Le style, c'est la voix intérieure propre à chaque écrivain et reconnaissable à l'écoute entre mille quand on a une certaine habitude des œuvres. Cela a aussi quelque chose à voir avec le souffle et le rythme. C'est Marguerite Duras qui en parle le mieux. Sa voix à elle touche toujours à l'abîme de l'âme, même dans l'insignifiant. Bref, le style, ce n'est pas la grammaire...
Il n'y a aucun rapport entre tes deux phrases. La deuxième est totalement nulle, alors que la première est très juste. Tarantino dit exactement la même chose, transposée au cinéma.
" Le style est un idiolecte, une sorte de dosage, la combinaison très subtile d'un certain nombre de charmes - au sens de enchantements" - ... Italo Calvino. On peut voir ça comme ça aussi !
Surtout ne jamais chercher à faire du style. Les livres où manifestement l'auteur à chercher à faire style sont les plus ennuyants à lire.... Et les plus ratés.
Le style de Céline est difficilement accessible au commun des mortels . Ceux qui volent la culture y ont droit et quelques privilégiés . Il y a surement des vérités cachées pour le garder tant sous le manteau et un style compréhensible et agréable .C 'est au sujet des titres tels que " bagatelles pour un massacre" "l 'école des cadavres " "les beaux draps" non pour les titres avec moins d'intérêt mais du coup mis en avant tel que "Voyage au bout de la nuit " .
Le style ? Hum... La manière dont le corps singulier (la pensée en est une modulation) entre (par effraction ou en douceur, ...) dans la langue (l'usuelle) ?
Si je devais m'essayer à mon tour à une tentative de définition du style, je dirais assez trivialement que c'est le résultat linguistique d'un auteur qui manie suffisamment bien la langue à l'écrit pour qu'il puisse y intégrer des erreurs de syntaxe qui, loin de nous choquer, la subliment. Bon après, je sais ce que vous allez me répondre : "Où diable pourrions-nous trouver des erreurs de syntaxe chez Chateaubriand ?" question qui me désemparerait beaucoup si vous deviez me la soumettre.
Le style c'est le brusque vacarme qui vous transporte dans la fiction pour accoucher le réel, la beauté, le vrai et l'esthétique. ACCIDONIS, Poète Engagé HAÏTI
Oh là là ! Voilà une vaste et insoluble question qui appelle nécessairement une réponse (de fait) par trop vaporeuse... Il n'est probablement de style que dans l'exigence de l'honnêteté du dire dont l'écrivain se soucie avec cœur et panache lorsqu'il a à saisir le surgissement de ses pensées. Le reste, le pourtour et l'épaississant qu'il y ajoute, ne serait en somme que de la littérature, au sens à la fois noble et péjoratif du terme.
Et la pensée ne peut pas être d'emblée "épaissie"? Contrairement à ce que vous pensez, il n'y a pas d'un côté "l'honnêteté du dire" et de l'autre le style "épaississant". Faire preuve de simplicité et privilégier le fond sur la forme est un effort et un exercice de style en soi. La pensée peut être encombrée et bavarde, artificielle par sa forme. D'ailleurs je ne sais pas comment vous considérez votre propre commentaire, mais il ne manque pas d'épaisseur...
@@CC-rf9nj Disons que je considère aujourd'hui le commentaire qui fut le mien à l'époque comme une espèce d'épais furoncle duquel dégouline une pensée "ironiquement" laborieuse parce que mal burinée... (Je suis comme qui dirait un amateur averti de mots gras que je m'escrime à alléger pour toucher à l'incommensurable légèreté du vrai. Vœu pieux inatteignable pour ce qui est de votre serviteur) M'est avis cependant que l'on confond bien souvent style et lourdeur, nuance et épaisseur. Une pensée nue et parfois indigeste du fait de sa grosseur se doit à mon sens d'être travaillée au cœur et au corps dans le but de pouvoir être plus facilement accueillie. L'écrivain - digne porteur de cette appellation qui de nos jours est galvaudée - est d'une certaine manière un sculpteur dont l'art consisterait à ciseler et à retoucher la vérité qu'il entend partager afin de la mettre au jour, en lumière, sous une lumière affinée, et de produire ainsi sous l'œil ébahi du lecteur choisi une révélation, inédite par essence. Avoir du style, c'est peut-être (voire probablement) avoir la capacité de rendre audible la cacophonie au dedans de laquelle patauge le monde... Il est donc nécessaire, pour ce faire, de chasser le moindre pataquès (si mélodieux puisse-t-il sembler) qui alloudirait inutilement la symphonie que l'on aura trifouillée en profondeur... La légèreté est incontournable si l'on souhaite s'élever, et j'ose croire que le style peut nous y aider.
Le style, c'est très bien, mais ce qui compte le plus c'est l'histoire dans l'ouvrage. Il ne s'agit pas de recevoir un joli paquet cadeau, au contenu inintéressant.
@@GrigorSamsaExcatement. Le style n'est pas un oaquet cadeau, l'histoire oui... Le style c'est les viscères qui affluent de sangs inouïs en vue d'un accomplissement littéraire.
"Le style est le vêtement de la pensée". C'est ce qui m'a le plus plu !
Le style, c'est la voix intérieure propre à chaque écrivain et reconnaissable à l'écoute entre mille quand on a une certaine habitude des œuvres. Cela a aussi quelque chose à voir avec le souffle et le rythme. C'est Marguerite Duras qui en parle le mieux. Sa voix à elle touche toujours à l'abîme de l'âme, même dans l'insignifiant. Bref, le style, ce n'est pas la grammaire...
Il faut écrire le livre que nous aurions aimé lire. Ne surtout pas se soucier du style avec lequel la musique d'un livre est composée.
Il n'y a aucun rapport entre tes deux phrases. La deuxième est totalement nulle, alors que la première est très juste. Tarantino dit exactement la même chose, transposée au cinéma.
Première phrase : parfaite
Deuxième phrase : tu n'as rien compris 😂
" Le style est un idiolecte, une sorte de dosage, la combinaison très subtile d'un certain nombre de charmes - au sens de enchantements" - ... Italo Calvino.
On peut voir ça comme ça aussi !
J'aime bien la notion d'idiolecte pour parler du style, ça me semble très juste même si ce n'est pas encore tout à fait une définition.
être bien coiffé, et les cheveux bien laqués.
Puis passer le premier à la guillotine.
L'ultime style.
@@clementvaccari1485 beauvoir une collabo
Le style ...c'est la maîtrise de l'art d'écrire.L'art d'habiller ses idées en de belles tenues
C'est de l'apparence dès lors... Selon tes dires. Et y'a rien de plus faux que tes propos.
Le style s'apparente bien plus aux viscères, à un organe inouï qui fait émerger des liqueurs ftroublantes !
Surtout ne jamais chercher à faire du style. Les livres où manifestement l'auteur à chercher à faire style sont les plus ennuyants à lire.... Et les plus ratés.
Oui. Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome en est, je trouve, un bon exemple!
Exact! Le style c'est l'homme, ou la femme! Cocteau le dit bien.
@@qzrnuiqntp J'aime bien cette définition!
@@qzrnuiqntp beauvoir une collabo
Le style c'est Céline.
Pour moi ce qui m’a le plus plu c’ est ce que dit Frédéric darc a 2:56
Le style ,a dit Jean Cocteau,est une façon très simple de dire des choses compliquées...
Le style de Céline est difficilement accessible au commun des mortels . Ceux qui volent la culture y ont droit et quelques privilégiés . Il y a surement des vérités cachées pour le garder tant sous le manteau et un style compréhensible et agréable .C 'est au sujet des titres tels que " bagatelles pour un massacre" "l 'école des cadavres " "les beaux draps" non pour les titres avec moins d'intérêt mais du coup mis en avant tel que "Voyage au bout de la nuit " .
Céline était la vérité.
Le style ? Hum... La manière dont le corps singulier (la pensée en est une modulation) entre (par effraction ou en douceur, ...) dans la langue (l'usuelle) ?
Si je devais m'essayer à mon tour à une tentative de définition du style, je dirais assez trivialement que c'est le résultat linguistique d'un auteur qui manie suffisamment bien la langue à l'écrit pour qu'il puisse y intégrer des erreurs de syntaxe qui, loin de nous choquer, la subliment.
Bon après, je sais ce que vous allez me répondre : "Où diable pourrions-nous trouver des erreurs de syntaxe chez Chateaubriand ?" question qui me désemparerait beaucoup si vous deviez me la soumettre.
@therza50 Hypothèse à moitié fausse : je n'écoute pas France Culture. :)
@therza50 Il semble qu'on ne puisse rien cacher à votre esprit de déduction ;)
Clément Vaccari wow sublime
Quelle horreur cette tentative😂
à méditer par les écrivassiers actuels qui "écrivent" sur le mode du scénario ou du bavardage ou de la note journalistique...
Trop stylée cette pastille
Le 1er jet est sans style puisque amené à être corrigé, retravaillé. Il évolue avec l âge donc dur à fixer
Je m'interrogeais justement sur la question
Le style c'est le brusque vacarme qui vous transporte dans la fiction pour accoucher le réel, la beauté, le vrai et l'esthétique.
ACCIDONIS, Poète Engagé
HAÏTI
On aurait bien aimé avoir l'avis d'un des génies de l'élégance, de la profondeur sous l'apparente légèreté : Milan Kundera.
Le style c'est le panache. Ou bien le courage. Enfin, tout ce qui se joue du vide ; des sentiers battus, et du qu'en dira-t-on.
Oh là là ! Voilà une vaste et insoluble question qui appelle nécessairement une réponse (de fait) par trop vaporeuse...
Il n'est probablement de style que dans l'exigence de l'honnêteté du dire dont l'écrivain se soucie avec cœur et panache lorsqu'il a à saisir le surgissement de ses pensées.
Le reste, le pourtour et l'épaississant qu'il y ajoute, ne serait en somme que de la littérature, au sens à la fois noble et péjoratif du terme.
Et la pensée ne peut pas être d'emblée "épaissie"?
Contrairement à ce que vous pensez, il n'y a pas d'un côté "l'honnêteté du dire" et de l'autre le style "épaississant". Faire preuve de simplicité et privilégier le fond sur la forme est un effort et un exercice de style en soi. La pensée peut être encombrée et bavarde, artificielle par sa forme.
D'ailleurs je ne sais pas comment vous considérez votre propre commentaire, mais il ne manque pas d'épaisseur...
@@CC-rf9nj
Disons que je considère aujourd'hui le commentaire qui fut le mien à l'époque comme une espèce d'épais furoncle duquel dégouline une pensée "ironiquement" laborieuse parce que mal burinée...
(Je suis comme qui dirait un amateur averti de mots gras que je m'escrime à alléger pour toucher à l'incommensurable légèreté du vrai. Vœu pieux inatteignable pour ce qui est de votre serviteur)
M'est avis cependant que l'on confond bien souvent style et lourdeur, nuance et épaisseur.
Une pensée nue et parfois indigeste du fait de sa grosseur se doit à mon sens d'être travaillée au cœur et au corps dans le but de pouvoir être plus facilement accueillie.
L'écrivain - digne porteur de cette appellation qui de nos jours est galvaudée - est d'une certaine manière un sculpteur dont l'art consisterait à ciseler et à retoucher la vérité qu'il entend partager afin de la mettre au jour, en lumière, sous une lumière affinée, et de produire ainsi sous l'œil ébahi du lecteur choisi une révélation, inédite par essence.
Avoir du style, c'est peut-être (voire probablement) avoir la capacité de rendre audible la cacophonie au dedans de laquelle patauge le monde... Il est donc nécessaire, pour ce faire, de chasser le moindre pataquès (si mélodieux puisse-t-il sembler) qui alloudirait inutilement la symphonie que l'on aura trifouillée en profondeur...
La légèreté est incontournable si l'on souhaite s'élever, et j'ose croire que le style peut nous y aider.
C'est juste insupportable.
Le style, c'est très bien, mais ce qui compte le plus c'est l'histoire dans l'ouvrage.
Il ne s'agit pas de recevoir un joli paquet cadeau, au contenu inintéressant.
Non. On parle ici de littérature. Fond et forme sont liés. Un roman n'est pas un essai.
@@GrigorSamsaExcatement. Le style n'est pas un oaquet cadeau, l'histoire oui... Le style c'est les viscères qui affluent de sangs inouïs en vue d'un accomplissement littéraire.