fait je viens de penser au fait que c'était même mieux de ne pas nommer cela comme tu m'as dis parce que ce sont des choses qui nous concernent toustes et que cela permet de responsabilise les gens qu'on ne responsabilise pas de base (sur les questions de pilules et de maladies etc)
Oui tout a fait ! Dans une majorité de cas c'est une bonne idée que tout le monde ait l'info et que tout le monde se sente collectivement responsable de mettre es gens au courant et de s'appliquer sur ces sujets.
Merci beaucoup, ça apporte une réflexion hyper intéressante !!
Très intéressant comme réflexion merci ! Ta réflexion sur l'inutilité de nommer est super pertinent et invite à réfléchir à des alternatives pour parler du harcèlement de rue par exemple. Néanmoins je sais que les chiffres peuvent être de bon outils de sensibilisation, comment sensibiliser sur l'endométriose ou le harcèlement de rue (en mettant en avant qu'il touche tant de personnes) sans désigner ces personnes et s'enfermer dans cette catégorie trop restrictive aussi du coup ?
Pour les chiffres la question se pose un peu différemment parce que "1 femme sur 10 est atteinte d'endométriose" c'est vrai même si l'endométriose ne touche pas les femmes. Le problème c'est que souvent cette statistique va être utilisée avec comme sous entendu que c'est le cas.
Quand on a besoin de statistiques, je pense que c'est surtout important de s'assurer que ce qu'on dit correspond bien à ce qui a été mesuré (ex : "10% des femmes" c'est ok si l'etudes était bien sur les femmes en général) et aussi dans la mesure du possible de clarifier quand on utilise les chiffres si on est aussi en train de dire "c'est la seule population touchée" ou "il se trouve que c'est cette population là qu'on a étudiée pour obtenir cette stat".
trop stylé le sweat !
Merci pour cette vidéo super informative !
super video, bravo !
Cette vidéo est vraiment super, merci !
Un énorme MERCI pour cette présentation calme, détaillée, précise et très intéressante de ce sujet.
Merci pour tes vidéos. Sur ton introduction : c'est exactement le même problème avec les insultes. On peut être insultant sans insultes et utiliser des insultes sans être très insultant... La bourgeoisie nous insulte sans pour autant utiliser des insultes à notre égard
Tout à fait
Merci beaucoup pour cette vidéo ! On voit que t'as bossé dessus, c'est très structuré et très clair !! Tout ce que tu dis est hyper logique ! L'humain a la fâcheuse tendance à tout vouloir classifier, ranger dans des cases, alors que comme tu le dis, on s'en fout de préciser "pour quel type de corps" les tampons sont destinés !
J'aime le fait que tu fais le lien également avec la classification des personnes autistes, avec un handicap, etc. parce que j'ai l'impression que le probleme au fond est le même.
J'espère qu'un jour tout le monde aura ta clairvoyance hahaha en tout cas bravo pour ton travail !
Suis d'accord. "pour ceux que ça intéresse/concerne" etc.
Je lâche , tout ce vocabulaire, m'empêche de penser
Il faut y aller pas à pas !
J'ai adoré cette vidéo, merci
Merci beaucoup, c'est aussi instructif que propice à la réflexion!
Par contre maintenant j'ai un problème... On me sollicite actuellement pour faire une conférence sur la santé des femmes du territoire sur lequel je vis. C'est la demande qu'on m'a faite telle quelle. Et je réalise le problème de la formulation. Mais je ne vois pas comment le formuler de façon inclusive et habile. Sachant qu'il s'agit de données globales, concernant grossesse, accouchement, cancers du col de l'utérus et des seins, mais aussi diabète. Une idée ou une piste de réflexion pour moi?
Si la conférence porte sur les femmes, il n'y a pas forcément de problème à dire les femmes. Si les statistiques avec lesquels tu travailles sont fait en étudiant effectivement le groupe de femmes, ça reste correcte de dire "le taux de diabète chez les femmes est de X%" par exemple. C'est vrai. Ça n'implique pas que les hommes n'ont pas le diabète. De la même manière que même en étant inclusif des personnes trans, stérile, etc, considérer que les grossesses sont un enjeux important dans le parcours de santé de beaucoup de femme est vrai.
Je pense qu'il est important de garder en tête l'existence des personnes et intersexes, et du coup les biais ou angle morts de certaines statistiques, et de le mentionner, mais ça ne rend pas forcément les statistiques intéressantes.
On peut présenter les chiffres auquel on a effectivement accès, par exemple 1 femme sur 3 à rebours a l'avortement dans sa vie, et dire ce qu'on a a dire sur cette stats, et aussi dire qu'un enjeux qui se dessine en creux c'est aussi l'acces à l'avortement par les hommes trans et les personnes non-binaires dont certains ont sûrement ete compté dans cette statistique, d'autres non, et qu'il serait intéressant de se demander si les chiffres sont significativement différents et pourquoi.
Ou on peut parler des chiffres que l'on a sur le cancer du sein, et rappeler au passage que les femmes trans hormonées sont concernées aux même titre que les femmes cis, plus ou moins prise en compte dans les statistiques, et qu'elle rencontre plus de difficulté d'acces au suivit de prévention.
Quand on fait des statistiques notamment, on est bien obligé de choisir une population et de tracer la ligne quelque part. Ça ne rend pas la statistique inutile, mais il est important d'avoir en tête où cette ligne a été tracé quand on parle de ces chiffres, et de ce que ça implique vis a vis des résultats.
@@HParadoxamerci beaucoup de ta réponse éclairante!
Super vidéo, limpide et juste ! Merci :)
12:13 "des femmes trans avec des menstruations" ??? Tu pourrais nous expliquer comment c'est possible ???
Pas mal de femmes trans rapporté des symptômes de cycle menstruel. Pas les saignements utérin, forcément, mais notamment des symptômes émotionnels (syndrome prémenstruel par exemple) ou digestifs (les hormones qui font se contracter l'utérus agissent aussi sur les intestins, c'est pour ça que les règles donnent des symptômes digestifs, et du coup ça peut arriver même sans utérus).
Bien qu'on ne comprennent pas tous sur les mécanismes, c'est pas si étonnant que ça puisque c'est un phénomène en premier lieux hormonales et qu'elles sont (pour celle qui sont sous hormones et dont on parle ici) les mêmes hormones
C’est très intéressant et je suis d’accord avec toi sur le fait qu’utiliser les "bons mots" veuille dire que l’on ne peut pas être homophobe ou avoir des propos homophobes (ou autres que homophobes). Tout comme mal les utiliser ne veut pas dire qu’on est homophobe. Personnellement j’ai un mal FOU à retenir! Peut-être que mon âge joue un rôle, j’ai 37 ans et je n’ai donc pas grandi avec tout ça. Mais, finalement, quand j’utilise des mots ou propos qui peuvent choquer, la personne avec qui je discute me reprend (gentiment je préfère), je m’excuse et souvent demande à ce qu’on m’explique la définition et tout se passe très bien. On ne peut pas tout retenir, on choque forcément à un moment ou à un autre sans le vouloir. Tant que ce n’était pas le but à la base, et que l’on accepte que ce qui n’a aucune importance pour nous peut en avoir pour d’autres, alors on fera l’effort pour plus tard et il n’y a donc, à mes yeux, aucun souci!
Je viens justement d’apprendre quelque chose sur l’endométriose. Je pensais que c'était pour la "femme menstruée", sûrement comme encore beaucoup de monde.
Je me permets de me faire "l’avocate du diable" concernant les sex-toys. Je suis plus nuancée car me pose réellement de la question sur le côté "médical". Il y a des soucis avec ces derniers, des personnes avec de graves soucis qui vont aux urgences. Alors, ont-ils peur de ce côté la ? N’y a-t-il pas réellement des jouets que l’on ne peut utiliser qu’à condition que ce soit avec un penis ou un vagin (? j’utilise le bon mot ? 🤔)
Moi aussi, alors que j'ai cette maladie en plus !
Merci pour tes réflexions super instructives et intéressantes !
Merci pour ta vidéo !
🔥🙏
Super vidéo et je suis tout à fait d'accord avec ton propos
Purée comment je t'adore. Merci t'es vraiment génial !
Tellement d'accord avec cette conclusion !
Merci beaucoup pour cette vidéo d'utilité publique dont je me servirai certainement quand j'aurai besoin d'expliquer mon point de vue sur la question mais la flemme de le faire, surtout à l'arrache où ça sera probablement moins bien dit ☺️😅
19:13 j'aimerai rajouter qu'il est important de ne pas créer de tabou entre les genres comme le fait que des hommes cis ne sachent pas c'est quoi des règles etc et dans ce cas, bah dire que ça concerne qu'un type de personne est pas ouf
Oui absolument !
J'ai encore appris des trucs, un grand merci à toi 👌💜
Super intéressant, merci ❤
Il y a aussi à noter que quand les gens utilisent des termes genre "vulves, penis, vagin" etc, non seulement iels ont en tête beaucoup d'autres choses, mais aussi une idée de ce que veulent dire ces termes et quelle forme ils prennent (ie, comment une vulve fonctionne, comment un pénis fonctionne, etc), et c'est généralement une idée tellement réduite qu'elle en est irréaliste.
Oui, complètement. C'est souvent déjà qu'à moitié fidèle à la diversité de à quoi ça ressemble et comment ça fonctionne chez les personnes cis et syndiqués, alors ne parlons même pas d'avoir une idée à peu près réaliste des corps trans et intersexes 🥲
@@HParadoxa exactement là où je voulais en venir, merci!!
@@HParadoxa Et oui, ça s'appelle le principe de l'identité des indiscernables.
En tant que homme trans autiste et tdah je trouve tes vidéos incroyables ! Continue comme ça yellow boy tu es génial !
Alistair, j'ai lu que des sénateurs LR comptent déposer une proposition de loi qui empêcherait notamment d'accéder aux bloqueurs de puberté, aux traitements hormonaux et aux chirurgies de réassignation avant 18 ans. Si tu as des info, je trouve cela alarmant, bon, cela ne veut pas dire que la loi sera adoptée, on n'en est pas là. Mais, je suis enseignante et je m'inquiète pour une de mes élève trans. La chirurgie peut peut être attendre mais les bloqueurs de puberté et les hormones...ça me choque, on va laisser développer des caractères sexuels secondaires qui seront vécus de manière violente. Mon élève ne va déjà pas très bien...
Oui j'en ai entendu parlé. Je ne suis pas suffisamment calé en politique pour dire à quel point il est probable que cette moi passe, mais si on en croit ce qu'il se passe dans les autres pays, je ne suis malheureusement pas très optimiste...
Ce qui est certain c'est que les militant·es trans se mobilisent et se mobiliseront contre, et que meme si cette loi passe il continuera d'exister des lieux où les enfants et ados trans seront écouté·es, respecté·es et soutenu·es. Il ne faut pas céder au défaitisme non plus, mais la situation politique se dégrade clairement avec le temps malheureusement.
Pauvre occident
Masterclasse, merci 💜
Merci beaucoup ta vidéo ! Elle est vraiment super comme toutes celles que tu fais sur la transidentité !
Étant donné que les personnes trans hormonées (et celles ayant subi un acte chirurgical a fortiori) ont une sexuation non complètement masculine (au sens de mâle) et non complètement féminine (au sens de femêle), penses-tu que l'on puisse dire d'une certaine façon que ces personnes sont des personnes intersexe (au sens d'une intersexuation acquise et non d'une intersexuation de naissance comme pour les personnes que l'on appelle traditionnellement intersexe) ?
Merci d'avance pour ta réponse !
Pour moi le terme intersexe est inadapté car il ne décrit pas juste un état biologique (ne pas être mâle ou femelle) mais aussi un état social (le fait d'être perçu comme une anomalie, comme malade, et les violences notamment médicales qui vont avec). Cela étant, oui, les personnes trans qui transitionnent médicalement ne sont effectivement ni mâle ni femelle, et peuvent avoir des enjeux médicaux croisés avec les personnes intersexes sur certains point, même si dans mon expérience ce n'est pas si courant que ça.
L'endroit où j'ai le plus vu de personnes trans et intersexes se rejoindre dans leur besoin médicaux était au niveaux des chirurgies genitales justement, où un certains nombre de personnes intersexes vont par exemple avoir recours à la phalloplastie pour les mêmes raisons que des personnes trans, même si ce n'est pas forcément strictement une transition pour elle, par exemple si elles ont toujours vécu en tant qu'homme.
D'accord, merci pour ton point de vue ! Effectivement, je ne parlais que de l'aspect biologique. Il va de soi que les enjeux auxquels sont confrontées les personnes intersexe et les personnes trans sont bien différents les uns des autres la plupart du temps !
j'adore ton sweat 😀 Ouais ok ça a rien à voir avec le sujet mais je voulais te le dire quand même 😅
Vidéo comme d'habitude très intéressante et toujours avec de bonnes réflexions
Et aussi je veux pas mentir j'étais absolument pas au courant que c'était pas obligatoire d'avoir un utérus pour avoir l'endométriose on est tellement peu éduqué bien qu'on en parle beaucoup en ce moment que j'ai toujours cru que ça devait être lié
j'ai toujours cru que si on retirait logiquement ça supprimé la cause
Ont nous parlons souvent des conséquences des douleurs et autres, mais jamais ce qui le causent réellement et donc si comme moi on a heureusement un entourage épargné on n'est pas vraiment au courant des aboutissements
L'endométriose c'est quand l'endomètre (le tissue à l'intérieur de l'utérus qui se défait pendant les règles) pousse ailleurs que dans l'uterus. Dans pas mal de cas c'est pas loin : dans les trompes de Fallope, sur les ovaires, les ligaments autour... Et du coup quand on fait une hystérectomie pour endométriose on essaie d'enlever les tissus où il y en a, si possible. Mais ça peut aussi toucher la vessie, les intestins... Et dans ces cas forcément, même sans utérus ça reste. C'est même un peu surprenant qu'on présume beaucoup qu'il faut un utérus alors que tout le principe c'est que c'est pas dans l'utérus, sinon ce serait normal 😆 Je dis pas ça comme une critique parce que comme tu dis, on explique pas assez et pleins de gens croient ça, je comprends complètement, mais ça montre bien que les compréhension de la maladie est pas au point chez le grand public quoi.
Totalement hors sujet de la vidéo mais je viens de redécouvrir tes vidéos après deux ans et WAOUH. Tu as tellement changé en deux ans, franchement je ne t'ai pas reconnu quasiment 😮
Merci j'ai appris plein de trucs 😊
"c'est pas la peine de doubler la longueur de ta phrase pour nous dire ça!" 😂😂😂 J'adore! Cette phrase est a ressortir euuhhhh très souvent !
Wait what? Même sans uterus on peut avoir de l'endométriose ??? Ça m'intéresse étant un mec trans avec de l.endometriose qui s'apprête à faire l'hyste t'aurais des liens ?
Edit : j'ai vu le lien en description et j'ai appris des trucs de dingues, que l'endométriose c'était pas ce que je croyais du tout wow, ce serait cool d'en faire une vidéo 🤯🤯🤯
Ben c'est a dire que la définition même de l'endométriose c'est que l'endomètre pousse ailleurs que dans l'uterus 😅
L'hystérectomie aide quand même dans beaucoup de cas, mais le mieux c'est sûrement d'en parler avec la personne qui va t'opérer. Quand on fait une hystérectomie pour l'endométriose on enlève pas forcément les mêmes tissus en fonction de ce qui est touché ou pas chez chaque patient·e. (Ex : on peut recommander de retirer les ovaires s'il y a de l'endométriose là, on peut citer les endroit où il y a de l'endométriose ailleurs dans l'endomètre, etc.) Donc a voir dans ton cas ce qui est le mieux.
Sans compter que AFAB et AMAB sont également les acronymes d'autres slogans pas toujours utilisés gentiment.
Ah bon, lesquels ? (vraie question)
@@raphael-le3237 c'est rigolo qu'on se sente obligés de préciser qu'on pose une vraie question. All Men are B*st*rd. AFAB marche avec n'importe quoi qui commence par f en anglais.
??? Au premier degré? All Fe/Males are bastards? Jamais entendu.
Les gens font la blague ouais, ou alors rien à voir?
@@raphael-le3237 des variantes de ACAB
Quels slogans ?
j'avais jamais réussi à comprendre ce qui me gênait à propos des termes "AMAB" et "AFAB", mais maintenant c'est clair ! merci beaucoup pour ta vidéo et toutes les explications ! ✨️
haaaa merci
Je comprends l'idée derrière le mot et elle est pas forcément mauvaise, mais en vrai on sait jamais ce qui est exactement ce derrière. Les meufs ? Mes meufs et personnes perçues comme meufs ? Les meufs et les personnes trans ? Les meufs et les personnes intersexes ? Les meufs et les personnes intersexes et les personnes trans ? Les meufs et les personnes LGBTI ? Et pourquoi cette définition là ?
Je pense que pleins de gens utilisent personnes sexisées pour dire "pas les mecs cis" mais franchement en tant que mec trans gay ça me parait pas du tout adapté comme catégorie dans plein de cas. Soit on a une définition du sexisme assez large et on est en droit de se demander pourquoi les mecs cis queer sont pas inclus, soit on a une défini un peu restreinte et je me sens pas du tout concerné, et les implications derrière la présomption que les hommes trans devraient faire parti de ce lot me plaisent pas.
C'est en partie le sujet de ma prochaine vidéo a paraître, du coup, donc ça tombe bien 😆
Bonjour Alistair,
Rien a voir avec le sujet de la vidéo, mais que représentent les yeux dur ton pull? D'où viennent-,ils?
C'est un pull Naruto ! Ce sont les yeux de Sasuke.
Merci pour cette vidéo, en tant que femme cis, plus je m'informe sur la transidentité, plus je me rend compte que mettre des gens dans des cases, n'importe quel type de case, c'est de la paresse intellectuelle. C'est un moyen de ne voir de l'autre que l'étiquette qu'on lui a posé. Les humains sont complexes et fascinants, chacun est un univers. S'arrêter à une étiquette, c'est s'empêcher de voir l'autre dans sa subtile complexité, c'est limitant et paresseux.
Merci encore de me donner à réfléchir sur la façon dont je perçois le monde et sur les automatismes de pensée qui m'ont semblé être des évidences pendant di longtemps et qui ne le sont pas...
Mais il faut bien parler, et on ne peut pas utiliser que des noms propres.
Bonjour Alistair, que penser des personnes qui ont changé de sexe très tôt et qui ensuite le regrette? A partir de quel âge ou quelle forme de maturité ? Pourrions nous changer de sexe sans le regretter plus tard? Merci Damien
Si on parle de transition sociale (changer de prénom par exemple) je ne vois pas l'intérêt de mettre de limite d'âge puisqu'il n'est pas plus difficile de changer à nouveau plus tard si besoin.
Pour la transition médicale, elle ne se fait de toute façon pas avant l'âge de la puberté naturelle. Un ado qui se consid a comme un garçon a plus de chance de regretté d'avoir été poussée à avoir une puberté masculine que de regretté d'avoir choisi une puberté masculine, et les deux sont tout aussi réversible/irréversible. Pourquoi interdire une des deux options si elle n'a ni plus de chance d'être regrettée ni moins de chance d'être réversible ?
Merci beaucoup, tu expliques trop bien :) Je suis 100% alignées sur ta vision des choses, et du coup je me demande ce qu'est ton avis sur la question qui vient rapidement si on continue sur le chemin de "ne pas genrer quand c'est inutile" : que se passe-t-il quand on a dégenré tellement de choses que certaines personnes trans binaires commencent à exprimer qu'elles se sentent invalidée dans leur genre ?
Exemple typique : j'évite de dire "homme" ou "femme" quand je parle d'une "personne" (je dis "cette personne") quand c'est pas nécessaire ou quand je sais pas, et je peux donc me retrouver à employer des pronoms neutre pour parler de cette "personne" (y compris quand je connais son genre). Mais je croise souvent sur les forum des personnes trans binaires se plaindre de cette façon de faire. La dispute revient systématiquement et de façon caricaturale entre les enbies qui "they" tout le monde par défaut, et les binaires qui ne comprennent pas trop la non-binarité et s'imaginent que "they" désigne un 3ème genre et que l'employé pour parler d'elleux serait donc du mégenrage.
Ma formulation du problème laisse voir de quelque côté je me retrouve ^_^ Mais en vrai ça me déchire le coeur de voir combien on peut se fâcher autour de la question "jusqu'où éviter de genrer pour rien ?", et que j'ai aucun idée de comment nous réconcilier. T'as l'air d'avoir bien bossé la question donc je serais ravie d'avoir ton sentiment là dessus :)
Je pense qu'il y a une différence importante à faire entre parler d'un groupe et parler d'une personne. En l'occurence dans cette vidéo, j'aurais peut-être pu le dire plus clairment, il s'agit de parler de groupes : le groupe concerné par X violence, le groupe concerné par X maladie, le groupe concerné par X outils. Et il n'est pas forcément inutile de genrer les groupes dans toutes les situations, mais c'est souvent plus compliqué que ça donc c'est important de réfléchir à comment et pourquoi on le fait.
Les exemples que tu donnes là sont plus de l'ordre de genrer ou pas une personne quand on lui parle ou quand on parle d'elle. A cette échelle, je ne pense pas qu'il soit fondamentalement plus respectueux de genrer ou de ne pas genrer quelqu'un. Certaines personnes sont plus à l'aise avec le fait d'être le moins genrées possible, d'autre accorde beaucoup d'importance à leur genre dans leur identité et se sentiront plus vu et reconnu dans leur ensemble si on prend explicitement leur genre en question.
Dans le cas de personnes qu'on ne connait pas, genre je raconte une anecdote a propos d'une personne croisée dans la rue, si on pense que le genre n'est pas pertinent dans l'anecdote, oui ça se défend tout à fait de parler au neutre. Je ne sais sincèrement pas quelle est la meilleire manière de faire, mais c'en est une valabel pour moi.
Dans le cas d'une personne qu'on connait, je trouve que c'est plus compliqué. Si la personne a déjà dit clairment "mes pronoms sont X" alors parler au neutre et faire exprès d'utiliser des termes non genré, pour moi c'est du mérgenrage. Si une personne a exprimé qu'elle préférait être genré d'une manière ou d'une autre, ne pas le faire, même au neutre, c'est ne pas respecter ça.
Dernière chose, c'est important d'être sûr-e que l'on applique les mêmes règles pour tout le monde. Ce n'est pas rare de voir des gens parler au neutre des personnes dont ils ont un doute sur le genre ou des personnes qu'ils identifient comme probablement trans, tout en utilisant le masculin et féminin pour les personnes dont ils sont sûre/qui ont l'air cis, et ça c'est pas correcte non plus je pense.
Personellement je suis très attaché à mon genre et à mon identité d'homme, aussi parce que pour moi c'est très lié au fait que je suis gay et c'est aussi important pout moi. Si quelqu'un ne me connait pas et me genre au neutre par défaut, ça va me saouler un peu, a fortiori si c'est en ligne que j'ai mes pronms quelque part, mais ça arrive je comprends. Mais si quelqu'un que j'ai déà repris s'obstine à me genrer au neutre et/ou si quelqu'un ne me désigne jamais comme un homme dans des circonstances où ce serait prossible et attendu de le faire, oui je vais considérer que c'est du mégenrage et un refus de reconnaitre que mon genre est masculin et que c'est important
@@HParadoxaMerci beaucoup pour ce retour si précis ! Je profite du détail de ta réponse pour affiner ma question encore un peu, si tu le permets :)
Autant je suis 100% d'accord qu'il serait transphobe de genrer au neutre uniquement les personnes trans binaires, tout en genrant correctement les personnes cis, mais ma question était dans une perspective générale d'abolition du genre, donc de genrer au neutre tout le monde, trans comme cis, binaire ou non, chaque fois que le genre de la personne n'apporte pas d'information utile à ce qu'on raconte. Tu en penserais quoi ?
Je vois biens qu'en faisant cela, on prive les personnes trans binaires de petits moments d'euphorie sympa, et je vois bien que c'est dommage, mais j'ai du mal à voir en quoi ce serait du "mégenrage" dans la mesure où il n'y a pas de genrage du tout ('iel' renvoie à la fois aux genres masculin, féminin, neutre ou autres) et qu'il n'y a pas de traitement différencié entre trans et cis. En vrai, je préférais distribuer des moments d'euphorie à tous mes adelphes binaires, mais inutile de mettre la poussière sous le tapis : la perspective politique d'abolition du genre va très certainement priver les personnes trans binaires de petits moment d'euphorie, c'est hélas inévitable et on peut juste essayer d'aménager au maximum le chemin pour permettre à tout le monde de trouver un peu sa place quand même. Le chemin sera inconfortable pour tout le monde (y compris pour les enby), mais on peut penser que l'objectif final vaut carrément le cout.
Un autre cas typique et beaucoup moins crispant (je crois) est celui du non-genrage des enfants, justifié par le fait que la plupart des enfants expriment très explicitement ne rien comprendre au genre et qu'on a donc pas vraiment de raison de suivre les choix imposés par leur parents. Donc "iel" pour tous les gosses jusqu'à ce qu'iels aient exprimé une préférence, y compris pour les enfants dont on connaît les pronoms que leur ont donné leurs parents (pronom qu'on choisit donc activement d'ignorer). T'en penserais quoi ?
@@oncela C'est marrant j'avais cette conversation a l'oral avec d'autres gens pendant que tu m'envoyais ce message haha
Personnellement je ne suis pas vraiment pour l'abolition du genre, en fait.
D'une part ce n'est pas possible l'humanité va vivre sa vie avec le fait d'avoir penser le genre pendant des millénaires, ça me parait assez irréversible. Donc personnellement je préfère penser à comment on permet aux personnes de tous genre de vivre qu'à l'hypothétique abolition du genre.
D'autres part je trouve que ça fait un peu parti de l'idée générale de "dans un monde idéal on aurait pas de catégorie du tout" qui moi ne me parle pas du tout. Dans un monde idéal les gens seraient variés et se retrouverait les uns dans les autres et auraient du coup envie de nommer ce qui les rassemble et ce qui les identifie. Je ne pense pas que la catégorisation soit uniquement un processus négatif, c'est ce qui fait que l'on fait communauté. Je reconnais les gens qui sont de ma famille, les gens qui sont de ma région, les gens qui partage un même hobby, une meme culture, un meme amour pour les mees personnes, c'est cool ! C'est aussi très utilisé à mauvais escient et il y a des catégories dont on pourrait se passer, mais fondamentalement je ne pense pas qu'un monde sans catégorie soit ni possible ni souhaitable.
Apres je n'ai pas particulièrement quelque chose contre les gens qui veulent l'abolition du genre. Tant que ça se traduit par "mais en attendant on devrait tous pouvoir faire ce qu'on veut de son genre et de son corps" et pas "et donc transitioner c'est sexiste", on est quand même d'accord sur le plus important.
Mais moi non, ce n'est pas mon objectif.
@@HParadoxadac merci !!! juste pour te rassurer, l'abolition que je défends et dont j'entends parler en général ne se débarrasse pas des catégories : on ne cherche pas à faire disparaitre les catégories "homme" et "femme", on cherche juste à les rendre tellement secondaires et anocdotiques que la plupart des gens n'y accorderont pas beaucoup d'importance et se placeront iels mêmes dans d'autres catégories de genre voir dans aucune catégorie de genre du tout. La comparaison souvent utilisée est de s'identifier à un style de musique : ça peut définir toute une identité de se dire "punk" pour certaines personnes, tandis que plein d'autres personnes ne vont s'identifier à aucun style, et tout le monde cohabite très bien comme ça. Bref l'abolition du genre passera davantage par la multiplication des catégories (et des individualité) que par une uniformisation et invisibilisation des particularité (qui serait plutôt contraire à la pensée queer).
Bref merci pour la discussion, bonne soirée :)
Je trouve tellement peu de trans avec des discours cohérents, ça fait du bien, merci
Bonne journée à toutes les personnes pourvues d'yeux qui liront ce commentaire, ainsi qu'à toutes les personnes qui l'entendront grâce à un logiciel de synthèse vocale !
Heu... Beaucoup de gens qui utilisent la synthèse vocale dont également pourvus d'yeux ! 😂
@@carmyha Ce n'était pas une union disjointe
Ah ouais, donc si c'est un pote qui me le lit à voix haute sans passer par un logiciel j'ai pas le droit à une bonne journée? SANDALE!
@@anneaunyme SANDALE ptdr
Et vidéo regardée. Merci pour cette très bonne réflexion. J'ajouterai que perso, j'ai tendance à ajouter une précision de non exhaustivité. Par exemple, si je parle par exemple du catcalling, j'aurai tendance à dire quelque chose du genre "Je vais dire femmes, parce que dans ce cas, c'est la majorité des personnes concernée, mais y a plein d'hommes et d'autres gens qui sont concernés et je ne les exclus pas du propos."
Mais ensuite, je vais pas répéter ça à chaque phrase de mon propos. Et probablement utiliser "personnes victimes de catcalling" à une ou deux reprises, mais pas tout du long...
Les synonymes, c'est bien.
Enfin, j'ignorai totalement que les hommes trans peuvent développer des tissus prostatiques (je mourrai moins bête, merci!).
Tu parles d'or, merci. Tu résumes très bien des idées que je partage mais ai parfois du mal à expliquer.
Genre pour le cas des tampons en solde, et si un mec (sis, hétéro et tout le bazar) veut en acheter pour sa copine? ou sa fille? Ou veut faire une expérience de physique pour comparer l'absorption des tissus? Bref, c'est souvent juste une manière pas assumée de vouloir quand même garder des catégories.
Cimer 🙏🏼🙏🏼🔥
Merci beaucoup pour cette vidéo, ça a mi des mots sur la gêne que je ressentais à l’utilisation de ces termes. Termes que j’ai aussi utilisé par le passé d’ailleurs un peu par mimétisme parce que ça « semblait » convenir à tout le monde alors qu’apparemment on était pleins à pas être ok avec. Je crois que le fait d’avoir entendu AMAB à tour de bras dans mon entourage et en ligne pour focus les femmes trans sur leur prétendu socialisation ça a vraiment été le clou. Au final c’est toujours transphobe ce qui en ressort
Oui des fois ont se retrouve a lire des énormité comme "privilège AMAB" comme si les femmes trans étaient privilégiées par rapport aux femmes cis dans leur genre 🤦
D’ailleurs je sais que ça n’a rien a voir mais qd t’as parlé des gens qui ont des pieds mon tdah à fait un truc étrange et ma fait pense qu’il faut que je dise ça : si vous avez qu’un seul pied il y a un site pour revendre la chaussure qui vous sert pas mais ça marche aussi si vous avez deux tailles de pieds différentes et que vous achetez les chaussures en double. Voilà
Oui, Footless Jo avait fait une vidéo une fois sur une marque qui vendait les chaussures à l'unité pour ça justement ! Mais globalement l'industrie est pas faite pour ça c'est sûr
@@HParadoxa voilà le slogan est déjà trouvé “des chaussures pour les personnes qui ont des pieds, parce que tout le monde peut trouver chaussures à son pied”
Cela dit, j'ai aussi choisi cet exemple parce que c'est aussi une mauvaise dénomination : on peut avoir besoin de chaussures sans avoir de pied (de pied en chair, en tout cas) si on porte des prothèses.
@@HParadoxa oui exactement l’exemple était bien choisi.
What? L'endométriose continue sous T?
Ça dépend des personnes et des cas. Globalement on peut s'attendre à une amélioration voire un arrêt complet des symptômes avec la T, mais ce n'est pas systématique non.
Personnellement j'étais asymptomatique depuis un petit moment quand j'ai commencé la T, grâce à la progesterone, et j'ai eu des symptômes qui sont revenus à un moment. Je suis quand même majoritairement asymptomatique au quotidien mais j'ai des moments de crises de temps en temps.
@@HParadoxa Bon ça rassure un peu quand même alors.
Je me suis enfin décidé à prendre de la T au fait.
@@emile_fa bravo !
Hey ! Merci Alistair pour cette vidéo instructive. Je n'ai sincèrement pas compris quand tu t'es à propos de la pilule d'urgence. Tu dis que ça sert à rien de dire "pour les personnes avec un utérus", parce que utérus ne veut pas forcément dire grossesse d'après ce que tu dis. Or pour moi pas d'utérus = pas de grossesse, vu que l’hystérectomie est un moyen de stérilisation. Pourrais-tu clarifier stp ? Merci, t'est le meilleur
C'est plus dans l'autre sens, on peut avoir un utérus dans être à risque de grossesse !
Merci pour la clarté de tes propos, même si cela demande un effort de pensée à la femme CIS de 60 ans que suis. L'important est il me semble de garder un esprit ouvert, curieux et sensible à l'humain.
Alors merci de m'y inviter .
Avec plaisir, merci d'essayer !
Vous créez des formulations bourbier qui vous créent des dilemmes encore plus bourbier
Revenons à la simplicité au pire, tant que le respect est là
Malheureusement, le corps humain est compliqué, donc à minima pour l'aspect medical, on ne peut pas vraiment ce contenter de la simplicité 😅
@@HParadoxa Ah oui, dans le médical je suis d'accord. Mais dans la vie courante, je trouve que c'est comme des sables mouvants à force, qui mènent à une correction du langage toujours plus poussée, et le problème c'est que ça devient totalitaire au bout d'un moment
@@Ash-jv6gz Je pense que c'est surtout important de savoir s'adapter au contexte. Évidemment qu'on fait des raccourcis dans le quotidien. Mais c'est important de savoir lesquels pour que quand on est en train d'avoir des vrais réflexions politique par exemple on se concentre a prendre en compte la complexité du sujet.
"Avoir de la poitrine"
Je trouve que le terme n'est pas claire. A quel moment on a une poitrine ?
C'est un peu une vrai question. Faut il avoir une glande mammaire? Simplement un peu de graisse ca compte ? Les implants mammaires est une poitrine ?
Je n'ai pas suivi l'affaire du gyneco don tu parles, mais bêtement, si la personne me dit ne pas avoir eu de poitrine avant et en a maintenant, je vais possiblement avoir le raccourci d'implant, et le suivi est pas le même.
Je vais quand même finir que des hommes non trans développent une poitrine, avoir une glande mammaire, et que les cancer du sein les concernent, du coup quel suivi pour eux ?
Donc j'en reviens à ma question.
Et j'en ai bien une autre d'ailleurs.... à quoi servent les gynécologues? Quel est leur catégorie de soin? En tant que femme, j'y suis allée sous les conseils de ma mère, d'autres femme. Je me suis posée sur leurs tables à de multiple reprise, et en fin de compte.... ils ne prennent jamais le temps de t'expliquer leur rôle et ce que tu peux ou pas leur demander.....
Bref, niveau médecine, je me rend que ma petite question en est devenu plusieurs.
Uarf
C'est tout a fait une bonne question ! Et la réponse, c'est que je ne sais pas. De fait, les hommes cis aussi peuvent avoir un cancer du sein, donc le critère n'est pas avoir une poitrine "de femme" pour pouvoir avoir le cancer. Par contre, pour les normes de dépistage, c'est effectivement ça me critère utilisé actuellement. Moi, je ne suis pas médecin, donc je ne sais pas quels seraient la meilleure manière de quantifier ça, mais c'est tout a fait le genre de question qu'il est important de se poser.
Pour les femmes trans, oui les hormones causent le développement de la poitrine exactement de la même manière que pour les femmes cis a la puberté, c'est pour cela qu'elles ont besoin du même type de suivit mammaire, qui peut notamment être fait par un gynécologue, c'était la demande ici.
Globalement, s'il y a glande mammaire, il y a possibilité de cancer. Et tout le monde sauf exception a des glandes mammaires, juste peu chez les enfants et la majorité des hommes, et donc moins on en a, plus le risque de cancer est faible. Du coup, c'est majoritaire les personnes qui ont une poitrine "développé" qui vont avoir des cancers, mais tant qu'il y des tissus mammaire le risque est là. Et effectivement quantifier à partir de quel volume il y a un risque important, c'est sûrement compliqué et je ne sais pas quel est la réponse (+ les hormones jouent aussi dans le cancer donc c'est un critère en plus)
Ceci dit un homme qui a des glandes mammaires, la gynécomastie, sera en pratique vu et pris en charge par un endocrinologue, pas un gyneco.
@@mept9338 je présume qu'il pourrait et que le gynéco devrait en théorie pouvoir faire le suivit de santé mammaire (pas de traitement de la gynécomastie par contre oui)
@@HParadoxa Je suis une femme trans, et pendant un temps ma médecin qui me suivait pour ma transition était une gynéco. Si je me trompe pas, les gynécologues peuvent très bien prescrire des hormones, le font tout le temps pour les femmes cis, et ont une connaissance des hormones sexuelles qui est peut-être même plus poussée que celle d'un·e endocrinologue qui a une connaissance plus globale des hormones (la plupart des hormones ne sont pas sexuelles). Le problème c'est que socialement les gynécologues sont vu·es comme des médecins "pour femmes", et aller voir un·e gynéco quand on est trans nous rend vulnérable à beaucoup de violences alors même que ces médecins pourraient être les mieux prêtées à nous suivre.
Au final, c'est exactement le même problème que celui énoncé dans la vidéo : les gynécos sont vus comme des médecins pour un groupe de personne, plutôt que des médecins ayant une certaine pratique qui peut ou ne pas être adaptée selon la personne.
Je trouve que c’est hyper compliqué de se définir quand on a pas le courage de remettre en question le genre qu’on nous assigne. Je sais pas si je suis la seule à avoir ce ressenti mais de mon point de vue, je ne crois pas aux genres et je suis souvent assez dépitée qu’on me prête un jugement pour le fait d’être une femme car je ne le suis que parce que c’est ce qu’on me demande d’être depuis ma naissance. Je me sens plus non binaire mais je ne ferais jamais rien pour être perçue comme tel. Du coup quand on me demande dans un milieu plus lié à la transidentité je me décris comme afab féminine parce que je sais que c’est pas ce que je ressent mais que c’est ce que je vis au quotidien pour le coup. Vu que je suis les règles qu’on m’a donné depuis l’enfance et que je suis très féministe et veux défendre les droits des femmes en tant que personne concernée je dis ça. Et j’avais cette impression que ça sous entendait mon envie de recule par rapport au fait d’être une femme sans nier que je suis tous les codes (enfin beaucoup). Est-ce que c’est une forme d’appropriation de la transidentité ? Ou est-ce que ça contribue à promouvoir une terminologie transphobe que je me décrive comme ça ? Est-ce que d’autres « femmes » ou « non-binaires » ici ont un ressenti similaire ? Merci bonne journée tout le monde
Je pense que c'est effectivement une question compliquée et courante a la fois. Il y a pas mal de personnes qui ne se sentent pas forcément très connectée à leur genre assigné mais qui ne se reconnaissent pas non plus forcément dans le fait de se dire non-binaire.
Souvent il y a un peu deux options : des personnes qui sont effectivement des femmes, par exemple, mais qui ont l'impression que le mot femme porte une connotation de plein d'attente et de stereotype qui ne leur parle pas. Et d'autre qui ne sont pas des femmes, et sont par exemple non-binaire, mais qui n'arrive pas (encore) a se projeter dans l'idée de se concevoir et de s'exprimer autrement, parce que c'est difficile.
Quoiqu'il en soit, "non-binaire" regroupe énormément de personnes différentes, donc c'est tout a fait acceptable de se définir comme telle si ça nous aide, si ça nous plaît, si on veut essayer, et il ça ne vole jamais rien a personne, je pense.
Le dernier truc auquel je pense, c'est aussi un peu comme je disais à la fin de la vidéo, qu'on est pas obligé de se définir. On est pas obligé de savoir, on est pas obligé de décider, on peut en être a "je sais pas si je suis une femme ou pas, mais c'est pas important, ce qui est important c'est que je veux être traitée de telle ou telle manière, que je veux avoir le droit de faire ci et ça". On a tendance a penser qu'avant de vouloir revendiquer des droits ou du respect il faut savoir "en tant que quoi" on le revendique, et je pense pas que ce soit vrai.
J'ai pas réponse finale et complète à ces questions, mais c'est ça que ça m'évoque, si ça peut aider 😅
Perso je trouve pas que ce soit déplacé dans ce cas car tu décris un vécu: c'est juste la manière la plus simple que tu as trouvée d'exprimer ton parcours. (perso j'ai un ressenti similaire mais côté "masculin" et je me contente de juste ne pas dire mon genre et laisser les gens décider. Si on décide que je performe bien un rôle féminin on me genrera au féminin et vice versa)
@@anneaunyme Merci pour ta réponse ! Je comprend complètement ce que tu fais, ça évite de créer un débat et de mettre la lumière là dessus. Tu préfères être genré.e avec quoi dans l’idéal ? Je pense que c’est la même raison qui fait que je peux parler de non-binarité que dans des milieux déjà militants.
Dans mon idéal, on ne s’intéresserait pas à mon genre parce que je trouve creepy que les gens essaient de savoir mon sexe par ce biais alors que ça devraient pas les regarder. Et aussi dans mon idéal chaque choix que je fais ne devrait pas être un sujet de débat sur mon genre. Mais comme c’est le cas, j’évite certains choix que j’aurais fais sinon pour ne pas créer de débat. J’ai pas envie de changer de sexe ou mon corps pour autant. Si j’avais le courage de l’assumer, j’aurais les cheveux courts et je mélangerais les vestiaires pour que mon sexe ne soit pas affiché sur mon front comme il l’est actuellement.
A part quelques amis et mon compagnon, je pense pas être entourée de gens qui comprendrait si je leur expliquait que je ne crois pas au genre, que pour moi c’est uniquement performatif et que je trouve que ça n’a aucun sens qu’on essaie de lier tels activités, vêtements ou couleurs à un sexe (ou même tel sexe à un genre quand il s’agit des personnes intersexe)
@@HParadoxa Merci pour ta réponse et ta super vidéo !
Personnellement je me reconnais dans le fait d’être non-binaire mais pas dans le fait de le revendiquer. Ma perception du genre c’est que ça n’existe pas vraiment et ma perception du sexe c’est que ça ne regarde personne à part les gens avec qui je suis intime. Du coup étrangement, revendiquer de ne pas être une femme ça mettrait tellement mon genre et mon sexe sous les projecteurs que ça me met encore plus mal à l’aise que d’être perçue comme une femme. Du coup je suis tout les codes féminin pour éviter de questionner et arrivée au moments où on me demande ce que je suis de façon bienveillante j’ai une grosse impression que ce serait mentir de dire non-binaire, vu que ça n’est pas la façon dont je peux être perçue depuis ma naissance et que j’ai tous les privilèges d’une personne qui ne questionne pas son genre.
Voilà du coup j’ai tendance à dire pour moi même afab féminine et parfois j’ajoute nb mais je sais pas si quand on parle de soi ces termes restent oppressifs pour les personnes trans réellement revendiquées ou si tu penses que c’est quand on qualifie d’autres gens avec qu’on devrait éviter leur utilisation.
@@alicep6946 Du coup dans la perspective de "dans l'idéal les gens sauraient pas mon genre parce que je trouve ça creepy d'essayer de savoir mln sexe par ce biais", si c'est une option qui te parle, tu peux juste dire que tu sais pas ou que tu definis pas ton genre. Dire "je suis afab" c'est un peu l'inverse de l'objectif que tu définis ici 😅 Je ne te forces à rien bien sûr mais je pas se présenter en tant que femme ou homme ou avec des pronoms, et si quelqu'un demande dire "je sais pas" "je m'en fiche" "n'importe quel pronom" c'est tout a fait une possibilité sans avoir a s'identifier comme nb ou trans.
Salut Alistair,
Je t'avoue qu'à un moment donné, j'ai été totalement larguée, à me demander "Mais on dit quoi alors?". Et du coup, la fin m'a bien aidée. Effectivement, pas besoin de préciser "pour les personnes menstruées" quand on parle de tampons. Au pire, Jean-Michel va dire qu'il s'en fout de ces histoires qui ne le concernent pas, mais osef de lui. Et au mieux, le mec cis qui a une ado à la maison aura une info utile quand il fera les courses de la famille.
Oui, je l'ai pas mentionné dans la vidéo, mais il y a aussi l'enjeux que c'est dans plein de cas utile d'avoir acces à des informations qui ne nous concernent pas directement. On se portera mieux en comprenant les besoins et les vies les un·es des autres qu'en essayant de garder ces infos entre nous.
J’apprécie beaucoup la conclusion sur le fait qu’il faut parler du besoin et non chercher à mettre le public visé dans une case. Effectivement, souvent les formulations sont bizarres et maladroites. Je suis handicapée et je vois bien le parallèle.
Par contre, j’exclurais le champ de la recherche médicale qui a besoin de classifier pour pouvoir disposer de statistiques pour ses études. Je ne sais pas si l’étude a été faite, mais prenons cet exemple puisque tu l’as mentionné. Une femme trans sous traitement hormonal ayant développé de la poitrine est-elle plus ou moins à risque de cancer du sein ? Nécessite-t-elle un dépistage plus ou moins précoce ? Le dépistage le plus pertinent dans son cas est-il la mammographie, l’échographie et l’IRM ? Etc … La recherche doit pouvoir répondre à ces questions.
Il ne suffit pas de dire qu’elle doit aller chez n’importe quel gynécologue et être suivie comme n’importe quelle personne ayant des seins alors qu’un suivi standard pourrait ne pas détecter des choses graves. Je comprends que le gynécologue se sente démuni et incompétent dans ce domaine.
@@lapetitefeuille8684 Je suis d'accord pour les statistiques. Mais les statistiques, et le public concerné, ce n'est pas la même chose. Par exemple, on peut faire des statistiques sur l'endométriose chez les femmes cis (est ce qu'on fait) et les résultats sont intéressants, mais quand on les présente et quand on les applique il faut bien se rappeler sur quel critère l'échantillon statistiques à ete fait, et quels angle mort il a.
Par exemple "1 femmes sur 10 a l'endométriose" c'est pas une mauvaise statistique, ou quelque chose que l'on ne devrait pas avoir en tête où dire. Par contre les médecins et chercheurs qui savent ça ont besoin de continuer à se demander "et chez les autres ?" Et a se demander comment faire du dépistage, de la prévention et du traitement chez eux.
Il peut complètement être pertinent de prendre un groupe en particulier pour une étude, c'est même souvent nécessaire. Mais il faut se rappeler qu'il y a des gens autour, et s'interroger sur pourquoi on choisir ce groupe, et si c'est bien le bon groupe.
Pour le cas de la poitrine des femmes trans, elle n'est biologiquement différente en rien de celle des femmes cis, ce sont les mêmes tissus, stimulés par les mêmes hormones. Il est possible que les risque de cancer ne soit pas exactement les mêmes a cause de variation de paramètres comme l'âge de la pousse ou que sais-je, mais pour un examen basique, il n'y a pas de raison que les gynéco ne soient pas compétent.
@@HParadoxa Merci beaucoup d’avoir pris le temps de le lire et de me répondre. Pour la poitrine des femmes trans je pensais effectivement à la stimulation hormonale qui pourrait induire des risques supplémentaires. Ma mère a été ménopausée très tôt et a été une des premières à avoir un traitement hormonal de substitution, malheureusement compte tenu des risques familiaux (non pris en compte à l’époque), ça s’est mal terminé. Aujourd’hui, avec les connaissances actuelles, elle n’aurait pas été éligible à ce type de traitement. J’espère que la médecine va aussi collecter plus de connaissances sur tous les types de corps pour que les suivis et les traitements soient adaptés.
Bravo👏👏👏
Bonjour =)
Dans le cas médical (ou en science en général) une partie du problème, et que pour faire des expériences, des stats, des conclusions sur des ensembles d'individus, on a besoin que ces individus soient essentiellement interchangeable (au moins sur un ou plusieurs aspects précis).
Bon il y a aussi le manque de moyen récurrent sur la recherche scientifique en général, et même si la médecine est un peu moins touché (pour des raisons économiques) n'empêche que dès que ça concerne des minorité, la recherche devient très vite rare voire inexistante.
Là on peut débattre (ou pas) sur la nature morale de ce que veut dire que des individus soient fonctionnellement interchangeable (dans la mesure où ça ne prends pas en compte un parceque d'aspect de leur individualité) mais la preuve en est qu'un traitement que l'on a testé sur 10000 hommes blancs cis (sans autre pathologie que celles définis par le protocole) avec une liste d'effets secondaire à tendance à fonctionner de manière similaire sur le reste du milliard d'homme blancs cis (sans autre pathologie que celles définis par le protocole).
Ce qui d'ailleurs a posé, à plusieurs reprises, des problèmes connus sur le faite que des traitement avait des effets secondaires sur les femmes cis, personnes trans, personnes de couleur, etc.
Bref, tout ça pour dire, que pour fonctionner la recherche scientifique, tel qu'on la pratique en tout cas, à besoin de cases, ce qui soulèvent à mon sens deux questions:
1) d'un côté le fait qu'il faut imposer aux compagnies pharmaceutiques de systématiquement tester leur produits sur différents et l'obligation d'optimiser leur produits simultanément ou séparément pour chacuns de ces groupes. (le même commentaires devrait s'appliquer à la recherche dans toutes les sciences humaines ou le genre est potentiellement impliqué)
(En vrai la même remarques s'applique à plein de domaines en science, ou la solution est souvent le besoin de reconnaître qu'il existe plus de cases que ce que l'on pourrait penser naturellement quand on fait de la majorité, même si l'idée derrière peut être bien pensante, réduire le nombre de cases a souvent un effet négatif dans la mesure où les résultats seront moins reproductibles)
2) le fait d'être plus précis sur ce que l'on veut dire (ce qui parfois veut dire d'être plus générique, comme tu l'as mentionné dans ta vidéo) et pour reprendre le points d'avant, de bien définir les cases et de prendre son temps pour réfléchir à ce que l'on veut vraiment dire. Mais ça malheureusement, c'est chronophage et pas vraiment compatible avec notre société actuelle 😞
Oui absolument ! D'ailleurs, je ne suis pas contre le fait afficher des stats de type "1 femme sur 10" a l'endométriose par exemple. C'est la stats qu'on a, elle est vraie même en reconnaissant l'existence des personnes trans. Par contre ça me parait important de présenter de résultat statistique en explicitant les angles morts qu'il a, en ayant conscience d'eux, et en cherchant des moyens de les combler à termes.
@@HParadoxa je suis complètement d'accord.
Je pense que, d'un point de vue médicale, c'est d'autant plus important que l'interaction entre la thérapie hormonale et la plus part des médicaments doit être inexistante (j'extrapole sur le fait que la plus part des interactions entres médicaments ne sont pas étudiés, y compris parfois quand il sont toujours censés être pris ensemble).
Concernant les stats comme celles que tu mentionne c'est encore plus important de préciser ce que l'étude a pris en compte comme "femme" est-ce que c'était juste des femmes cis, ou est-ce que ça incluait des hommes trans ou des femmes trans ?qui ont, chacuns, a priori, aucune raisons d'avoir les mêmes stats (et j'imagine que la même question se pose avec les personnes intersex).
Désolé, I'm starting to rant about it, c'est juste que je trouve que beaucoup d'info sur le lien entre biologie et transidentité dans les deux camps (si l'on peut qualifier l'ignorance et le conservatisme de camp). Et en vrai, d'un point de vue purement scientifique la question fait sens mais elle est rarement adopté d'un point de vue purement scientifique dans le débat publique même quand elle prétend l'être.
D'un autre côté, pour les questions médicales, j'ai envie de dire on s'en fout, les personnes trans sont reconnues par la lois donc l'important c'est que ces mêmes personnes puissent bénéficier de la même qualité de soins et de prise en charge que toute autre personne.
Anyway, love all your videos, ça m'a beaucoup aidé sur l'autisme et ton point de vue m'a permis d'imaginer plusieurs sujets sur un autre angle. Merci ❤
Pourrais-tu faire une vidéo qui traite des violences perpétrées à l’encontre des personnes trans, s’il te plaît ? Merci 😊
Ça m a donné la migraine 😱. Pourquoi se poser tant de question . Je suis gay et j’ai fréquenté le milieu gay jeune . Je comprends que certaines soient mal dans le monde qui les entourent …mais 0,1 % de la,population doit-elle prendre la tête des 99,9 % qui restent . Il faut accepter d être hors norme …et donc parfois de ne pas trouver les bons vocabulaires à son cas . Le propre du collectif c’est justement de ne pas être parfait / individu . D’ailleurs je dois supporter le terme LGBT …dans lequel on m inclu alors que je ne vois pas le rapport entre un gay et un trans ….
Il y a toujours eu plein de rapport entre les hommes gay et les personnes trans. L'homophobie et la transphobie viennent fondamentalement des mêmes croyances, leurs arguments sont les mêmes, les moyens de les appliquer et imposer sont historiquement les même, nous avons été regroupé ensemble et dans les mêmes lieux d'incarcération et de violence, et dans les memes lieux de communauté, sans parler de l'histoire commune de la crise du SIDA notamment.
Être trans ou gay n'est pas la même chose, mais nous partageons de fait une même histoire et une même communauté.
Vraiment très intéressant et ça rejoint beaucoup ce que je pense juste que tu arrives à mettre des mots dessus. D'ailleurs je découvre que l'endometriose ?(J'arrive jamais à écrire ce mot) Se faisait aussi sans utérus et même sur les mecs cis, j'en avais jamais entendu parler avant, et ça fait encore plus sens et logique de ce que tu expliques par la suite. Par contre je ne te rejoins pas sur la fin,ou je comprend pas le problème : pour moi dire ''une personne'' est neutre,donc ajouter ''une personne'' à vagin n'est pas problématique puisque tu précises juste une caractéristique et non le genre de la personne. Surtout lors de recherches de partenaires sexuels, (le seul problème que je vais y remédier sur ta video qui fait sens, c'est lors des annonces je précisais ''mec cis'' pour parler d'hommes à pénis, mais comme il y a aussi des transmac à pénis c'est vrai que ça n'a pas de sens et que je devrais utiliser le second terme plutôt que ''mec cis'' 🤔)
Je dis ça en tant que transmasc gay mais j'aime les zizi et pas les teucha, du coup si je mettrais ''homme'' pour englober tout les mecs ben ça me conviendrait pas, d'où le fait que je précise ''homme à pénis'' ou ''personne à pénis'' pour d'autres contextes. Si tu utilises un terme neutre et que tu considères qu'un entre jambe n'a pas de genre qui le définit je vois pas en quoi c'est problématique?
Dans mon expérience, la majorité des gens qui ont des préférences génitales très "strictes" ont surtout une idée très biaisé de ce que c'est de coucher avec des gens qui ont une autre anatomie. Fin moi aussi je suis entre autre là pour la bite mais sucer un mec trans preop et sucer un mec cis c'est vraiment pas très différent.
On pourrait aussi parler d'être traité comme une personne belle ou moche, dans mon vécu de personne potentiellement gestatrice, ayant été vue comme moche, cela revient à être déchu de son humanité
C'est généralement très lié à tous le reste (est-ce que tu corresponds à l'image ideale de ton genre, de l'ideal racial de la cuture où tu vis, à l'idéal valide, à l'idéal jeune, etc) mais oui c'est un paramètre aussi c'est certain.