GAYASSA 2023 - Église Saint Thomas Apôtre Sarcelles

Gayassa du lundi 10 avril 2023 - Messe célébrée par Père Aziz Yalap.
Sous-titres en français et en phonétique araméen.
De La Croix à la Résurrection
Il y a dans le rite chaldéen des perles précieuses, des trésors inestimables, que l’on ne peut découvrir sans avoir le désir de les partager. Ainsi en est-il de ces très beaux poèmes dialogués appelés « Soğiaṯa ». L’un d’entre eux, Gayassa (le « bon » larron), particulièrement attendu chaque année, est chanté en araméen, le lendemain de la Résurrection, pendant la messe et avant l’Evangile. Il a été composé au Ve siècle par Narsaï, appelé la « Cithare du Saint-Esprit ». Normalement, le « Gayassa » est célébré le matin de la Résurrection mais à cause de sa longueur il est fêté le lundi de Pâques.
Ce texte nous fait vivre la scène du Chérubin, l’Ange Gardien du Paradis terrestre (l’Eden) et du Larron, jouée par deux diacres. Il nous rappelle ainsi le texte de la Genèse d’une part : « Et Yahvé Dieu le renvoya (Adam) du jardin d’Eden pour cultiver le sol d’où il avait été tiré. Il bannit l’homme et il posta devant le jardin d’Eden le Chérubin et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l’Arbre de vie » (Gn. 3, 23-24), et, d’autre part, la Parole de Jésus sur la Croix au Larron : « Aujourd’hui, tu seras avec moi au Paradis » (Lc 23, 43).
Le déroulement de la pièce :
Au début de la « Soğiṯa », le Chérubin se tient devant la porte du sanctuaire, une lance à la main. Le larron s’avance sur l’allée centrale avec, sous son aube, la Croix qui est la « clé » qui permet d’entrer au Paradis... A la fin, le Larron montre la Croix au Chérubin ; celui-ci se prosterne devant elle et laisse le Larron monter à l’autel pour y déposer la Croix. En signe de réconciliation entre le ciel et la terre, le Chérubin et le Larron s’embrassent, à la joie de l’assemblée qui applaudit.
Le texte :
Traduit de l’araméen en français, au travers de sa poésie, le texte exprime toute la théologie du Salut. Il commence par une introduction générale et se conclut dans la Louange et l’Action de grâce, face à la Croix du Christ Sauveur et à l’Amour infiniment miséricordieux du Père. On se trouve plongé dans l’Adoration, dans l’Espérance, dans la Jubilation des Rachetés et des Anges.