Bonjour, merci pour votre vidéo, mais je suis au regret de vous dire que vous avez presque tout faux ... Si ce que vous dites était vrai, Jean-Pierre Léo aurait le même impact émotionnel que Patrick Dewaere, hors il me semble que ca n'est pas le cas ... ( Hors mis, peut être dans les 400 coups ;)
Bonjour, malheureusement, je suis obligé de vous retourner le compliment, c'est vous qui avez "tout faux" comme vous dites, ce qui est plutôt professoral comme ton, et donc pas très agréable à lire. Vous n'avez absolument pas compris ce que nous disons dans la vidéo. Ce qui est amusant et ironique d'ailleurs, c'est que votre commentaire lui-même (le fait que vous disiez que JP Leaud ne soit pas aussi touchant que Dewaere) appuie justement mon propos, et montre au passage que vous ne voyez pas la différence entre deux types de jeu d'acteur pourtant très distincts. Je vous explique rapidement: JP Leaud et P. Dewaere ne dégagent pas la même chose justement parce que le premier était de l'école "de l'extérieur" (hormis dans les 400 coups, car il était enfant, et ne cherchait pas justement à "jouer la comédie" au sens péjoratif du terme, il était tout simplement désinhibé, comme le sont la plupart des enfants, et c'est justement cette désinhibition que doivent dans un premier temps rechercher les acteurs pour parvenir à de bons résultats, cette absence de ridicule que l'on ressent adultes, et cette imagination puissante qui caractérise les enfants), mais dès qu'il a commencé à "jouer la comédie", il ne ressentait pas ce qu'il disait, il faisait semblant; alors que le second était bien plus inspiré par la méthode Actor's studio, et conformément aux principes de cette méthode, il ressentait tout ce que faisait ou disait son personnage (il disait d'ailleurs lui-même avoir pour modèle des acteurs comme Brando et Dustin Hoffman). Si JP Leaud avait appliqué la même méthode de travail que Dewaere, que McConaughey et tant d'autres (celle dont je parle dans la vidéo, le fait d'être précis quant à son personnage et à la situation), bref, qu'il ressentait ce qu'il faisait, il n'y aurait aucune raison qu'il ne fut pas aussi touchant que P. Dewaere. Car après tout, qu'est-ce qui les distinguait, hormis leur méthode de travail? Les deux étaient des gens normaux, il n'y a aucune raison que l'un fut plus touchant que l'autre: le degré "d'être touchant ou non" ne se mesure pas aux attributs physiques, n'est-ce pas? Ma voisine ou mon boulanger, lorsqu'ils pleurent très sincèrement, seront tout aussi touchants que Dewaere. Le fait d'être touché par quelqu'un se mesure donc tout simplement au degré de sincérité de ce quelqu'un lorsqu'il incarne un personnage. Si vous faites semblant, ça ne fonctionne pas, si vous ressentez vraiment, on a des frissons. La conclusion de la vidéo est donc celle-ci: avec la bonne méthode, chacun est capable de choses extraordinaires. Vous n'avez pas compris la vidéo, je suis désolé de vous le dire. J'espère que c'est maintenant plus clair.
@@quatriememur Merci pour votre retour :) qui ne m'étonne pas. Je pourrai retirer le mot "presque" que vous n'avez pas lu ou omis, peu importe... vos explications ne font que vous auto-persuader et c'est sans doute parfait pour vous :) je persiste et je signe, vous avez tord ( et mon avis on s'en fou ) de parler aux jeunes comédiens en affirmant qu'ils pourrons par quelques règles élémentaires de compréhensions et de "faites ci pour obtenir ca, vous pourrez obtenir la même intensité émotionnelles d'un P. Dewaere, d'un Matthew McConaughey ou qu'une Meryl Streep... l'Intensité et la vibration des émotions viennent des blessures du corps et dans le cas d'un acteur de sa capacité a les transcender à l'écran. De mon point de vu JP Léo a eu cette flamme dans les 400 coups. il a perdu cette faculté précisément parce qu'on lui a dicté ce qu'il devait ressentir et parce qu'il se regardait jouer ... merci de m'avoir permis de m'exprimer, je n'en ai ni l'habitude, ni le temps...Je vous souhaite une très belle continuation ! :)
Merci pour votre réponse, mais là non plus je ne vous suis pas. Laissez moi développer rapidement. Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette théorie, mais non, le travail d’un acteur ne consiste pas à se baser sur ses « blessures du corps pour obtenir l'intensité et la vibration des émotions, pour ensuite les transcender à l'écran». Non seulement ça frôle le "ce sont de jolis mots mis bout à bout, mais ça ne veut rien dire", mais pire encore, lorsque l'on y trouve le sens qu'il semble que vous vouliez y mettre, c'est d'une absurdité sans nom, je vous l'explique plus loin. Le travail d'un acteur consiste à travailler son imagination et aller au delà de sa peur d’être ridicule pour obtenir un certain lâcher prise. Et j'insiste, avec du travail et la bonne méthode (qui a toujours les mêmes principes, mais dépendra aussi de chacun en fonction de sa sensibilité, ce serait trop long à expliquer ici dans le détail), n’importe qui est tout à fait capable de choses extraordinaires, et qui seront susceptibles d'émouvoir les spectateurs. Les acteurs que vous citez (Meryl Streep, Dewaere, etc) maitrisent à la perfection cette imagination et les différents principes de jeu, notamment le fait qu'il ne s'agit jamais pour eux d'une scène, c'est ce qu'explique McConaughey au début de la vidéo. Par ailleurs, certains acteurs auront un talent inné, et d’autres ne l'auront pas, et donc pallieront à cela par une dose de travail énorme qui leur permettra de trouver la justesse parfaite. Affirmer le contraire est non seulement tristement pessimiste (vous n'avez certainement pas eu la chance de rencontrer des professeurs galvanisants et j'espère que vous n'en êtes pas un vous-même), mais plus grave encore ne se base sur rien de tangible. Tous les coureurs du 100m n'ont pas le talent de Usain Bolt, et pourtant plus le temps passe, plus ils parviennent à le talonner de par leur masse de travail (quand bien même Usain Bolt lui-même soit un bourreau de travail). L'entrainement sans relâche est donc décisif, c’est d’ailleurs ce que l’on appelle dans le monde scientifique « la théorie des 10 000 heures de travail pour maîtriser un domaine ». Bien que certains facteurs comme l’environnement et la génétique y contribuent, cette étude conclue que bien que tout le monde ne soit pas logé à la même enseigne, l’entraînement restera quand même le facteur clé des progrès, quelle que soit la discipline (idéalement avant 20 ans). Dit différemment, cela veut dire que même si vous êtes petit, tassé, et en surpoids, si vous ne savez pas faire un salto arrière et que vous vous entraînez 6h par jour pendant 1 an, il est sûr que vous y arriverez, et ce, très certainement bien avant les douze mois requis initialement. Jouer correctement la comédie c'est la même chose. L’imagination est semblable à un muscle. Plus on la sollicite, plus elle est réactive. Ce que vous dites est donc non seulement faux mais surtout dangereux pour les élèves acteurs lorsque de tels propos sont colportés par les éventuels professeurs qu'ils auront: s’ils appliquent ce que vous dites et se basent sur « leurs blessures du corps pour avoir de l'intensité et des vibrations dans leurs émotions » donc leurs expériences traumatiques passées (si je comprends bien ce que vous sous-entendez par "leurs blessures du corps", car j'imagine qu'une entorse de la cheville ne serait ici d'aucune utilité), ils vont se détruire à court, moyen ou long terme. Si votre personnage doit traverser un deuil et qu'à chaque fois que vous aborderez cette scène, vous pensez à votre mère décédée, c'est non seulement imprécis par rapport à la personne concernée (votre mère et celle de votre personnage sont des personnes distinctes), imprécis par rapport à votre personnage (vous n'êtes jamais identique à votre personnage, par définition), et destructeur. Penelope Cruz parle dans ces cas là du sacré: "la vie privée est sacrée, et doit rester la vie privée". Son travail, dit-elle, est d'imaginer, point barre. Rien à voir avec une quelconque ancienne "blessure du corps" dont vous parliez. Et son travail mérite l'attention, j'espère que vous ne me contredirez pas là dessus: elle fut Oscarisée en 2009, parmi bien d'autres récompenses, dont un César d'Honneur en 2018. Elle maitrise le domaine, me semble-t-il. La raison pour laquelle je m'attarde avec autant d'attention sur votre commentaire, c'est celle-ci: vous n'y connaissez sans doute pas grand chose, vous péchez donc par ignorance, mais sachez que c’est une très mauvaise chose de travailler comme vous le décrivez. Les impacts psychologiques sur l’acteur sont ni plus ni moins désastreux, et imprécis à l’écran. Ce n’est surtout pas la chose à faire, et c’est justement parce qu’ils ne font pas ça que des acteurs comme Dewaere et Mcconaughey sont si touchants. Et puis soyons pragmatiques. Si l'on se basait sur ce que vous dites, seuls les acteurs et actrices ayant un passé traumatique chargé pourraient exercer correctement leur métier, et ne joueraient que des rôles en lien étroit avec leur propre passé: vous voyez maintenant à quel point ça n'a pas de sens? Pour conclure, si je n’ai pas précisé que vous aviez dit « presque » dans votre premier commentaire, c’est parce qu'il se concentrait sur la base même de la vidéo, le fait de croire ou non en ce que l’on fait et la différence en terme d’impact sur le spectateur. Donc le mot « presque » n’avait aucune utilité dans votre commentaire, à part y glisser l’idée que, grand prince, vous me notiez à 8/20 et non pas 5. On revient donc au côté professoral déplaisant dont je parlais dans ma première réponse. Si vous aviez commencé votre commentaire par « je ne suis pas d’accord » et non pas « vous avez presque tout faux », je vous aurais répondu très exactement la même chose sur le fond, mais la forme aurait été moins incisive car je n’y aurais pas senti ce ton doucement professoral qui n’est pas plaisant à lire dans l’absolu et l’est moins encore quand la personne a tort et affirme des choses dangereuses pour un public d'élèves acteurs non avertis. Parce qu'ils vont écouter ce genre de conneries, et jouer avec le souvenir de leur propre mère décédée. Et je refuse que soient colportées de telles énormités, a fortiori sur cette page dont j'ai la responsabilité. Voilà pourquoi je vous renvoie la pareille dans cette réponse qui se veut complète et qui m'a pris quelques minutes à rédiger. J'ai essayé d'adopter un ton pédagogue en vous expliquant tout cela, tout en étant à mon tour professoral, car il me paraissait intéressant de vous faire goûter à votre propre médecine. A l'avenir, ne commencez pas une intervention par "vous avez presque tout faux". Maintenant, laissez donc votre ego de côté, et relisez bien ce que j'essaie d'expliquer ici: avec un peu d'objectivité, vous conviendrez très vite que vous vous trompez. Et ce n'est pas grave. Si tant est que votre métier n'est pas d'enseigner la comédie ou de diriger des comédiens sur des films.
@@quatriememur Vous avez raison, j'ai tort :) ... vous êtes content ??? vous ne savez pas de quoi vous parlez concernant les émotions leur genèse, leur transcendance... Partez de la genèse du vivant ( plutôt que par vos copié collé ridicules de direction d'acteurs ...) et expérimenté la mort, vivez déjà ce cycle complet et revenez lavé de toutes considérations mentales illusoires, avant de vous ridiculisez dans vos "masterclasses" RUclipsuse erronées. Désolé, je ne suis personne pour ( vous ) dire ca, mais je vous le dit quand même. Très beaux voyage à vous :) !
Etant comédien débutant tes vidéos m'aide énormément merci pour tes vidéos 🙏😉
Merci, ça me touche beaucoup! Je suis très heureux que les vidéos puissent t'aider!
Je suis ta chaîne depuis quelques temps, c'est du super contenu continue comme ça 👏💪
Merci beaucoup 🙏🏼
T’es un champion continue stp
Oua je suis sur le fait
C'est vraiment génial vos vidéos
Continuez comme ça
Merci beaucoup!
Bien joué !
Bien joué.
Le problème avec tes vidéos c est qu on a pas toujours le film sous la main pour se l enchaîner direct
TOP cool tes vidéos
Merci beaucoup!
Bonjour, merci pour votre vidéo, mais je suis au regret de vous dire que vous avez presque tout faux ... Si ce que vous dites était vrai, Jean-Pierre Léo aurait le même impact émotionnel que Patrick Dewaere, hors il me semble que ca n'est pas le cas ... ( Hors mis, peut être dans les 400 coups ;)
Bonjour, malheureusement, je suis obligé de vous retourner le compliment, c'est vous qui avez "tout faux" comme vous dites, ce qui est plutôt professoral comme ton, et donc pas très agréable à lire. Vous n'avez absolument pas compris ce que nous disons dans la vidéo.
Ce qui est amusant et ironique d'ailleurs, c'est que votre commentaire lui-même (le fait que vous disiez que JP Leaud ne soit pas aussi touchant que Dewaere) appuie justement mon propos, et montre au passage que vous ne voyez pas la différence entre deux types de jeu d'acteur pourtant très distincts. Je vous explique rapidement: JP Leaud et P. Dewaere ne dégagent pas la même chose justement parce que le premier était de l'école "de l'extérieur" (hormis dans les 400 coups, car il était enfant, et ne cherchait pas justement à "jouer la comédie" au sens péjoratif du terme, il était tout simplement désinhibé, comme le sont la plupart des enfants, et c'est justement cette désinhibition que doivent dans un premier temps rechercher les acteurs pour parvenir à de bons résultats, cette absence de ridicule que l'on ressent adultes, et cette imagination puissante qui caractérise les enfants), mais dès qu'il a commencé à "jouer la comédie", il ne ressentait pas ce qu'il disait, il faisait semblant; alors que le second était bien plus inspiré par la méthode Actor's studio, et conformément aux principes de cette méthode, il ressentait tout ce que faisait ou disait son personnage (il disait d'ailleurs lui-même avoir pour modèle des acteurs comme Brando et Dustin Hoffman).
Si JP Leaud avait appliqué la même méthode de travail que Dewaere, que McConaughey et tant d'autres (celle dont je parle dans la vidéo, le fait d'être précis quant à son personnage et à la situation), bref, qu'il ressentait ce qu'il faisait, il n'y aurait aucune raison qu'il ne fut pas aussi touchant que P. Dewaere. Car après tout, qu'est-ce qui les distinguait, hormis leur méthode de travail? Les deux étaient des gens normaux, il n'y a aucune raison que l'un fut plus touchant que l'autre: le degré "d'être touchant ou non" ne se mesure pas aux attributs physiques, n'est-ce pas? Ma voisine ou mon boulanger, lorsqu'ils pleurent très sincèrement, seront tout aussi touchants que Dewaere. Le fait d'être touché par quelqu'un se mesure donc tout simplement au degré de sincérité de ce quelqu'un lorsqu'il incarne un personnage. Si vous faites semblant, ça ne fonctionne pas, si vous ressentez vraiment, on a des frissons.
La conclusion de la vidéo est donc celle-ci: avec la bonne méthode, chacun est capable de choses extraordinaires. Vous n'avez pas compris la vidéo, je suis désolé de vous le dire. J'espère que c'est maintenant plus clair.
@@quatriememur Merci pour votre retour :) qui ne m'étonne pas. Je pourrai retirer le mot "presque" que vous n'avez pas lu ou omis, peu importe... vos explications ne font que vous auto-persuader et c'est sans doute parfait pour vous :) je persiste et je signe, vous avez tord ( et mon avis on s'en fou ) de parler aux jeunes comédiens en affirmant qu'ils pourrons par quelques règles élémentaires de compréhensions et de "faites ci pour obtenir ca, vous pourrez obtenir la même intensité émotionnelles d'un P. Dewaere, d'un Matthew McConaughey ou qu'une Meryl Streep... l'Intensité et la vibration des émotions viennent des blessures du corps et dans le cas d'un acteur de sa capacité a les transcender à l'écran. De mon point de vu JP Léo a eu cette flamme dans les 400 coups. il a perdu cette faculté précisément parce qu'on lui a dicté ce qu'il devait ressentir et parce qu'il se regardait jouer ... merci de m'avoir permis de m'exprimer, je n'en ai ni l'habitude, ni le temps...Je vous souhaite une très belle continuation ! :)
Merci pour votre réponse, mais là non plus je ne vous suis pas. Laissez moi développer rapidement.
Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette théorie, mais non, le travail d’un acteur ne consiste pas à se baser sur ses « blessures du corps pour obtenir l'intensité et la vibration des émotions, pour ensuite les transcender à l'écran». Non seulement ça frôle le "ce sont de jolis mots mis bout à bout, mais ça ne veut rien dire", mais pire encore, lorsque l'on y trouve le sens qu'il semble que vous vouliez y mettre, c'est d'une absurdité sans nom, je vous l'explique plus loin. Le travail d'un acteur consiste à travailler son imagination et aller au delà de sa peur d’être ridicule pour obtenir un certain lâcher prise. Et j'insiste, avec du travail et la bonne méthode (qui a toujours les mêmes principes, mais dépendra aussi de chacun en fonction de sa sensibilité, ce serait trop long à expliquer ici dans le détail), n’importe qui est tout à fait capable de choses extraordinaires, et qui seront susceptibles d'émouvoir les spectateurs. Les acteurs que vous citez (Meryl Streep, Dewaere, etc) maitrisent à la perfection cette imagination et les différents principes de jeu, notamment le fait qu'il ne s'agit jamais pour eux d'une scène, c'est ce qu'explique McConaughey au début de la vidéo.
Par ailleurs, certains acteurs auront un talent inné, et d’autres ne l'auront pas, et donc pallieront à cela par une dose de travail énorme qui leur permettra de trouver la justesse parfaite. Affirmer le contraire est non seulement tristement pessimiste (vous n'avez certainement pas eu la chance de rencontrer des professeurs galvanisants et j'espère que vous n'en êtes pas un vous-même), mais plus grave encore ne se base sur rien de tangible. Tous les coureurs du 100m n'ont pas le talent de Usain Bolt, et pourtant plus le temps passe, plus ils parviennent à le talonner de par leur masse de travail (quand bien même Usain Bolt lui-même soit un bourreau de travail). L'entrainement sans relâche est donc décisif, c’est d’ailleurs ce que l’on appelle dans le monde scientifique « la théorie des 10 000 heures de travail pour maîtriser un domaine ». Bien que certains facteurs comme l’environnement et la génétique y contribuent, cette étude conclue que bien que tout le monde ne soit pas logé à la même enseigne, l’entraînement restera quand même le facteur clé des progrès, quelle que soit la discipline (idéalement avant 20 ans). Dit différemment, cela veut dire que même si vous êtes petit, tassé, et en surpoids, si vous ne savez pas faire un salto arrière et que vous vous entraînez 6h par jour pendant 1 an, il est sûr que vous y arriverez, et ce, très certainement bien avant les douze mois requis initialement. Jouer correctement la comédie c'est la même chose. L’imagination est semblable à un muscle. Plus on la sollicite, plus elle est réactive.
Ce que vous dites est donc non seulement faux mais surtout dangereux pour les élèves acteurs lorsque de tels propos sont colportés par les éventuels professeurs qu'ils auront: s’ils appliquent ce que vous dites et se basent sur « leurs blessures du corps pour avoir de l'intensité et des vibrations dans leurs émotions » donc leurs expériences traumatiques passées (si je comprends bien ce que vous sous-entendez par "leurs blessures du corps", car j'imagine qu'une entorse de la cheville ne serait ici d'aucune utilité), ils vont se détruire à court, moyen ou long terme. Si votre personnage doit traverser un deuil et qu'à chaque fois que vous aborderez cette scène, vous pensez à votre mère décédée, c'est non seulement imprécis par rapport à la personne concernée (votre mère et celle de votre personnage sont des personnes distinctes), imprécis par rapport à votre personnage (vous n'êtes jamais identique à votre personnage, par définition), et destructeur. Penelope Cruz parle dans ces cas là du sacré: "la vie privée est sacrée, et doit rester la vie privée". Son travail, dit-elle, est d'imaginer, point barre. Rien à voir avec une quelconque ancienne "blessure du corps" dont vous parliez. Et son travail mérite l'attention, j'espère que vous ne me contredirez pas là dessus: elle fut Oscarisée en 2009, parmi bien d'autres récompenses, dont un César d'Honneur en 2018. Elle maitrise le domaine, me semble-t-il.
La raison pour laquelle je m'attarde avec autant d'attention sur votre commentaire, c'est celle-ci: vous n'y connaissez sans doute pas grand chose, vous péchez donc par ignorance, mais sachez que c’est une très mauvaise chose de travailler comme vous le décrivez. Les impacts psychologiques sur l’acteur sont ni plus ni moins désastreux, et imprécis à l’écran. Ce n’est surtout pas la chose à faire, et c’est justement parce qu’ils ne font pas ça que des acteurs comme Dewaere et Mcconaughey sont si touchants. Et puis soyons pragmatiques. Si l'on se basait sur ce que vous dites, seuls les acteurs et actrices ayant un passé traumatique chargé pourraient exercer correctement leur métier, et ne joueraient que des rôles en lien étroit avec leur propre passé: vous voyez maintenant à quel point ça n'a pas de sens?
Pour conclure, si je n’ai pas précisé que vous aviez dit « presque » dans votre premier commentaire, c’est parce qu'il se concentrait sur la base même de la vidéo, le fait de croire ou non en ce que l’on fait et la différence en terme d’impact sur le spectateur. Donc le mot « presque » n’avait aucune utilité dans votre commentaire, à part y glisser l’idée que, grand prince, vous me notiez à 8/20 et non pas 5. On revient donc au côté professoral déplaisant dont je parlais dans ma première réponse. Si vous aviez commencé votre commentaire par « je ne suis pas d’accord » et non pas « vous avez presque tout faux », je vous aurais répondu très exactement la même chose sur le fond, mais la forme aurait été moins incisive car je n’y aurais pas senti ce ton doucement professoral qui n’est pas plaisant à lire dans l’absolu et l’est moins encore quand la personne a tort et affirme des choses dangereuses pour un public d'élèves acteurs non avertis. Parce qu'ils vont écouter ce genre de conneries, et jouer avec le souvenir de leur propre mère décédée. Et je refuse que soient colportées de telles énormités, a fortiori sur cette page dont j'ai la responsabilité.
Voilà pourquoi je vous renvoie la pareille dans cette réponse qui se veut complète et qui m'a pris quelques minutes à rédiger. J'ai essayé d'adopter un ton pédagogue en vous expliquant tout cela, tout en étant à mon tour professoral, car il me paraissait intéressant de vous faire goûter à votre propre médecine. A l'avenir, ne commencez pas une intervention par "vous avez presque tout faux".
Maintenant, laissez donc votre ego de côté, et relisez bien ce que j'essaie d'expliquer ici: avec un peu d'objectivité, vous conviendrez très vite que vous vous trompez.
Et ce n'est pas grave.
Si tant est que votre métier n'est pas d'enseigner la comédie ou de diriger des comédiens sur des films.
@@quatriememur Vous avez raison, j'ai tort :) ... vous êtes content ??? vous ne savez pas de quoi vous parlez concernant les émotions leur genèse, leur transcendance... Partez de la genèse du vivant ( plutôt que par vos copié collé ridicules de direction d'acteurs ...) et expérimenté la mort, vivez déjà ce cycle complet et revenez lavé de toutes considérations mentales illusoires, avant de vous ridiculisez dans vos "masterclasses" RUclipsuse erronées. Désolé, je ne suis personne pour ( vous ) dire ca, mais je vous le dit quand même. Très beaux voyage à vous :) !
Excellente réponse. Je valide à 100%.