VLOG#2 Comment est rémunéré un compositeur ?

Dans ce petit vlog, on parle argent. Et j'essaye de vous donner une idée de combien gagne un compositeur, en fonction du nombre de projets qu'il fait, de sa notoriété, et du type de projets sur lesquels il travail.
Et vous verrez que, ce n'est pas si simple.
Le matériel utilisé :
MacPro 2012
Studiologic SL88 GRAND : amzn.to/2VGpZ62
Focusrite Scarlett Solo : amzn.to/3kqrhfO
AKG K701 : amzn.to/3wEJMzP
Yamaha HS5 : amzn.to/3hGaALM
LG - Ultrawide : amzn.to/2UlF24N
Huawey Nova 5T : amzn.to/3ig2fNO
Korg NanoKontrol Studio : amzn.to/3gUYZHV
Micro Cravate VoJoPi : amzn.to/3kSNPV3

[@BenjaminDuplaix]

Il y aura un autre vlog, qui fera suite à celui ci, et qui expliquera pourquoi utiliser NordVPN pour regarder Netflix, c'est mal ! Mais j'ai séparé en 2, car je trouve que 12 minutes pour un vlog, c'est déjà long :)

[@michaelwduffy]

AWESOME VIDEO Benjamin !!!! Keep em comin my friend !!!

[@artboheme]

30 ans de composition et j'ai jamais réussi à gagner de l'argent, je gagne un peu juste avec les concerts.

[@phd0]

et du coup, un compositeur est t'il un intermittent du spectacle ?
Un compositeur a t'il avantage a avoir un agent ? (et combien ça coute ?) pour trouver des clients, mais aussi vérifier que ses droits d'auteurs son respectés au delà de la date, ou au delà du périmètre défini.

[@BenjaminDuplaix]

Un compositeur n'est pas intermittent du spectacle. Dans les faits, il l'est souvent, mais pas à cause de la composition, plutôt à cause de jobs annexes, car généralement, la composition n'est pas sa seule source de revenus. Mais un compositeur qui bosse bien et ne gagne sa vie qu'avec la compo, ne sera pas intermittent. Pour ce qui est des agents, il y a 3 cas de figures : Les compositeurs peuvent bosser avec une "production musicale" (un label, si on veut) . Mais souvent dans ce cas, le label dépend du projet et non de l'artiste. Par exemple, c'est la production du film qui va posséder le label, et gérer les droits des musiques composées pour le projet. C'est à dire que selon le projet, ça ne sera pas le même label. D'autres compositeurs travaillent avec des studios qui vont aussi les représenter et gérer les droits et les négociations, même si le coeur de leur métier sera la production musicale plutôt que la représentation d'artistes. Enfin, il existe aussi des agences, qui vont être dédiées à la promotion de leurs artistes et la négociation des droits. Là, les agents prennent entre 4 et 10 % des droits mais il faut déjà avoir une bonne bande démo pour y avoir accès. Quand on rejoint une agence, ils vont filtrer les projets et les clients, afin de faire monter en gamme leurs artistes. Ce qui fait que des fois, ça ne fonctionne pas et le fait de rejoindre une agence signifie simplement faire moins de projets et moins gagner sa vie, il vaut donc mieux avoir une bande démo assez vendeuse pour que cela n'arrive pas. Enfin, en règle générale ce sont les producteurs qui sont sensés vérifier les droits. Sauf qu'une fois que le projet est terminé, les diffuseurs ne communiquent pas forcément avec les producteurs, et ils arrivent que les producteurs (ou les artistes) se rendent compte que des droits supplémentaires n'ont pas été honorés. C'est principalement le cas dans la publicité, lorsqu'une agence de pub file le film à un autre bureau d'un autre pays qui veut diffuser, en urgence, le film. Dans le cinéma cela me semble plus carré.

[@phd0]

@@BenjaminDuplaix ok, dans le cas du label, je suppose que le compositeur reste propriétaire des droits, mais ils sont cédés au label.
Le cas studio me semble (sans rien y connaitre) le plus "stable" pour un compositeur non débutant. mais les compositeurs cherchent t'ils la stabilité ?

[@BenjaminDuplaix]

Pour la majorité des compositeurs, ils ne travaillent que sur des petits projets, et il n'y a pas de gros sous en jeu (quelques milliers d'euros seulement) donc les choses se passent très simplement. Quelque soit le cadre dans lequel il compose, le compositeur touche des droits, parfois renouvelés, parfois non... et généralement ni lui, ni le commanditaire ne vont vouloir utiliser ses musiques ailleurs. Donc ce genre de questions se posent finalement assez rarement. Pour les "gros" compositeurs (par exemple sur des gros films) je pense que c'est différents, mais vu leur faible nombre, je pense surtout que c'est un peu au cas par cas.
Je ne sais pas s'il existe encore tant de compositeurs embauchés par des studios aujourd'hui en France. Mais à l'époque, il y avait souvent une clause au contrat indiquant que toute oeuvre produite pendant la durée du contrat appartenait à l'employeur. Parfois cette clause s'appliquait aussi aux oeuvres produites en dehors du cadre professionnel. Mais là encore, il ne s'agissait pas d'énormes projets, donc pas de gros chèques à la clés, ce qui fait quand dans le principe, il n'y avait généralement pas de scandales.
Je conclurai en disant qu'en général, plus la situation d'un artiste est "stable", moins ses projets sont intéressants, car ce sont souvent des projets répétitifs. Avant les années 2010, il y avait pas mal de compositeurs embauchés par des studios, pour faire de la musique d'illustration (ce qu'on appelait de la "musique au mètre" à l'époque) vendues libre de droit sur des CD, puis sur internet. Ou encore pour de la musique de pub. Mais le truc, c'est qu'avec la crise économique qui a suivi, les budgets des films autres que cinématographiques ont très largement diminués, et le coût de production de la musique aussi. On a donc vu émerger des tas de petits studios indépendants, ou même de homestudios, avec des compositeurs freelance qui bossaient sur des petits budgets sans grande ambition. Bref, je ne suis pas certains qu'il soit encore possible d'avoir une situation stable aujourd'hui, quand on est un petit compositeur.

[@OlivierVerdier]

T’as encore confondu écouter et entendre …. 🤭

[@BenjaminDuplaix]

C'est le drame de ma vie.