Jehan Alain : Litanies à Notre-Dame avec Pierre Cochereau
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- Опубликовано: 23 июн 2020
- Jehan Alain : Litanies par Pierre Cochereau en concert le 8 Mars 1970. « Quand l'âme chrétienne ne trouve plus de mots nouveaux dans la détresse pour implorer la miséricorde de Dieu, elle répète sans cesse la même invocation avec une foi véhémente. La raison humaine atteint sa limite. Seule la foi poursuit son ascension. » (Jehan Alain, Litanies 1937)
Extrait du coffret de 20 CD "Cochereau, Raretés et Inédits" paru au printemps 2020 sous le label FY & Solstice. Enregistré par François Carbou. Avec nos remerciements pour l'amicale autorisation d'Yvette et François Carbou.
Ce document fait parti des inédits qui représentent plus des trois quarts de ce coffret.
Concernant l'interprétation de Pierre Cochereau en 3:30, elle illustre ici certaines remarques sur l’œuvre se trouvant dans des lettres de Jehan Alain confiant à son ami Bernard Gavoty : « Si à la fin tu ne te sens pas fourbu, c'est que tu n'auras rien compris ni joué comme je le veux. Tiens-toi à la limite de la vitesse et de la clarté », et qu'« une allure tranquille défigurerait mes Litanies » . Il reconnaissait cependant pour certains passages qu'« au vrai tempo, c'est injouable ». Un exemple parmi d'autres de la difficulté du morceau se trouve dans les mesures 42 à 44 : des notes doubles au pédalier supportent un accompagnement en accords de trois notes à la main gauche, cependant que la mélodie (main droite) est soutenue par des notes tenues, à la main droite aussi ; or, c'est dans ce contexte déjà chargé (et alors qu'il n'y a pas de silences) qu'Alain exige de l'organiste de manipuler les tirants de la console de manière à ajouter successivement la trompette du positif, le clairon du grand orgue, puis la trompette du grand orgue !
Et encore : « Il faudra, lorsque tu joueras ça, donner l'impression d'une conjuration ardente. La prière, ce n'est pas une plainte, c'est une bourrasque irrésistible qui renverse tout sur son passage. C'est aussi une obsession : il faut en mettre plein les oreilles des hommes… et du bon Dieu ! Si, à la fin, tu ne te sens pas fourbu, c'est que tu n'auras rien compris ni joué comme je le veux. Tiens-toi à la limite de la vitesse et de la clarté. Tant pis cependant pour les sixtes de la main gauche à la fin. Au vrai tempo, c'est injouable. Mais le rubato n'est pas fait pour les chiens, il vaut franchement mieux « bousiller » un peu que de prendre une allure tranquille qui défigurerait mes Litanies. »
Les fameuses "chamades Cochereau" illustrent parfaitement l'introduction des Litanies avec l'indication "Eclatant et bref" et sur un autre manuscrit "Comme une sonnerie de trompettes"... Видеоклипы
The climax of the piece with those parallel fifths over a common third is so insanely powerful.
Une interprétation ô combien athlétique mais fort plaisante et surtout fort bien adaptée à l'instrument de Notre Dame et les célèbres chamades voulues par l'inoubliable Pierre !
Encore et toujours l'unique Pierre Cochereau, surprenant , bousculant, prenant, et qui ,en fait suit avec brio les "remarques" de Jehan Alain.
De nouveau un grand merci à François Carbou pour avoir enregistré fidèlement et soigneusement toutes les prestations de Pierre Cochereau à Notre-Dame. La masse des ces bandes constitue sans nul doute un trésor unique en son genre. D'autant que ses nombreuses (!) impros étaient, par définition, éphémères.
Et merci Monsieur Munoz de nous avoir proposé ce flamboyant extrait de ce très récent coffret.
merci à vous, cet extrait est en effet incroyable et suit comme vous le dites les indications même du compositeur....
@@fredericmunoz3692 Merci pour votre travail .
La personnalité de l'interprète fait flamber l'oeuvre. Iconoclaste, peut-être, mais P. Cochereau a ,ici, quelque chose à DIRE.
Fabuleuse prise de parole.
en adéquation avec les intentions du compositeur
Quel document ! Sachez M Munoz Ayant commence la pratique de l orgue que j ai commencé à 20 ans ,arrivant à 60 ans continuant la pratique de l instrument Roi c est toujours un réel bonheur d entendre ce fabuleux musicien pour moi Il me nourrit me ressource me donne de la joie Merci de vos partages
Une interprétation assez différente de celles qu'on entend habituellement, mais très intéressante, et même si j'ose dire unique !
Merci pour le partage !
plus en rapport avec les intentions même du compositeur
Depuis que je connais cette version, je ne peux plus l'écouter de personne d'autre !
je vous comprends, je suis un peu pareil. P Cochereau est à peu près le seul à suivre vraiment les indications précieuses que donne Jehan Alain pour l'interprétation de cette œuvre, ce sont des remarques célèbres adressées à son élève Bernard Gavoty....
Grand merci Mr Munoz. Pourtant passionné par Pierre Cocherereau, je ne connaissais pas cette lettre et j'ai toujours joué cette pièce selon les annotations "familiales". Quelle fabuleuse découverte que cette magistrale interprétation qui prend ici tout son sens. Merci !!!
oui.... on entend cette œuvre autrement et sans doute proche des intentions de l'auteur !!!!
That’s absolutely super human and totally world class! He was truly a master ❤
Pour ce qui concerne la version de Marie-Claire Alain, je pense qu'elle cherche à produire une version sans défaut pour honorer le texte de son frère et faire entendre chaque détail de la partition, un peu comme parfois Liszt et Beethoven joués par Arrau. En plus cela doit revêtir pour elle un sens spécial quand on connaît l'histoire de la composition de ce morceau, hors de question probablement de risquer de brouiller la clarté ou de faire une démonstration. Les indications relatées par Gavoty sont extrêmement claires et Cochereau est, en ce sens, très fidèle à l'auteur. L''origine, la nature et le but de ces deux interprétations sont extrêmement différents. Il me semble que l'on peut apprécier les deux.
I would really love to hear this live!!
yes !!! fantastic
i really think this isn't the right speed... it sounds absolutely speeded up
C'est assez étonnant d'entendre le Grand Orgue avec une prise de son si proche de lui!
Vif argent ! Ca ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais c'est Cochereau !
il est dans le vrai, avec ce qu'avait indiqué J Alain à B Gavoty....
LE GRANDISSIME MAÎTRE PIERRE COCHEREAU❤🌺🍒🌼😇🌿 suit ICI les annotations de Clarendon✒📃📚(alias Bernard Gavoty,Journaliste au "Figaro" 🌿🇨🇵🌿🪅⛑🌺🙋♂️)
Maybe he had a different version than the one that I played, but the rhythm of the main them is not the same.
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