*Arthur Rimbaud : voyant ou voyou ? par Henri Guillemin (1963 / France Culture). Entretiens avec Benjamin Romieux. Illustration : Arthur Rimbaud, détail du tableau “Un coin de table” de Henri Fantin-Latour (1872) • Crédits : Henri Fantin-Latour - AFP. Présentation des Nuits de France Culture : « Y'a-t-il deux Arthur Rimbaud ? Le premier, celui qui écrit “Une saison en enfer” à dix-neuf ans ; et le second, celui qui renonce à la littérature pour parcourir le monde en homme aux semelles de vent, et devenir négociant en Abyssinie ? À cette question classique, Henri Guillemin, spécialiste de l’histoire littéraire du XIXe siècle, répondait assurément par la négative. En 1963, pour trois émissions diffusées sur la chaîne nationale, c’est en s’appuyant sur les textes qu’il entendait prouver en quoi Rimbaud était un, et un seul. Démonstration qui commençait, pour les deux premiers volets de cette série, par le récit de la vie du poète, et des énigmes qu’elle soulève. Entretiens avec Henri Guillemin, par Benjamin Romieux, premier et deuxième volet diffusés pour la première fois les 8 et 9 juillet 1963, troisième et dernier volet diffusé le 10 juillet 1963. »* *Source : France Culture* #ArthurRimbaud #Poésie #Littérature #Poète #Voyou #Voyant #PaulVerlaine #Illuminations #UneSaisonEnEnfer #Abyssinie #HenriGuillemin #Historien #Entretiens #BenjaminRomieux #FranceCulture
Monsieur Guillemin....toujours passionnant...d une culture monumentale et d un champ.lexical inégalé... Quel beau moment de culture littéraire ! Merci Monsieur
Si Rimbaud n'est pas au paradis Alors j'ai beaucoup moins envie d'y aller...Quant à l'immense Monsieur Guillemin aucun Doute sur son Salut, Grand Merci du partage 🌹.
On ne se lasse pas d'écouter Henri Guillemin, quel que soit le sujet qu'il traite il le fait avec passion dans une prose extraordinaire dont je me repais !
Excellentissime ! Henri Guillemin est de loin, le meilleur conférencier de tout les temps ! Celui qui dira le contraire, alors il n'a aucun sens de l'art, la littérature ou l'histoire.
Le contexte historique et familial que retrace Henri Guillemin, éclaire la vie du poète, avec une grande pertinence. Pour autant, comme disait Rilke « il n'y a rien de pire que les mots de la critique pour comprendre une œuvre d'art » L'intervention de Guillemin est remarquable. Toutefois, quand je lis Rimbaud, je ne cherche pas à comprendre. Voire je "subis", sous mes yeux, défile une vie familière et étrangère, contre laquelle je ne peux rien.
Certains comprendront la chance de l'avoir eu comme professeur. Un orateur d'une autre époque. Quelqu'un qui par son savoir savait nous faire aimer l'Histoire.
Son homolgue italien est le professeur Alessandro Barbero retraité depuis ce sept 24 Un conteur extraordinaire plein de connaissance et de passion spécialiste du moyen-âge mais abordant avec excellence l'antiquité greco-latine,l'empire ottoman et toutes les périodes de l'histoire européenne classique et contemporaine
L'unique et grandiloquent Henri Guillemin dont le nom mérite d'être écrit en majuscule ! Rimbaud Mystique, voyant !...Merci à ce grand orateur d'avoir soulevé le voile de la superficialité concernant Rimbaud.
Rimbaud voyant, en effet. Voyant hors du commun, le plus puissant et acéré peut-être ayant jamais existé.. Sentant, voyant quelque chose au-delà de tout ce qu'un être humain pourrait imaginer; notamment à travers le prisme culturel du christianisme, plus généralement même d'un Dieu créateur extérieur au monde et le transcendant. Prisme à travers lequel ni Rimbaud à l'agonie sur son lit de torture finale, ni un de ses plus sincères et ardents exégètes comme le fut plus tard Henri Guillemin, ni tant d'autres visionnaires encore ne purent éviter de regarder, car faisant partie d'eux, telle la vision pouvant tout voir sauf sa propre source, en laissant ainsi place plus grande à l'énigme indéchiffrable qu'est le Mal.
30:00 ce qui crève les yeux (au sens que ce qui nous crève les yeux nous rend aveugle) dans l'œuvre de Rimbaud, c'est l'obsession du problème religieux. Dieu pour Rimbaud, c'est quelqu'un d'adieux, c'est une présence intolérable.
38:00 Puisque la vie est ce mélange d'immondice et d'atrocité alors il faut jouer le jeu à fond, il faut l'assumer complètement cette ignominie, il faut s'y rouler dans cette abjection et que le langage même s'emplisse de ce stupre à quoi ce resume notre condition. "Je m'encrapule le plus possible" Il croit que dans ce voyage au bout de la nuit qu'il essaye d'entreprend il arrivera à savoir pourquoi c'est-à-dire connaître le secret de l'iniquité, et sa doctrine c'est celle de la voyance.
46:00 Dans le texte Délire I de la saison en enfer, Rimbaud fait dire à Verlaine parlant de lui "Parle-t-il à Dieu ?" certainement : quelqu'un parlant à Dieu comme pour lui demander furieusement de ne pas exister. On voit que par deux fois le flots, la mer peut laver le poète d'une souillure (dans "Le cœur volé" et dans un texte d'une saison en enfer). La mer a une double et permanente significations : tantôt une signification d'éternité et tantôt une signification de pureté.
50:58 le coup de revolver intervient au milieu de la saison en enfers, le texte est troué d'un coup de feu, il y'a malgré cette coupure un mouvement unitaire, un même thème : - C'est la furie d'un être qui cherche à secouer de lui pour la faire tomber, la connaissance du bien et du mal - "l'envoutement du baptême", "ma sale éducation d'enfance [...] cette foi qui fait mon malheur" - elle fait son malheur car elle l'oblige à se connaître, à se juger et à se condamner. Mais il ne veut pas se condamner c'est donner raison à ce Dieu à qui on ne peut pas pardonner après tout ce qu'il nous a fait. C'est le texte de quelqu'un qui croit mais qui croit avec horreur. Rimbaud est quelqu'un qui se fait l'impression d'avoir été soit empoisonné (par les chrétiens que sa mère lui a fait super), soit emprisonné (dans cette cage étroite du catholicisme). Il a eu une issue, c'est l'hallucination : quitter l'existence réel par l'hallucination (volontaire et provoqué) - sauf qu'il se rend compte que c'est une marche à l'abîme
53:45 Une saison en enfer est un texte contradictoire, c'est pour cela que l'interprétation est difficile à lire. On passe du oui et du non, de blanc au noir. Mais la signification réel et la grandeur d'Une saison en enfer est cette loyal contradiction. Rimbaud fait penser à (pour Guillemin) à un homme qui braque contre son cœur une caméra et qui enregistre à mesure les mouvements contradictoires qui se passent en lui même comme des fulgurations antagonistes, comme s'il y avait des propositions simultanées et parfaitement contradictoire du bien et du mal. Toutes les propositions y sont et il a parfaitement vrai qu'à travers ce grondement ou ce crépitement de brasier on les entend les propositions de l'espérance, on voit apparaître la nostalgie de la pureté, on voit chez ce Rimbaud de la saison en enfer l'espoir d'une grande lumière où se dissouderai tous les obstacles
Jadis si je me souviens bien, ma vie était un festin où tous les cœurs s'ouvraient, où tous les vins coulaient. Un soir j'ai assis la beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée.
Quelle méchanceté gratuite de votre part! Pourquoi perdez-vous votre temps à les écouter alors au lieu de vous taire et profiter du silence? Le silence aussi est poésie, contrairement à la méchanceté 😢.
*Arthur Rimbaud : voyant ou voyou ? par Henri Guillemin (1963 / France Culture). Entretiens avec Benjamin Romieux. Illustration : Arthur Rimbaud, détail du tableau “Un coin de table” de Henri Fantin-Latour (1872) • Crédits : Henri Fantin-Latour - AFP. Présentation des Nuits de France Culture : « Y'a-t-il deux Arthur Rimbaud ? Le premier, celui qui écrit “Une saison en enfer” à dix-neuf ans ; et le second, celui qui renonce à la littérature pour parcourir le monde en homme aux semelles de vent, et devenir négociant en Abyssinie ? À cette question classique, Henri Guillemin, spécialiste de l’histoire littéraire du XIXe siècle, répondait assurément par la négative. En 1963, pour trois émissions diffusées sur la chaîne nationale, c’est en s’appuyant sur les textes qu’il entendait prouver en quoi Rimbaud était un, et un seul. Démonstration qui commençait, pour les deux premiers volets de cette série, par le récit de la vie du poète, et des énigmes qu’elle soulève. Entretiens avec Henri Guillemin, par Benjamin Romieux, premier et deuxième volet diffusés pour la première fois les 8 et 9 juillet 1963, troisième et dernier volet diffusé le 10 juillet 1963. »*
*Source : France Culture*
#ArthurRimbaud #Poésie #Littérature #Poète #Voyou #Voyant #PaulVerlaine #Illuminations #UneSaisonEnEnfer #Abyssinie #HenriGuillemin #Historien #Entretiens #BenjaminRomieux #FranceCulture
Fabuleux
Bon d'après Henri guillemin, Rimbaud était en fait un moine trappiste... 😄😄😄😂
😮😮😅
Monsieur Guillemin....toujours passionnant...d une culture monumentale et d un champ.lexical inégalé...
Quel beau moment de culture littéraire ! Merci Monsieur
Si Rimbaud n'est pas au paradis Alors j'ai beaucoup moins envie d'y aller...Quant à l'immense Monsieur Guillemin aucun Doute sur son Salut, Grand Merci du partage 🌹.
On ne se lasse pas d'écouter Henri Guillemin, quel que soit le sujet qu'il traite il le fait avec passion dans une prose extraordinaire dont je me repais !
Quelle justesse d’analyses.
Merci à vous à Monsieur GUILLEMIN 🙏🌺💚
Excellentissime ! Henri Guillemin est de loin, le meilleur conférencier de tout les temps ! Celui qui dira le contraire, alors il n'a aucun sens de l'art, la littérature ou l'histoire.
😂
un grand MERCI à M Guillemin pour tout son travail d' historien !!!
Merci à vous, d'être le sémaphore des espaces historiques à travers le filtre pertinent du remarquable"Henri Guillemin" un bonheur...!
C’est un réel plaisir, Olivier ! Merci pour votre gratitude.
Le contexte historique et familial que retrace Henri Guillemin, éclaire la vie du poète, avec une grande pertinence.
Pour autant, comme disait Rilke « il n'y a rien de pire que les mots de la critique pour comprendre une œuvre d'art »
L'intervention de Guillemin est remarquable.
Toutefois, quand je lis Rimbaud, je ne cherche pas à comprendre. Voire je "subis", sous mes yeux, défile une vie familière et étrangère, contre laquelle je ne peux rien.
Très jolie réflexion !
Obrigada Monsieur Henri Guillemin pela paixão e fervor que nos mostra e faz amar, mais, ainda, Arthur Rimbaud
Tout est bon. La fin est impressionnante et sublime.
Passionnant ! Merci !🌹
Très éclairant. De l'analyse et de la radio comme on en fait plus.
Merci d avoir partagé cette pépite
C’est un plaisir. Merci pour votre sympathique commentaire.
Incomparable!!!
Certains comprendront la chance de l'avoir eu comme professeur. Un orateur d'une autre époque. Quelqu'un qui par son savoir savait nous faire aimer l'Histoire.
Son homolgue italien est le professeur Alessandro Barbero retraité depuis ce sept 24
Un conteur extraordinaire plein de connaissance et de passion spécialiste du moyen-âge mais abordant avec excellence l'antiquité greco-latine,l'empire ottoman et toutes les périodes de l'histoire européenne classique et contemporaine
Merci comme toujour monsieur Guillemin video remarquable Rimbaud
Discussion très intéressante merci!
Je suis content que cette émission vous ait plu. Merci pour votre sympathique commentaire !
Depuis toujours et tous le temps , c est GUILLEMIN .......inoubliable..
Guillemin, quel homme ❤️
passionnant !
Je suis content que cette émission vous plaise, Patrick. Merci pour votre enthousiasme !
L'unique et grandiloquent Henri Guillemin dont le nom mérite d'être écrit en majuscule ! Rimbaud Mystique, voyant !...Merci à ce grand orateur d'avoir soulevé le voile de la superficialité concernant Rimbaud.
Merci beaucoup
Je vous en prie. Merci pour votre commentaire.
Merci.
Je vous en prie, c’est un plaisir de partager de tels documents. Merci pour votre commentaire.
Genial
Rimbaud voyant, en effet. Voyant hors du commun, le plus puissant et acéré peut-être ayant jamais existé.. Sentant, voyant quelque chose au-delà de tout ce qu'un être humain pourrait imaginer; notamment à travers le prisme culturel du christianisme, plus généralement même d'un Dieu créateur extérieur au monde et le transcendant.
Prisme à travers lequel ni Rimbaud à l'agonie sur son lit de torture finale, ni un de ses plus sincères et ardents exégètes comme le fut plus tard Henri Guillemin, ni tant d'autres visionnaires encore ne purent éviter de regarder, car faisant partie d'eux, telle la vision pouvant tout voir sauf sa propre source, en laissant ainsi place plus grande à l'énigme indéchiffrable qu'est le Mal.
L'omega de tes yeux '' Rimbaud Jean Arthur '' Un alchimiste par un cheminement personnel '' love Rimbaud '
Merci pour nous "je est un autre"
Quelqu'un aurait t'il la suite du texte de Claudel ?
30:00 ce qui crève les yeux (au sens que ce qui nous crève les yeux nous rend aveugle) dans l'œuvre de Rimbaud, c'est l'obsession du problème religieux.
Dieu pour Rimbaud, c'est quelqu'un d'adieux, c'est une présence intolérable.
38:00 Puisque la vie est ce mélange d'immondice et d'atrocité alors il faut jouer le jeu à fond, il faut l'assumer complètement cette ignominie, il faut s'y rouler dans cette abjection et que le langage même s'emplisse de ce stupre à quoi ce resume notre condition.
"Je m'encrapule le plus possible"
Il croit que dans ce voyage au bout de la nuit qu'il essaye d'entreprend il arrivera à savoir pourquoi c'est-à-dire connaître le secret de l'iniquité, et sa doctrine c'est celle de la voyance.
46:00 Dans le texte Délire I de la saison en enfer, Rimbaud fait dire à Verlaine parlant de lui "Parle-t-il à Dieu ?" certainement : quelqu'un parlant à Dieu comme pour lui demander furieusement de ne pas exister.
On voit que par deux fois le flots, la mer peut laver le poète d'une souillure (dans "Le cœur volé" et dans un texte d'une saison en enfer). La mer a une double et permanente significations : tantôt une signification d'éternité et tantôt une signification de pureté.
50:58 le coup de revolver intervient au milieu de la saison en enfers, le texte est troué d'un coup de feu, il y'a malgré cette coupure un mouvement unitaire, un même thème :
- C'est la furie d'un être qui cherche à secouer de lui pour la faire tomber, la connaissance du bien et du mal - "l'envoutement du baptême", "ma sale éducation d'enfance [...] cette foi qui fait mon malheur" - elle fait son malheur car elle l'oblige à se connaître, à se juger et à se condamner. Mais il ne veut pas se condamner c'est donner raison à ce Dieu à qui on ne peut pas pardonner après tout ce qu'il nous a fait.
C'est le texte de quelqu'un qui croit mais qui croit avec horreur. Rimbaud est quelqu'un qui se fait l'impression d'avoir été soit empoisonné (par les chrétiens que sa mère lui a fait super), soit emprisonné (dans cette cage étroite du catholicisme).
Il a eu une issue, c'est l'hallucination : quitter l'existence réel par l'hallucination (volontaire et provoqué) - sauf qu'il se rend compte que c'est une marche à l'abîme
53:45 Une saison en enfer est un texte contradictoire, c'est pour cela que l'interprétation est difficile à lire. On passe du oui et du non, de blanc au noir.
Mais la signification réel et la grandeur d'Une saison en enfer est cette loyal contradiction.
Rimbaud fait penser à (pour Guillemin) à un homme qui braque contre son cœur une caméra et qui enregistre à mesure les mouvements contradictoires qui se passent en lui même comme des fulgurations antagonistes, comme s'il y avait des propositions simultanées et parfaitement contradictoire du bien et du mal.
Toutes les propositions y sont et il a parfaitement vrai qu'à travers ce grondement ou ce crépitement de brasier on les entend les propositions de l'espérance, on voit apparaître la nostalgie de la pureté, on voit chez ce Rimbaud de la saison en enfer l'espoir d'une grande lumière où se dissouderai tous les obstacles
57:35 dégrisement
Jadis si je me souviens bien, ma vie était un festin où tous les cœurs s'ouvraient, où tous les vins coulaient.
Un soir j'ai assis la beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée.
Quand un poète nous boule vese, nous habite. Nous donne l'envie de cnnaitre son monde, de l'habiter.
Se faire Voyant ne serait-ce pas : - Observer la nature, les arbres et en déduire les Lois de l’Univers?
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e le relis, lui et sa biographie.
Une pub toutes les 8 minutes. Juste une honte !
Vos balivernes son sans intérêt...
Quelle méchanceté gratuite de votre part! Pourquoi perdez-vous votre temps à les écouter alors au lieu de vous taire et profiter du silence? Le silence aussi est poésie, contrairement à la méchanceté 😢.