Fabrication de la hotte du Val d'illiez - Maurice Bellon

Si l'art de la vannerie reste très vivant, la technique de fabrication de la hotte du Val d'Illiez, en noisetier, est en voie de disparition. Le dernier habitant des lieux encore au courant, Monsieur Maurice Bellon, nous explique comment se fabrique une cavagne, nom patois donné à ce genre de hotte.

[@BJeker]

Le val d'Iliez se trouve en Suisse, dans les Alpes, canton du Valais. La Vièze, sa rivière se jette dans le Rhône à une quinzaine de km du lac Léman appelé aussi lac de Genève. Cette personne qui est devenue centenaire nous a quitté récemment emportant son secret avec elle. Plus personne ne réalise cette forme de hotte, mais en Europe il existe d'autres formes de hottes faites de la même nanière.

[@Khamomil]

Super intéressant et ce monsieur a l'air plein d'humour. Mais à quoi servaient ces hottes? Avaient-elles une fonction spéciale? Pour la récolte?
On pourrait les utiliser aujourd'hui pour faire ses courses et pour remplacer les sacs à dos tellement populaires et pratiques. Alors au lieu d'tiliser du polyester ce serait le sac à dos écolo.

[@BJeker]

Ces hottes servaient à transporter toutes sortes de marchandises, que ce soit le produit de l'agriculture (foin, fruits, etc) mais aussi ce q'on apportait au marché en plaine, à Monthey (Fromage, beurre, viande, etc), pour vendre et se faire quelques sous. Ne pas oublier qu'à l'époque on se déplaçait à pied sur des chemins plus ou moins étroits et pentus et que la hotte était le meilleur moyen. Cela remplace effectivement le sac à dos. Mais produire un tel objet coûterait beaucoup trop cher dans notre civilisation et serait difficile à placer dans un coffre de voiture. Chaque enfant avait sa hotte, adaptée à sa taille.

[@Khamomil]

Dans quelle région est le Val d'Illiez? Jura? Vosges? Pas les Alpes!
Je suis tjs préoccupée par le danger d'extinction des savoirs-faire, et par réflexe je cherche de nouveaux débouchés qui collent avec la vie d'aujourd'hui. C'est dans cet esprit que je me permets de suggérer que cette hotte pourrait trouver une clientèle auprès des randonneurs à pieds ou à vélo, de même que pour transporter certains instruments de musique. Il faudrait peut-être y ajouter un couvercle.
Elle pourrait aussi servir de caddy pour faire les courses, comme cela existe déjà en rotin, tout en gardant la possibilité de porter la hotte dans le dos.
C'est sûr qu'on ne la voit pas dans un coffre de voiture, mais les modes de vie se sont diversifiés, beaucoup de gens ont fui la ville pour vivre plus près de la nature et ces gens-là seraient réceptifs à ce bel objet.
Pour la fabrication des bretelles, i existe une technique plus simple et des métiers de faible encombrement pour tisser des sangles. En Anglais ce métier s'appelle "inkle loom".
Ce bel objet mérite de rencontrer son public.

[@BJeker]

Par malheur cette hotte est lourde et encombrante et plairait au touriste que comme gadget...Ses inconvénients: son poids et sa faible mgnabilité

[@Khamomil]

Dommage. Il existe en effet des sacs à dos en vannerie très légers et de forme moderne.