La maison du berger (1e partie) - Pascal Ruiz joue Alfred de Vigny

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  • Опубликовано: 6 фев 2025
  • ALFRED DE VIGNY.
    Le très long poème « La maison du berger » est paru d’abord isolément en 1844, avant de rejoindre vingt ans plus tard le recueil « Les Destinées » (dont on pourra également écouter sur cette chaîne notre interprétation du célèbre « La mort du loup » - de même qu’on y pourra trouver, du même auteur, un court extrait du poème philosophique « Éloa »).
    Dans la première partie de « La maison du berger », longue séquence que nous proposons intégralement ici, Vigny oppose la nature sauvage au monde de ses contemporains, le déplacement à peine sensible d’une petite roulotte cahotante (la fameuse maison du titre) aux roulements infernaux des chemins de fer naissants, et le monde consumériste de l’idéologie bourgeoise aux temps déjà oubliés de la sobriété en toutes choses…
    C’est donc une des premières grandes apparitions du chemin de fer dans la poésie française - thème qui aura de nombreux successeurs, le plus souvent en témoins apaisés ou en admirateurs complices, alors que Vigny s’avoue un opposant désabusé des trains, qui persiste et signe.
    Nous nous engageons dans une cinquième année de mises en ligne d’interprétations littéraires diverses.
    Nous restons fidèles à notre cahier des charges implicite : utilisation de mon seul téléphone portable pour caméra, plan séquence unique (fixe ou mouvant) sans montage, textes sus intégralement et non lus - seule méthode permettant d’une part un éventuel lâcher-prise dans l’interprétation et d’autre part, et surtout, une écoute active de l’auditeur-spectateur. L’assistance, parfois, de merveilleux complices artistes est acceptée, applaudie et louée, comme aussi, éventuellement, celle de bande-son d’accompagnement ou de sous-titrage.
    Nous allons essayer sur tous ces principes, non seulement de continuer mais d’apporter le plus souvent possible une richesse supplémentaire utile à l’admiration effective des auteurs mis en lumière.
    L’aide à la caméra de Marjory ou de Carmen (toutes deux également bien présentes dans plusieurs vidéos de la chaîne) et le soutien remarquable de la seule Marjory pour la construction des quelques pistes sonores sont à souligner.
    Ici, pour ce long poème trop oublié, outre le son de plusieurs locomotives dont il importe de signaler que toutes roulaient dès le XIXe siècle - et l’une même au moment de la parution du recueil (1864) -, on entendra surtout la magnifique « Grand Canyon Suite » (1931) de Ferde Grofé. La trouvant chronologiquement, sensiblement et harmoniquement située à égale distance de Vigny et nous, le travail d’adaptation de notre rythme aux siens fut un de ces plaisirs magiques, presque irréels, que mon métier procure.
    [On trouvera sur notre chaîne un petit nombre de poèmes et autres textes relatifs aux chemins de fer ou d’expériences vécues sur les rails (playlist « En train… ») et, quels qu’en soient les sujets ou les cadres, un plus grand nombre de poèmes et récits de longue haleine (sept à onze minutes) dans la playlist « Long-courriers ».]

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