Un petit extrait de Satie Remembered par Robert Orledge expliquant la répétitivité de sa musique, que je trouve trop fascinant pour ne pas être partagé. Comment ne pas penser à la Gnossienne 1 en lisant ça: La plupart des matins après son déménagement à Arcueil, Satie retournait à Paris à pied, sur une distance d'une dizaine de kilomètres, s'arrêtant fréquemment dans ses cafés préférés en cours de route. Selon Templier, « il marchait lentement, à petits pas, son parapluie serré sous le bras. En parlant, il s'arrêtait, pliait un peu un genou, ajustait son pince-nez et posait son poing sur ses genoux, repartait à petits pas délibérés. Lorsqu'il arrivait finalement à Paris, il rendait visite à des amis, ou s'arrangeait pour les rencontrer dans d'autres cafés. Souvent, la marche d'un endroit à l'autre a continué, en se concentrant sur Montmartre avant la guerre, puis sur Montparnasse. De là, Satie prenait le dernier train pour Arcueil vers 1 heure du matin, ou, s'il buvait toujours, ratait le train et commençait la longue marche pour rentrer chez lui aux premières heures du matin. Ensuite, la ronde quotidienne recommençait. Roger Shattuck, dans des conversations avec John Cage en 1982, a avancé la théorie intéressante selon laquelle "la source du sens du rythme musical de Satie - la possibilité de variation dans la répétition, l'effet de l'ennui sur l'organisme - peut être ce retour sans fin à travers le même paysage jour après jour... l'observation totale d'un environnement limité et étroit".
On s'en sent (oh ! il aurait adoré...) proche, de Satie, l'Arcueillais d'adoption, grâce à cette simplicité qui mêle sagesse et fantaisie infinie. Honni par certains, aimé de beaucoup, récupéré pourquoi pas ? J'ai eu plaisir à chanter sur ma chaîne "trois poèmes d'amour" et "l'omnibus automobile". Il faut, à mon sens, dans ses mélodies, ne pas trop le tirer vers le lyrique pompeux pour lui conserver toute sa naïve intelligence. Merci, Max !
C'est le morceau que j'ai le plus écouté dans ma vie, je ne pense pas que je l'ai aimé immédiatement mais une chose est certaine, j'ai été tout de suite subjugué par sa puissance!
Par contre, on est d’accord que le « thème d’ouverture d’Ocarina of Time » (2:30), c’est la musique qui se joue dans le menu principal avec Link galopant aux quatre coins d’Hyrule ? Parce que ce sont surtout les tout premiers accords de cette dernière, faits au piano « véritable », en 1998, sur Nintendo 64, qui me font penser à la 1ère Gymnopédie, et non la Berceuse de Zelda. On ressent justement d’entrée de jeu, pour ainsi dire, cette modernité intimiste, schubertienne, et aux accents assez nostalgiques quand on y revient après coup, qui fait de ce magnum opus un tournant à part entière dans le genre. Quand même ! Ce piano qui joue sous la Lune, ça vous saisit ! Ça vous emporte !
Ouais la pop n'aurait jamais existé sans Satie, dommage, ça aurait éviter de s'infliger les beatles. Ca me fait mal de savoir que Satie a fini dans la misère, lui.
Bon je sais bien que c'est des formules comme ça faut pas en faire trop mais ''le jazz n'aurait peut être jamais existé sans satie'', bon faut pas déconner non plus enfin bref
Un petit extrait de Satie Remembered par Robert Orledge expliquant la répétitivité de sa musique, que je trouve trop fascinant pour ne pas être partagé. Comment ne pas penser à la Gnossienne 1 en lisant ça:
La plupart des matins après son déménagement à Arcueil, Satie retournait à Paris à pied, sur une distance d'une dizaine de kilomètres, s'arrêtant fréquemment dans ses cafés préférés en cours de route. Selon Templier, « il marchait lentement, à petits pas, son parapluie serré sous le bras. En parlant, il s'arrêtait, pliait un peu un genou, ajustait son pince-nez et posait son poing sur ses genoux, repartait à petits pas délibérés.
Lorsqu'il arrivait finalement à Paris, il rendait visite à des amis, ou s'arrangeait pour les rencontrer dans d'autres cafés. Souvent, la marche d'un endroit à l'autre a continué, en se concentrant sur Montmartre avant la guerre, puis sur Montparnasse. De là, Satie prenait le dernier train pour Arcueil vers 1 heure du matin, ou, s'il buvait toujours, ratait le train et commençait la longue marche pour rentrer chez lui aux premières heures du matin. Ensuite, la ronde quotidienne recommençait.
Roger Shattuck, dans des conversations avec John Cage en 1982, a avancé la théorie intéressante selon laquelle "la source du sens du rythme musical de Satie - la possibilité de variation dans la répétition, l'effet de l'ennui sur l'organisme - peut être ce retour sans fin à travers le même paysage jour après jour... l'observation totale d'un environnement limité et étroit".
J'ai écouté gnossiemme 1 à la flûte traversière . C'est une merveille
Magnifique cette vidéo qui rend bien hommage à Satie et sa musique. Merci le service public.
On s'en sent (oh ! il aurait adoré...) proche, de Satie, l'Arcueillais d'adoption, grâce à cette simplicité qui mêle sagesse et fantaisie infinie. Honni par certains, aimé de beaucoup, récupéré pourquoi pas ? J'ai eu plaisir à chanter sur ma chaîne "trois poèmes d'amour" et "l'omnibus automobile". Il faut, à mon sens, dans ses mélodies, ne pas trop le tirer vers le lyrique pompeux pour lui conserver toute sa naïve intelligence. Merci, Max !
C'est le morceau que j'ai le plus écouté dans ma vie, je ne pense pas que je l'ai aimé immédiatement mais une chose est certaine, j'ai été tout de suite subjugué par sa puissance!
Par contre, on est d’accord que le « thème d’ouverture d’Ocarina of Time » (2:30), c’est la musique qui se joue dans le menu principal avec Link galopant aux quatre coins d’Hyrule ?
Parce que ce sont surtout les tout premiers accords de cette dernière, faits au piano « véritable », en 1998, sur Nintendo 64, qui me font penser à la 1ère Gymnopédie, et non la Berceuse de Zelda.
On ressent justement d’entrée de jeu, pour ainsi dire, cette modernité intimiste, schubertienne, et aux accents assez nostalgiques quand on y revient après coup, qui fait de ce magnum opus un tournant à part entière dans le genre.
Quand même ! Ce piano qui joue sous la Lune, ça vous saisit ! Ça vous emporte !
Exactement, je m'attendais à voir Link galopant sur Epona également
Je m'apprêtais à le dire en commentaires 😂
génial ce format 👏🏼👏🏼
Excellent ce jeune homme, un regal sa voix et son résumé. 👏
Chaque fois que j'écoute Satie, je comprends ce que parlait Kant: le sublime, l'étrangeté de l'âme devant l'immense.
Una maravilla. Gracias.
la pureté de l'absolu (non comptable) est la beauté sublimée
Un espace interdit ou toute contingence fait défaut
Hein??
Il y a 20 ans, je ne supportais pas Satie, aujourd'hui j'en raffole...
et dans 20 ans tu raffoleras de Éric shmarpie . Un punk improbable
Uwielbiam ❤️
May I ask you what language is this?
👍
Un génie, une musique faussement simple et détestée par tous les pro de la technique pianistique bobo
Esoterik Satie comme disait Alphonse Allais, lui aussi natif de Honfleur.
The Earth can be any shape you want...
Le Jazz n'aurait jamais existé sans Satie?! Faut pas abuser non plus
le présentateur est mignon tout plein
Je ne suis pas d'accord elle n'est pas simple meme si simple a jouer, elle est beaucoup plus profonde
On écrit Eric Satie ou Erik Satie ?
Joe hisaishi reprend cette œuvre dans l’été de kikujiro car satie est adulé au japon
Ouais la pop n'aurait jamais existé sans Satie, dommage, ça aurait éviter de s'infliger les beatles. Ca me fait mal de savoir que Satie a fini dans la misère, lui.
moi ça me fait bien de savoir qu'il à fini dans la misère sans quoi il n'aurait pas été Satie
@@pierre3982 j adore satie mon chat aussi merci
Imagine, pas de Taylor Swift ou de Charlie Puth 🤩🎉🎉
Bon je sais bien que c'est des formules comme ça faut pas en faire trop mais ''le jazz n'aurait peut être jamais existé sans satie'', bon faut pas déconner non plus enfin bref