" Le gauchiste sera le chouchou - et la mascotte - du système ". [...] Le terrorisme culturel de l'inculture du libéralisme [...] est évidemment passé inaperçu : l'intelligentsia a bien rempli son rôle de larbin du système. " - Michel Clouscard dans Le Capitalisme de la séduction (1981)
Vous savez que Clouscard était de gauche ? Ce qu'il appelle "gauchiste", ça n'a rien à voir avec ce que vous entendez par là. Et puis, on pourrait parler de Clouscard, il y a beaucoup à en dire, mais comme vous avez juste pêché une phrase sans comprendre sa pensée, je pense que ça a peu d'intérêt. Mais il faut noter qu'arborer la croix de Lorraine et citer Clouscard en référence, ça ne manque pas d'humour. Je sais bien que c'est involontaire, mais c'est drôle.
@@joelvalade9377 Clouscard était de la vraie gauche, celle des ouvriers. Ceux qu'il appelle gauchistes sont les libertaires alliés aux libéraux. Le hippie, l'écolo ; les bobos droit-de-l'hommistes dirait-on aujourd'hui. "Une révolution se prépare, une doctrine révolutionnaire [...] le degré zéro de croissance, l'écologie, la lutte contre les centrales nucléaires [...]. L'origine, de cette sensibilité anti-système, est rappelons-le, le freudo-marxisme : la prétendue révolte de l'authenticité libidinale [...] contre la consommation [...]. L'idéologie humaniste et libertaire va se trahir et révéler son opportunisme. L'humanisme va apparaître comme le lieu de réconciliation de la bourgeoisie de gauche et du pouvoir [...]." Greta Thunberg, dont la mère millionnaire est invitée au WEF, est par excellence avec ses accointances antifas la mascotte gauchiste du système. Mais honnêtement, la société technicienne socialiste espérée par Clouscard, à la fois productiviste et progressiste, vers la fin de l'État, ça n'est ni crédible, ni souhaitable. Et la croix de Lorraine est un souvenir des Jours heureux, le programme du CNR qui refonda l'unité nationale en instaurant à la fois la sécurité sociale et la retraite, et l'indépendance politique et économique. Mais expliquez-nous Clouscard, sait-on jamais ...
@@etiennemarcel4397 le programme du CNR, c'est communiste hein, pas gaulliste, décidément y a rien qui va. Et justement le concept de libéral-libertaire n'a aucun sens, les libertaires ne sont pas du tout des libéraux. Ce que Clouscard dénonçait, ça porte un nom, c'est le libéralisme, et ce depuis le XVIIIeme siècle. Ça n'est pas qu'un courant économique le libéralisme, c'est aussi le progressisme sur le plan sociétal. L'anarchisme, c'est tout autre chose, c'est un courant de pensée politique qui veut mettre fin à toutes les oppressions. Un courant anticapitaliste, donc anti-libéral sur le plan économique, et antifasciste. La seule cible de Clouscard à travers ce pseudo concept, c'est Cohn-Bendit, mais Cohn-Bendit n'a jamais été libertaire, il voulait juste avoir le droit de violer des gamins, ça n'a rien à voir. Le mot "libertaire" est né justement en opposition avec le libéralisme, c'est un mot créé par Déjacque, un ouvrier, qui a écrit : "Opposons au libéralisme le libertarisme, au verbe politique l’incarnation sociale." Le libéralisme économique allié au libéralisme sociétal, ça porte un nom, le libéralisme. Le nom du concept de Clouscard est creux, même si son contenu ne l'est pas. C'est juste que Clouscard voulait cracher sur les anars à travers ce mot, mais le contenu désigne autre chose. Pas trop de rapport avec Thunberg, pour le coup. Il exprimait aussi ses affects réacs, avec ses délires sur le rock'n'roll, et son amour du jazz, alors qu'on peut retrouver exactement les mêmes critiques sur le jazz de l'école de Francfort quelques décennies plus tôt. "Nos goûts sont des dégoûts", disait Bourdieu, et ces dérapages qui mélangent esthétique et politique sont vraiment la faiblesse de Clouscard. D'ailleurs il est récupéré par l'extrême droite à cause de ça, c'est le berceau du confusionnisme Clouscard, les quiches comme Soral ou Chaigneau s'en gargarisent, et c'est dommage, car ils oublient le plus intéressant chez lui.
@@joelvalade9377 Le programme du CNR "est inspiré par des idées socialistes et communistes, mais des hommes politiques de droite participent également à sa rédaction. "La création du CNR en 1943 concrétise l’unification de la Résistance voulue par le général de Gaulle et mise en œuvre par Jean Moulin, qui devient officiellement le 1er janvier 1942 son délégué personnel, avec pour mission dans un premier temps d'unifier l'ensemble des mouvements de Résistance intérieure". On lit que ce programme ne fut pas vraiment appliqué, mais ça reste un beau symbole d'unité nationale. Chaigneau maîtrise ses sujets avec une rare vivacité d'esprit, et ses jugements sur Clouscard semblent les mieux fondés. Et pour ce qui est du mot libertaire, on ne voit pas en vertu de quoi Clouscard aurait interdiction de le définir ainsi. Les idées voyagent, les mots changent de sens, et celui-ci n'avait pas un sens bien défini. En tous cas, les lecteurs du site Libertaire feraient preuve de sagesse à ne pas le fétichiser. De même pour le mot libéralisme : "Le libéralisme économique allié au libéralisme sociétal, ça porte un nom, le libéralisme" ... selon vous, car il n'y a pas de définition arrêtée. Pourquoi pas mais ça demande de longs développements. Clouscard semble au contraire faire de l'intronisation du libertaire dans le système la marque de la fin du véritable libéralisme : "La nouvelle mondanité [...] n'est que le reflet d'une fantastique mutation de l'économie de marché. Elle marque le passage du capitalisme concurrentiel libéral au capitalisme monopoliste d'État." Ça concorde avec l'idée que s'en fait Ellul. C'est ce que les libéraux (et libertariens) d'aujourd'hui appellent le capitalisme de connivence ... et qui n'est pas du tout le libéralisme.
Pourtant pas compliqué à suivre 1899, il faut juste avoir vu Dark et c'est pas plus complexe 😉
" Le gauchiste sera le chouchou - et la mascotte - du système ". [...]
Le terrorisme culturel de l'inculture du libéralisme [...] est évidemment passé inaperçu : l'intelligentsia a bien rempli son rôle de larbin du système. " - Michel Clouscard dans Le Capitalisme de la séduction (1981)
Vous savez que Clouscard était de gauche ? Ce qu'il appelle "gauchiste", ça n'a rien à voir avec ce que vous entendez par là.
Et puis, on pourrait parler de Clouscard, il y a beaucoup à en dire, mais comme vous avez juste pêché une phrase sans comprendre sa pensée, je pense que ça a peu d'intérêt.
Mais il faut noter qu'arborer la croix de Lorraine et citer Clouscard en référence, ça ne manque pas d'humour. Je sais bien que c'est involontaire, mais c'est drôle.
@@joelvalade9377 Clouscard était de la vraie gauche, celle des ouvriers. Ceux qu'il appelle gauchistes sont les libertaires alliés aux libéraux. Le hippie, l'écolo ; les bobos droit-de-l'hommistes dirait-on aujourd'hui.
"Une révolution se prépare, une doctrine révolutionnaire [...] le degré zéro de croissance, l'écologie, la lutte contre les centrales nucléaires [...]. L'origine, de cette sensibilité anti-système, est rappelons-le, le freudo-marxisme : la prétendue révolte de l'authenticité libidinale [...] contre la consommation [...]. L'idéologie humaniste et libertaire va se trahir et révéler son opportunisme. L'humanisme va apparaître comme le lieu de réconciliation de la bourgeoisie de gauche et du pouvoir [...]."
Greta Thunberg, dont la mère millionnaire est invitée au WEF, est par excellence avec ses accointances antifas la mascotte gauchiste du système.
Mais honnêtement, la société technicienne socialiste espérée par Clouscard, à la fois productiviste et progressiste, vers la fin de l'État, ça n'est ni crédible, ni souhaitable.
Et la croix de Lorraine est un souvenir des Jours heureux, le programme du CNR qui refonda l'unité nationale en instaurant à la fois la sécurité sociale et la retraite, et l'indépendance politique et économique.
Mais expliquez-nous Clouscard, sait-on jamais ...
@@etiennemarcel4397 le programme du CNR, c'est communiste hein, pas gaulliste, décidément y a rien qui va.
Et justement le concept de libéral-libertaire n'a aucun sens, les libertaires ne sont pas du tout des libéraux. Ce que Clouscard dénonçait, ça porte un nom, c'est le libéralisme, et ce depuis le XVIIIeme siècle. Ça n'est pas qu'un courant économique le libéralisme, c'est aussi le progressisme sur le plan sociétal.
L'anarchisme, c'est tout autre chose, c'est un courant de pensée politique qui veut mettre fin à toutes les oppressions. Un courant anticapitaliste, donc anti-libéral sur le plan économique, et antifasciste.
La seule cible de Clouscard à travers ce pseudo concept, c'est Cohn-Bendit, mais Cohn-Bendit n'a jamais été libertaire, il voulait juste avoir le droit de violer des gamins, ça n'a rien à voir.
Le mot "libertaire" est né justement en opposition avec le libéralisme, c'est un mot créé par Déjacque, un ouvrier, qui a écrit : "Opposons au libéralisme le libertarisme, au verbe politique l’incarnation sociale."
Le libéralisme économique allié au libéralisme sociétal, ça porte un nom, le libéralisme.
Le nom du concept de Clouscard est creux, même si son contenu ne l'est pas. C'est juste que Clouscard voulait cracher sur les anars à travers ce mot, mais le contenu désigne autre chose.
Pas trop de rapport avec Thunberg, pour le coup. Il exprimait aussi ses affects réacs, avec ses délires sur le rock'n'roll, et son amour du jazz, alors qu'on peut retrouver exactement les mêmes critiques sur le jazz de l'école de Francfort quelques décennies plus tôt.
"Nos goûts sont des dégoûts", disait Bourdieu, et ces dérapages qui mélangent esthétique et politique sont vraiment la faiblesse de Clouscard.
D'ailleurs il est récupéré par l'extrême droite à cause de ça, c'est le berceau du confusionnisme Clouscard, les quiches comme Soral ou Chaigneau s'en gargarisent, et c'est dommage, car ils oublient le plus intéressant chez lui.
@@joelvalade9377 Le programme du CNR "est inspiré par des idées socialistes et communistes, mais des hommes politiques de droite participent également à sa rédaction. "La création du CNR en 1943 concrétise l’unification de la Résistance voulue par le général de Gaulle et mise en œuvre par Jean Moulin, qui devient officiellement le 1er janvier 1942 son délégué personnel, avec pour mission dans un premier temps d'unifier l'ensemble des mouvements de Résistance intérieure".
On lit que ce programme ne fut pas vraiment appliqué, mais ça reste un beau symbole d'unité nationale.
Chaigneau maîtrise ses sujets avec une rare vivacité d'esprit, et ses jugements sur Clouscard semblent les mieux fondés.
Et pour ce qui est du mot libertaire, on ne voit pas en vertu de quoi Clouscard aurait interdiction de le définir ainsi. Les idées voyagent, les mots changent de sens, et celui-ci n'avait pas un sens bien défini. En tous cas, les lecteurs du site Libertaire feraient preuve de sagesse à ne pas le fétichiser.
De même pour le mot libéralisme : "Le libéralisme économique allié au libéralisme sociétal, ça porte un nom, le libéralisme" ... selon vous, car il n'y a pas de définition arrêtée. Pourquoi pas mais ça demande de longs développements. Clouscard semble au contraire faire de l'intronisation du libertaire dans le système la marque de la fin du véritable libéralisme : "La nouvelle mondanité [...] n'est que le reflet d'une fantastique mutation de l'économie de marché. Elle marque le passage du capitalisme concurrentiel libéral au capitalisme monopoliste d'État."
Ça concorde avec l'idée que s'en fait Ellul. C'est ce que les libéraux (et libertariens) d'aujourd'hui appellent le capitalisme de connivence ... et qui n'est pas du tout le libéralisme.
Allez les bleus