Avec Padre Pio, se préparer à prier pour les défunts le 2 novembre

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Pour qu'il y ait péché mortel il faut 1) que la matière du péché soit grave, 2) qu'il y ait eu la pleine connaissance du péché commis et 3) le plein consentement à ce péché. Le reste est péché véniel. Ce qui ne veut pas dire que le péché véniel soit peu de chose : un cheveu qui s’attache à une plume empêche le stylo d’écrire. Le péché mortel met la hache à la racine, le péché véniel est une blessure faite à l’écorce de l’arbre qui le rend malade. Le péché véniel conduit en effet petit à petit au péché mortel. Et il attire sur lui des châtiments temporels qui nous atteignent ou dans ce monde ou dans l’autre, et, ceux qui au moment de la mort sont coupables de péchés véniels passent par les flammes du Purgatoire. Si Dieu, qui est le meilleur des pères, punit si sévèrement l’âme qui les commet, cela signifie que le péché véniel est un grand mal, même si notre relativisme ne nous le fait pas voir ainsi : « Vous donc, soyez parfait comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48).
L’existence du Purgatoire ressort de l’Ancien et du Nouveau Testament, des usages de l’Église et de sa doctrine infaillible. Dans l’Évangile, Notre Seigneur menace le pécheur d’une prison et ajoute : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous ne sortirez pas de là que vous n’ayez payé la dernière obole » (Mt 5,26). Des soldats juifs étaient tombés dans la bataille après s’être appropriés, dans le butin, des dons destinés aux idoles (ce qui était interdit) : Judas Macchabée ne les regarda pas comme coupables d’un péché mortel de profanation, puisqu’ayant recueilli une somme conséquente il offrit pour eux des sacrifices à Jérusalem (II, Macch. 12).
Les usages de l’Église : Elle prie pour les morts à chaque Messe (après la consécration) ; Elle célèbre des Messes des morts (jour du décès, d’enterrement, aux anniversaires), la solennité spéciale du jour des Morts, le 2 novembre, introduite par st Odilon, Père abbé de Cluny, en 998, et étendue plus tard par les papes à toute l’Église. Les usages des chrétiens ne sont pas de vains spectacles mais des institutions du Saint-Esprit (St Jean Chrysostome). Les Pères des conciles de Florence (1439) et de Trente (1545-1563) ont expressément défini l’existence du Purgatoire. « Ensevelissez mon corps où vous voudrez, mais je vous supplie de toujours vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur » (ste Monique sur son lit de mort à st Augustin). Conformément à l’institution apostolique, les chrétiens ont de tout temps prié pour les morts (st Jean Chrysostome). « Les défunts sont soulagés quand on prie pour eux au très saint Sacrifice. C’est pourquoi les plus anciennes liturgies contiennent des prières pour les défunts » (st Cyrille de Jérusalem).
1) si vous avez confiance que l’amour de Dieu pour vous est la fournaise ardente du Sacré Cœur - ce que nous enseigne l’Église et sainte Marguerite-Marie Alacoque - alors vous savez qu’Il est capable de brûler n’importe quelle faute, même la pire ; il suffit d’aller au pied de la Croix, de Lui demander pardon, de Lui faire confiance, comme un petit enfant dans les bras de son père. Ste Marguerite-Marie, quand elle présentait ses demandes au Sacré Cœur, entendait ces paroles de Jésus : « Je puis le faire, le crois-tu ? Si tu crois tu verras la puissance de mon Cœur dans la magnificence de mon amour ».
2) Dieu nous a créés pour le Ciel et Notre Seigneur a versé Son sang pour que nous y allions tout droit. Pour cela il faut se convaincre profondément que « sans Lui nous ne pouvons rien faire », que « nous sommes des vermisseaux et misérables pécheurs » (st Louis Grignion de Montfort), capables de rien de bon et d’aucun mérite par nous-mêmes. Demandons à Jésus de nous remplir de Ses mérites et, si nous y croyons et que nous lui faisons confiance, Il le fera. En résumé les deux grands moyens sont l’Amour (faisons vraiment tout ce que nous pouvons) et la Confiance (malgré nos insuccès, Jésus aime que nous reconnaissions notre petitesse). Et quand nous nous présenterons devant Dieu, nous Lui dirons : « Mon Dieu, mes mains sont vides de bonnes œuvres, mais elles sont pleines des mérites que Vous avez obtenus pour nous sur la Croix. » C’est ainsi que l’âme remplie des mérites du Christ sera jugée digne d’entrer au Ciel.