Bravo Gaëlle pour vos émissions et en particulier pour celle qui parle des chaînes de cliniques et de l'ordre vétérinaire, c'est très pédagogique. On peut souvent percevoir la nature d'une organisation en écoutant la parole de ses leaders : entendre le président de l'ordre et ses arguments me laisse malheureusement le sentiment de propos de jésuites d'un autre temps avec une petite pointe de guerre des égos. Il est vrai qu'avoir le contrepoint et les arguments des dirigeants de chaînes ou de vétos y travaillant serait une très bonne chose, peut-être dans une prochaine émission ? ;)
Beaucoup de structures "hors groupes" sont très rentables et se développent (ou se sont développés) en imposant à des salariés des conditions de travail (horaire, durée des consultations, choix des médicaments....) qu'ils ne souhaitaient pas et l'ordre n'y trouve rien à redire dès lors que ce sont des vétérinaires qui exploitent d'autre vétérinaire. Et pour les associés dirigeant ces structures, cette démarche est très rentables puisqu'ils touchent 100% des bénéfices, ce qui pourrait en pousser certains vers une "surfacturation". A l'inverse, vous indiquez à juste titre à 3:31 que les vétérinaires travaillant dans des groupes ne touchent qu'1% des bénéfices de la société. Est ce que l'on peut considérer dans ce cas qu'ils n'ont pas d'intérêt à faire de gros bénéfices et peuvent donc se concentrer sur leur travail? Il est sous entendu dans votre vidéo comme cela avait déjà été le cas dans le reportage diffusé sur France2 il y a quelques mois que le fait de rentrer dans un groupe implique nécessairement par la suite une perte d'indépendance du vétérinaire qui a corrompu son âme. Mais dans les fait, ni vous ni (surtout) mme Lucet (dont c'est normalement le métier) n'ont demandé a vérifier sur place pour voir si c'était réellement le cas. C'est également valable pour l'ordre des vétérinaires, qui non seulement demande la radiation de clinique mais également attaque à titre personnelle dans certains conseils régionaux les associés de ces cliniques en demandant une interdiction d'exercice, sans qu'à aucun moment, l'un des membre des conseils régionaux ou nationaux ne fasse l'effort de se déplacer chez nous pour voir si nos conditions de travail sont impactés. L'ordre accuse par exemple les associés d'une clinique achetée par Evidensia en décembre 2018 d'avoir vendu leur clinique à une succursale de Nestlé alors que l'entrée de Nestlé au capital d'Evidensia n'a eu lieu qu'à l'été 2019 (et que la clinique en question ne vend PAS de croquettes....). L'ordre régional n'a eu aucun scrupule à envoyer physiquement au Tribunal des vétérinaires pour ce crime de type "Minority Report". Je vous laisse imaginer à quel point ce genre d'accusation par des gens qui se disent vos confrères est traumatisante pour quelqu'un qui cherche avant tout à soigner des animaux en se déchargeant de l'aspect managériales et financier....
Bonjour, Je ne fais aucun sous-entendu dans ma vidéo, je dis les choses qui me semblent les plus importantes concernant ce sujet complexe Je ne pense évidemment pas qu’un vétérinaire qui a vendu à un groupe a « corrompu son âme », c’est de l’extrapolation pure et simple de mes propos. Il serait toutefois naïf de penser qu’il reste une indépendance totale dans la gestion de la clinique (cf l'exemple de ma vidéo concernant les votes en assemblée générale). Vous êtes chez Evidensia, votre président reconnait lui même qu’après la vente, les vétérinaire ne conservent je cite qu’une « indépendance limitée » (cf le reportage de Envoyé Spécial), je vous laisserai donc discuter de ce point avec lui directement Par ailleurs concernant vos attaques à l’ordre son rôle, je ne répondrai pas à leur place. Toutefois j’ai fait cette vidéo afin qu’il puisse s’exprimer, comme le dit Jacques Guérin, il y a en France une loi, que tout un chacun se doit de respecter, l’affaire n’est de mon point de vue pas plus compliquée que cela Pour finir je comprends à quel point votre situation professionnelle doit être stressante, mais ne prenez pas personnellement ma vidéo, aussi difficile que cela puisse être
@@linstantveto3537 Votre vidéo est objectivement de très bonne qualité et votre ton est plutôt neutre mais comme dans le reportage d'envoyé spécial, la parole est donnée à l'ordre sans avoir l'avis d'un vétérinaire impliqué dans un groupe visé, afin de savoir si il y a effectivement une atteinte à son indépendance et à la qualité de son travail. Jacques Guérin a de nombreux relais dans la presse, en plus de la revue de l'Ordre, il a notamment été récemment interviewé dans Wedemain en plus de son intervention dans envoyé spécial, mais j'attends toujours une interview d'un vétérinaire appartenant à un groupe... Notre indépendance est limitée dans le sens où ne ne décidons pas seuls des investissements majeurs pour le développement de la clinique: nous ne sommes plus propriétaires de la clinique, nous ne sommes donc plus seuls à décider où sont investis les bénéfices (faut il mieux investir dans une IRM ou dans un Jacuzzi sur le toit de la clinique?), et ces décisions sont donc prises en collaboration avec une équipe support qui sait faire des Business plan et autre montage financier mais qui ne connait pas forcément l'aspect médical (et qui étrangement opte plus souvent pour l'IRM...). Notre indépendance est en revanche complète sur notre exercice quotidien: nous décidons de nos emplois du temps, de l'organisation de nos services, de nos standards de soins etc... J'estime avoir infiniment plus d'indépendance qu'un vétérinaire salarié par exemple. Concernant la loi que chacun doit respecter, il y a une question d'interprétation de la loi: à titre d'exemple, le mode de vote initial impliquait qu'aucune décision ne pouvait être adoptée sans l’approbation de l’actionnaire non professionnel, ce qui est jugé par le conseil comme une perte du controle effectif, mais inversement, aucune décision ne pouvait être prise par l’actionnaire non professionnel sans l'avis favorable d'une majorité des vétérinaires actionnaire. Donc la prise de décision reposait sur l'obtention d'un consensus entre l’actionnaire non professionnel et les actionnaire vétérinaire, ce qui semblait logique et nous permettait d'éviter de perdre notre indépendance, aucun changement de direction ne pouvant nous être imposé. Même pour des juristes, l'indépendance semblait préservée et si la violation de la loi était si évidente, l'ordre n'aurait peut être pas mis près de deux ans après que nous ayons envoyé les Statuts avant d'engager des sanctions. Donc c'est malgré tout compliqué.... Je vous remercie en tout cas pour votre réponse.
En temps que vétérinaire travaillant au sein d'une des structures visées par l'ordre des vétérinaires, je voudrais juste apporter quelques précisions. Je m'excuse par avance pour le pavé mais il y a beaucoup à dire, cela s'étalera donc sur plusieurs commentaires.... Je suis tout à fait d'accord sur la constatation initiale que la plupart des vétérinaires n'y connaissent rien en management, ne s'y intéressent pas et ne sont pas motivés par l'appât du gain. Mais il serait naïf de penser que toutes les structures vétérinaires non dirigées par des groupes sont des organismes à but non lucratifs dans lesquels on fait le bilan en octobre et si il est positif, on soigne gratuitement jusqu'en fin d'année pour surtout rester juste à l'équilibre. Et qu'à l'inverse, une structures appartenant à un groupe ne serait motivée que par une rentabilité à court terme reposant sur une maximisation des prix, une diminution des coûts et une exploitation des vétérinaires qui ne pourraient plus choisir leurs médicaments, leurs méthodes de soins ou seraient obligé de vendre les croquettes "du groupe". Ça, c'est le monde selon Elise Lucet.
Pour information, l'état n'a pas mis "5 ans" pour statuer contrairement à ce qui est dit à 5:00. Les groupes ont tous envoyé leurs statuts à l'ordre deux à trois mois avant leur changement, et les conseils régionaux ont mis entre 1 et 2 ans (les premiers statuts ont été déposés fin 2018 et les premières plainte de l'ordre date de courant 2020) avant de demander les radiations de ces cliniques, suite à quoi un premier recours devant le conseil national puis un second devant le conseil d'état a été fait. Ce dernier a statué en moins de 6 mois après une instruction du dossier qui a duré plus d'un an. Merci de ne pas mettre sur le dos de l'administration française un retard et un pourrissement de la situation qui malgré les dires de mr Guérin provient avant tout des conseils ordinaux nationaux ET régionaux.
Ne lâcher pas votre indépendance Mme et Mrs les Vétérinaires car cela finira comme l'industrie Française, avec une main devant et une main derrière. Alors que vous avez un fort potentiel ne le bradez à Mars, Nestlé .... Merci
Bonjour, Je trouve votre commentaire assez éloquent et il me convainc dans le fait que j’ai pris la bonne décision en n’incluant pas des représentants groupes dans ma vidéo. L’ordre n’est pas en opposition aux groupes, comme le dit Jacques Guerin, sa mission est de faire respecter la réglementation, pas de s’opposer aux groupes de manière générale. Il y a cette confusion dans l’esprit de beaucoup a mon sens car elle est créée par les groupes qui ne respectent pas la réglementation. Si j’avais voulu faire un reportage à charge et à décharge, j’aurai effectivement interrogé d’une part les représentants des groupes mais je leur aurai opposé les représentants des indépendants (par exemple le SSEVIF) et en aucun cas l’ordre. Mais comme je voulais une vidéo synthétique sur le sujet, je ne l’ai pas fait 😊
J’aurais bien aimé voir des vétérinaires qui travaillent dans ces groupes pour avoir une idée de la réalité du terrain ? Ces groupes ont l’air de répondre à de vrais besoins de la profession, est-ce qu’ils sont une menace ou bien une solution pour la profession ?
En temps que vétérinaire travaillant au sein d'une des structures visées par l'ordre des vétérinaires, je n'ai jamais vu de journalistes ni même et surtout de responsable de l'ordre des vétérinaires, qui nous ont convoqué au tribunal où nous avons été jugés avec demande de radiation à titre personnelle sans prendre la peine (malgré des invitations répétées de notre part) de venir voir sur place si le fait d'appartenir à un groupe impactait effectivement notre indépendance ou la qualité de notre prise en charge de nos patients.
Bonjour, Pour répondre à votre première question, j'ai travaillé dans une clinique d'un des groupes que je cite dans ma vidéo et le travail en tant que salarié pour moi n'était pas différent de celui dans les autres cliniques où j'ai pu travailler. La différence est plus sur des points techniques de gestion de la clinique (en terme d'investissements par exemple) Quand à votre deuxième question, je ne pense pas que les groupes soient une menace pour la profession tant que l'indépendance des vétérinaires est conservée, autrement dit tant que la loi est respectée. Certains groupes respectent parfaitement la loi et ne sont pas du tout visés par les procédures de radiation de l'ordre, je ne les ai pas cité dans la vidéo pour ne pas créer de confusion, mais il y a plusieurs exemples. On pourrait effectivement ranger ces groupes dans le côté des solutions, si on veut faire une dichotomie simple 🙂
Certaines des cliniques rachetées par des groupes ont été rachetées 4 à 5 fois leur valeur réelle par de purs financiers. A votre avis, leur priorité est-elle de répondre aux besoins de la profession ou plutôt de se gaver sur le dos des patients? Les scandales récents dans le domaine de la santé humaine devraient vous mettre la puce à l'oreille: marchés captifs, explosion des prix, actes non-indispensables effectués et facturés, etc... cela existe déjà. La priorité d'un financier c'est le retour sur investissement et quand on rachète quelque chose 5 fois trop cher, il faut "cravacher" derrière; tout le reste n'est que de la com' quelle que soit la nature de "l'investisseur".
Envoyer spécial à fait une émission sur ses groupes, elle est passée en juin. Se que j'ai pu constater, c'est que ses groupes sont surtout là pour faire un maximum de fric sur le dos des clients. Les vétérinaires ont du chiffre à faire. Alors, il n'y a pas de secret, le chiffre c'est le client. Je préfère grandement rester chez mon vétérinaire de quartier qui s'occupe très bien de ma minette, sans me prescrire des examens inutiles.
Vous avez compris l'essentiel des enjeux. Il y a des gens qui se lèvent en rêvant que les prix "s'américanisent", ce qui pourrait donner concrètement 100 euros le vaccin standard pour un chien (autour de 50€ actuellement) et tout le reste dans la même veine. Bilan pour le propriétaire du patient: des prix qui explosent sans qu'il y ait nécessairement d'amélioration de la prise en charge (= on paie la même prestation beaucoup plus cher).
![YoungBoy Never Broke Again - Sneaking [Official Video]](http://i.ytimg.com/vi/1ILUps2zDFU/mqdefault.jpg)
Super clarté du president du conseil de l’ordre et super présentation, bravo chère consœur !
Bravo Gaëlle pour vos émissions et en particulier pour celle qui parle des chaînes de cliniques et de l'ordre vétérinaire, c'est très pédagogique.
On peut souvent percevoir la nature d'une organisation en écoutant la parole de ses leaders : entendre le président de l'ordre et ses arguments me laisse malheureusement le sentiment de propos de jésuites d'un autre temps avec une petite pointe de guerre des égos. Il est vrai qu'avoir le contrepoint et les arguments des dirigeants de chaînes ou de vétos y travaillant serait une très bonne chose, peut-être dans une prochaine émission ? ;)
Malgré le fait que je ne soit pas dans le domaine véto, j'ai trouvé la vidéo très claire et super intéressante ! Félicitations !
Beaucoup de structures "hors groupes" sont très rentables et se développent (ou se sont développés) en imposant à des salariés des conditions de travail (horaire, durée des consultations, choix des médicaments....) qu'ils ne souhaitaient pas et l'ordre n'y trouve rien à redire dès lors que ce sont des vétérinaires qui exploitent d'autre vétérinaire. Et pour les associés dirigeant ces structures, cette démarche est très rentables puisqu'ils touchent 100% des bénéfices, ce qui pourrait en pousser certains vers une "surfacturation". A l'inverse, vous indiquez à juste titre à 3:31 que les vétérinaires travaillant dans des groupes ne touchent qu'1% des bénéfices de la société. Est ce que l'on peut considérer dans ce cas qu'ils n'ont pas d'intérêt à faire de gros bénéfices et peuvent donc se concentrer sur leur travail?
Il est sous entendu dans votre vidéo comme cela avait déjà été le cas dans le reportage diffusé sur France2 il y a quelques mois que le fait de rentrer dans un groupe implique nécessairement par la suite une perte d'indépendance du vétérinaire qui a corrompu son âme. Mais dans les fait, ni vous ni (surtout) mme Lucet (dont c'est normalement le métier) n'ont demandé a vérifier sur place pour voir si c'était réellement le cas. C'est également valable pour l'ordre des vétérinaires, qui non seulement demande la radiation de clinique mais également attaque à titre personnelle dans certains conseils régionaux les associés de ces cliniques en demandant une interdiction d'exercice, sans qu'à aucun moment, l'un des membre des conseils régionaux ou nationaux ne fasse l'effort de se déplacer chez nous pour voir si nos conditions de travail sont impactés. L'ordre accuse par exemple les associés d'une clinique achetée par Evidensia en décembre 2018 d'avoir vendu leur clinique à une succursale de Nestlé alors que l'entrée de Nestlé au capital d'Evidensia n'a eu lieu qu'à l'été 2019 (et que la clinique en question ne vend PAS de croquettes....). L'ordre régional n'a eu aucun scrupule à envoyer physiquement au Tribunal des vétérinaires pour ce crime de type "Minority Report". Je vous laisse imaginer à quel point ce genre d'accusation par des gens qui se disent vos confrères est traumatisante pour quelqu'un qui cherche avant tout à soigner des animaux en se déchargeant de l'aspect managériales et financier....
Bonjour,
Je ne fais aucun sous-entendu dans ma vidéo, je dis les choses qui me semblent les plus importantes concernant ce sujet complexe
Je ne pense évidemment pas qu’un vétérinaire qui a vendu à un groupe a « corrompu son âme », c’est de l’extrapolation pure et simple de mes propos. Il serait toutefois naïf de penser qu’il reste une indépendance totale dans la gestion de la clinique (cf l'exemple de ma vidéo concernant les votes en assemblée générale). Vous êtes chez Evidensia, votre président reconnait lui même qu’après la vente, les vétérinaire ne conservent je cite qu’une « indépendance limitée » (cf le reportage de Envoyé Spécial), je vous laisserai donc discuter de ce point avec lui directement
Par ailleurs concernant vos attaques à l’ordre son rôle, je ne répondrai pas à leur place. Toutefois j’ai fait cette vidéo afin qu’il puisse s’exprimer, comme le dit Jacques Guérin, il y a en France une loi, que tout un chacun se doit de respecter, l’affaire n’est de mon point de vue pas plus compliquée que cela
Pour finir je comprends à quel point votre situation professionnelle doit être stressante, mais ne prenez pas personnellement ma vidéo, aussi difficile que cela puisse être
@@linstantveto3537 Votre vidéo est objectivement de très bonne qualité et votre ton est plutôt neutre mais comme dans le reportage d'envoyé spécial, la parole est donnée à l'ordre sans avoir l'avis d'un vétérinaire impliqué dans un groupe visé, afin de savoir si il y a effectivement une atteinte à son indépendance et à la qualité de son travail. Jacques Guérin a de nombreux relais dans la presse, en plus de la revue de l'Ordre, il a notamment été récemment interviewé dans Wedemain en plus de son intervention dans envoyé spécial, mais j'attends toujours une interview d'un vétérinaire appartenant à un groupe... Notre indépendance est limitée dans le sens où ne ne décidons pas seuls des investissements majeurs pour le développement de la clinique: nous ne sommes plus propriétaires de la clinique, nous ne sommes donc plus seuls à décider où sont investis les bénéfices (faut il mieux investir dans une IRM ou dans un Jacuzzi sur le toit de la clinique?), et ces décisions sont donc prises en collaboration avec une équipe support qui sait faire des Business plan et autre montage financier mais qui ne connait pas forcément l'aspect médical (et qui étrangement opte plus souvent pour l'IRM...). Notre indépendance est en revanche complète sur notre exercice quotidien: nous décidons de nos emplois du temps, de l'organisation de nos services, de nos standards de soins etc... J'estime avoir infiniment plus d'indépendance qu'un vétérinaire salarié par exemple.
Concernant la loi que chacun doit respecter, il y a une question d'interprétation de la loi: à titre d'exemple, le mode de vote initial impliquait qu'aucune décision ne pouvait être adoptée sans l’approbation de l’actionnaire non professionnel, ce qui est jugé par le conseil comme une perte du controle effectif, mais inversement, aucune décision ne pouvait être prise par l’actionnaire non professionnel sans l'avis favorable d'une majorité des vétérinaires actionnaire. Donc la prise de décision reposait sur l'obtention d'un consensus entre l’actionnaire non professionnel et les actionnaire vétérinaire, ce qui semblait logique et nous permettait d'éviter de perdre notre indépendance, aucun changement de direction ne pouvant nous être imposé.
Même pour des juristes, l'indépendance semblait préservée et si la violation de la loi était si évidente, l'ordre n'aurait peut être pas mis près de deux ans après que nous ayons envoyé les Statuts avant d'engager des sanctions.
Donc c'est malgré tout compliqué....
Je vous remercie en tout cas pour votre réponse.
merci
En temps que vétérinaire travaillant au sein d'une des structures visées par l'ordre des vétérinaires, je voudrais juste apporter quelques précisions. Je m'excuse par avance pour le pavé mais il y a beaucoup à dire, cela s'étalera donc sur plusieurs commentaires....
Je suis tout à fait d'accord sur la constatation initiale que la plupart des vétérinaires n'y connaissent rien en management, ne s'y intéressent pas et ne sont pas motivés par l'appât du gain. Mais il serait naïf de penser que toutes les structures vétérinaires non dirigées par des groupes sont des organismes à but non lucratifs dans lesquels on fait le bilan en octobre et si il est positif, on soigne gratuitement jusqu'en fin d'année pour surtout rester juste à l'équilibre. Et qu'à l'inverse, une structures appartenant à un groupe ne serait motivée que par une rentabilité à court terme reposant sur une maximisation des prix, une diminution des coûts et une exploitation des vétérinaires qui ne pourraient plus choisir leurs médicaments, leurs méthodes de soins ou seraient obligé de vendre les croquettes "du groupe". Ça, c'est le monde selon Elise Lucet.
aah merci pour cette vidéo, j’avais pas tout compris dans cette affaire
☺️
Pour information, l'état n'a pas mis "5 ans" pour statuer contrairement à ce qui est dit à 5:00. Les groupes ont tous envoyé leurs statuts à l'ordre deux à trois mois avant leur changement, et les conseils régionaux ont mis entre 1 et 2 ans (les premiers statuts ont été déposés fin 2018 et les premières plainte de l'ordre date de courant 2020) avant de demander les radiations de ces cliniques, suite à quoi un premier recours devant le conseil national puis un second devant le conseil d'état a été fait. Ce dernier a statué en moins de 6 mois après une instruction du dossier qui a duré plus d'un an. Merci de ne pas mettre sur le dos de l'administration française un retard et un pourrissement de la situation qui malgré les dires de mr Guérin provient avant tout des conseils ordinaux nationaux ET régionaux.
Merci pour cette explication !
Ne lâcher pas votre indépendance Mme et Mrs les Vétérinaires car cela finira comme l'industrie Française, avec une main devant et une main derrière. Alors que vous avez un fort potentiel ne le bradez à Mars, Nestlé .... Merci
Hyper intéressant, je ne connaissais pas du tout ! Merci pour cette vidéo !
Merci! ☺️
Quel dommage de ne pas avoir mener le reportage à charge et à décharge, il aurait été intéressant d entendre les groupes et pas que l ordre des vélos.
Bonjour,
Je trouve votre commentaire assez éloquent et il me convainc dans le fait que j’ai pris la bonne décision en n’incluant pas des représentants groupes dans ma vidéo.
L’ordre n’est pas en opposition aux groupes, comme le dit Jacques Guerin, sa mission est de faire respecter la réglementation, pas de s’opposer aux groupes de manière générale. Il y a cette confusion dans l’esprit de beaucoup a mon sens car elle est créée par les groupes qui ne respectent pas la réglementation.
Si j’avais voulu faire un reportage à charge et à décharge, j’aurai effectivement interrogé d’une part les représentants des groupes mais je leur aurai opposé les représentants des indépendants (par exemple le SSEVIF) et en aucun cas l’ordre. Mais comme je voulais une vidéo synthétique sur le sujet, je ne l’ai pas fait 😊
Merci pour ce beau travail. Serait -t-il possible de parler plus lentement ? Merci.
J’aurais bien aimé voir des vétérinaires qui travaillent dans ces groupes pour avoir une idée de la réalité du terrain ? Ces groupes ont l’air de répondre à de vrais besoins de la profession, est-ce qu’ils sont une menace ou bien une solution pour la profession ?
En temps que vétérinaire travaillant au sein d'une des structures visées par l'ordre des vétérinaires, je n'ai jamais vu de journalistes ni même et surtout de responsable de l'ordre des vétérinaires, qui nous ont convoqué au tribunal où nous avons été jugés avec demande de radiation à titre personnelle sans prendre la peine (malgré des invitations répétées de notre part) de venir voir sur place si le fait d'appartenir à un groupe impactait effectivement notre indépendance ou la qualité de notre prise en charge de nos patients.
Bonjour,
Pour répondre à votre première question, j'ai travaillé dans une clinique d'un des groupes que je cite dans ma vidéo et le travail en tant que salarié pour moi n'était pas différent de celui dans les autres cliniques où j'ai pu travailler. La différence est plus sur des points techniques de gestion de la clinique (en terme d'investissements par exemple)
Quand à votre deuxième question, je ne pense pas que les groupes soient une menace pour la profession tant que l'indépendance des vétérinaires est conservée, autrement dit tant que la loi est respectée. Certains groupes respectent parfaitement la loi et ne sont pas du tout visés par les procédures de radiation de l'ordre, je ne les ai pas cité dans la vidéo pour ne pas créer de confusion, mais il y a plusieurs exemples. On pourrait effectivement ranger ces groupes dans le côté des solutions, si on veut faire une dichotomie simple 🙂
Certaines des cliniques rachetées par des groupes ont été rachetées 4 à 5 fois leur valeur réelle par de purs financiers. A votre avis, leur priorité est-elle de répondre aux besoins de la profession ou plutôt de se gaver sur le dos des patients? Les scandales récents dans le domaine de la santé humaine devraient vous mettre la puce à l'oreille: marchés captifs, explosion des prix, actes non-indispensables effectués et facturés, etc... cela existe déjà.
La priorité d'un financier c'est le retour sur investissement et quand on rachète quelque chose 5 fois trop cher, il faut "cravacher" derrière; tout le reste n'est que de la com' quelle que soit la nature de "l'investisseur".
C est pénible de vous écouter..dommage..
Envoyer spécial à fait une émission sur ses groupes, elle est passée en juin. Se que j'ai pu constater, c'est que ses groupes sont surtout là pour faire un maximum de fric sur le dos des clients. Les vétérinaires ont du chiffre à faire. Alors, il n'y a pas de secret, le chiffre c'est le client.
Je préfère grandement rester chez mon vétérinaire de quartier qui s'occupe très bien de ma minette, sans me prescrire des examens inutiles.
Vous avez compris l'essentiel des enjeux.
Il y a des gens qui se lèvent en rêvant que les prix "s'américanisent", ce qui pourrait donner concrètement 100 euros le vaccin standard pour un chien (autour de 50€ actuellement) et tout le reste dans la même veine.
Bilan pour le propriétaire du patient: des prix qui explosent sans qu'il y ait nécessairement d'amélioration de la prise en charge (= on paie la même prestation beaucoup plus cher).
Merci