Village mort pour la France (Nauroy) (51)

Поделиться
HTML-код
  • Опубликовано: 14 окт 2024
  • Nauroy est une ancienne commune française du département de la Marne. Détruite au cours de la Première Guerre mondiale, son territoire a été rattaché à la commune de Beine-Nauroy en 1950.
    L'emplacement du village de Nauroy est visible à l'intersection des départementales D34 et D64. C'est le seul village de la Marne détruit pendant la Première Guerre Mondiale qui est accessible à tout public, les autres (Hurlus, Le Mesnil-lès-Hurlus, Perthes-lès-Hurlus, Ripont, Tahure et Moronvilliers) étant à l'intérieur du camp militaire de Moronvilliers ou de celui de Suippes.
    Nauroy se trouvait dans le nord-ouest du département de la Marne à une quinzaine de kilomètres à l'est de Reims, entre Beine et Moronvilliers, dans des coteaux crayeux, plantés de sapins ou cultivés.
    Le 3 septembre 1914, les troupes de la Garde Allemande arrivent à Pontfaverger, à Beine puis à Nauroy.
    Pendant 3 jours, les 110 habitants de Nauroy connaissent le chaos, les réquisitions et les ordres brutaux.
    Le 7, tout redevient calme : les troupes allemandes foncent à la poursuite des Français en retraite qui s'accrochent aux marais de Saint-Gond. Les troupes françaises tiennent bon et arrêtent la progression allemande. Les Allemands fuient en sens inverse et prennent position sur les hauteurs des Monts de Champagne situés à proximité de Nauroy : le Mont Cornillet, le Mont Blanc, le Mont Haut, le Mont Perché ; ils fortifient la ligne en creusant des sapes et en posant des barbelés.
    Les villages de Beine, Nauroy et Moronvilliers se retrouvent ainsi à une charnière : sur la ligne des Monts les Allemands sont solidement installés. Sur le fort de la Pompelle et sur le fort de Brimont, l'artillerie française déploie une défense mobile jusqu'à Tahure et la forêt d'Argonne.
    A proximité immédiate de Nauroy se trouve le Mont Cornillet que les Allemands fortifient en y creusant des tunnels qui peuvent abriter jusque 600 hommes.
    Des dizaines de milliers d'obus sont déversés, toutes les attaques échouent : dès que l'infanterie française se lance à l'assaut, les Allemands sortent de leurs cachettes souterraines.
    À chaque bombardement, la population civile qui a voulu rester sur place, se réfugie dans les caves.
    Le 19 mars 1917, c'est l'évacuation générale du front.
    Le 17 avril 1917 débute la bataille des Monts de Champagne dans le cadre de l'offensive Nivelle. Les Français tentent de conquérir les monts qui se trouvent entre Nauroy et Moronvilliers.
    Les obus continuent à écraser les maisons. Des forêts, il ne reste que des moignons d'arbres calcinés. Partout dans la campagne, c'est la mort. Des villages, il ne reste que des cendres et des ruines. Impossible de retrouver les rues et les chemins. Partout le sol est creusé de profonds entonnoirs, hérissé de barbelés, sillonné de tranchées dans tous les sens. La craie est à nu.
    Le 15 juillet 1918, les Allemands se heurtent à une résistance qu’ils n’avaient pas prévue et sont arrêtés par les troupes françaises. Les jours qui suivent, quelques attaques ont lieu à Beaumont-sur-Vesle, au nord de Prosnes et à l’est de Tahure.
    À partir du 26 septembre 1918, les Français attaquent dans la région des Monts de Champagne et malgré les contre-attaques allemandes, parviennent à progresser. À la fin du mois ils parviennent à Sainte-Marie-à-Py.
    Début octobre, Français et Américains contournent les Monts de Champagne et avancent vers la vallée de l’Arnes. Le 5 octobre, pour ne pas être encerclés, les Allemands abandonnent les différents monts ainsi que les places qu’ils avaient fortifiées à Brimont, Nogent-l’Abbesse et Berru.
    Complètement détruit, Nauroy est libéré dans la nuit du 5 au 6 octobre 1918.
    En 1923 des familles originaires du village font construire une chapelle devant le cimetière, elle sera inaugurée le 11 juillet 1927.
    À partir de 1934 les familles se retrouvent chaque année devant la chapelle pour une cérémonie religieuse le lundi suivant la fête de saint Jean Baptiste.
    La commune de Nauroy est supprimée officiellement par la loi le 29 juin 1942
    Le territoire de la commune de Nauroy est rattaché à celui de Beine, qui prend le nom de Beine-Nauroy, par décret du 14 juin 1950.

Комментарии •